Manhattan”) , Le Soleil de Colombie. vendredi 18 novembre 1983 — 11 Lettres, arts et spectacles eeceusenensesceveacenase whES FILMS DE LA SEMAINE JRC REREOUECR AROSE SURES DRHRAGEEESUERDS. VUS PAR GASTON. “Star 80” Interprétes: Mariel Heming-. un Dairy Queen de Van- way, Eric Roberts, Chiff Robertson. Mise-en-scéne: Bob Fosse Tout le monde ou presque connait Bob Fosse par ses succés: Lenny, Cabaret et All That Jazz; son dernier film, STAR 80 n’en est pas un, au contraire, il est amer, gro- tesque; il nous démontre comment et pourquoi la Vancouvéroise Dorothy Stratten (Mariel Hemingway, modéle et “centrefold” du célébre maga- zine Playboy, fut assassinée par-un mari démoniaque, ou presque. Dans l’action brialante de lére du disco, émerge Paul Sneider (Eric Roberts, King of the Gypsies), un organisa- teur de revues sexistes pour clubs découvre un jour Doro- thy qui avait alors 18 ans et n’était qu'une serveuse dans couver; il la séduit et l’envoie a Los Angeles ot le succés l'attend autant chez Playboy qu’au cinéma. Tout va bien jusqu’a ce qu'il l’épouse. Le scénario est surexploité; untel la découvre, lui donne le succés, l’épouse et la tue; insupportable. Cété interpré- tation, ce n'est guére mieux “ sauf pour celle d’Eric Roberts qui personnalise un mari étrange, jaloux, manquant de confiance en soi, qui devrait repenser sa garde-robe et il le fait avec conviction. Le reste est trés artificiel comme le sujet manque de matériel pour en faire un film satisfaisant; attention 4 la fin sanglante. Star 80 peut en attirer certains; mon conseil: laissez passer. Présenté au Capitol 6, 820 Granville. Tél. 669-6000. “The Wars”’ Avec: Brent Carver, Martha Henry et Jean Leclerc. Réalisation: Robin Phillips. The Wars est trés austra- lien par son style (quand méme une production cana- dienne) et trés lent par son rythme. Robert Ross (Brent Carver) senréle dans l’armée aprés qu'un accident l’ait bouleversé; la premiére guer- re mondiale fait rage en Europe. Voila en gros la premiére heure, la deuxiéme ne contient que des scénes de batailles ot les soldats patau- gent dans la boue ou sur des corps décomposés pendant que les parents s’en rongent les ongles de culpabilité. The Wars est un film lent, donc un film long, trés long, quelques scénes sont _Poussées vers l’exagération ov ‘1’émo- tion joue un grand réle mais le contenu reste constant sauf pour la fin ot le jeune soldat devra y laisser sa vie pour avoir désobéi 4 son supérieur. Hasard ou pas, The Wars fait son apparition a Vancouver le “jour du sou- venir”; je ne demande qu’a savoir ce que l’on aura la chance de voir 4 Paques! Classifié matiére de gott aux 14 ans et plus au cinéma Varsity, 4375, 10éme avenue ouest. Tél. 224-3730. Maria. ASTRAL FILMS LIMITED ,....«. MARIA CHAPDELAINE GILLES CARLE foe taweton tte woret ts LOULS HEMON _ «CAROLE LAURE NICK MANCUSO + CLAUDE RICH... : AMULETTE GARNEAU * YOLAND GUERARD+ PIERRE CURZI DONALD LAUTREC + MARIE TIFO* PATRICK MESSE * PAUL BERVAL en francais avec sous-titres anglais En exclusivité au Park Theatre 3440, rue Cambie 876-2747 Vanc East Cinema «La mort en direct” Avec “La mort en direct”, Bertrand Tavernier, le réali- sateur de “L’horloger de Saint-Paul” et de “Coup de torchon” prenait en 1980 un double risque. D’abord, il af- frontait un domaine peu prisé en France, la science-fiction.et se lancait ensuite dans une version doublée en anglais. Pari tenu car le film est excellent et superbement servi par une Romy Schneider en grande forme dans son réle de Un auteur par semaine “morte en sursis: elle se sait condamnée par la maladie mais ignore que ses derniers instants sont filmés par des caméras placées dans les yeux de son amant de rencontre. Celui-ci a été payé par le Film en anglais sous-titré en frangais. Deux séances par jour, @ 19h30 et 21h30, du vendredi 25 au dimanche 27 novembre, au Vancouver East Cinema, 7éme avenue et Commercial Drive. Gemma Tremblay (S.O.P.) — (1925-1974). Poéte, née a Saint-Moise, prés de Rimouski. Son enfance se passe a Sainte-Angéle-de-Mérici. Elle étudie, tour a tour, chez les Soeurs du Saint-Rosaire, de la Congrégation Notre-Dame et chez les Ursulines ot elle prépare son dgctorat en musi- que. Attirée par la poésie, elle fait paraitre, devuis 1960, neuf recueils de poémes dont le dernier, Souffles du midi, mérite le prix des poétes francais en 1972. (En 1965, Gemma Tremblay obtint le Prix du Maurier) . Elle s’éteint dans la solitu- de la plus compléte en mai 1974, dans un appartement au Carré Saint-Louis, a quel- ques pas de distance de la maison ot réva autrefois le solitaire Emile Nelligan. Avant-premiére «Mas dire comme on dit» “M’as dire comme on dit”, la piéce de Denise Guénette, n’était encore jamais venue jusqu’a Vancouver. Elle y arrive a partir du 24 novem- bre, et pour douze représen- tations, au Centre Culturel Colombien. Il s’agit d’une série de sketches, mettant en scéne certaines situations de la vie d'une femme a notre époque. Pendant une heure, Andrée Boudreau et Huguette Lacourse dansent, chantent, changent de téte et de costu- me pour faire rire, pleurer‘ou s'indigner des femmes a diffé- rents moments de leur exis- tence. L’oeuvre de Denise Guénette a été scrupuleuse- ment respectée. Seule la musi- que a été recomposée par Chantal Morin. Mais l’esprit de l’oeuvre est resté: figurer ‘les mille et une facons, pour une femme, de se sentir a l'aise dans la société. Exem- ple, comment combattre la timidité? “Prenez la timidité, c'est facile de s’en débarras- ser (...) 1a aussi il y a des exer- cices a faire, on peut dire n'importe quoi, mais il faut le dire avec confiance en soi, avec énergie, avec enthou- siasme. J’peux bien vous le montrer’”. Andrée Boudreau et Huguette Lacourse nous mon- treront bien d’autres choses: “L’homme idéal”, “Prends donc le temps” (de vivre)... Assembler en une heure le puzzle d'une vie de femme, ses coléres et ses envies, voila qui vaut le détour. Au Centre Culturel Colom- bien, 24, 25, 26 et 27 novem- bre et les 1, 2, 3, 4, 8, 9, 10 et 11 décembre, a 20h30. . Nous avons vu «Catou est-elle différente ? Ou l’enfant Spina-Bifida» Par Jennifer Maz:*= Notre société encourage et récompense _|'individualité. Cependant, il est intéressant de noter dans quelle mesure les différences sont acceptées ou rejetées chez les individus et comment cela peut méme nous effrayer. Prenons l’exem- ple des handicaps: la plupart d’entre nous ont un _ handi- cap, ne serait-ce que la myo- pie, une extréme timidité ou linaptitude aux pana Bematts ques. Chaque jour, nous rencon- trons de telles personnes sans méme y porter réflexion. Mais les handicaps les plus diffi- ciles 4 accepter sont les handi- caps physiques. L’acceptation est un des problémes soule- vés dans “‘Catou est-elle diffé- rente? ou l'enfant spina-bifi- da”, la toute nouvelle créa- tion de La Troupe de la Seiziéme. Catou est affigée de spina-bifida et doit se dépla- cer en chaise roulante. Mais en quoi Catou est-elle diffé- rente? Nous voyons Catou chez elle ainsi qu’a l’école, mais tout d’abord, on Il’apercoit qui dort, a la veille de sa premiére journée dans une nouvelle école. Bien sir, Catou est ner- veuse, de méme que ses parents, alors elle se réfugie dans un monde de réves “Le Pays des Roues”, un pays ov Catou est la méme que tout le monde. Aussitét que l'on pénétre dans la vie quotidienne de Catou, nous commencons a voir l'importance de ses amis imaginaires, car c’est bien difficile d’étre comme tout le monde quand on a 8 ans et obligée d’étre en chaise rou- lante. La vie de Catou est compliquée par des choses que nous, nous prenons pour acquises. Par exemple, elle doit faire un détour pour se rendre a l’écqle parce que la ville n’a pas prévu de rampe pour descendre du trottoir sur la rue sur le chemin direct. Aussi Catou doit faire face aux réactions de ses camara- des de classe. Joy, sa gentille amie, la traite comme un bébé, ne réalisant pas que Catou est aussi capable et aussi forte que toute autre petite fille de 8 ans. Pierre, un grand et vilain garcon, est l’un de ses cama- rades de classe. Il lance son ballon contre les roues de sa chaise roulante et la tourmen- te en chantant “Catou les roues” jusqu’a ce que j’aie envie de me lever et d’aller lui donner un bon coup de poing! A travers des réves et grace a l'amour que lui portent ses parents et son amie, Catou est quand méme capable de trou- ver assez de force intérieure pour se défendre elle-méme et ‘ apporter une solution a ses * Roues”, problémes. Quelle facon mer- veilleuse de transporter . le public dans le monde de réves d’un enfant. “Au Pays des nous —_ rencontrons deux personnages: Emile un clown plein de sagesse et toujours prét a faire rire et Koala, un ours doux et un peu excentrique qui fait rire tout le monde. Tous les deux ont des fa- cons de parler trés particulié- res et je suis certaine que les enfants seront ravis de les imiter. Avec Emile et Koala, Catou trouve |l’acceptation dont elle a tant besoin... et en fin de compte, elle trouve aussi sa place a l’école. “Catouj est-elle différente ou l'enfant spina-bifida” a été mis en scéne par Nicole-Marie Rhéault et écrit par Denis Chouinard (ex-directeur ar- tistique de La Troupe de la Seiziéme) qui a fait une recherche avec des enfants handicapés et leurs parents. Les résultats de ces recher- ches sont trés apparents dans la piéce et dans la fagon dont il entrevoit les “besoins des enfants en information. ‘Les segments pédagogiques sont habilement adaptés pour les jeunes esprits (imaginez!: montrer comment fonctionne la colonne vertébrale a l'aide d'un ressort et d’une corde a sauter! Une idée formidable!) Je ne peux pas porter assez d’éloges aux acteurs qui jouent leur réle avec beau- ‘coup d’énergie et d'amour. Les comédiens avant d’entre- prendre leur réle, ont rencon- tré un petit garcon de 9 ans, qui comme Catou, est affligé de la maladie spina-bifida. Cette rencontre a da étre trés utile car Fabienne Goulet (Catou) n’a aucun mal a manier sa chaise roulante, et les autres comédiens, Thérése Champagne et Maurice Meloche, portent beaucoup d’attention a tous les détails comme par exemple étre sirs que le frein soit mis avant que Catou se léve de sa chaise. Mile Goulet n’a aucun mal a passer pour une petite fille de 8 ans, pleine de rires et page 12 Seteeecuewwe. lil lily tl lly yl i ll ly ORS tl Ry aa ly, ly ti li al ng il a lil aay