Information Assemblée générale de |'Association des parents francophones de Colombie-Britannique | L'énergie des parents Les parents sont véritablement le moteur de |’ Association des parents francophones de Colombic-Britannique (APFCB). Pour un bon nombre d’entre cux, le premier élément de motiva- tion est la présence d’un ou des enfants dans le programme- cadre. «Si je suis impliquée dans le programme-cadre, c’ est @ abord pour ma fille. Je reconnais également I’ importance de transmeitre la culture francophone a ma descendance. Nous en sommes a notre dixiéme génération au Canada et je veux que ¢a se poursuive,» excplique Jocelyne Sirois, de Coquitlam. La bénévole de l'année a vécu a Terre-Neuve, au Yukon, a Toronto et finalement s’est établic cn Colombic-Britannique depuis quatre ans. Malgré son titre, elle tient 4 souligner Ie travail de tous les parents membres des 23 comités. Dans la région de Courtenay (Comox), la situation des parents varie beaucoup. «/ci, tout gravite autour de la base mi- litaire. Il y a un roulement important de parents qui vont et qui viennent, a cause des déplacements relatifs a l’ armée,» affirme Mme Louise Besnard. En plus de veiller 4 1’éducation de ses deux enfants, Mme Besnard est impliquée dans diverses activités de I’école. Danielle Picard habite la région depuis huit mois a peine et trouve Ics parents de cette association «pleins d’ éner- gie.» Pour Yves Gendron, un des sculs représentants mascu- lins, accent doit étre mis sur la continuité. «/] faut assurer la continuité pour que le dossier des parents progresse. Il faut éviter de partir azéro, a chaque fois,» dit le délégué de la région du ‘grand Victoria. Ainsi lorsqu’il quittera la présidence du comité de parents, il espére que le vice-président en poste deviendra président. Quelque soit le motif, les parents de 1’ APFCB dépensent beaucoup d’énergie et de temps a la cause de |’éducation en francais. Le dévouement de tous ces travaillcurs de l’ombre, de ces défenseurs de la culture francophone et des droits de la minorité représente une source constante d inspiration pour tous les membres de la communauté franco-colombienne. D.B. En attendant les elections Suite de la premiére page de prés de 1000%, passant de 240 2 2322. Pour la gestion, quatre modéles ont été étudiés. Le sys- téme prénant la représentation proportionnelle et garantie et ce- lui de la représentation a échelle variable ne semblent pas avoir convaincu le comité. Le modéle de gestion, utilisé en Saskatche- wan, 00 le pouvoir local est plus présent et le systéme de la carte double ov la gestion scolaire fran- cophone pourrait s’étendre 4 toute la province semblent des choix plus intéressants. Mais tout projet de gestion implique des moyens financiers, volet auquel a participé Jacques Vinet, directeur de l’école Victor Broeder. «Le cété financier est celui qui fait pivoter le tout. Si la solution proposée implique des transferts de fonds prévisibles et en accord avec le systéme de dis- tribution courant, un modéle de gestion francophone peut fonc- tionner, avec certaines précau- tions,» explique le directeur. Si les francophones obtenaient la gestion de leurs propres écoles, le montant total équivaudrait au maximum, 4 un dixiéme de un pourcent (0.1%) du budget total du ministére de 1’éducation de la province. Selon Vincent Pigeon, il s’agit simplement d’un trans- fert de fonds car un certain mon- tant d’argent est disponible pour chaque enfant inscrit dans le sys- téme éducatif de la province. Le dernier volet présenté par les quatre mousquetaires fran- cophones touche le personnel enseignant. Quelles seront les implications pour eux d’une prise de contréle par les francophones de leur systéme d’éducation? Malgré une certaine insécurité relative aux conditions de travail (bénéfices marginaux, déména- gement possible, charge de tra- vail...), la majorité des profes- seurs consultés soutiennent|’idée d’une prise de contréle de la ges- tion scolaire par des francopho- nes. Martine Galibois-Barss conclutenmentionnant!’ atti tude trés ouverte des anglophones. «/1s ont parlé et travaillé comme nous, francophones, méme si plusieurs n’ avaient jamais entendu parler du programme-cadre.» Daniel Bélanger Vendredi 10 mai 1991 Le soutien d'Ottawa A un moment oi le bilin- guisme fait l’objet de nombreu- ses attaques, Alain Landry, sous- secrétaire d’Etat adjoint, a recon- firmé , devant l’assemblée géné- rale de l’APFCB, le soutien d’Ottawa: «La dualité linguisti- que, c’est l’épine dorsale du Canada...C’ est pourquoi le gou- vernement fédéral et ses ministé- res attachent tellement d’ impor- tance a la promotion et a I’ épa- nouissement de cette dualité lin- guistique.» Répondant 4 la question d’une participante sur un éven- tuel transfert aux provinces des minorités linguistiques au Cana- dave Dans le cadre, notamment, de la nouvelle loi sur les langues officielles de 1988, ce ministére dispose pour ce faire, d’une pa- noplie de moyens. Par l’intermé- diaire de programmes culturels, économiques, et touristiques, il s’efforce «d’ encourager les au- tres ministéres a contribuer da- vantage au développement des communautés.» Par ailleurs, tout en notant que le Secrétariat d’Etat n’avait pas échappé lui non plus aux coupures budgétaires, il a cité Les parents, qu'ils soient pensifs, souriants ou préts 4 poser une question, ont suivi avec intérét le déroulement de leur assemblée annuelle. compétences linguistiques - un bruit qui a récemment alimenté la chronique des journaux -, Alain Landry a déclaré qu’il ne s’agis- Sait bien que d’une rumeur. Dés lors, Alain Landry est revenu sur l’action du Secrétariat d’Etat, chargé de mettre en oeu- vre cette volonté- politique de défense et d’épanouissement des générale: Lyse Hales. tlam. Les élus | et les recompenses Voici les membres du nouveau conseil d'administration: Présidente: Martine Galibois-Barss, vice-présidente: Simone Blake, secrétaire: Pierrette Woods, trésori¢re: Denise Cété, Conseillers (éres):Eva Elliott, Héléne Hudon, Thérése Guillemette, Jean-Claude Lizotte, Francine Ethier; directrice Prix Bourcier - Horie accordé au bénévole de l'année: Jocelyne Sirois, présidente du comité de parents de Coqui- Plaque de la Commission nationale des parents francophones: Comité de parents de Coquitlam V’appui financier apporté aux provinces : «... en Colombie-Bri- tannique, le Secrétariat d’ Etat via le ministére de I’ Education con- tribue au développement et al’ ex- pansion du programme-cadre aux niveaux primaire et secondaire.» Enfin, Alain Landry a mentionné Vaide financiére directe versée aux communautés, relevant, pour Le Soleil de Colombie exemple, les contributions accor- dées 4 deux nouvelles associa- tions franco-colombiennes: Ré- seau-femme et le Centre d’amitié francophone de Chilliwack. Reste qu’en vue «de faire progresser le Canada vers I’ éga- lité linguistique et la promotion des langues officielles,» le sous- secrétaire d’Etat adjoint a précisé que son ministére comptait beau- coup sur la coopération des gou- vernements provinciaux. Ces derniers s’avérant, en effet, des points de passage obligés puis- qu’ ils détiennent la juridiction dans le domaine de 1’éducation et dans celui des services sociaux, voire juridiques. Ainsi, aprés le jugement rendu dans |’affaire Mahé, le Secrétariat d’Etat a communiqué avec tous les ministres de 1’Edu- cation, leur demandant de pren- dre les mesures nécessaires pour appliquer |’article 23 de la Charte constitutionnelle. A ce sujet, Alain Landry en a profité «pour souli- gner la participation enthousiaste du gouvernement de la Colom- bie-Britannique dans le dossier de la gestion scolaire.» En conclusion, Alain Lan- dry a insisté sur le fait que la partie ne pourrait étre gagnée sans une réelle impulsion de la base. Aprés avoir constaté «qu’il y a moins de francophones impliqués dans le développement de leurs communautés qu’ il pourrait y en avoir,» il a exhorté les parents et tous les autres a ne pas céder au découragement: «L’accés aux services en francais est fondé non seulement sur un principe, mais aussi sur la demande. C’ est pour cela que des initiatives comme celles que vous menez depuis dix ans sont tellement importantes..» Francois Limoge ne od a —