~) Les Nouveaux Arrives Marc Lefebvre: le cycliste qui aime les voitures... Vous aurez vite fait de rencontrer Marc Lefebvre car il ne se déplace qu'a vélo lorsqu’il sagit de faire plus de 100 métres, et par n'importe quel temps. Son engina 65,000 kms au compteur , son maillot est souvent vert fluo- rescent. Si le dieu de la bicyclette existe (nous l’appellerons Pédalus) Marc doit-étre son messie ou plutdt sa Sainte Trinité, c'est a dire a la fois la Selle, le Dérailleur et la Roue car il ne fait qu’un avec sa machine. Il n'est pas sur terre pour nous convertir a pédaler mais bien pour nous rappeller que ce verbe est plus agréablement conjugué al’indicatif présent plutdt qu’au conditionnel passé. Marc vous dira que c’est bon pour la chair, l'esprit, la bourse et bien sdr la planete. Sa logique est implacable sur le sujet: <>. Marc est un saint homme car les voitures il affirme bien les aimer: << elles me permettent d’aller plus vite en m’engouffrant dans leurs tunnels de turbulence, surtout les gros camions qui me font atteindre des pointes de 70 km/ hr. Parfois je sens leurs effets pendant plusieurs kilometres>>. C’est ainsi que la distance qui sépare Nanaimo de Il‘ile Denman ne lui prend que 90 minutes. A l’entendre parler on pourrait croire qu'il serait tenté de cultiver les voitures comme les fourmis le font avec les colonies de pucerons afin de se nourrir de leur miellée. Toute une symbiose, quoi! Marc connait bien les effets des turbulences puisqu’il est un pilote d’avion certifié, un pratiquant de longue date du delta plane, et un marin inveteré. Un accident grave en delta plane ily a quelques années l'avait mis dans |'immobilite pour presque une année. Depuis il fait de la bicyclette son pain quotidien. Originaire de Montréal il a passé une bonne partie des derniéres 20 années sur la cote ouest. Derniérement il a fait 2 séjours de deux ans chacun en Haiti a construire un complexe touristique. Ses récits sur ce pays le plus pauvre de la planete ne manque pas de vous captiver, comme par exemple ses aventures sous-marines a extraire des canons de galions espagnols coulés au XVlileme siecle. En 1992 il avait entrecoupé ses séjours en Haiti en séjournant durant 2 années a Nanaimo, a bord d’un petit voilier mis a l’ancre prés de I’ile de Newcastle. Récemment il a récidivé en se portant acquéreur d’un autre petit voilier sur lequel il compte bien mettre ses quartiers et son inséparable velo. Si vous voulez voir Marc Lefebvre il vous faudra ramer vers Newcastle ou @tre a l’affdit d’un cycliste vert fluo pris dans des turbulences de camions... Philippe Varichon AVouest de louest, le bout de la route... Ma premiére impression en descendant du ferry ici aNanaimo, fit de réaliser que mon peériple a bicyclette allait bel et bien se terminer ici. C'est ici que la route ce termine. C'est ici que je descends de ma monture, qui m’a fidelement transporte , moi et mes trentes kilos de bagage, sur plus de 2400 kilometres, soit de Regina en Saskatchewan jusqu’ici. Inutile de vous dire la difficulté d’un tel voyage, mais 6 combien merveilleux. Tout reprend sa place a vélo. Les montagnes redeviennent des montagnes, le vent incessant des prairies redevient un obstacle quotidien , tout comme jadis a l'@poque des chariots et des longues randonnees équestres vers un monde inconnu et prét a étre découvert. Ces barrieres naturelles reprennent leurs justes perspectives. Arme de mon velo, avec ses trois quart de chevaux vapeur ces belles frontieres naturelles redeviennent tout aussi infranchissables que jadis. Les voitures modernes avec leurs deux cent chevaux,on reléguer ces majestueuses topographies au rang de cartes postales. Il ne subsiste qu’ un maigre souvenir de votre passage. Qu'avez -vous vu? La douleur que je ressens dans mes genoux , temoigne de ce passage dans les plaines et les montagnes. Chaque metre de montée dans les cosl des Montagnes Rocheuses est profondément ancrée dans mes souvenirs. Cette douleur s’ajoute a celle de voir un magnifique périple prendre fin. J’aimerais que la route continue, plus loin , plus a l’ouest ...encore a l’ouest . Je suis la , avec mes pneus usés, descendant du ferry, me demandant bien ce que je vais faire ici . Le soleil est radieu lors de cette descente de bateau , la ville de Nanaimo me parait habitable pour un cycliste endurci, située au bord de la mer, climat relativement doux, hiver 6 combien plus tolerable. Bref , tout ce dont j’ai besoin pour pouvoir profiter au maximum de mon activitée et moyen de transport preféré. Ici , point n'est besoin de remiser ma bicyclette pour un long et interminable hiver. C’etait en aodit, maintenant, sept mois plus tard, je roule toujours gaiement sur les routes de Nanaimo. Les gens sont trés civilisés ici envers les cyclistes,. Depuis mon arrivée , je n’ai pas eu de mémoire un incident facheux qui m’aurait fais changer d’avis. Je ne puis en dire autant de Montréal, ot la chasse au cycliste semble ouverte a perpétuitée. Le seul veritable inconvenient , vous l’avez peut- 6tre devine, c'est bien sur la pluie. Mais pas au point ou cela m'empécherait de faire mes déplacements a velo. Bien equipe de mon par-pluie de cycliste l’ondée est vite oubliée. Le paradis??... je n'irais pas jusqu’a dire cela, mais compare au reste du pays, je dirais peut-étre le purgatoire. Le paradis, plus au sud devra attendre encore un peu ... Marc Lefebvre Heme OCD Wes: — ; BCCI * SUAEMIT" Bees dianes 38 aaa