12 Le Soleil de Colombie, Vendredi 2 Décembre 1977 Roman collectif Ecrit par les éléves du programme de francais de D'Institut des langues de I'U.de C.B. OCTOBRE 1977 HIER, AUJOURD’HUI, DEMAIN EPISODE 1 C'est une nuit sombre et orageuse. La maison est froide, trés froide. Une vieil- le femme est assise seule dans une petite chambre, dans la grande maison. Elle a faim et est effrayée. “OU est mon serviteur?”, se dit- elle. “Pourquoi n’est-il pas ici quand j'ai besoin de lui?”’. Elle frissonne. Dehors, il pleut beaucoup et le vent est trés froid et vigoureux. Brusquement, la porte s’ou- vre! Un grand homme mys- térieux est dans l’entrée. De Teau de pluie tombe de son _ehapeau. La vieille femme a peur de |’étranger. “Que désirez-vous, mon- sieur?”, demande-t-elle. L’é- tranger sourit, mais ne dit rien. Elle répéte sa question. fl sourit 4 nouveau. Finale- ment, il parle: “Voulez-vous eoucher avec moi, ce soir?”. La femme pousse un cri aigu. Le sourire de l'homme disparait. “Alors, madame, voulez-vous acheter une encyclopédie?”. A ce moment précis, le soleil commence a briller. La femme dit: “c’est bizarre - il est maintenant minuit!”. Raoul Martin éteint la télévision. “Ce programme est stupide! Maintenant qu’ il fait beau, je vais aller dehors”. I] marche 4 travers ta salle vers la porte exté- rieure. La porte a gauche est. ouverte. I] regarde. Un grand homme mystérieux sourit a une vieille femme. “Mon Dieu!”. Vous étes confus? Pour découvrir la solution au mys- tere de cette grande maison, regardez le deuxiéme épiso- de. EPISODE 2 Raoul a cligné des yeux et il a regardé la chambre. Liimage a disparu, la cham- bre est vide. La peur qui arrétait Raoul a disparu. I] s'est dit 4 lui-méme: ‘Je erois que je travaille trop. Pensez! Un programme stu- pide me fait avoir cette illusion. Demain je vais dire a mon patron que j'ai besoin de vacances”. Mais quelque chose le fait entrer dans l'autre chambre. Il voit que la chaise est la méme que celle qu'il a vue a la télé. Il regarde la cham- bre, et il remarque que tous les objets sont les mémes que ceux qui occupaient la chambre a la télé. Raoul voit méme que'le plancher ot Vhomme se tenait debout, était mouillé. La peur est revenue, et Raoul se retire de la chambre. Tout a coup, la vieille femme et le grand homme mystérieux sont la 4 nouveau. Raoul entend la vieille femme qui disait: “Qu’est-ce que vous voulez, - monsieur?”. Mais ]’étranger a souri et rien dit. Elle a répété la question et |’épi- sode s’est déroulé exacte- ment comme a la télévision. Raoul sort de la maison en courant, et il pense qu'il va devenir fou. Dehors, il mar- che, il marche, il marche. Lair frais éclaircit ses pen- sées, et Raoul retrouve son calme. Il retourne vers sa maison. Mais sa maison n’est pas la. “Je suis fou”, pense- t-il, et il se dirige vers ses voisins. Mais ceux-ci ne le re- connaissent pas, pas plus qu ‘il ne les reconnaft lui- méme. Raoul n’en croit pas ses yeux. Il pense au pro- gramme de télévision qui est la source de ses difficultés. II s'exclame: “Le film était la réalité! Je dois voir la fin du film!”. EPISODE3 - Raoul est debout parmi les ombres de la rue. I] est seul. Ses voisins ne le reconnais- sent pas. Sa maison a dispa- ru. “Je ne comprends pas ce qui s’est passé aujourd’hui”, se dit-il 4 haute voix. .A ce moment, un gendarme, qui faisait la patrouille dans le quartier, voit Raoul. II pro- jette une lumiére dans les yeux de Raoul et il lui demande: “Que faites-vous ici A cette heure?”. Raoul a le soulagement de voir un gen- darme, mais comment peut- il lui expliquer ce que lui- méme ne comprend pas. Lentement, Raoul montre Vendroit vacant du doigt. Il dit: “Ma maison a disparu mystérieusement”. Le gen- darme fait un pas en arriére, et il regarde Raoul avec un _air de soupgon. “C’est impos- sible, monsieur!”. Raoul s’ex- clame: “Non, monsieur le gendarme, c’est la vérité. Je suis parti de ma maison pour quelques minutes, et quand je suis retourné, ma maison avait disparu”. “C’est impossible, répéte le gendarme, il y a un an exactement que cette mai- son-la a été réduite en cen- dres. Je me souviens que les flammes avaient éclairci le ciel noir comme si c’était le jour’. Le gendarme conti- nue: “La maison a été dé- truite complétement, et on n'a jamais retrouvé la vieille dame qui l’habitait. Les agents de la Sfreté soup- connent que cet incendie a été un incendie volontai- re”. Le gendarme s’arréte un moment. Puis il dit: “C’est étrange que je vous trouve ici cette nuit.” Je veux que vous veniez avec moi au poste de police, pour donner une explication de votre situation. Raoul est incapa- ble de parler. Quelle est la réalité? EPISODE 4 Raoul, complétement confus, suit sans un mot le gendarme au poste de police. Tl en oublie de demander un’ avocat. Immédiatement, Raoul est _enfermé dans une petite chambre, et le chef de police dirige dans ses yeux un flot de lumiére. Raoul remarque que le chef de police res- semble au fameux gendar- me, Hercule Poirot, un petit homme aux yeux en vrille, avec une moustache noire et une maniére abrupte. “Mon Dieu, se dit Raoul, qu’est-ce qui se passe?”. M. Poirot suggére avec un sourire sinistre: “Enfin, je trouve un suspect pour I’in- cendie volontaire. Je crois que le criminel retourne toujours sur la scéne du crime! Dans ce cas parti- culier, c'est exactement au- jourd’hui l’anniversaire du crime!!!”, 7 “C’est incroyable”, s’excla- me Raoul, “je suis une victime innocente des cir- constances”. M. Poirot caresse les coins de sa. moustache avec arro- gance. “Alors, monsieur, avez-vous un alibi pour la nuit de l’incendie volontai- re? Ou étiez-vous cette nuit- la, il y a un an exactement?”. “Je ne sais pas’, répond Raoul lentement. I]_ est confus, trés confus. ‘‘A ce moment-ci, je ne peux pas expliquer si c’est deux heu- res ou si c’est mardi! La réalité a disparu. Je pense que je regarde trop la télé- vision!!!”, M. Poirot sourit secréte- ment. Lui seul sait le secret de la vieille femme et du grand homme mystérieux. Lui seul sait qu'il y a un an, il a trouvé avec l’aide du méde- cin inspecteur de la Santé -Publique, que la vieille fem- me était affligée de la peste. On sait que la peste est capa- ble d’exterminer tout le public. Alors, pour éviter la panique, ila engagé le grand homme mystérieux pour dé- truire la maison de la peste. A ce moment-la, Raoul interrompt M. Poirot qui était perdu dans ses pen- sées. ‘J'ai la solution de votre mystére, s’écrie Raoul, on doit voir la fin du film a la télévision. Ce film a le méme déroulement que votre mys- tere. Sérieusement, je pense que ce film-la était la réali- tél”. “Hon-hon”, prononce M. Poirot, “cet homme-ci est un criminel et en plus il est fou!”. EPISODE 5 Raoul répéte: “Avez-vous une télévision, monsieur, si nous regardons le film, je peux tout expliquer. Vous étes dans l’erreur”. Sans un mot, M. Poirot sourit avec arrogance, et il demande un gendarme. Le gendarme était un petit homme mince, avec les mains qui tremblent . et une voix douce. I] avait peur du chef de police, et il pensait souvent. que le chef de police était corrompu. Le gendarme a conduit Raoul dans une chambre a part. Les agents de police ont pris sa photographie et ses empreintes digitales. a est- "ce que vous avez irae a ee gendarme a Raoul. “Je ne sais pas, je ne sais pas”, ~ répondit: Raoul. “Je suis une victime innocente, je pen- se!” Tout est confus, je ne me rappelle pas’. “Ca va mal, monsieur”. “Non, mais ma mémoire est vide”. Raoul . place sa téte entre ses mains, et il dit: “Aidez-moi, s'il vous plait, monsieur. Votre chef de police insiste en disant que je suis un criminel”. Le gendarme pense en lui- méme: “GC’est une bonne occasion d’attraper M. Poi- tot. Je ne l’aime pas. — Raoul, je vous défendrai. Demain, je trouverai un avocat pour vous; mais ne dites rien”. Raoul est alors allé avec le gendarme dans une cellule. Sa cellule était sombre, il y avait une longue planche comme lit, et pas de fenétre. Raoul avait peur: “Qu’est-ce qui se passe?, se demandait- il en lui-méme, je suis un criminel?”. Raoul est perdu dans ses pensées, et il a un cauchemar. Le lendemain matin, le chef de police veut interro- ger Raoul. “Je vais aller le voir dans sa cellule!”. Quand il arrive a la cellule numéro 32, Raoul -a disparu! Ou est-il? Regardez le prochain épisode. EPISODE 6 Le chef de police-appelle le gendarme: “Ouest le visi- teur, dans la cellule 32?”. “Ah, oui!”, répond le gendar- me. Le rapport de nuit dit qu'il était malade pendant la nuit et que le gendarme de service l’a conduit a l’hdpital. “Mon Dieu! Il ne fallait pas laisser partir le visiteur sans mon ordre direct”. Le chef de police va vite a l’h6pi- tal et demande 4a voir le docteur. Le docteur lui dit: “son avocat et moi-méme sommes les seules personnes qui peuvent lui parler. Cet homme est trés confus. J’ai appelé l’avocat et j'ai donné ensuite du sérum de vérité au visiteur. Celui-ci. se sou- vient qu'il marchait, une voiture devant lui arrivait, jusqu’a ce qu'il se retrouve luirméme au méme endroit ou il habitait l'année passée. Maintenant le visiteur essaie de se souvenir du feu dans la maison, des personnes dans le feu et de la fin du pro- gramme de télévision”. Le docteur continue: “Je me souviens du feu dans 14 maison, et je pense que vous, le chef de police, vous avez écrit un rapport a ce sujet. J’aimerais avoir ce rapport pour demain. Pour Vinstant, je répéte: seul l’avocat et moi-méme pou- vons voir le visiteur”. Le chef de police était trés furieux. I] demande a parler au gendarme qui adonné Vordre de conduire le visi- teur 4 l’hépital. “Je vais faire un rapport sur ce gendarme et l’envoyer a son supé- rieur. Attendez, vous ver- rez, il va y avoir de l’action!”. EPISODE 7 Le gendarme était trés malheureux et faché. Une fois le chef sorti, il a grincé des dents et il s’est marmo- né a lui-méme: “Il veut toujours repousser la res- ponsabilité sur quelqu’un d’autre. I] n’est pas honné- te!”. Brusquement, il a fron- © cé les sourcils et il s'est dirigé rapidement vers la piéce des archives. Il a cherché attentivement dans les classeurs, mais il n’a pas trouvé-ce qu'il cherchait. “Je m’y attendais”, murmura-t-il avec agitation. “Je me sou- viens de la nuit quand la maison de la vieille femme a bralé. Le chef et moi, nous nous sommes dépéchés d’y aller pour faire une enquéte. Le chef a conduit la voiture. Il a oublié d’allumer les phares et il a conduit trés vite parce qu'il était impa- tient et distrait. C’était trés trés sombre. Nous sommes arrivés aun tournant pres de la maison. Brusquement, ily aeu un feu brillant ou un coup de foudre. Le chef fut ébloui a ce moment-la. En- suite, nous avons entendu un eri, et il y a eu un choc. Nous nous sommes arrétés, il y avait un homme couché sous notre voiture. Il était incons- cient. Je voulais l’aider, mais le chef a insisté pour que nous nousenallions.Jene ~ pouvais pas m’opposer 4 lui. J'ai seulement écrit une note sur l’incident. Quand nous sommes revenus, l’homme ou le cadavre, avait disparu. J’avais mis la note dans mon classeur comme d’habitude. Ou se trouve-t-elle mainte- nant?”. EPISODE 8 Le gendarme est trés confus. I] ne veut pas-se confier 4 son chef. I] pense, mais il ne doit pas imaginer la vérité. Il décide d’aller a Vhépital pour rendre visite 4 Raoul. Mais auparavant, il a une idée. Il téléphone au’ médecin et a l'avocat. Aprés un long moment, il finit la conversation. I] a un sourire lorsqu’il compose le numéro de téléphone du commissaire de police. Quel est l’événe- ment nouveau qui demande la convocation du commis- saire de police? Le gendarme prend alors un stylo et écrit une note a télévision.” Raoul regarde un film policier a la télévi- sion. Pendant le programme, Raoul voit une personne se faire écraser. Brusquement, Raoul se rappelle quelque chose. Ses yeux s’allument, et il dit: “Je me rappelle! Je me rappelle! J’ai été écrasé le soir ot la maison a brilé! Je me rappelle que je suis tombé et que j'ai tout oublié. C'est trés étrange!”. “Je pense que vous avez une amnésie”, dit le gendar- e. ‘Je vous répéte: “Ne vous inquiétez pas! Vous serez libre sous peu”. EPISODE FINAL Raoul s’est réveillé brus- quement. I] avait extréme- ment mal a la téte. Il avait un grand bandage serré autour de la.téte. Il était dans une grande salle a moitié obscurcie. Comme il s éveillait, un grand homme en vert approchait de son lit. L’homme a dit: “Je suis le Dr. Pinard. Je suis chirur- gien du cerveau”. Raoul: “Je ne comprends pas. Je suis trés confus.” Dr. Pinard: ‘Je peux com- prendre. Je vais essayer d’expliquer.” Raoul: “S’il vous plait.” Dr. Pinard: “Il y a deux ans, vous buviez une tasse de café au Café Rousseau, et un homme s’est assis 4 votre table.” - Raoul: “Ce n’était qu’hier son chef. La note exprime: . “Chef — arrivez a l’hépital tout de suite! Le patient parle de choses bizarres. Je suis déja parti. C’est une circonstance critique”. -Le gendarme donne la note a la secrétaire. II lui dit: “Tu vas donner la note qui est dans cette enveloppe au chef de police, une heure apres que je suis parti”. Il va alors vers un placard et prend un poste de télévi- sion. Puis il s’en va. Lisez le prochain épisode si vous voulez avoir la solu- tion. EPISODE 9 Raoul est a l’hépital et il marche en long et en large dans sa chambre. II se dit: “Je suis ici depuis six semai- nes maintenant et je pense que je vais devenir fou si je reste ici plus longtemps!” Tout 4 coup, quelqu’un 'frappe a la porte. Raoul saute rapidement dans son lit et chuchote: “Qui est- ce?”. Le gendarme entre: “Hel- lo, Raoul! C’est moi seule- ment, n’ayez pas peur!’. “Faites quelque chose pour me libérer”, demande Raoul au gendarme. Celui-ci lui dit: “Maitrisez-vous! Ne vous in- quiétez pas; tout ira bien. Je vous ai apporté un poste de aprés-midi!!!”, Dr. Pinard: “II ne faut pas m’interrompre. Cet homme vous a drogué, et vous a. porté a un h6pital privé. La, ils vous ont opéré, et un trés petit récepteur était planté dans votre cerveau.” Raoul: “Pourquoi???”. Dr. Pinard: “Ces gens appar- tenaient a une organisation © sinistre. Le chef était Herby- Poirot, le malheureux frére jumeau du fameux deétecti- ve. Ils ont planté les récep- teurs dans les cerveaux des individus choisis. Aussi, ils. ont contrélé les stations de télévision. Ces individus avec les récepteurs dans leurs cerveaux ont été controlés par des signaux que recevaient les program- mes de télévision. Ces indi-. vidus devaient faire ce que Yorganisation ordonnait. Maintenant, nous avons une liste de ces individus sous leur contréle, et nous éli- minons les récepteurs. Je vais vous donner une injec- tion de la sorte qui vous fera dormir.” Dr. Pinard quitte la salle. Raoul s’endort, mais-il se demande... s'ils viennent de planter le récepteur au lieu de l’enlever??? FIN??? PHUMOUR _ La jeune fille d’autrefois rougissait quand elle était génée; la jeune fille moderne est génée quand elle rougit. 2 - Mon chou, dit timide-— ment la jeune épouse, j’es- pére que tu ne m’en voudras pas si ton diner est un peu brile. - Qu’est-ce que tu dis 1a?_s’écrie le mari. Ly ass eu un feu au delicatesen? _