er eee Un auteur par semaine Alphonse Daudet DAUDET [Alphonse], Nimes 1840 - Paris, 1897. Ayant dQ interrompre ses Studes aprés la faillite de son pére, il exerce les fonctions de maitre d'études au collége d’Alés, puis il vient a Paris (1857) et entre au service du duc de Morny (1860). Il collabore au Figaro, pu- blie ave succés un recueil de vers: Les Amoureuses (1858), se lance dans le théatre: La Derniére Idole (1862), Les Absents (1864), L’Oesllet blanc (1865), Le Frére ainé (1867), Le Sacrifice (1869). {l ne se révéle cependant au grand public qu’avec un ro- man autobiographique: Le Petit Chose (1868), et des contes tout baignés de lumiére et de verve méridionales: Les Lettres de mon moulin (1869). A la méme veine se’ rattachent un drame: L’Arlé- Stenne (1872), et l’épopée Alliance Francaise bouffonne de Tartarin: Les Aventures prodigieuses de Tartarin de Tarascon (1872), Tartarin sur les Alpes (1885), La Défense de Tarascon (1886) et Port-Tarascon (1890). En revanche, aprés les Contes du lund? (1878), ce sont les moeurs contemporai- nes et surtout parisiennes qui semblent retenir exclusive- ment son attention. I] les décrit dans une longue suite de romans, souvent adaptés par la suite a la scéne: Fromont jeune et Ris- ler atné (1874), Robert Hel- mont (1874) , Jack (1876), Le Nabab (1877), Les Rots en extl (1879), Numa Roumes- tan (1881), L'Evangéliste (1888), Sapho (1884), Lm- mortel (1888), La Petite Paroisse (1895), Soutien de famille (1898), qui lui valent une réputation en fait immé- ritée de romancier natura- liste. ‘‘On a volé la cuisse de Jupiter ”’ Film de Philippe de Broca, avec Annie Girardot et Philip- pe Noiret. Le dialogue est de Michel Audiard. Lise Tanquerel, commissai- re de police, épouse Antoine Lemercier, professeur de grec, et le couple s’envole pour la Gréce en voyage de noces. 5 Une fois 1a, les nouveaux mariés sont mélés aux tribula- tions d’un jeune archéologue, Charles-Hubert Pauchet, qui se fait voler’ un-‘morceau de sculpture ancienne qu'il. vient: de découvrir. Le voleur est un jeune pécheur, Aristote, agis- sant sous. liinstigation. d’Agnés, la femme de Charles Hubert. Aristote est tué et l’on soupconne Antoine et Char- les-Hubert d’étre les coupa- bles. Lise s'emploie a innocenter son mari et met a jour, a travers des aventures mouve- mentées, un trafic interna- “TAs des As’’ tional de vente illégale d’oeu- | vres d'art. : A l'Alliance Francaise, 6161 rue Cambie, mercredi 26 janvier, 4 19h30. Belmondo contre les critiques Jean-Paul Belmondo, une des vedettes de cinéma les plus populaires de France, est en colére. Trés en colére, Son dernier film, L’As des As, un énorme succés qui a drainé plus de trois millions de spectateurs en trois semai- nes, est la cible d’une véritable coalition de critiques. Pire, mémel! Ces quelque cinquante critiques ont publié un mani- feste dénoncant comme débile et «préconcue pour le succés» l'histoire cocasse de Belmondo aux prises avec la montée du nazisme aux Jeux Olympiques de Berlin, en 1936. Enfin, le film de Jean-Paul Belmondo et de son co-pro- ducteur, Gérard Oury, le cinéaste du rire, est accusé d'avoir «volé les spectateurs potentiels» d’Une Chambre en ville, un film de Jacques Demy qui ne connatt pas le succés espéré, : ; Belmondo, furieux, a pu- blié a son tour dans Le Monde, une «Lettre ouverte aux coupeurs de téte» que le succés de L’ds des As fait grincer des dents. Peut-on parler de gigantesque intox et d’«écrasement _informatif», s'insurge-t-il, quand trois mil- lions de spectateurs ont fait un triomphe au film? Et de conclure «Le vote massif des Spectateurs est et demeurera ma plus belle récompense». Pour ne pas étre en reste, _ Jacques Demy a pris une page entiére de publicité dans Le Monde pour remercier de leur enthousiasme pour Une Chambre en ville tous les criti- ques incriminés, Et de les nommer. Tiré du “Journal francais d’Amérique”. Le silence est 1'élément dans lequel se faconnent les gran- des choses. Carlyle Le plaisir est le bonheur des fous. Le bonheur est le plaisir des sages. Barbey D'Aurevilly "AR G PHOTO SERVICES LTD. 5552 Victoria Dr. (at 39th Ave.\V. Photographe de qualité 6 photos couleurs “passeport” $8.50 6 photos N & B “passeport” 37 59 Vente et entretien de caméras Photographie professionnelle: de votre mariage Tel: 327-0322 ancouver, B.C Photographes du C.C.C. Suite de la page 1 photographe parce que j'au- rais voulu étre peintre...” Doane Gregory, profession- nel, avoue qu'il a eu beau- coup de mal 4 sélectionner quelques photos pour sa pre- miére exposition. “J'ai donc fouillé parmi mes travaux ré- cents, choisi deux épreuves illustrant la culture franco- phone et d’autres, des images fortes, avec une bonne com- position graphique et des tein- tes vives.” Doane Gregory a promené son appareil dans les rues de la ville, en détachant des graffitis agressifs et des reflets de vitrine. “Comme il y a différents genres dans la littérature, il y a différentes approches de. la photo. Elle peut étre docu- mentaire, spirituelle, poéti- que, Liessentiel est qu'elle provoque une émotion.” Patrick Hattenberger, pro- fessionnel, expose surtout des photos de paysages de C.B. en noir et blanc. “Parmi elles il y a de vieux travaux, remon- tant a six ans, reflets de ce que jai ressenti. Ce sentiment, jessaie de le traduire par des compositions pensées, prémé- ditées. C'est moins vrai pour les paysages, qui sont don- nés. Mais pour les photos que je prépare actuellement, des nus dans Vancouver, je pro- céde comme un metteur en scéne au théatre ou au ciné- ma. Je planifie les angles de vue, les perspectives, 1’éclai- rage... C'est du dessin, une construction. Je m/attache surtout au résultat final.” Kirk Tougas, professionnel de la photo et du cinéma, propose des oeuvres aux allu- res. de nature morte, cata- combes d’Autriche, café pari- sien, images de Vancouver. “J'ai choisi des travaux récents qui m’intriguaient. Les ima- ges sont des icénes; elles sym- bolisent quelque chose, repré- sentent une civilisation ou bien une histoire de ma vie. La photo aujourd’hui est une faculté universelle. Universel- Suite page 16 Le Soleil de Colombie, vendredi 21 janvier 1983 _ 4] Lettres, arts et spectacles L’école bilingue et ‘*Pinocchio”’ Sept éléves de 7éme année de l’école bilingue feront un voyage d’échange a Ste-Foy au Québec, en avril prochain. Pour récolter des fonds, cette école de Vancouver organise deux représen- tations de danse les vendredi 4 et samedi 5 février dans l’auditorium de l’école Churchill. “Pinocchio” production de la Compagnie Mountain Dance Theatre sera dansée en outre par Danielle Anzarut [a drotte], cricket, anctenne éléve de cette école et qui fréquente cette année ser neater aalin esheets arial pti) UVécole Churchill, et par Helen Fulton [a gauche], “Pinocchio”. La jeune soeur de Danielle, Nicole, fera partie de ce voyage au Québec. Téléphone pour renseignements et billets: 731-0613. Une exposition utinérante Humour noir polonais «Joseph Staline a dit un jour: “Celui qui ne travaille pas ne mange pas.” Le parti communiste polonais a légé- rement modifié la déclaration en disant: “Celui qui travaille ne mange pas.”». “Une inscription typique sur une vitrine polonaise: +001 articles”. A propos de la pénurie de viande. Un chirurgien s'écrie devant le ventre ouvert d'un patient sur la table d’opéra- tion: “Oh mon Dieu, un vrai, foie!” Il y en a comme ¢a toute une série. Il s'agit d'une tren- taine d’affiches d’artistes polo: - nais, produites pendant 1’éclo- sion du syndicat libre Solida-” rité et exposées jusqu’au 16 janvier a la Bibliothéque mu- nicipale de Vancouver avant d’aller 4 Richmond, puis a Burnaby. En ville Génie de la guitare, Pierre Bensusan sera 4 Vancouver le 25 janvier 4 21h00 pour une seule représentation au Soft Rock Café, A l’age de 19 ans, ce chanteur, compositeur fran- cais gagne en 1976 le prix du meilleur album au Festival de Montreux. Au Soft Rock Café, 1925 W. 4éme Avenue, mardi 25 janvier a 21h00. Tél.734-2822 $7.00: prix des billets en avance. Mulberry Street Jazz Band, dimanche 28 janvier, 4 11h00, au Queen Elizabeth Playhou- se. $1.50. The Academy S donne- ra un concert a renirea 21 janvier, & 19h30, au Koer- ner Recital Hall, Music Cen- tre, 1270 rue Chestnut a Van- couver. Au peeretnine, la tite musique de nuit de ozart, le concerto en la majeur de Vivaldi et des oeuvres de Copland et de Tchaikowsky. Billets: $4.00, $2.00 (étudiants et &ge d'or). Le général Jaruzelski aux obséques de Brejnev: les socles ont une valeur symbolique importante dans la caricature. Pourquoi les officiels du parti pensent-ils qu’ils sont encore utiles a la société? “Vous n’avez rien & manger, rien a faire, mais grace a nous, vous avez de quoi cau- Ser Sur un socle de statue, un corps sans téte: “Il semble qu'il manque quelque chose a ce monument 2 la gloire d'un officiel du parti...” Ou quand la téte y est, c'est celle d’un cochon! “Cette exposition est née a Calgary et a déja transité par Seattle, explique Piotr, arrivé au Canada il y a deux mois aprés avoir. séjourné 7 mois dans un camp de réfugiés en Allemagne de l'Ouest. Toutes ces affiches, créées entre aoft 80 et décembre 81, ont été publiées légalement dans les ‘ journaux de Solidarité. Maintenant, tout détenteur de telles reproductions risque deux mois de prison. La vie culturelle est trés limitée maintenant, les théatres sont fermés. Mais les artistes n’en demeurent pas moins dans leur pays. De toute maniére, il est impossible d’en sortir dé- sormais. Toutes ces affiches témoignent du sens polonais de l’humour noir. C'est une vieille tradition: méme pen- dant la Seconde Guerre Mon- diale, nous nous sommes défendus ainsi.” Marc Girot En bref Femmes écrivains Le prochain prix interna- tional. du scénario de |’asso- ciation.des femmes écrivains sera décerné en octobre 1983 a Nice. Les manuscrits sont a envoyer en cing exemplaires a Nice-congrés, 5 rue Stanislas 75005 Paris (date limite 15 juin 1983). Chansons et poésies . . Une collection “Chansons et poésies”, créée par Hachette, en coédit avec le ministére des Relations Extérieures de France: le premier coffret vient de sortir. Il est consa- cré a Brassens, Gréco, Montand et Mouloudji qui chantent notamment des poé- mes d'Aragon. : L’ensemble se compose quatre musicassettes et d’un livre d'accompagnement com- portant le texte, la musique, une analyse pédagogique des- tinée & expliquer l'utilisation des chansons pour l’enseigne- ment du francais ainsi qu'une analyse historique du poéte Luc Bérimont. “Nom de la rose”’ Le Médicis étranger porté a l’écran.Jean-Jacques Annaud, réalisateur de “La guerre du feu”, propose une adaptation du “Nom de la rose”, d’Um- berto Ecco. i pgp tinea — a conten fitneetitateen tintnetiimene temeratem, otiemeeeateees dementias Ganon Seema aeaes — ani a a a NS Oe NS SO SN a ms Saeed a ee cea a ee ae bee |