2, Le Soleil de Colombie, Vendredi 4 Février 1977 LE re f. DE COLOMBIE LE SEUL JOURNAL DE LANGUE FRANCAISE DE LA COLOMBIE-BRITANNIQUE Conseil d’administration A. Piolat J. Baillaut N. Therrien PUBLIE PAR _ DIRECTEUR: André Piolat . REDACTEUR: Jean-Claude Arluison MISE EN PAGE: Danielle Leclaire LE SOLEIL DE COLOMBIE LTEE, 3213 rue Cambie, Vancouver, C.B., V5Z 2W3 Téléphone: 879-6924 Courrier de deuxiéme classe sous le numéro d’enregistrement 0046 LES nenpos ll - a. CANADA Par Kenneth McDonald Pendant la nouba des dépenses Les gouvernements, tout comme les gens, apprennent avec l’age. Pendant huit ans, le gouvernement actuel a ap- pris un certain nombre de choses, avec difficulté pour nous. eee Il prit conscience, en 1969, des dangers de I’infla- tion. Il a alors pris des mes- ures rectificatives, én mainte- nant les gains de salaires aux augmentations de produc- tivité, en réduisant l’appro- visionnement monétaire en fonction du taux de produc- tion réelle, et en mettant un frein ala croissance du service civil. eee Ces mesures étaient bon- nes, 4 longue échéance. A court terme, toutefois, elles ont provoqué du chdémage. Le gouvernement a été sévére- ment critiqué par les mem- bres de l’opposition et par la presse. Il a alors battu en retraite. Il a relaché la pres- sion. Il a, 4 nouveau, ouvert le robinet monétaire. eee Des dépenses déficitaires .— Vivre sur de l’argent em- prunté — ontecréé un senti- ment artificiel d’affluence. Tout le monde en voulait encore davantage. Le pays s’embarqua dans une brin- gue de consommation. eee Mais le pays consommait davantage qu’il ne produisait. Les importations ont aug- menté. Ainsi que les déficits commerciaux. Il en fut de méme pour les emprunts 4 Pétranger pour couvrir ces déficits. Les coiits canadiens ont dépassé toutes limites. Et les exportations en ont souffert. ee La période se caractérisa par le processus nommé “‘bon™ réglage”” — des changements a court terme dans la politi- . que fiscale (adjustements fis- caux, programmes “‘d’encou- ragement’’, etc.) et dans la politique monétaire (accélé- ration ou ralentissement de Papprovisionnement de la monnaie en circulation). e@ @ @ La tache la plus ardue qui incombe au gouvernement est le probléme politique a court terme de retourner a une re- sponsabilité fiscale et moné- taire, qui est fondamentale pour un redressement 4 lon- gue échéance. On val’accuser encore d’insensibilité, de mettre les gens en chomage, de réduire des programmes “essentiels.” eee Mais tout est la. Beaucoup de programmes ne sont pas essentiels. Ils ont vu le jour lors de la nouba nationale et nous n’avons plus les moyens de nous les offrir. Déja, avec des dépenses sociales exces-. sives et trop d’importation, nous sommes bien avancés sur le chemin de la Grande Bretagne. Il faut que nous produisions davantage de ce que nous consommons et que nous exportions davan- tage de denrées et de services pour payer ces importations. eee Ce n’est pas facile, comme les Britanniques s’en sont rendu compte, mais il n’y a pas d’autre moyen. _@e@ee Dans sa réponse au débat sur les politiques publiques futures, la Fédération cana- dienne de lentreprise indé- pendante a recommandé une approche double: une saine politique fiscale et moné- taire, a longue échéance pour contrdler l’inflation; et une politique flexible de petites firmes pour créer les emplois © et le yd daly oth agonal ; nécessaires. La Fédération canadienne de |'entreprise indépendante © sae Une enquéte absurde Une entrevue avec M. Dennis Bell, journaliste au quotidien The Province et auteur de cet article intitulé “A certains moments, CBUFT a plus de personnel que de téléspectateurs...” [publié dans l’édition du samedi 22 janvier], a permis d’éclaircir plusieurs points: Tout d’ahord. M. Dennis Bell n’est pas francophobe; il ne s’oppose pas a l’existence de la station, il ne met pas en cause son bien-fondé. Il ne méprise pas non plus les programmes offerts par Radio-Canada. Bien au contraire, puisqu’il écrit: “L’équipe de CBUFT diffuse des piéces et des spectacles de variétés de premiére classe, d’excellents programmes pour les enfants et des émissions spéciales d’affaires publiques, et continuellement les meilleurs films sur la céte ouest”. Ce sont des statistiques publiées par un institut basé 4 Toronto, le BBM, qui l’ont incité a rédiger cet article. Le BBM a effectué son étude au cours de trois périodes: du 25 au 31 Octobre, du 8 au 14 Novembre et du 15 au 21 Novembre, et s'est basé sur ce qu'il est généralement convenu d’appeler un “échantillon représentatif” choisi parmi 888,630 foyers de la région de Vancouver. Une telle enquéte est valable dans le cas des stations commerciales qui s’adressent 4 un trés vaste public, mais elle est absurde dans le cas d’une station destinée & une minorité. Si un fabricant d’automobiles de luxe décide de faire une étude de marché, il n’effectuera pas son étude auprés de l’ensemble de la population, mais choisira les catégories de la société qui sont susceptibles d’acheter ses modéles. C’est exactement le méme principe qui aurait da guider le BBM: il aurait di concentrer son étude sur la communauté francophone a qui s’adresse la station. L’étude du BBM. ainsi que M. Dennis Bell, ont négligé de souligner deux points importants: — Une masse de francophones et de francophiles vivent en-dehors de la zone de réception de CBUFT. — La réception est souvent trés mauvaise, en raison de la proximité sur la bande d’émission, de Ja station BCTY, si bien que les programmes de cette derniére apparaissent en surimpression. C’est supportable si l'on posséde un récepteur en noir et blanc, mais c'est trés pénible lorsque l’on posséde un récepteur en couleur. Cela décourage certainement bon nombre de francophiles. Le premier probléme sera résolu lorsque le réseau de Radio-Canada s’étendra a travers la Colombie-Britannique; le second, en novembre prochain, lorsque CBUFT seoupers le canal 4. A ce sujet, il faut s’attendre a une nouvelle campagne de protestations... M. Dennis Bell a commis l’erreur d’avoir fait confiance 4 une enquéte effectuée d’une maniére absurde et d’autre part d’avoir rencontré certaines personnes qui ne brillent ni par leur objectivité ni par leur respect d’autrui. Quant au Province, par la maniére dont il a présenté larticle, il n’a pas brillé, lui non plus, par son objectivité. ni var son respect pour la communauté francophone, et I’on peut lui appliquer la conclusion d’un article de Pierre Caron, publié dans la revue Antennes [No. 4 — 1976]: “Ie journalisme anglophone, par conséquent, construit une bonne partie de sa clientéle sur les préjugés que nourrissent déja les lecteurs et, pour garder cette clientéle, il continue a perpétuer, sinon 4 aggraver, les incompréhensions qui existent toujours lorsque différents groupes ethniques sont en présence. Jean-Claude ARLUISON NOM: ABONNEZ VOUS! oCest mieux Remplissez le formulaire ci-dessous et postez-nous le avec votre chéque dés maintenant LE SOLEIL de Colombie om Ee, ° 4 $213 rue Cambie, VANCOUVER 9,_C. ~B., Tél. 879-692 seulement $ 4Q) LE SEUL JOURNAL DE LANGUE FRANCAISE DE LA ‘COLOMBIE-BRITANNIQUE . Veuillez trouver ci-joint:la somme de $......+++ ++ pour ( Yabonnement, : C) renouvellement au sole de Colombie’ Jinclus’ la somme de $ Cocccccccscooece pour: don en n aide: au: journal. \ ADRESSE: .. VILL soa ee ee a ; ‘CODE POSTAL: U.S.A.,e¢ autres pays - $13.00. ‘PROVINCE: Jan: CANADA “igi0.00-