18 Education: «Enjeu National»-Volume |, Semaine du 5 mars 1990 Un siecle de francais agesemrensue veneer errr paren ere Nae ETT Po ELIE U’Université Sainte-Anne et l'éducation des Acadiens en Nouvelle-Ecosse L’Université Sainte-Anne, située a Pointe-de-l’Eglise, au sud-ouest dela Nouvelle-Ecosse, célébre cette année un siécle de présence active dans |’ éducation des Acadiens. Elle est née en 1890, pour répondre au besoin d’éducation dans un milieu ou l’école, suite aux lois de 1864, était une source d’anglicisation, ou d’ailleurs peu de jeunes atteignaient méme le niveau secondaire. Les Conventions nationales, de Mem- ramcook d’abord en 1881, puis de parents du pays sur le plan national. Notre objectif est d’assurer l'application intégrale de nos droits reconnus en éducation par l'article 23 de FONDAMENTAL A SAUVEGARDER E Pointe-de-l’Eglise en 1890, récla- maient un collége francais en Nou- velle-Ecosse. Les gens de la Baie Sainte-Marie reconnaissaient assez la valeur de cette fondation pour participer directement 4 sa cons- truction, par des comités, des cor- vées de travail et des dons de maté- riaux, surtout du bois de charpente. Les débuts, sous le Pére Blan- che, sont d’autant plus pénibles que les premiers éléves sont préparés en anglais, etméme les Péres venus de Centrale de |'enseignement du Québec France, assez paradoxalement, croient un moment rendre service a ces jeunes Acadiens, en leur ensei- gnant l’anglais, «nécessaire aux affaires». Le coup de barre salutaire est donné, en 1902, par le Pére Dagnaud, qui fait partie d’ un comi- té provincial ayant pour fonction d’améliorer!’enseignement du fran- cais dans les écoles acadiennes; il écrit méme un manuel scolaire, le Quatriéme_livre de lecture, avec sous-titre A travers le Canada. Ce manuel sera l’école de langue pour toute une génération d’écoliers. Déslors, leCollége Sainte-Anne joue un rdle essentiel, a plusieurs niveaux de l’éducation scolaire et nationale. Il s’agit d’abord, par le Cours Classique, de former une classe de professionnels acadiens, capables d’assurer une direction de la vie nationale, et 1’épanouisse- ment d’une identité nationale. A Venseignement scolaire, Sainte-Anne apporte toujours sa participation, par toutes sortes de colloques, de conventions pédago- giques tenues dans ses murs, a tra- vers toute son histoire. En 1941, le Pére Jules Comeau, avec le secours du Ministre Willie Comeau, obtient du gouvernement provincial le droit d’offrir des cours d’été en francais, permettant aux instituteurs et insti- tutrices des écoles d’améliorer leur compétence. Ces cours ne durent que quelques années, s’arrétant en 1946, mais leur impact est trés fort. Les institutrices qui sont passées par ces cours, et par quelques cours de B.A. donnés jusqu’en 1953, prépareront a l’enseignement supé- rieur une génération de jeunes du milieu. Centre de vie acadienne, c’est le Collége Sainte-Anne qui parraine la naissance d’oeuvres de réclama- tion nationaliste, comme 1’ Asso- ciation Acadienne d’Education en Nouvelle-Ecosse, 1’ Association des Instituteurs Acadiens (née pendant les cours d’été en 1945) et la Socié- té Historique de Clare; des oeuvres aussi de formation sociale, comme la Colonie de Jeunesse Acadienne, ou le Conseil des Arts et de I’ Arti- sanat de Clare. Enfin, c’est grace a son Supérieur, le Pére Léopold Laplante que sera créé, en 1953, le diocése de Yarmouth, afin de proté- ger les intéréts des Acadiens contre V’empiétement des intéréts anglo- phones centralisés 4 Halifax. L’oeuvre de Sainte-Anne est un moment compromise par la «crise» de survivance, de 1965 4 1971, qui confronte |’institution aux volontés d’un gouvernement provincial ten- dant vers une translation de la mai- son a la ville de Yarmouth. Les dirigeants voient 1a, a tort ou 4 rai- son, un danger d’assimilation et protestent, appuyés fortement par la population locale, contre ce qu’ils considérent comme une nouvelle © 59 000 mots © 2200 pages LE PETIT BERT © dictionnaire analogique de la langue francaise LE MOT JUSTE : ROBERT © dictionnaire de la langue francaise e 35000 mots © 1470 pages un vrai dictionnaire pour les enfants 20 000 mots 1 220 pages 80 planches en couleurs «Déportation». Le Collége demeure surson site, devenanten 19711’ Uni- versité Sainte-Anne, laicisée et mise au service de toute la population d’un pays officiellement bilingue. Dans cette nouvelle optique, I’ Uni- versité développe des cours d’im- mersion en francais, mais son iden- tité primordiale demeure celled’ une institution au service des Acadiens. On s’efforce d’abord de renouer avec les autres régions acadiennes de la province, distanciées un peu par les malentendus de la crise. Le Département d’Education perma- nente organise des cours répondant a toutes sortes de besoins du milieu immédiat, mais aussi, au moyen du vidéo et de|l’informatique, pour des régions plus éloignées. Le départe- ment des Sciences de |’ Education présente un programme excellent de préparation a l’enseignement du francais dans les écoles, envoyant ses étudiants en stages dans toutes les écoles de la région. On y a offert des cours de maitrise, en collabora- tion avec l’Université de Moncton, et l’on y étudie présentement des possibilités de doctorat en éduca- tion, avec une université du Qué- bec. Au service de la communauté, l'Université crée un Centre de Développement Communautaire; son département de Commerce est a Vorigine du Centre Jodrey qui s’intéresse au bien de la Petite et Moyenne Entreprise. Le campus de Sainte-Anne loge les bureaux d’un Centre Provincial de Ressources Pédagogiques, dont l’oeuvre con- siste en la création et la distribution de matériel d’enseignement sco- laire. Enfin, le Centre Acadien, créé par ’historien Alphonse Deveau et dirigé par le professeur Neil Bou- cher, est devenu le dépositaire riche de documents relatifs a I’ histoire et au folklore d’Acadie, le tout a la disposition du public et le départe- ment des Etudes francaises vient de créer le Centre de littérature jeu- nesse. L’ Université Sainte-Anne entre dans une nouvelle étape, riche de l’expérience acquise, d’un groupe d’étudiants de plus en plus nom- breux, d’un campus en voie d’ex- pansion matérielle. Elle demeure plus que jamais une présence vi- vante, et un gage d’avenir promet- teur au milieu de ce peuple acadien néo-écossais qui est sa premiére raison d’étre. (Publi-reportage) René LeBlanc, professeur Département des Etudes frangaises, Université Sainte-Anne, Pointe-de-l'Eglise, Nouvelle-Ecosse la commission nationale des parents francophones Au service de I’éducation La commission nationale des parents francophones est l'organisme qui représente les comités de la Charte canadienne des droits et libertés. Nous revendiquons des écoles homogénes et leur gestion dans toutes les communautés francophones ou acadiennes du Canada. eee Nous revendiquons aussi un systéme d'accueil visant a intégrer les ayants droit a l'école homogéne frangaise. Nous intervenons au préscolaire. Non seulement faut-il faciliter une meilleure préparation linguistique 4 nos enfants mais il faut de plus assurer un meilleur recrutement des étudiants dans nos écoles. C'est pourquoi les comités de parents de tous les coins du pays revendiquent des garderies, prémater- nelles ou tout autre forme de projets préscolaires partout au pays. Vous étes intéressés? Communiquez avec l'organisme de parents de votre région Association des parents du programme cadre de francais Pidce 4/5, 117 est, 15e rue Vancouver Nord (Colombie-Britannique) V7L 2P7 Téléphone: (604) 983-2004 Fédération des parents francophones de l’Alberta 205-8925, 82e avenue Edmonton (Alberta) T6C 022 Téléphone: (403) 468-6934 Commission des écoles fransaskoises 203-440, 2e ave. nord Saskatoon (Saskatchewan) S7K 2C3 Téléphone: (306) 569-2188 Fédération provinciale des comités de parents 169, rue Marion Saint-Boniface (Manitoba) R2H OT3 Téléphone: (204) 237-9666 Fédération des associations de parents et instituteurs de l'Ontario 325, rue Dalhousie, pice 501 Ottawa (Ontario) KIN 7G2 Téléphone: (613) 235-4321 La Société Saint-Thomas d’Aquin 340, rue Court, C.P. 1330 Summerside (Ile-du-Prince-Edouard) C1N 4K2 Téléphone: (902) 436-4881 Comités de parents du Nouveau-Brunswick Inc. 421, rue Acadie Dieppe (Nouveau-Brunswick) E1C 425 Téléphone: (506) 859-8107 Fédération des parents acadiens de la Nouvelle-Ecosse 5426 Portland Place Halifax (Nouvelle-Ecosse) B3K 1A1 Téléphone: (902) 425-2760 Fédération des parents francophones de Terre-Neuve et du Labrador 272, rue Duckworth Saint-Jean (Terre-neuve) A1C 1H3 Téléphone: (709) 722-0627 Société des parents francophones du Yukon 302, rue Strickland C.P. 5205 Whitehorse (Yukon) Y1A 421 Téléphone: (403) 668-2663