at AN a I a I I a a a Sorin i aiia ance cian aie ais Gaerne) a eT a a tt tL tN tN A | 4 Le Soleil de Colombie-Britannique, vendredi 12 avril 1996 _L’on nous cache les mauvaises nouvelles PAR DAVID BOND I] semble que I’idée se soit répandue au pays que le pire était passé en matiérede lutte au déficit, du moins ence qui conceme le gouverne- ment fédéral. Or, cette idée est com- plétement fausse. Leministre des Finances nous a annoncé que la réduction du déficit s’effectuait plus rapidement que cela était prévu, mais ilaomisd’expliquer pourquoi i] en était ainsi. En fait, le surplus considérable enregistré au chapitre du fonds d’assurance-ché- mage s’est révélé pour le gouverne- ment unesource de revenus imprévus teprésentant plusieurs milliards de dollars. Les finances publiques ont également profité de la baisse inat- tendue, mais bienvenue, des taux d’in- GRE I EEE LE LOL SEE EBL TO TIE SU Bia et i te: psonstesegs | Visez de nouy } et nous sout térét quia permis de réduirele coiiten intéréts de la dette. En fait, le gouver- nement aurait échoué lamen- tablement dans la poursuite de son objectif de réduction du déficit sices événements nes’ étaient pas produits et s’il avait di compter uniquement sur la croissance économique pour augmenterses revenus. D’ailleurs, Je ralentissement de la croissance éco- nomique a bien fai]li prendre le mi- nistre de court. . Comme il est peu probable que l’économie enregistre une crois- sance rapide cette année, la réalisa- tion des objectifs gouvernementaux en matiére de réduction du déficit posait un probléme. Une réduction des dépenses semblait la solution évidente, mais celle-ci n’a pas été retenue par les collégues de M. Martin au cabinet. La victoire serrée du non lors du dernier référendum semble avoirenlevéau gouvernement fédéral toute envie de réduire davantage les dépenses. Ce dernierne veut surtout pas foumir des munitions 4 M. Bouchard. A V’approche des élec- tions, le gouvernement devait pour- tant faire quelque chose pourdémon- trer qu’il s’active 4 diminuer le ché- mage eta préparer|’avenir du Cana- da. Résultat : les Canadiens ont eu droit a un flot de beaux discours et le gouvernementa décidé de consacrer des fonds au développement de la technologie et 4 la lutte au ch6mage chez les jeunes. En matiére d’effica- cité, ces deux programmes équiva- lent en fait 4 essayer de vider la mer avec un dé 4 coudre. Le gouvernementayant déci- vos effo \ Nous faisons banque a part: A la BDC, notre seule mission consiste a promouvoir la croissance et le succes des PME. C'est avec cet objec- tif en téte que nous vous offrons du financement et du capital de développement adaptés a vos besoins. Mais nous faisons vraiment banque a part en offrant aussi des dé de ne pas effectuer d’autres coupu- res et les prévisions faisant état d’un talentissement de la croissance, i] ne restait qu’une seule avenue possible : augmenterles imp6Gts ou du moins les revenus provenant des impots. Pour- tant, tant M. Martin que le premier ministre avaient clairement indiqué qu’il n’y aurait pas de hausse d’im- pots. Ils ont plutét opté pour la solu- tion consistant a étendre la définition des revenus assujettis 4]’impét. L’on programmes de formation en gestion et des services.de consultation et de mentorat. Et ce, a chacune des étapes. Alors si vous voulez savoir comment nous pouvons soutenir vos efforts, appelez-nous au 1888 INFO BDC. Banque de développement du Canada. désigne ce genre de mesure sous le nom d’élargissementdel’assiette fis- cale. C’est ainsi que l’on a mis fin a la déductibilité des frais de gestion relatifs aux REER autogérés, ce qui devrait permettre au gouvernement de réaliserdes revenus supplémentai- res de plus de 180 millions de dollars. Le montant maximal de la cotisation aun REER a également été abaissé. Toutefois, ce sont les modifications apportées au traitement fiscal des pensions alimentaires aux fins de garde et de soins d’enfants qui devraient générer les revenus les plus impor- tants. Ce n’est plus la personne qui ala garde des enfants qui sera impo- sée, mais la personne qui paie la pen- sion. Le montant de ces paiements sera vraisemblablement assujetti a un palierd’ imposition plus élevé puis- que, dans la plupartdes cas, la person- ne qui paie la pension dispose d’un ” revenu plus éJevé que la personne qui la regoit. L’on estime que cette me- sure procurera au gouvernement des revenus supplémentaires d’environ 300 millions de dollars et strictement rien de plus aux parents responsables de la garde, 4 qui les pensions sont destinées. La plupart des juristes spécialisés en droit familial estiment que cette mesure aura pour effet d’abaisser le montant des pensions dans une proportion proche decelle de la hausse de la facture d’impét. Les économistes qualifient ce phénomé- ne de «déplacement» du fardeau fis- cal et l’on en trouve de nombreux - exemples. Ainsi, si la taxe sur ’es- sence augmente, les automobilistes « utilisent moins leur voiture; si lataxe | sur les spiritueux augmente, les gens 4 réduisent leurconsommation. Sil’on © augmente les imp6ts sur les pensions alimentaires, celles-ci seront rédui- tes. Au cours des cing derniéres © années, les Canadiens ont vu leur niveau de vie baisser graduellement. Lerevenu disponible réel (ce qui reste une fois que |’on a tenu compte des imp6ts et de]’inflation) n’a pas aug- menté. I] a méme diminué et conti- nuera a le faire jusqu’a ce que le déficit soit éliminé et que le pays ait accumulé un surplus permettant une baisse notable des impots. Or, l’année prochaine, la ta- che du ministre des Finances sera d’autant plusardue qu’il ne pourra pas comptersur des sources imprévues de — revenus et qu’il sera plus difficile de ie trouverd’autres moyens d’élargir]’as- siette fiscale. L’hémorragiedes fonds ~ publicsse poursuivra. Sile gouverne- ment ne se résout pas 4 agir cette . année, le redressement des finances publiques auquel le pays devra éven- tuellements’astreindreserad’autant , plus coiiteux et exigera d’autant plus de temps. Pourtant, nos politiciens ont choisi de taire la vérité sur les efforts, pénibles et soutenus, qui seront exi- gés de la population pour effectuer ce redressement. Une telleattitude coi- te cher a la société canadienne. Le Canada ne peut se soustraire a la tache consistant a redresserses finan- ces. Le pays ne peuts’isoler du reste dumonde. Il faudraitd’ailleurs tenir un débat national sur la marche 4 suivre pour assainir les finances pu- bliques. Faut-il procéder rapidement, c’est-a-dire avaler le reméde d’un (voir "nouvelles" en page 5)- ares