RR épaulérent leurs mosquets, avancérent de plusieurs métres, s’arrétérent et attendirent encore. Lorsque les Frangais, portant ]”habit blanc, furent 4 moins de 50 m (50 verges) d’eux, les Anglais firent feu. Une fusillade de peloton s’ensuivit. Les rangs francais vacillérent, les Anglais attaquérent, et le sort en fut jeté. ; Le 19 septembre, le bataillon du Royal-Roussillon partit pour Montréal oii les Francais, sous Lévis, se ralliaient pour continuer la lutte. Le régiment accompagnait Lévis, lorsque celui-ci, s’avangant sur Québec, au début de l’année 1760, repoussa les Anglais la bataille de Sainte-Foy. Mais l’arrivée des _renforts de la flotte anglaise décida du sort de Québec et les Anglais consolidérent leur main-mise sur la colonie francaise. Au mois de septembre, la lutte inégale prit fin et le régiment Royal-Roussillon retourna en France. Le 2e bataillon du régiment Royal- Roussillon arriva au Canada un an aprés les quatre bataillons qui accompagnaient le général Dieskau etrienn’indique qu’ on leur distribua des uniformes du ministére de la Marine. Le costume réglementaire du régiment Royal-Roussillon comprenait le traditionnel justaucorps droit en laine gris-blanc de l’infanterie francaise, muni d’un petit collet, de larges parements et d’une patte d’épaule 4 gauche pour maintenir en place le porte-giberne. Le justaucorps du Royal- Roussillon se différenciait des autres régiments par le collet et les L'uniforme al | parements bleus, les boutons de laiton et le rabat de poche simple a trois pointes, chacune munie d’un gros bouton de laiton.Le parement avait unerangée de six petits boutons, également en laiton, posée sur son pourtour supérieur. Laveste bleue 4manches, sans collet, était garnie de boutons de laiton et tombait sur les cuisses. Le tricorne de feutre noir était bordé d’or faux. Le soldat portait aussi une culotte gris-bla enue sous le genou par ung ¢des guétres e.soulier par r le coté dorés et! pnd : mae = a’ 6r fin E ta giberne de cuir brun, ‘Teposait sur la hanche doite, suspendue a un baudrier de buffle qui s’attachait sur la poitrine. Les grenadiers portaient une grande giberne utilisée uniquement pour les cartouches de fusil, et dont le rabat était estampé aux armoiries royales. Laplanche montre un tambour du régiment Royal-Roussillon en 1758. Il porte la petite livrée du roi, c’est-a-dire un justaucorps bleu dont lecollet, les parements etla doublure sont rouges; cette derniére était visible lorsque la jupe était retroussée a l’arriére, comme on peut le voir dans l’illustration. Le justaucorps est garni sur le devant, autour des boutonniéres, sur les coutures et aux parementsdu galonde lalivrée royale au motif de chaines brodé en blanc sur fond cramoisi. La veste rouge 4 manches du tambour est également bordée du galon de la livrée royale. Le reste de l’uniforme se compare 4 celui du simple soldat. Les tambours du régiment Royal-Roussillon portent des caisses de bois, de forme allongée, peintes en bleu avec des cercles rouges. Le devant des caisses est blasonné aux armoiries de la France et flanqué des drapeaux du régiment et du colonel, et les c6tés sont décorés de grosses fleurs de lis dorées. La bretelle de cuir supportant le tambour est également décorée du galon de la livrée royale et l’Epée est portée par un ceinturon de cuir. Le tambour de Villustration est vétu pour le service en campagne, son: sac attaché au large baudrier de cuir. Les cordes tressées qui pendent sous la caisse servaient a la transporter durant la marche. Les tambours des régiments de l’infanterie de ligne au Canada portaient la petite livrée du roi, sauf ceux du régiment cle La Reine qui portaient la livrée de la reine. Le Courrier aoit, 1992 VOL.5NO1 7 Vendredi 7 aoat 1992 Le Soleil de Colombie