————e 16 Le Soleil de Colombie, vendredi 11 mai 1979 Pour les jeunes... pour tous les goilts Au cours de |’été, la chaine francaise de Radio-Canada pro- pose aux jeunes téléspectateurs une série d'émissions fort di- vtrtissantes diffusées a 16 h 30 du lundi au vendredi. Les benja- mins pourront voir le lundi Pi- cotine, le mardi Grugot et Deli- cat, le mercredi Nic et Pic, le jeudi le Major Plum Pouding et le vendredi Maigrichon et Gras- Double. Le lundi: Picotine Picotine est une petite fille extraordinaire. Par certains as- pects elle ressemble a toutes les petites filles de son Age. Sous d'autres aspects, Picotine n’est pas comme les autres. Pi- cotine vit de merveilleux, de poésie. Pour elle, il n'y.a que le soleil et le réve et ses humeurs affectent son entourage. Elle croit tellment en son dynamis- me intérieur qu'elle se croit o- bligée de réaliser |'impossible. Douée d'une telle personnali- té, Picotine ne peut faire autre- ment que de déteindre sur son entourage. C'est ainsi qu'elle fait partager ses réves, son uni- vers merveilleux, a ses grands copains: Fantoche, Poildeplu- che, Naimportequoi, Ramirat, Jujube, la Marraine, Farfelu et Monsieur Simon. Pour les enfants, passer une demi-heure en compagnie de Picotine, c'est découvrir sa mai- son, son jardin, le soleil, la poé- sie, le merveilleux dans le chant et la danse. La réalisation de Picotine est assurée par Maurice Falardeau et Michel Gréco; avec Linda Wilscam et Michel Dumont comme scripteurs et Herbert Ruff a la direction miusicale. Manipulateurs: -Pierrette Des- lierres et Gaétan Gladu. Distri- bution: Linda Wilscam (Picoti- ne); Michel Dumont (Fantoche) ; Guy L'Ecuyer (Poildepluche); Francois Tassé (Naimportequoi) ; ‘Lionel Villeneuve (Ramirat) et Louisette Dussault (Jujube). Contre les schémas périmés du darwinisme A \'émission Rencontres du mardi 15 mai a 23 h 20, Marcel Brisebois interviewera le doc- teur Jacques Ruffié. Médecin, Jacques Ruffié a également conduit des recher- ches en immunogénétique a la Faculté de Toulouse et y a éga- lement fondé un centre de re- cherches d'hémotypologie. De- puis 1972, il est titulaire de la chaire d’anthropologie physique au Collége de France. Tout cela ne l’'a pas empéché de poursui- vre de longues recherches en biologie et en beaucoup d’au- tres domaines. Auteur d'un ouvrage_ intitulé De la biologie a Ja culture, le docteur Ruffié y traite des pro- blémes de la vieillesse, de 1|'é- cole de I’éducation, de la jeu- nesse, etc., et y déclare que les biologistes ont leur mot a dire sur ces questions, tout autant que les sociologues et les his- toriens. Les immenses progrés réalisés par la biologie permet- tent a ses praticiens d’apporter leur point de vue sur |’évolu- tion de |l’'homme et de la soci- été. Les biologistes sont méme en mesure d’expliquer certains phénoménes. sociologiques. D'ailleurs, beaucoup de_per- sonnes inquiétes, angoissées par la crise actuelle de notre civilisation (et qui ne trouvent pas de réponses satisfaisantes dans les religions ou les philo- sophies traditionnelles) se tour- nent vers les biologistes et leur demandent des explications. Ce qui caractérise vraiment Du lundi au vendredi: Emissions estivales de 16h30 Le Major Plum Pouding Le mardi: Grujot et Délicat Les enfants adorent les ani- maux, c’est connu. Les chats et les chiens surtout. Ils sont donc toujours ravis de suivre au pe- tit écran les exploits de chiens et de chats réels ou fictifs. C’est pourquoi les petits sui- vent avec passion les émissions de la série Grujot et Délicat mettant en vedette deux chiens adorables. Grujot et Délicat sont tous deux maires de leur ville respective: deux villes dont la population est entiérement Ca- nine. Dans ce monde particu- lier, les villes peuplées de quadrupédes a poil long ou court, citoyens appelés meil- leurs amis de l'homme, se nom. ment Saucissonville, Caniche~ ville, Bouledogueville et Niche- ville. Entourés d’amis qui ont pour noms Tommie |'Ecossais, Sour~ dine, Chatonne et Ste-Bénite, Grujot et Délicat vivent des a- ventures peu banales qui provo- quent souvent des catastrophes dans le monde animal. Leur ca- ractére y contribue pour une bonne part, Grugot étant pour. tant prudent et diplomate alors que Délicat est doué d'une ima- gination débordante et a plein de tours dans son sac. La série Grujot et Délicat a été réalisée successivement par Jean-Guy Benjamin, André Bousquet, James Dormeyer, Ai- mé Forget et Jean-Pierre Sené- cal. Scripteurs: Jean Besré et Clémence Desrochers, Musique originale: Herbert Ruff. Distri- bution: Grujot (Lise Lasalle); Délicat (Gisele Mauricet); Tom- mie |'Ecossais (Francois Tassé) ; Sourdine (Benoit Girard); Ste- Bénite (Clémence Desrochers) et Chatonne (Monique Joly). Le mercredi: Nic et Pic Si on demandait aux enfants: «avez-vous déja apercu dans le ciel deux petites souris a bord d'une montgolfiére?», on peut étre assuré que pas un, méme les plus portés sur la science- fiction, ne ferait référence aux OVNI ou aux extra-terrestres. lls sauraient tous qu'il s’‘agit de Nic et Pic, les extraordinai- — res petites souris de la télévi- sion qui Voyagent a travers le monde dans une montgolfiére et vivent les aventures les plus fantastiques en compagnie des personnages les plus connus des contes de fées. Nic et Pic invitent les petits @ parcourir le monde en leur compagnie. Sur les cing conti- nents, les petites souris rencon- trent un jour Cendrillon, le len- demain le Petit Poucet, un au- tre jour Alice au pays des mer- veilles, la Belle au bois dor- mant, et ainsi de suite. Pic, en vrai garcon, se targue de ses lectures et de son savoir, Nic, plus discréte, est instinctive et débrouillarde. Elle se décide vi- te et ne se laisse jamais avoir a cause d'une hésitation; ce n'est pas son genre. Ils sont différents et c'est ce qui les rend si attachants. Nic et Pic est une réalisation signée Héléne Roberge. Scrip- teur: Michel Cailloux. Manipula- teurs: Gaétan Gladu, Nicole La- pointe et Pierre Regimbald. Dis- tribution: Jocelyne Goyette (Nic) et Louise Matteau. (Pic). Le jeudi: le Major Plum Pouding Officier de |’armée_ britanni- que, retraité, le major Plum Pou- ding a fait carriére dans les ser- vices secrets de sa gracieuse majesté. Il a conservé précieu- sement toute la panoplie du par- fait petit espion et il s’en sert volontiers pour son plaisir ou pour le divertissement des au- tres. Le major est d'une intelli- gence au-dessus de la moyenne, il va sans dire. II vit dans une jolie maison de style anglais en compagnie d'une gouvernante appelée Pénélope et d'un neveu baptisé Fanfan. La grande pré- occupation du major: arréter le cours d'événements tragiques susceptibles de prendre des proportions internationales. Dans un pavillon voisin réside Aristide Cassoulet, agent ultra- secret au service de |'Interbol. Hélas, le pauvre Cassoulet est constamment trompé par son flair. De son coté, le major Plum Pouding, aidé de sa secrétaire Bibiane, se lance dans les mis- sions les plus périlleuses, entra- vé par Fanfan qui veut jouer et par Cassoulet qui se met. tou- jours les pieds dans le plat. Le Major Plum Pouding est Rencontres: le docteur JACQUES RUFFIE l'apparition de |’‘homme, selon le docteur Ruffié, c'est qu'il est I'héritier des mammiféres. Il a bénéficié a travers ces animaux du passage d'une évolution bio- logique a une évolution cultu- relle lorsque, it y a environ 80 millions d’années, les petits ani- maux a sang chaud succédérent aux monstres préhistoriques. Depuis Darwin, nous savons que I'homme vient de |’animal; mais le tort de l'auteur de /'Or;- gine des espéces a été de ne mettre l'accent que sur la sé- lection naturelle aux dépens de l'acquisition culturelle. En effet, en passant de l’ére des sau- riens &@ sang froid aux petits mammiféres a sang chaud, on passait de l'ére des réflexes bio- logiques 4 l'ére de l’acquis du groupe, du progrés réalisé par les petits auprés des parents. A 'éco-dépendance succéde peu a peu la socio-dépendance. Au comportement inné se substi- tue le comportement appris. Les petits, au contact des pa- rents, s'affinent et s'adaptent qu milieu. Alors augmentent la i- berté et la conscience. Le petit mammifére transmettra @ ses descendants non seulement ses chromosomes mais aussi «SQn éducation». L'animal quitte le biologique pour le culturel... Tout cela.a été trés lourd de conséquences pour I’humanité, Nous avons hérité de cette pos- sibilité et devrions comprendre que ce n'est pas le plus fort ni le mieux armé qui a finalement triomphé mais le plus- intellj- gent, c'est-a-dire celui qui s'est intégré le mieux dans le groupe. Nous passons de I'individu @ Ja société. Maintenant, ce qui compte, ce n'est plus la sélec- tion naturelle mais l'ensemble social. La crise de la société tient a ce que nous ne sommes pas encore totalement libérés de l'animalité. 11 nous faut sortir du schéma darwinien qui a fa- vorisé les rapports de force, encouragé le. racisme, le colo- nialisme, toutes les injustices. Marx lui-méme a été influencé par cette théorie aujourd'hui dé- passée. Ce qui importe aujourd’hui pour l'homme au plan culturel, ce n'est plus la lutte mais I’har- monie, la cohésion; une prise de conscience et l'aspiration de l'humanité a un statut de socié- té vraiment culturel. Il faut en arriver @ une solidarité de tous les hommes au-dela des fron- tieres et des races, en respec- tant néanmoins toutes les nuan- ces et toutes les différences culturelles. Ne pas confondre fraternité universelle et unifor- misation. Réalisation: Raymond Beau- grand-Champagne. Assistante: Colette Danthony. R. H. Le Troisiéme Gge Souvenirs de la «crise» et airs d’autrefois D’amour et d’eau fraiche Georges Dor, l’animateur de la série D’amour et d’eau frai- che rendra visite le lundi 14 mai a 14 h 30 a des citoyens Agés de la ville de Jonquiére au Sa- guenay. Les invités de cette émission, MM. Joseph Perreault et James Audet ainsi que M. et Mme Jo- seph Lalancette, parleront «d’ar- gent». Depuis toujours, hier comme aujourd'hui, !’argent est synonyme de bien-étre et de mieux Vivre. Tout le monde ne peut pas étre millionaire évi- demment. Mais il n'est pas un étre sensé au monde qui ne pen- se pas qu'il faille un minimum raisonnable d'argent pour vivre décemment. On dit aussi que «l'argent ne fait pas le bon- heur» et c'est sans doute vrai. Mais comme disait Miville Cou- ture dans I’temps: «Si |’argent ne fait pas le bonheur, du moins il rend le malheur con- fortable.» C'est aussi l’avis des citoyens de Jonquiére qu’on ver- ra le 14 mai a D’amour et d’eau fraiche. Aujourd’hui agés et re- traités, les invités de Georges Dor ont vécu des moments dif- ficiles au cours de leur longue existence. % M. Perrault et Audet et le couple Lalancette ont connu |'époque de la colonisation, €po- que pas particuliérement faste. Ils ont éprouvé les difficultés financiéres de la «crise» durant les années. 30 et ils ont vécu par la suite les années de guer- re, de 39 a 45. Sauf pour les ou- vriers d'usine de Montréal et de certaines autres villes du Québec, ces~-années-.n'ont~pas été des années de vaches gras- ses pour les Québécois. C’est une réalisation de André Bous- quet et Guy Hoffmann. Scrip- teur: Jacques Létourneau. Dis- tribution: Le major Plum Pou- ding (Yves Létourneau); Bibia- ne (Francoise Lemieux); Péné- lope (Janine Sutto); Cassoulet (Gaétan Labréche); Fanfan (Eli- sabeth Chouvalidzé). Le vendredi: Maigrichon et Gras- Double. Ils sont dréles, amusants, fous, fous, et ils font rire aux larmes. Parce qu'ils se lancent tous les deux dans des aventu- res invraisemblables, des trucs époustouflants qui, bien sir, n'arrivent qu'a eux. Maigrichon est doté d'un médaillon magi- que mais avec toute |’astuce qui le caractérise, il pourrait s’en passer. Quant a Gras-Double, c'est tout le contraire. II lui faudrait bien des médaillons en- chantés pour compenser sa pe- tite cervelle et ses muscles puissants. Mais évidemment a eux deux ils forment un couple inénarrable, un peu l’équivalent - de l'esprit et de la matiére, de l'eau et du feu, de |'intelligence et de la bétise, de la force et de la, diplomatie, du noir et du blanc et il faut en passer! A cause de leurs divergen- ces, ils vivent ensemble et avec leurs amis, Francoise, Célestine, Foudre, Fresnard et Tortue, des aventures passionnantes a la grande joie des enfants. Maigrichon et Gras-Double est une réalisation de Hubert Blais. Scripteur: Paul Legault. Musicien: Herbert Ruff. Distri- bution: Maigrichon (Daniel Ga- douas); Gras-Double (Claude Michaud); Francoise (Louise Gamache); Célestine (Yvonne *Moisan); Foudre (Louis de San- tis); Double Face (Yvon Thibou- tt); Fresnard (André Richard) et Torte (Marc Grégoire). Fernand Coté cae Société 13a ; “cC>}: Radio- sy’ Canada donc avec beaucoup d’intérét que les téléspectateurs de Ra- dio-Canada suivront les témoi- gnages des gens de Jonquiére qui nous raconteront les hauts et les bas de leur vie bien rem- plie. C'est une réalisation de Daniel Hamel du poste CKRS- Jonquiére. Le Temps de vivre : Pierre Paquette accuéillera dans les studios de Radio-Cana- da le mercredi 15 mai a 14 h 30 a l'émission le Temps de vivre un groupe de |’Age d'or de St- Gervais de Bellechasse. Parmi les invités M. Napoléon Goulet, ancien maitre d’école et M. E- douard Nadeau, fils de bedeau et le plus vieux marchand gé- néral de la région. M. Goulet, aujourd'hui généa- logiste, nous décrit les tradi- tions de Saint-Gervais de Belle- chasse, une des plus vieilles paroisses du Québec. Quant a M. Nadeau, il nous raconte des - anecdotes sur son métier, du temps ou le commerce ‘se fai- sait a cheval. Le groupe compte également des artistes tels que M. Godias Vermette qui nous chantera quelques mélodies de son ré- pertoire et M. René Lemelin, violoneux qui nous fera danser sur des rythmes enlevants. A la chronique information, Monique Lalande traite. de |’as- ’ pect légal des problémes ma- trimoniaux chez les. personnes agées. Recherche: Monique La- lande, Lucie Lépine, Jean-Rock Roy et Daniel Simard. Réalisa- tion: Gilles Derome et André Groulx. ; . : : : : } =