4 - Le Soten, venpred! 3 pécemBre 1993

En bref... En bref...

Dictée des Amériques

Le samedi 20 novembre demier, une cinquantaine de personnes des
régions de Vancouver, Merritt, Prince-George, Kelowna, Kamloops et
Nanaimo ont participé au test éliminatoire de la Dictée des Amériques.
Les trois gagnants qui représenteront la Colombie-Britannique le 26
Mars 1994 a la grande finale 4 Montréal sont: Tiiu Harkuies de Merritt,
dans la catégorie Seniors, frangais langue seconde, Lila Guerdoud de
Vancouver, dans la Catégorie Seniors amateurs, Monique MacDonald
de North Vancouver, dans Ja catégorie Seniors professionnels. Les trois
suppléants sont : Michael Holmes de Victoria, Raymond Sol de West
Vancouver et Arlette Marchal de North Vancouver. Ces lauréats ont été
sélectionnés parmi plus d’une centaine de concurrents et de

concurrentes.

L’office de la Langue Frangaise, en collaboration avec les publications
du Québec, annonce la parution de la disquette linguistique, un outil
d’aide a la rédaction, destiné 4 ceux et celles qui écrivent en frangais.
Cette disquette linguistique peut facilement s’installer en mode résident,
ce qui permet, en appuyant sur une touche, de quitter temporairement
le logiciel de traitement de texte et de consulter les fiches désirées.
Disponible en format 3 1/2 ou 5 1/4, compatible en IBM seulement. Pour
commander: 1800 463-2100.

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NFORMATION

La rubrique Education de |'APFCB

Les premieres années

«Tout se joue avant six ans.»
C’est le titre d’un livre qui a fait
fureur mais aussi une vérité
psychologique. Selon plusieurs
études, les premiéres années de la
vie sont déterminantes pour le
développement émotionnel et
intellectuel d’un enfant. Elles sont
souvent considérées comme des

“années formatrices.

Cette réalité psychologique
démontre bien la nécessité de
développer un réseau préscolaire en
frangais en Colombie-Britannique
pour les parents francophones et
leur fournir un outil supplémentaire
pour contrer |’assimilation.

L’ Association des parents
francophones de la Colombie-
Britannique a reconnu |’importance
de cette période préscolaire pour
l’apprentissage de la langue en
l’incluant dans sa programmation
annuelle. Depuis un an, la croissance
de ce secteur est vertigineuse et elle
se poursuit.

Les projets et les initiatives
affluent. Depuis la rentrée scolaire,
des parents francophones de
Courtenay/Comox etde Kelowna ont
démarré des centres de gardes. White
Rocket Coquitlam vont bient6t ouvrir
des prématernelles. A Prince George,
Maple Ridge et Chilliwack, des
parents espérent bientdt débuter un
Mini-Franco-Fun.

Victoria, Nord Vancouver,
Abborsford et Vancouver ont fait

figure de proue dans ce dossier.
Dans chacune de ces villes, on
retrouve un service préscolaire de
garderie ou de prématemelle.

Dans la capitale provinciale,
la prématernelle/garderie Saute-
Mouton fonctionne trés bien selon
les dires dela directrice Héléne Guité.
Il y a quatre ans, la prématernelle
ouvrait ses portes et |’année
suivante, la garderie. Depuis ce jour,
la croissance a été constante. Cing
enseignantes accueillent chaque
jour une trentaine de mdmes alors
qu’il n’y avait que deux personnes
responsables au tout début. La
directrice prévoit méme ajouter un
service de garde pour les enfants
d’agescolaire. Une fois par semaine,
six ou sept familles se réunissent
pour un Mini-franco-fun.

Louise Marchand,
d’Abbotsford, a ouvert sa propre
garderie familialeenjanvier 1990 avec
2 enfants. Aujourd’hui, elle voit
défiler une douzaine d’enfants par
jour. «Ca rentre et ca sort» fait
remarquer Madame Marchand, tout
en précisant qu’il y a des enfants qui
viennent réguliérement, d’autres
une demi-journée ou seulement
aprés |’école.

_Depuis douze ans, Le liévre
et la Tortue offre un service de
prématernelle en frangais aux
résidents de Vancouver. Ily a deux
programmes, un pour]’immersion et
un autre pour le Programme cadre de

frangais. Au total, 65 enfants sont
inscrits. Pierrette Larivée-Woods a
réouvert sa garderie familiale aprés
quelques années «sabbatiques».
Finalement, la population
francophone de Vancouver peut
participer depuis octobre a un Mini-
Franco-Fun.

A Vécole homogéne André
Piolat de Nord Vancouver, la
prématernelle Trotin-Trottinette
accueille une cinquantaine
d’enfants, une vingtaine ayant trois
ans et une trentaine agés de quatre
ans. Cette prématernelle a célébré
son dixiéme anniversaire 4] ’automne.

Sans doute inspirés par ce
réseau déja fonctionnel, d’autres
parents francophones vont de
avant. Coquitlam offre toujours son
Mini-Franco-Fun, une rencontre
hebdomadaire ot parents et enfants
socialisent et s’amusent durant deux
ou trois heures. “

A Courtenay/Comox, Lyse
Clément a ouvert un centre de garde
en octobre. En moins d’un an, elle a
bouclé la boucle. «Je suis trés fiére
d’avoir mis sur pied ce centre de
garde en si peu de temps» avoue-t-
elle. Sa clientéle compte autant de
parents venant de la base militaire © .
que du milieu communautaire. Au
centre de garde de Kelowna, Louise

Mantha accueille une dizaine _

d’enfants qui viennent passer une

ou deux joumées.
|

Un restaurant «Vancouver» a Paris

«Mon plus beau souvenir»

En souvenir d’un séjour a Vancouver, le chef fran¢ais
Jean-Louls Decout a ouvert a4 Parls un restaurant de
polssons baptisé “Vancouver”.

Dans une petite rue 4 boites
de nuit proche de |’Etoile, se cache
un restaurant au nom familier :
Vancouver. Derriére une face a
vitraux Arts déco, un élégant décor
ivoirea mezzanine. C’est la qu’officie
depuis 1992 Jean-Louis Decout,
gratifié par le Gault et Millau de deux
toques rouges et d’un 15/20 pour sa
belle carte consacrée exclusivement
aux produits de la mer.

Aprés avoir fait la preuve de
son talent de chef dans plusieurs
restaurants frangais - notamment 4
Pontoise, oi il s’est spécialisé dans
les volailles et les gibiers - Jean-
Louis Decout décide d’emmener sa
femme voyager 4 travers le monde.
Deux années durant, ils parcourent
la planéte. De temps en temps, Jean-
Louis Decout cuisine pour certains
hétels. Sur |’invitation d’un de ses
amis, il vient passer six semaines a
Vancouver. Le déclic est immédiat.
“Vancouver est notre plus beau
souvenir. C’est la que j’aidécidé de
me consacrer exclusivement aux
poissons et d’appeler mon
restaurant Vancouver quoiqu’il
arrive, pour perpétuer ce nom a
Paris”, raconte-t-i] aujourd”hui.

Au cours de son séjour, Jean-
Louis Decout tombe littéralement
sous le charme de la Colombie-
Britannique, qu’il visite largement.
Victoria le séduit, 1a pécheau Saumon
sur les cdtes de |’ile de Vancouver
V’emballe. Aujourd’hui encore, il
garde un souvenir particulier des
hydravions qui vont d’iles en iles.
Mais par dessus, tout, c’est
Vancouver qui le marque. “Je me
suis attaché a cette ville magique,
au nom si poétique. C’est une des
plus belles villes du monde, avec
Saint-Petersbourg, et bien -sitr,
Paris. Tous ceux qui y sont allés en

gardent un souvenir
extraordinaire”, affirme-t-il,
convaincu.

A lévocation du nom de
Vancouver, Jean-Louis Decout
deviendrait presque poéte. “Ce qui
m’a séduit, c’estl’apparente facilité
d’adaptation des différentes races
humaines. Tout le monde: semble
vivre ensemble avec une certaine
harmonie. Et il y a une douceur de
vivre, une ambiance unique. C’est
une ville qui avance, et dans le bon
sens. Vancouver va devenir une des
cing premieres villes du monde par

son influence, et sa Situation, a la
rencontre de l’Asie, du Japon, des
Etats-Unis”.

Au cours de son séjour, il
rencontre quelques francophones,
enseignants ou professionnels de la
restauration. “C’est extraordinaire
de rencontrer des francophones au
bord du Pacifique”, confie-t-il. “Je
trouve également formidable qu’il
existe des écoles oi l’on enseigne
en francais”

Le révede Jean-Louis Decout
:retournerbienentendu a Vancouver
dés que possible, en espérant cette
fois-ci y passer plus de temps. Un
projet pas si facile a réaliser lorsque
l’on est a la téte d’un restaurant et
retenu par des obligations familiales.
En attendant, les Vancouvérois
peuvent toujours aller diner chez lui
a l’occasion d’un séjour a Paris.
Assurément, et 4 condition de
pouvoir y mettre le prix, ils ne le
regretteront pas. Car Jean-Louis
Decout, qu’on ne s’y trompe pas,
est un grand chef.

Frédéric Lenoir

Vancouver - 4, rue Arséne
Houssaye - Paris 8éme - Tel : (1)
42.56.77.77 - (Réservation
conseillée - 200 a 400 francs).

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