ae i “ “ shai potion intesecsesian ic ee ‘eaiesliiesian seampebaitincnnisttningsentciplininedig smn nmeinynitcitniisSastisihiainian thas te Sareenen oo iS Les nouvelles Cathédrale volante — c’est ainsi Pour la. premiéfois depuis : sa misé en service, un groupe de jour- nalistes des pays du pacte de l’At- lantique ont eu J’occasion, d’explorer cette merveille et d’effec- tuer un vol de prés de deux heures qui leur a révélé les extraordinai- res qualités de souplesse et de ver- satilité de ce mastodonte de lair. Tout d’abord Vengin est unique au monde dans ce sens que, grace a ses. deux ponts, il transporte a la fois le matériel le plus lourd et les hommes qui s’en servent. Ensuite, il effectue ce transport en wu temps et dans un rayon d’action records. Cela repond a beaucoup de problemes strategiques et politi- ques. Les combinaisons peuvent aller a linfini. Si l'n veut le remplir de trou- pes seulement, le C-5 emporterait fa- cilement deus compagnies d’infante- rie avec leur equipement, a pres de 560 milles a l’heure sur une distance variant, selon le poids, entre 3,800 milles et plus de 6,500 milles sans es- cale. Si l’accent doit étre mis sur le matériel lour d, i transporterait 100 a 120 tonnes (220 & 265,000 livres sur Cathédrale volante, tunnel A ailes, baleine d’aluminium, que les soldats appellent, dans leur inimitable + jargon image, le plus gros avion du monde, le C-5 Galaxy. Pour les généraux et hommes d’Etat, qui ont leur jargon aussi, le Galaxy est le summum de la stratégie mobile et l’argument de la nouvelle politique de ‘‘désengagement’’. les mémes distances et ala méme vitesse, y compris 75 servants instal- Tés sur son pont supérieur dans de confortables fauteuils-avion. Un hall d’usine Son corps principal s‘ouvre auy deux bouts (d’ou le surnom dé tun- nel volant) sur un veritable hall d’usine vide. de 121 pieds de long. 19 pieds de large et 13.5 pieds de haut. .La surface seule suffirait a parquer six gros autocars ou 58 Cadillac. ou 90 Mercedes ou 106 Renault-16. - Quiltant par exemple la base de Dover, dans le Delaware, un C-a emportant 80 tomes d’engins mili- taires avec leurs servants, atterri- vait cing a six heures plus tard en Angleterre. Partant de la base de Travis, en Californie, avec un char- gement similaire il deposerait Ic tout dix a douze heures plus tard a Saigon. mais avec une escale. Dix-huit Galaxy sont deja en ser- vice. Dici 1973, Ja U.S. Air Force en disposera de 81. Si a l’epoque du pont aérien de Berlin Jes Etats- Unis avaient eu a leur disposition de tels appareils, lextraordinaire “Une cathédrale volante”’ effort fait pour assurer la survie de lVex-capitale de l’Allemagne au- rait été singuliérement moindre et aurait coite moins cher. Dix-sept Galaxy C-5 auraient remplacé 308 avions d alors. ; Argument politique Mais la technologie, aussi admi- rable soit-elle a cessé d'étonner les hommes qui ont fini par etre bla- sés méme par les debarquements sur -la lune. Ce qui commence a exciter les imaginations c’est le parti politique que l'on peut tirer de ce gigantesque oiseau. Alors que jusquici le deplace- ment des armées et surtout de leur gros materiel se faisait par voies maritimes et terrestres et prenail des semaines, l’instrument nouveau permet d’atteindre n‘importe quel point du globe, avec armes et ba- gages, dans un délai ne depassant pas un jour au maximum... Et il ne sagit pas seulement de tanks, blindés, camions, pieces d’artille- rics avec leurs” servants, mais aussi de fusees. Un C-5 Galazy peut emporter deux fusees “Minu- teman” sur Jeurs supports ainsi que le personnel adequat. De plus, Ja conception de lappa- reil est telle que les temps de chargement et de déchargement Ua distrisution de la charge est par exemple controlée électronique- ment) battent tous les records connus jusquici. Le systeme “tun- nel” permet de reduire ces opera- tions jusqu’au minimum de 15 minu- tes. Ces temps varient naturelle- ment selon la nature du matériel. L’avion non seulement s’ouvre sur} toute la largeur du fuselage par devant et par derriére mais, de plus il ‘‘s’accroupit” ou s’age- nouille” comme un chameau, quand besoin est. Ce géant qui, a pleine charge, pese ses 346 tonnes (675,000 livres) et qui, sur terre ressemble a un di- naosaure a ailes dont les pointes sont tristement rabattues vers Ic bas, est d'une maniabilité éton- nante aussitdt qu'il prend son vol. ll a mis 22 secondes pour décoller. Il peut se poser sur toutes les pis- tes, meme -sun terre battue, son train d’atterrissage de 28 roues identiques groupées en cing boggies eux-memes savamment répartis de facon a “alléger’” la charge lui donne un “toucher de velours”. Ces roues sont d’ailleurs pivotantes dans les deux sens ce qui permet a la lourde machine de faire un tour de 180 degrés sur elle-méme dans un rayon de 150 pieds. Les merveilles techniques de ce nouvel engin sont innombrables. Tout cela coute eéevidemment fort cher. Le prix d'un C-5 construit par “Lockheed Aircraft” evalué a 20 ou 35 millions de dollars a Vori- gine se monte effectivement a $50 millions. C'est beau, selon lan- gle sous Jequel on se place. En fait cela représente environ 25 cents par citoyen ameéricain pour un seul avion. Communique COMMUNIQUE AU CONSEIL DE LA VIE FRANCAISE. Des représentants de tous les groupes canadiens-fran- gais et franco-américains se sont réunis en session an- nuelle 4 Montmorency, prés de Québec, sous la prési- dence de M. Florian Car- riére d’Ottawa. Au chapitre de la langue francaise, ils ont adopté una- nimement la déclaration de principe ci-jointe. Is ont aussi étudié un mémoire de quinze pages sur les recom- mandations du Conseil pro- visoire des districts bilin- gues et recommandé l|’envoi de ce document au gouver- nement canadien. Ils y re- jettent notamment la recom- mandation de faire du Québec un district bilingue. Ils ont. appuyé, la position de M. Robert Bourassa pour ce qui est du projet de cons- titution dit charte de Vic- toria. Ils estiment qu’au cha- pitre de la langue, qu’ils ont pu étudier attentivement, le frangais pourrait étre placé dans un état d’infériorité irrévocable si cette cons- titution était adoptée. Ils ont aussi appuyé le com- missaire aux langues, M. Keith Spicer, pour ce qui est des accrocs au bilin- guisme lors du récent re- censement fédéral. Il res- sort des renseignements re- cueillis par le Conseil que | ces accrocs ont été nom- breux, que des milliers de Canadiens francais A tra- vers le pays ont recu des questionnaires en anglais et ont eu la visite de recen- seurs bilingues, enfin que le processus de correction par téléphone s’est avéré com- plexe et relativement peu efficace. Durant la session, les membres ont fait une étude | détaillée de l’aide financiére | du Secrétariat d’Etat et du | ministére des Affaires cul- turelles du Québec ainsi que des autres gouvernements provinciaux au maintien et a la diffusion de la culture frangaise au Canada et mé- me aux Etats-Unis. Cet ap- pui, qui atteint les deux mil- lions dans le cas du Secré- tariat d’Etat, a déjA porté d’heureux fruits. En fin de session, M. Carriére a été reporté A la présidence et un nouvel administrateur a été élu dans la personne de M. André Potvin dé Québec. ‘LE SOLEIL, 16 JUILLET 1971, XV