ne it LE | MIN-QUOTIDIEN D DE LANGUE FRANCAISE! DELA COLOMBIE-BRITANNIQUE VOL, 13 No33 VENDREDI 5 DECEMBRE 1980 SECOND CLASS MAIL COURRIER DE 2e CLASSE 5 Cent No 6046 M. Gauthier aux langues officielles... Changer les mentalités Claude TRONEL Maurice Gauthier, représentant du Com- missaire aux Langues officielles pour la région ouest, était la semaine passée a Vancouver. Cette tournée visait & rencontrer plusieurs organismes dans le but de voir quelles sont les possibilités d’améliorer les services fédéraux actuels. . Mais, selon M. Gauthier, ce qu'il faut changer surtout ce sont les mentalités! Chaque année, M. Gauthier vient deux 4 trois fois en Colombie Britannique. Cette fois-ci le représentant du - Commissaire aux Langues Officielles est resté une dizai- ‘ne de jours dans la région. “Depuis un an, dit-il, l’atti- tude des gens et des services s'est quelque peu améliorée.” Peut-étre est-ce di a une prise de conscience du fait francophone dans certains endroits, toutefois, il ne faut pas se leurrer... les mentali- tésn’évoluent pas si vite. Les bureaux du Commissariat’ ‘aux langues officielles ont pour but principal de veiller a _ la bonne application de la loi Pour prendre un exemple voncret, c’est ainsi que la poste a changé son: enseigne unilingue pour une enseigne bilingue, l'été dernier. Ceci n'est qu'un détail... mais ce sont les détails de ce genre qui changent les mentalités. En fait le travail effectué dans ce domaine se fait surtout au niveau des services offerts... tels que la main d’oeuvre. A Vancouver, _les services fédéraux de la main d’oeuvre, dit. M. Gauthier, n’ont pas fait ce qu’ils auraient di faire. Dans lOkanagan, ajoute-t-il, cha- que été de nombreux Québé- cois viennent faire la cueillet- te des fruits; il aurait diy avoir a cet endroit un service francais, or ce n’est pas le cas.” C’est pour rectifier de tels manquements 4 la loi que le Commissariat aux langues officielles effectuent des dé- marches aupreés des organis- mes. Le Commissariat aux lan- gues officielles recoit égale- ment les plaintes des clients qui n’ont pas obtenu un service en francais, alors ye il était pleinement justi- fi Cette année plus de 200 plaintes provenant des provinces de l’ouest ont été adressées au bureau de St- Boniface, qui est chargé des © services de la Colombie britannique, la Saskatche- wan, l’Alberta.et le Manito- ba. Plus de 1,000 plaintes de Vensemble du Canada sont venues gonfler le dossier des mécontents! Mais ce n’est pas 1,000 plaintes qui suffi- ront a faire bouger les services fédéraux, mais 10,000 - 100,000!!! “Le secret du changement, dit M. Gauthier, est dans les mains et dans la volonté des gens. Il faut qu’ils insistent davantage auprés des orga- nismes fédéraux. Plus les citoyens sont exigeants, plus cela renforce notre position pour demander des change- ments!” suite page 2 A droite sur la photo M. Gauthier s’adressant a M. Piolat. Oxfam tous azimuts Lutter contre le sous- -développement Annie GRANGER Bien des pays du Tiers-Monde luttent, souvent avec désespoir, contre les effets du sous-développement: maladie, pauvreté, malnutrition etc. Oxfam-Canada, organisme a but _ non-lueratif, s’attaque aux problémesa leurs racines. M. Paul _ Puritt, un des organisateurs du programme d’Oxfam en ’ Afrique Australe, était 4 Vancouver la semaine derniére. Paul Puritt, comme tous les ans, voyage a travers le Canada, d’Est en Ouest, pour une série de conférences, de discussions. Pour faire con- naitre Oxfam-Canada, ses objectifs, ses projets. ’ Natif de Montréal, Paul Puritt est un des organisa- teurs du programme d’Oxfam-Canada en Afrique Australe, depuis 5 ans 3. | Diplémé d’anthropologie, il a été tour a tour professeur en Tanzanie pendant 6 ans ouila appris le Swahili, une des langues de ce pays. Il a ensuite voulu connaitre et se “mouiller” et aider le tiers- monde, les pays en voie de développement. Qu’est-ce qu’Oxfam et quelle est l’origine de ce nom? Les premiers pas S d’Oxfam se font 4 Oxford durant la famine, d’ot le nom Oxfam. En 1963, Oxfam- Canada est eréé. 18 person- nes y travaillent a plein temps, a salaires peu élevés. 800.4 400 bénévoles font un travail au niveau bureaucra- ‘tique et publicité. Oxfam aun . budget d’1,300,000 dollars par an. 35 a 40% sont apportés par l’ACDI et le reste par des contributions des Canadiens, paroisses, syndicats, ete. _“Oxfam-Canada aide les © paysas’en sortir. Nous ne courrons pas les catastro- phes, comme i’Italie, mais nous étudions, puis accep- tons des projets en agricultu- re, en éducation, en santé, également en production. Nous aidons la population a monter une usine de vétements, de sandales etc.. Nous aidons en fournissant le matériel, l’équipement pour - que le pays se reléve de lui-méme, sans avoir a quémander, jour aprés jour, la charita: ss m ‘a-dit Paul Puritt. “Ce n’est pas de la charité mais de la solidarité.” Oxfam a plusieurs projets dans 9 pays d’Afrique Australe, en Amérique du Sud, Centrale, les Antilles et au Canada. Dans notre pays, Oxfam a aidé les habitants de la réserve auftochtone de White Dog en Ontario, lors- que l’empoisement par le mercure a détruit les res- sources en poisson de cette réserye. Oxfam a aidé les autochtones a eréer leurs propres jardins potagers pour qu’ils dépendent moins du poisson pour leur alimen- tation. “Nous ne pouvons pas étre apolitiques, me dit Paul Puritt, la pauvreté n’est pas une chose économique mais politique. Nous sommes 1a pour donner un coup de main a tous ces peuples pduvres, et déshérités.” Situé sur la rue Cypress de Vancouver, Oxfam-Canada est ouvert a tout. bénévole, tout don et toute contribu- - tion. Résoudre la crise par le secteur privé André PIOLAT “Le secteur privé doit aider a >ésoudre la crise des pensions, si non, le gouvernement se verra forcé d’intervenir”, c’est ce qu’a déclaré Mme Monique Bégin, ministre fédéral de la Santé et du Bien-Etre, au cours d’un diner-discussion avec quelques directeurs et représentants des médias, jeudi 22 novembre a. Phétel Vancouver. Df au systéme inadé- quat des plans de pensions privées, 1.2 mil- lions sur 2.3 millions, soit 53% des pensionnés cana- diens, recoivent des allo- cations supplémentaires a la pension fédérale de $196.83 par mois. Parmi ce nombre, 360,000 (16%) n’ayant aucun autre reve- nu, répondent aux normes nécessaires pour recevoir le montant maximum. Si- gnificatif est le fait que 70% de ces derniers n’ont aucun revenu des plans de pensions du secteur privé. . Ces pensionnés, dont le revenu annuel est en dessous du niveau cana- dien de pauvreté, ne de- meurent pas ment, comme on serait porté a le croire, dans les provinces pauvres mais aussi. dans les provinces opulentes, tel que la Colombie britannique 47% et l’ Alberta 53%. Mme Begin a insisté sur le fait que trop peu d’employés du secteur privé (44% seulement) sont couverts par les plans de pensions privées alors que 100% le sont dans le secteur public. Sicette inégalité n’est pas améliorée rapidement, le gouvernement devra s'ingérer dans le sécteur privé. Un des moyens suggérés est l’augmenta- _ tion des primes payées par l’ouvrier et le patro- nat, qui, 4 présent ne paient chacun que 1.8% -privé doit en grande par- du salaire, alors qu’en Allemagne, par exemple, le taux de prime est de 18%-9% chaque par employé et patron,, en Suéde les primes sont de 20% du salaire et payées entiérement par le patro- nat. Mme Bégin croit qu’il est intolérable que dans un pays aussi riche que le notre, nos citoyens, aprés avoir travaillé toute leur vie, soient condamnés a vivre dans ou sur le bord de la pauvreté. Le secteur tie en assumer la respon- sabilité, tel que l’indique les résultats d’une enqué- te faite par le ministére de _ Mme Bégin, qui démon- tre que, parmi les huit principaux pays indus- trialisés de l’ouest, en Suéde, approximative- ment 92% des employés sont couverts par des plans de pensions du sec- teur privé; en France 85%, en Hollande, 62%; Suisse 60%, Allemagne de l'Ouest 55%; Grande- Bretagne 50%; Canada 44% et Etats-Unis 40%. S'il est pénible pour 53% de nos pensionnés de vivre dans la pauvreté, cela le sera encore beau- coup plus dans l’avenir, car si les pensionnés - d’aujourd’hui ont vécu les années de la grande dépression, leurs enfants, eux ont été habitués a un des niveaux de vie les plus élevés au monde. Tout fout le camp! Depuis trois semaines, “Le Soleil” n’a plus sa rédactrice, Huguette Décarie -Desjardins, - “clouée” au lit par une pneumonie. Alors au lieu de 3, nous ne sommes plus que 2 a écrire, composer et mettre en page, le journal. Alors “méme par amitié’ sil vous plait, ne nous appelez plus pour nous dire que “politique exté- - L’Association culturelle Franco-colombienne dontla projet. Malheureusement présidente est Ms Anna Hacoun-Lutsky, a tenu une réunion jeudi 27 novembre pour faire le point. L’Association est maintenant enregistrée a Victoria. C’est une asso- ciation 4 but non-lucratif. Un de ses objectifs est de répondre aux besoins-des différents organismes qui rieure” prend un “e”, qu’un “r” a été mis a la. place Tun “6” et ainsi de suite.. Ou que parfois certaines lettres ont été doublées, comme celaaa... Nous nous en rendons compte le mercredi matin, lorsque le journal est imprimé. On fait son méa culpa, on fera mieux la prochaine fois, et on s’occupe du prochain numéro. Merci. désirent participer au lors de cette derniére réunion, aucun de ces organismes n’y étaient représentés. Il faut dire quelle s'est passée pen- dant un vernissage du Centre Culturel Colom- bien. A I’heure actuelle, il n'y aaucun nouveau déve- loppement. Nous vous tiendrons au courant. - Fe ee aCe ee