ne nouvelle saison
théatrale _s’amorce
pour La Seiziéme.
Alain Jean, directeur
artistique, a levé le rideau avec
un atelier d’écriture drama-
tique, orchestré par l’auteur
Yves Masson. Il nous a
également parlé de la mise en
place de la piéce de théatre La

Grande Ourse qui sera
présentée en octobre prochain.
Yves Masson et La

Seizitme vivent une belle
histoire de théatre et d’amour.
En 1989, le directeur artistique
de l’époque, Réjean Poirier,
monte une premiére produc-
tion pour adolescents avec un
texte. signé Yves Masson : Fais
de beaux réves. C’est un public
que La Seiziéme n’a_ pas
délaissé depuis.

Comme le relate Alain
Jean : « La Grande Ourse, quia
déja été produite en 1994 par
le Thédtre du Sang Neuf au
Québec, met en scéne deux
jeunes adolescents, venant de
familles éclatées, qui n’ont pas
de modéle. C’est un trés beau
texte d’Yves Masson et je suis

<3

onsen tn teeta

~~. otrés fier demon. choix, dans la

mesure ot: les ados et les
adultes pourront aller y cher-
cher énormément en raison de

la communication entre
générations. »
L’apprentissage de la
conscience est un  théme
récurrent dans les oeuvres
théAtrales d’Yves Masson.

« Pécris un théatre dans lequel
les jeunes peuvent se recon-
naitre. Je vais souvent faire de
Vobservation dans leur milieu
de vie. Je vais dans les écoles
secondaires, 4 la cafétéria, ob
je m’asseois avec eux, leur
parle. J’aime comprendre ce
quwils vivent, entendre les
expressions qu’ils- utilisent.
Mon but premier est de faire
des oeuvres qui passent la
barriére du temps », nous
mentionne M. Masson.

« Je parle de sujets qui
n’habitent, qui intéressent les
jeunes et les moins jeunes. J’ai
également des personnages
adultes dans mes piéces. Je
crée toujours des personnages
(jeunes ou adultes) qui sont en
cheminement. I] n’y en a pas

un qui est martyr de l’autre >,
ajoute-t-il. Ce qui inspire Yves
Masson, avant tout, c’est la vie.
Il écrit & partir de ses propres
expériences. « J'ai partici pé il y
a quelques années a un
laboratoire d’écriture drama-
tique ou l’auteur Normand

£-On

Chaurette nous a dit :

écrit toujours @ partir de nos
blessures premiéres. ” Ca colle
exactement & mon écriture »,
nous ayoue Yves Masson.

Il faut dire que
expériences de vie ont de quoi
meubler son paysage d’écri-
vain. Directeur artistique du
Théatre du Sang Neuf de
Sherbrooke pendant plus de
14 ans, c’est la qu'il fera ses
premiéres armes en_ tant
qu’auteur pour un_ public
adolescent. « J’ai eu le privilége
en tant qu’auteur, de savoir
que les piéces que j’écrivais
seraient montées. C’est évident
que ¢a ajoute a la pression,
mais je trouvais ¢a_ plus
stimulant que contraignant. »

De 1994 a juin dernier,
cest en politique, en tant
qu’ adjoint princi pal du député
fédéral Gaston Leroux du
comté de Richmond-
Arthabaska, que Tl écrivain
Masson troque son discours
d’auteur pour celui de
communicateur. « Etre adjoint
de M. Leroux m’a permis de
rencontrer des gens passion-
nants et passionnés, et ce, dans
différentes sphéres d’activités.
Ca m’a ouvert les horizons. Ces
rencontres m’ont donné quel-
ques idées de personnages. J’ai
pu faire le tour du jardin. Je
reviens dans le milieu du
théatre, enrichi de cette belle
expérience. »

ses

PREMIER ACTE : L’ECRITURE
Et quelle belle fagon de
revenir au théAtre en animant
un atelier d’écriture drama-
tique pour La Seiziéme. « Ce
que je voulais pour cet atelier,

- nous dit-il, c’était de lancer une
9

provocation, le défi d’écrire
une scéne. » Avec 5 partici-
pants, trés disparates par la
provenance et le vécu, mais
unis par ’amour du théatre,
l’animateur Yves Masson leur
a donné les outils nécessaires
pour écrire une scéne de leur
projet thédtral  individuel.
« Pour forcer la concision et les
pousser & trouver auteur en
eux, j’ai demandé de limiter la
piéce & 3 personnages, d’une
durée maximale d’une heure.
C’était en fait comme si La
Seiziéme leur passait une
commande. Ils se sont admi-
rablement bien prétés a ce jeu. »

En 24 heures d’atelier, les
participants et participantes
ont non seulement acquis les
outils nécessaires A la cons-
truction des dialogues et de la
structure d'une piéce de
thédtre, mais ils ont franchi
l’étape du « je voudrais écrire >

en « jai écrit.. », Comme le
mentionne Raynald Robichaud :
« C’est une chose d’avoir le
fantasme d’écrire, et toute
autre chose que de passer a
Pacte d’écrire. » Pour Sylvie
Rousseau qui a déja une
histoire d’écriture, le syndrome
de la page blanche était une
menace bien réelle.

« Maintenant, je sais que je
vais encore bloquer lorsque je
vais écrire, mais j’ai désormais
les moyens pour m’aider a
continuer. »

La derniére partie de
atelier était réservée au test
ultime, le regard du metteur en
scéne. Construire un projet de
piéce réalisable, c’est bien
entendu consentir que l’écri-
ture passe aussi par le regard,
Vinterprétation d’un autre.
Alain Jean a accepté d’emblée
de conseiller et de donner son
point de vue de metteur en
scéne sur les scénes choisies
par les participants.

ALAIN JEAN EN SCENE

Avec plus de 40 mises en
scéne, avec des étudiants, des
professionnels, M. Jean a le
regard aguerri de homme de
théatre. Originaire de Lévis,
aprés des études littéraires a
PUniversité Laval (de Québec)
et un passage de 3 ans au
Conservatoire dramatique de
Québec, il fonde sa propre
compagnie __ théatrale
Paragraphe. Depuis 1988, il
travaille d’arrache-pied dans
ce monde qui le passionne.
Assistant 4 la mise en scéne a
YOpéra de Québec, i réalise
aussi le spectacle de la Saint-
Jean 4 Québec-en juin dernier.

Méme sil joue dans

= A cA ‘
plusieurs rdles au théatre et a
la télévision, c’est la mise en
scéne qui le motive. « Etre dans
la salle de répétitions avec les
acteurs, c’est ce que j’aime le
plus de ce métier. J’aurais pu
rester sur mes acquis, acteur,
faire des mises en scéne &

4 - be . A
Québec. Mais j’avais le gotit, et
ma compagne Marjorie aussi,
d’avoir une expérience hu-
maine différente », dit-il.

C’est dans la peau du
personnage Sancho dans la
piéce Don Quichotte que M.
Jean arrive & Vancouver au
printemps dernier avec le
Children’s Festival. Il n’a pas
hésité longtemps a prendre les
rénes de la direction artistique
de La Seiziéme. Ce qu’il offre
au public de La Seiziéme c’est
en fait la force de la nouveauté.
« Je crois que c’est important

_ d’apporter des idées fraiches.

Participants a l’atelier d’écriture dramatique. Arriére-plan : Line-Marie St-
Jacques, Sylvie Rousseau, Yves Masson, Alain Jean. Avant-plan : Roger
Loubert, Josette Salles, Raynald Robichaud.

Ceci dit sans prétention. Je n’ai
pas Dintention d’étre celui qui
dit “ Otez-vous, moi je sais
mieux que vous ”. Non, pas du
tout. C’est plutét apporter un
regard différent. Je crois
beaucoup au travail d’équipe.
Et le but commun est de faire
avancer le Théatre La
Seiziéme. »

Chose certaine, ce qu’on a
pu entrevoir nous laisse pré-
sager une saison trés forte pour
le Théatre La Seiziéme. Vers la
mi-septembre, La Seiziéme
dévoilera sa programmation
1997-1998. Ouvrez grand vos

yeux et vos oreilles.

JOHANNE CORDEAU

Commis au service a
la clientele

(Travail en anglais ou dans les deux langues

officielles)

Postes temporaires sur listes de rappel

Revenu Canada

Penticton (C.-B.)

Auseindel’équipe du service ala clientéle, vous offrirez delinformation,
une aide et une orientation au public faisant des demandes de
renseignements relatives a la déclaration de revenus des particuliers
(T1). On appellera les personnes choisies, selon les besoins, au cours des
périodes de pointe tout au long de l'année. La rémunération prévue pour

ces postes est de 14,13 $ Iheure.

Pour accéder a l'un de ces postes, vous devez posséder un dipléme
d'études secondaires ainsi que de l'expérience récente en prestation de
services d'information ET dans la préparation de déclarations de revenu
des particuliers (T1) OU avoir réussi un cours sur |'imp6t sur le revenu.

Laconnaissance del'anglais est requise. Une vérification approfondie de

la fiabilité sera effectuée.

Les personnes intéressées et qualifiées sont priées de faire parvenir d'ici
le 19 septembre 1997 un curriculum vite et une lettre de présentation
précisant en quoi elles satisfont aux exigences et doivent mentionner le
numéro de référence $9771R73443NAR au Chef des ressources
humaines, Bureau de services fiscaux de Revenu Canada, 277,
rue Winnipeg, Penticton (C.-B.) V2A 1N6.

Nota : Priére de ne pas téléphoner. La préférence sera accordée aux
personnes de citoyenneté canadienne. Nous remercions tous ceux et
celles qui soumettent leur candidature; nous ne communiquerons qu’avec
les personnes choisies pour la prochaine étape.

Nous souscrivons au principe de I’équité en matiére d’emploi.
This information is available in English. oy

had ese

iq Public Service Commission
of Canada

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Canada