we et eta a re ) } } | i I } } } \ } \ } | \ } : ! } } | } | } } ! Arts et Spectacles Loetite sur la classification du dernier film de Jean-Claude Lauzon Certaines scénes du film québécois Léolo ont particuliérement choqué la Commission des films de la Colombie-Britannique pour laquelle les bornes du tolérable ont été allégrement franchies. Mais le cerbére dela moralité cinématographique a fini par reculer devant le scandale déclenché au Québec, e film québécois Léolo ne L se retrouvera finalement pas dans la méme catégorie que les films pornographiques dans échelle de classification établie par la Commission des films de la Colombie-Britannique. Suite a la tempéte médiatique déclenchée au Québec et aux protestations du distributeur Alliance, le BC Film Board est revenu sur sa décision initiale en rétrogradant Léolo dans la catégorie “Restricted”. C’est le 21 octobre dernier qu’ Alliance, dans uncommuniqué particuliérement virulent, a fait part de sa stupeur et de sa colére, suite a la décision du BC Film Board d’infliger a Léolo la classification la plus sévére, la catégorie “Restricted Designated”, d’ordi- naire réservée aux films porno- graphiques ou particuliérement violents. Cette catégorie interdit aux mineurs, qu’ils soient ou non accompagnés d’un adulte, de pénétrer dans la salle de cinéma. Par ailleurs, elle exclut le film du circuit des salles multiplex, en exigeant qu’il soit distribué seulement dans les cinémas 4 salle unique,* possédant un permis spécial, ot le contrdle a |’ entrée y est plus efficace. Alors que Léolo est classé “13 ans” au Québec, qu’il est cité pour 9 prix Juneau, qu’il a été encensé au Festival de Cannes et au Festival de Vancouver, la décision du BC Film Board avait plut6t de quoi surprendre. L’avertissement officiel (“Warning”) qui accompagnait la premiére décision, affublait Léolo de la mention “Scénes suggestives fréquentes, occasionnelles scénes de cruauté”. Mary Louise McCausland, deci duBC Film Board, si elle ne nie pas l’aspect artistique du film de Jean-Claude Les mots croisés de Tima Sekkat Grille 109 1. Homme de I'art. poche! Carcasse en bois sur laquelle repose un navire en construc- tion. 4. Partie du tube digestif. 5. En grammes. - Fabriqué. 6. Priére a la Vierge. - Article. 7. Impeccable. - Liste. 8. Chevilles de golf. - Porte anneau. 9. Crochet double. - Person- nes. 10. Le chlore. - Grand ouvert. ; PS) a TV NV EMV EX Xe 2 3 4 5 6 7 8 9 10 Horizontalement Verticalement _ I. Hautaines. 2. Ce qui reste. - C'est dans la. 3. Fin logique de meurtriers. - II. Mises de coté. III. Dans l'ascenseur. - Certains les aiment chauds. IV. Oiseau de proie. - Sans animation. V. Opinions. VI. Conduite ignomineuse. VII. En tranche. - Grecque. VIII. Démonstratif. - Voyel- les. - Amaigri, fatigué. IX. Entre amis. - De faible densité. X. Catégorie. - Demi-mou- che. Lauzon, affirme que Léolo “dépasse les bornes de ce qui est permis en Colombie- Britannique” sur plusieurs points. Les scénes de Léolo se masturbant avec un foie, celle de deux enfants entretenant des rapports sexuels avec une prostituée, porteraient une sérieuse atteinte 4 “Vimage de l’enfance et aV utilisation d’unenfant dans une oeuvre cinématographique”.La s€quence oi il estsuggéré - jamais montré - qu’un gamin violente sexuellement un chat franchirait également les limites du tolérable. Mary Louise McCausland nie formel- lement les accusations du bureau d’Alliance 4 Montréal, selon lesquelles la classificationdeLéolo s’inscrirait dans une campagne systématique en Colombie- Britannique de dénigrement “de tout ce qui vient du Québec”, dans un contexte de campagne référendaire. Signalons, 4 cet Léolo a fini par échapper aux foudres du BC Film Board. égard, qu’a la branche torontoise de la compagnie Alliance, on considére cet argument comme un “malentendu” . Deux jours aprés le tollé suscité par sa décision, le BC Film Boarda finalementrevu Léolo une deuxiéme fois. La présence d’un troisiéme classificateur, absent lors Nomination CN Paul M. Tellier La Compagnie des chemins de fer nationaux du Canada annonce la nomination de M. Paul M. Tellier au poste de président-directeur général de la Compagnie. M. Tellier - qui se distingue par ses 6tats de service dans|'administra- tion publique - a été sous-ministre au Gouvernementfédéral pendant 13 ans dont sept comme le plus haut fonctionnaire du Canada a titre de greffier du Conseil privé et secrétaire du Cabinet. Diplbmé des universités d'Ottawa et d'Oxford en arts, droit et administration pu- blique, il a été admis au Barreau du Québec en 1963, nommé con- seiller de lareine en 1981 et, le 1er juillet dernier, assermenté par la Reine a titre de conseiller privé, II avait auparavant siégé aux con- seils d'administration de Petro-Ca- nada et de I'Energie atomique du Canada Limitée. M. Tellier est entré en fonction le 1er octobre. Ses bureaux se trou- vent au siége social du CN, a Montréal. Solution dans le journal de la semaine prochaine Vendredi 30 octobre 1992 d’un enfant. Réves derangeants 1 réve, donc il ne l’est pas. Léolo est un petit garcon, qui lit, I écrit et surtout, réve. Léolo vit dans l’imaginaire pour échapper au monde insensé qui l’entoure, celui d’un pére principalement préoccupé par les problémes de transit intestinal de sa petite famille, d’un frére dont la vie est toute entiére consacrée au body-building, de deux soeurs passant davantage de temps a I’h6pital psychiatrique qu’a la table familiale, et d’un grand-pére qui a tenté de le noyer lorsqu’ il avait six ans. Alors, Léolo imagine que sa naissance est due au hasard, a cause d’une tomate imbibée du sperme d’un pére imaginaire, importée d’Italie et qui aurait inséminé sa mére au Canada ; imagine cette Sicile lointaine od il aimerait s’appeler Léolo EDD et non Léo Lauzon. Parce que “Mot je réve, je ne le suis pas”, comme il le répéte tout au long du film, Léolo vit en-dehors du monde ; parce qu’il réve, Léolo n’est pas fou. Le réalisateur et scénariste Jean-Claude Lauzon ne ménage pas le spectateur en transgressant tabou sur tabou, ala maniére des réves de Léolo : évocation de |’éveil d’un enfant a Ja sexualité, d’une tendance prononcée pour la scatologie, d’une tentative de meurtre du grand-pére sur son petit-fils et vice-versa, de rapports sexuels avec une prostituée, et, méme, avec un animal. Jamais, pourtant, Jean-Claude Lauzon ne montre. Certains en sortiront choqués (cfencadré), d’autres génés, et d’autres, encore, troublés. Anti-conformiste et dérangeant dans une époque cinématographique plut6t ronronnante, le film de Jean-Claude Lauzonse lit comme un tableau brossant l’univers fantasmatique Léolo s’est taillé un grand succés auprés de la critique au Festival de Cannes, méme s’il n’y a pas été récompensé etJean- Claude Lauzona remporté le prix du meilleurscénario au Festival international du film de Vancouver. Léolo, de Jean-Claude Lauzon. Canada/France, 1992. A partir du 30 octobre au cinéma Varsity. de la premiére projection, a peut- étre fait pencher la balance en faveurd’une plus grandeclémence.. Léolo se trouve désormais dans la catégorie “Restricted”, quiinterdit l’entrée des mineurs saufs’ils sont accompagnés d’un adulte. Renaud Harizer R.H. ae ERR TS _ Le Soleil de Colombie-