* Société Historique Franco- Colombienne | La prochaine réunion de la Société Historique Franco-Colombienne se tiendra le mercredi 6 juin, 4 19h30, au bureau, 9, rue Broadway Est. La Société Historique Franco-Colombienne a emménagé au 9, Broadway Est, 4 Vancouver [Code postal: V5Y 1P1]). Le bureau est ouvert le lundi, le mercredi. et le vendredi, de 9h30 & 15h30. La permanence est assurée par la secrétaire de la Société Historique, Mme Catou Lévesque. Tél. 879-3911. Devenez membre de la Société Historique Franco-Colombienne Cotisation annuelle: _..$4.00 membre individuel $10.00 membre groupe “as Mme Catherine Lévesque, RETOUR A EDMONTON ET DEPART POUR LES MOISSONS EN SASKATCHEWAN ACHAT D’UN LOT DE TERRAIN A PALM BEACH EN FLORIDE MOISSONS EN SASKATCHEWAN Done, au lieu de partir a Vheure normale du travail; je demandai a me mettre en route de trés bonne heure, de facgon a faire profiter moi- méme et mon attelage de la fraicheur du matin. J’étais donc sur la route bien avant le lever du solejl.Les che- vaux allongeaient le pas et il faisait bon rouler ainsi dans cette claire pénombre qui précéde le grand lever du’! jour. De temps en temps des vols de poules de prairies se levaient dans yn grand. bruissement @’ailes, et les “goffers”, curieux, commen- caient a sortir de leur trou, et, a notre passage, se dres- saient tout droit comme au garde-a-vous. Nous parvinmes frais et dispos a la station ow le remplissage de la cuve fut ra- 9, E. Broadway Vancouver, C.B. pidement fait avec la grosse manche mobile, et une fois le team et le conducteur abreu- vés, de méme que_le chef de la station, le premier a l’eau fraiche, les autres avec des biéres bien mousseuses dont j’étais sevré depuis plu- sieurs jours, nous reparti- mes vers la ferme ow nous rivames avant que le soleil ne fat trop haut dans le ciel. La femme du régisseur, heureuse, elle aussi, de rece- voir cette eau provisoire- ment fraiche, voulut 4 toutes forces me faire déjeuner & nouveau, en me disant dial- ler me reposer ensuite. Mais je préférais aller rejoindre Véquipe au travail, a la grande satisfaction du boss qui m’en remercia cordiale- ment. C’était d’ailleurs un brave garcon, de franc par- ler, mais excellent coeur. Il y avait loin entre lui et ceux que nous venions de voir dans les Rocheuses, mais ausssi personne ne’ re- naclait a l’ouvrage. Pour éviter, autant que possible, la chaleur torride de l'aprés- midi, il décida, en accord avec nous, de cesser le travail de midi a quatre heures, et de compenser cet arrét par un départ trés matinal aux toutes premié- res ombres de la nuit, Ainsi passa paisiblement, dans cette amicale compréhension, ce temps des moissons qui m’intéressait doublement car, en plus des dollars ga- gnés, j’'avais participé a plein a l’exploitation d’une grande ferme canadienne et tiré pour l'avenir des enseigne- ments précieux. Notre Con- trat de quinze jours arrivait normalement 4 son terme. Les terres a blé avaient été entigrement mojsson- nées, et il ne restait qu’une centaines d’acres d’ayoine a couper. Nous pouvions donc suivre notre contrat sans risquer de désorganiser le travail. Si, parfois, le jour d'un départ est le bienvenu parce qu’on laisse derriére soi les dures journées et souvent aussi l’ambiance malsaine des camps, ce n’était pas le cas pour ce temps des moissons dont je garde encore au coeur une bien douce souvenance. ‘Nous fimes réglés trés cor- Le Soleil de Colombie, vendredi 8 juin 19:9 15 Une histoire a écrire: celle dela troupe Moliére Madame Blanche Lambert a commencé la rédaction de histoire de la Troupe Moliére, dont elle fut la fondatrice. Si vous possédez des photos de la troupe ou des découpures de presse, entrez en contact avec Mme Lambert, en lui écrivant Apt. 221 — 3111 Ash, Vancouver, C.B. V5Z 3Y2, ou en lui téléphonant au numéro 873-6988. rectement sur les bases fi- xées et la femme du mana- ger nous combla, pour notre voyage de retour, de provi- sions diverses, suffisantes certes pour plusieurs jours!.. entre autres sa patisserie et ses “pies” qui étaient tou- jours succulentes et dont je raffolais. Et ce fut vraiment sur une trés amicale poignée de mains que nous nous sépara- mes a la station ot le foreman nous avait amenés lui-méme, avec deux autres compagnons qui rejoignaient leurs homesteads, dans la région de Saskatoon, et voi- sins l’un de l'autre. Le- contremaitre nous dit d’ail- leurs que la place nous serait retenue pour l'année suivan-. te si nous en décidions ainsi. Car il préférait, et de beau- coup, nous dit-il, avoir a faire avec des gars déja connus, que de s’adresser aux “em- ployment offices” qui envo- yaient n'importe quoi, du moment que | le bétail était “bipédes’ Je restai aook jours a Edmonton, et Clément vou- lait regagner sa terre. J’eus Ragen At pe tgp Si Mme Anita Charland a pris en main le projet “collection photos”. Vous pouvez l'appeler au 266-4824, aprés 20h00. Anita ira inspecter vos trésors photographiques et, avec votre permission, se chargera de la reproduction des photos qu "elle choisira. Saviez-vous qu'il existait un journal en francais au début de la colonie? ego ak LE COURRIER ‘DE LA NOUVELLE-CALEDONIE ‘informait les premiers colons de la Colombie-Britannique | , _Procurez-vous les exemplaires existants' du 11 septembre 1858 au 8 Octobre 1858. ECRIVEZ A: SOCIETE HISTORIQUE FRANCO-COLOMBIENNE ‘afs Mme Catherine Lévesque, 4 2 eat ky 46eme avenue ouest, , Vancouver, CB. _V5Y 2x2: PRIX: 12 25. + $0.25 pour la poste : Yoccasion, & ce moment, de revoir un Frangais du nom de Raoul, que nous avions déja rencontré dans le hall de V’hétel. 01 était employé chez un “real estate man” pour lequel il prospectait la clientéle pour le placement de lots de terrain. C’était I’époque de la grande spé- culation dans l'Ouest cana- dien, et aussi de toutes les régions vierges de l’Améri- que du Nord. 1 avait notam- ment a la vente tout un lotissement dans la petite ville de Palm Beach, en Floride[a quelques 5 86.000 kilométres] & crédit naturel- lement et sur une base assez originale. Le plan était divi- sé en deux parties: une placée dans la catégo- rie “lots de ville”, l'autre plus excentrique appelée “lots de jardin” ou de cultu- res. Ces lots, numérotés en double, un lot de ville por- tant le méme numéro qu’un lot de jardin, se compen- saient mutuellement, de sorte, qu'un lot de ville bien situé était marié a un lot de jardin, en fruitiers divers. . Le réglement “cash” n’était pas trés important, et le solde payable par mensuali- tés pendant 12 ans, la société vendeuse se garantissant dans l’intervalle un mortga- ge sur les terrains. Le versement comptant était, autant que je me souvienne, de quelques deux cent dollars, et les échéan- ces annuelles, de 120 dollars pendant la durée restant a courir. J’avais une petite somme devant moi, je pris done un droit de méme que Clément, et nous ne ris- quions pas grand chose, puisque les versements ulté- rieurs restaient facultatifs et ce fut ainsi que je fus intéressé sur un placement en Floride, a l'autre bout du continent américain. Mais ainsi que je vous I'ai dit, ce n’était pas chose rare a I’époque, et peut-étre que d'autres, semblables 4 nous, habitant ces lointaines ré- gions, étaient eux aussi em- barqués dans la spéculation sur nos terres de l'Ouest canadien. (A SUIVRE)