Septembre 1966 CHRONIQUE SPORTIVE par André Ruel Eh bien, voila l’été ’66 déja terminée! L’au- tomne arrive d’une fagon un peu inattendue, je dois Vadmettre. Il me semble que les mois d’été sont toujours trop courts et trop peu nom- breux. Nous ne réussissons jamais a faire tout ee que nous avions l’intention de faire. Une chose demeure tout de méme encourageante pour nous les sportifs: c’est que les saisons ne font pas obstacle a nos exercices. Beau temps, mauvais temps, il y a toujours quelque chose a faire. Cet été, les Maillardvilliens ont su se gar- der en forme. Le centre récréatif nous offrait des divertissements tels que le patinage 4 rou- lettes, au moins une fois par semaine. Je viens d’apprendre que sur des patins 4 roulettes nous pouvons faire autre chose que de circuler librement autour d’une patinoire. En effet, les plus braves s’aventurérent 4 jouer au hockey. Comment appelerait-on ca? Du “hockey-rou- lant”? Peu importe! C’est trés amusant, 4 ce qu'il parait. A vrai dire, je n’oserais pas es- sayer par moi-méme sans m’emmitoufler de bons oreillers! Tl y eut aussi, au cours de Vété, le jeu de “Tiacrosse’. Ici encore, nos athlétes ont su manifester qu’ils étaient non seulement sur un pied Wégalité avec les autres athlétes de la vallée du Fraser, mais, si nous pouvons expri- mer une certaine fierté nationale, qwils leur étaient supérieurs. Aux prises avec l’équipe de Vancouver, dans une lutte finale, les Ada- nace gardent leurs bottines bien attachées, Nous leur souhaitons bonne chance dans les épreuves finales du championnat de la vallée. Dans le domaine de la balle molle, l’été fut plus ou moins glorieux pour le club de ““Wood’s Hotel”. Maurice Sauvé sut diriger son équipe jusqu’au tout dernier échelon des éliminatoires ou, malheureusement, il essuya une défaite. Meilleure chance l’été prochain. A présent, il s’agit de se préparer pour l’hi- ver. La glace pour le “Curling’ ’sera préte aux environs du 17 ou du 18 septembre. La patinoi- re de la rue Poirier sera également préte vers la méme date. Alors, les amis, armons-nous de nos balais, bottes, manteaux d’hiver, patins, ba- tons ete. . . et rendons-nous au front. L’au- tomne et l’hiver s’annoncent bien; des saisons vivantes et encourageantes. Je fais encore appel aux groupes des autres villes de la Colombie. Faites-nous parvenir vos nouvelles sportives. Envoyez-les si possible, a- vant le 6 de chaque mois. Vous pouvez les fai- re parvenir 4: André Ruel, 333, rue Walker, Maillardville, B. C. Done, au mois prochain! Soyons alertes et préts a participer 4 un sport quelconque. L’APPEL : page 9 ESSAI PENSEES par Jacky MARGUIN La pluie tombait. Le Boeing intercontinen- tal en provenance de Montréal se posa lourde- ment sur la piste de l’aéroport d’Orly. Alors, le soleil dont les rayons invisibles réchauf- faient mon ame, brilla en moi. Pourtant Paris était gris. Plus que jamais, il me parut usé par ses deux mille ans d’Histoire, érodé par le déferlement humain, corrodé par les événe- ments. Mais bien vite sa face hideuse s’effaga. Alors sa jeunesse éclata. Dans ses artéres de vinet siécles jaillissait un sang nouveau. Le Paris moderne, l’ancien, un seul Paris, un mé- me avenir. Le passé a épousé le présent pour donner naissance au futur. Les cloches de Notre-Dame dansent et chantent. L’écho porte la nouvelle. Puis le silence parle. Alors l’His- toire écoute. C’est le mariage du siécle. L’en- fant sera fort. César eut soif de la Gaule, il s’en abreuva; javais faim de la France, je la dévorais. Pas besoin des Légions romaines pour satisfaire mon appétit. Il me suffisait de regarder. La Gaule de César, la France de De Gaulle, deux époques, une culture; deux hommes, un but. La clairiére est au bout du chemin; la route est longue; elle se perd dans le temps. Il pleuvait toujours. Le ciel riait jusqu’aux larmes. César nous a fait don des richesses de la Civilisation romaine. Je me donne entiére- ment au spectacle. Le temps use. César est mort. Il tombe des tromes d’eau. Les rayons du soleil m’aveuglent. L’Histoire corrompt. L’Empire romain a disparu. L’orage gronde. Le ciel est éblouissant de lumiére et je ne vois plus rien. Je ferme les yeux. Une toile brille dans le firmament. L’Histoire ec’est aussi l’a-, venit. Un matin de printemps vient de naitre. L’hiver ¢’était hier. La pluie vient de cesser. La Place s’est rendue. J’entre dans la ville. Le jour se léve. Les Gargouilles de Notre-Da- me dorment toujours. COURRIER DEVE Est-ce qu’une jeune femme de 23 ans peut se permettre de porter la mini-jupe? Mode Il est heureux pour les plus de vingt ans que la mode soit flexible et offre 4 chaque sai- son une variété de lignes et de couleurs que Vélégante puisse adapter 4 sa personnalité. Au- trement, quelle horreur! Les vraies élégantes sont, avant tout, celles qui laissent le bon goit dicter leur choix et ignorent les pires extrémes. Une gamine de six ans peut étre ravissante avec une jupe 4 mi-cuisse, mais sa maman, non. Eve