mot. Cette permanence du récit revét un caractére apaisant. II calme l'anxiété et fait mieux accepter la séparation qui s’im- pose a I’heure du coucher ou a d’autres moments de la jour- née. Combien d’enfants se calment sur la simple promesse de la lecture d’une histoire ? Méme si le tout-petit ne comprend pas tout ce que dit le récit, il peut en percevoir le ton poétique et la richesse imaginative. II prend contact avec des personnages qui vivent des problémes humains de son age, ce qui peut l’aider a surmonter ses pro- pres difficultés. Les deux catégories de livres que nous venons d’évoquer (livres favorisant un apprentissage et récits) rejoignent des buts différents, mais les deux sont nécessaires au développement des jeunes enfants. Quel que soit le livre que lon donne a un tout-petit, il ne faut jamais perdre de vue qu’a cet age, le livre doit étre un loisir et une source de plaisir. Lu sur les genoux d’un adulte ou encore bien au chaud dans son lit, le livre fournit a l'enfant l'occasion de se familiariser avec l’objet-livre, de vivre quelque chose de fort avec l’adulte, de partager des €motions et un imaginaire. Frangoise Lepage Frangoise Lepage enseigne Ia littérature pour la jeunesse a l'Université d’Ottawa. Elle est l’auteure d’une Histoire de la litté- rature pour la jeunesse (Québec et francophonies du Canada), Editions David, 2000, qui lui a valu plusieurs prix et de trois li- vres jeunesse aux Editions L’ Interligne a Ottawa : Le chant des loups, Francoise Lepage et Les Editions L’Interli- gne, Ottawa, Ontario, 2003. Le montreur d,ours, Francoise Lepage et les Editions L'Interli- gne, Ottawa, Ontario, 2003. Le héron cendré, Francoise Lepage et les Editions L'Interligne, Ottawa, Ontario, 2004. 21