PUBLIE PAR Téléphone: 879-6924 LES HEBDOS REGIONAUX LE MINI-QUOTIDIEN DE LANGUE FRANCAISE _. DELA COLOMBIE-BRITANNIQUE Directeur: André Piolat ‘Rédacteur: Jean-Claude Arluison Mise-en-pages: Claude Jean, Yvon Thivierge Rédaction: Claude Jean, Jean-Claude Arluison Secrétaire: Lyne Paradis LE SOLEIL DE COLOMBIE LTEE, 3213, rue Cambie, Vancouver, C.B., V¥5Z 2W3 Courrier de deuxiéme classe - seus le numéro d’enregistrement 0046 francophone Hors-Qué Association de la Presse bec Pensez aux petits Solidarité, mes fréres! - Il y a de quoi en étre ren- versé: selon une analyse minu- tieuse des statistiques histori- ques du Canada, la plus longue gréve organisée dans ce pays a été déclenchée par les employés du ministére du Revenu natio- nal (‘‘Revenu Canada’’ pour. les intimes). "On a en effet découvert que les employés du MRN sont fa- - rouchement restés a leur poste depuis le début de la Confé- dération, sans manquer un seul jour. Alors que la gréve sans merci qu’ils ont déclenchée contre le public canadien se poursuit depuis 111 ans, ce groupe au militantisme irré- ductible a juré de rester en poste jusqu’a ce que le public lui accorde de meilleurs salai- res. ‘‘Le temps travaille pour nous’’, a déclaré avec audace un porte-parole. ‘‘Les Cana- diens ne pourront pas résister indéfiniment aux pressions d’un groupe aussi solidaire et résolu.”’ | ie a Oe A notre avis, l’aspect le plus déconcertant des gréves dans la fonction publique, les, par exemple sur le nombre de distributeurs de gobelets en papier dans les toilettes. Ou sont passés les éléments mili- tants de ce syndicat? Un autre groupe décide des dépenses en capital. Pour la remise en état du Bonaventure, ‘par exemple. Ou pour impor- ter des ordinateurs américains pour Loto Canada, et reléguer ainsi les fabricants canadiens 4 la place qui leur revient, c’est- 4-dire au bas de l’échelle. Hé- las, trois fois hélas, jamais de gréve chez ces fonctionnaires. On n’a jamais entendu par- ler d’un arrét de travail des douaniers, ne serait-ce que pendant une demi-heure. Que qu’un pourrait-il prouver que les contréleurs du gtationne- ment dans les rues connaissent la musique et les paroles de’ “‘Solidarité, mes fréres’’? Et qu’est-ce qui cloche au Sénat? (Cette derniére question, on en conviendra, est particuliére- ment intéressante). John Bulloch, Président de la Fédération canadienne de lentreprise indépendante, qui épreuves? ‘EDITORIAL De l’audace, encore de l’audace...! Certains rapports et études sont loin de stimuler les francophones hors Québec. Dans son étude intitulée “Les minorités des langues officielles au Canada”, Richard J. Joy en arrive a la conclusion “... les deux langues officielles du Canada sont en voie de polarisation croissante, l'anglais étant de moins en moins employé au Québec tandis que les minorités francophones s’évanouissent dans les autres provinces.” C’est loin d’étre réjouissant. Le glas serait-il sonné pour les communautés francophones hors Québec? Faut-il poursuivre la lutte? Tous ces travaux sont basés sur des statistiques qui semblent vouloir condamner sans appel plus d’un million de citoyens canadiens francophones qui ont choisi, ou non, de résider 4 l’extérieur des frontiéres de la Belle Province. Les statistiques seraient-elles le moteur de l’évolution des peuples? Négligerait-on l’importance du réle joué par la volonté, la ténacité qui ont permis a des peuples battus et opprimés de survivre aux pires Il a souvent été question de l’apathie de trop de francophones et de lurgence de les inciter 4 participer plus activement 4 la vie de leurs communautés, soit au niveau de l’organisation, soit simplement a celui de la participation aux activités offertes par les diverses associations. Mais il y a deux autres domaines ou les francophones doivent démontrer leur vitalité. Ils devraient s’impliquer davantage dans les milieux anglophones, faire leur possible pour devenir membres des comités d%ssociations culturelles, sociales ou autres. D’autre part, les francophones devraient viser le plus haut possible et tenter d’accéder a des postes de responsabilité, en particulier dans le domaine politique. Ils devraient se présenter a des élections, comme indépendants s’ils ne réussissent pas 4 se faire soutenir par un parti [ou s’ils ne le souhaitent pas]. “De l’audace, encore de l’audace, toujours de l’audace”, s’était écrié Danton. Suivons donc son exemple... sans pour autant en perdre la téte. beans Sai ied ad? c’est qu’elles ne sont pas un regroupe 51,000 membres, a phénoméne universel. Pour été prié un jour de définir la des raisons obscures, ce sont position de la Fédération vis- toujours les mémes groupes a-vis des gréves de fonction- qui descendent dans la rue: les_ naires. ‘‘L’une des grandes _ postiers, Air Canada, les pos- tiers, les chauffeurs d’autobus, les postiers, les éboueurs, les postiers, etc., (sans oublier, évidemment, les postiers). Pourquoi n’y a-t-il jamais de gréves dans la fonction pu- blique quand on en a vraiment besoin? Prenons le cas des in- formaticiens employés par Statistique Canada. Chacun d’entre eux fait fonctionner un ordinateur produisant des multitudes de questionnaires absurdes que la loi impose a des centaines de milliers de di- rigeants d’entreprise. Ils per- . - dent.ainsi un.temps précienx a. fournir des données essentiel- Priorités de la Fédération est d’encourager les gréves du per- sonnel de Revenu Canada,”’ répondit suavement notre pince-sans-rire. Les carences du gouverne- ment sont particuli¢rement évidentes en cas de gréve. Ne sachant pas trés bien a quoi ressemble le succés, il n’ex- ploite jamais pleinement les bons éléments de la politique publique. Nous voulons da- vantage de gréves dans la fonc- tion publique - et dés main- tenant! “Pensez aux petits” est un message adressé sous forme d'éditorial parla . . . Fédération canadienne de "entreprise indépendante Sun qui n’a pas daigner signer son article, paru dans I'édition du samedi 7 octobre en page A 19. Ahurissant! Voila ce genre de réponse intelligente a laquelle doivent maintenant s’attendre les citoyens de cette ville. : Comme s’ils ne méritaient pas autre chose! Quelles moeurs! M. Bain donne une occasion en or a tous les caricaturistes pour qui la vénalité des charges et le mercantilisme des édiles mu- nicipales sont autant d traits communs. ~ : On devrait pouvoir s’at- tendre d’un homme ‘public’ qu'il donne les faits sur lesquels pareille décision doit étre prise, dans quelle optique de développement s‘aligne sa pensée. Dans quelle ville vivons- nous pour que pareille bas- sesse ne fasse frémir person- - ne? Serait-ce trop espérer que de voir monsieur Bain faire preuve d’intelligence? Pareille déception ne sem- ble pouvoir étre évitée sil’on considére qu’il a su parve- nir au poste qu'il occupe maintenant avec autant de suffisance. I] finira peut-., étre ses jours sur les bancs de la législature provinciale! Ce qu’il y a de découra- geant dans une ville comme Vancouver, alors que le taux ..de scolarisation ne cesse apparemment d’augmenter, De quelle faction (sic) M. Bain fait-il donc partie, lui? I] y a deux mille ans, pourtant, qu’on chassait les vendeurs du temple. Les artistes sont toujours les premiers a souffrir du _ fascisme! (Ah! ma chére, quel vilain mot!) Que doit-on penser alors de I’affaire Bis- set (Talon Books), de celle du Soft rock café et des hangars de Jericho? Qu’on passe la trompette a quelqu’un d’autre, M. Bain s’est assis dessus et ne s’en est pas encore apercu! J.-A. LEBLANC, Vancouver. MOR a aa ak ai ak ak ak ak ae Messieurs, : La présente est pour vous prier de prendre note que je ne désire pas renouveler mon abonnement qui est échu le 12 octobre prochain. Liintérét de la lecture du petit journal se trouve gran- dement diminué du fait de notre éloignement, en plus du retard que celui-ci prend a me parvenir, souvent deux semaines. Il n’y a certaine- ment pas de votre faute mais le fait reste le méme. J’aimais recevoir Le Soleil de Colombie pendant les quelques années que j’ai vécues la-bas et j’ai pu assister a ses progrés et . améliorations.. ... . Je vous souhaite de conti- S i ME ET DU BICULTURA- LISME HORS DU QUEBEC J’arrive d’un voyage a Edmonton, Alberta, ou de- meurent mon fils et ma fille. Déja, 4 Dorval, le parler francais n'est plus qu’a 50%. Dans l’avion pour Toronto et de Toronto 4 Edmonton, je n'ai pas entendu un mot de francais sauf dans les messa- ges par haut-parleur. En passant, ces avions ont trop de siéges pour leur dimension. On est tellement tassé que je suis arrivé a Edmonton quasi paralysé. Sfrement que les aurorités d’Air Canada savent quelle largeur est la meilleure puis- qu’elles la donnent aux pas- sagers de premiére classe et que leurs employés exigent de voyager en premiere. Un humain moins fortuné a quand méme autant besoin d'espace. Voyager en classe touriste, c'est désagréable, épuisant. A part cela, Air Canada n’encourage pas les gens de l’age d’or. Elle accorde seulement 10% con- tre 50% Québec Air et la compagnie Voyageur. Mon fils et ma fille mariés a des anglophones parlent encore le francais mais |’écri- vent difficilement. Quant aux trois petits-enfants, ils ne parlent et n’écrivent qu’en anglais. Comment peut-il en étre autrement? s’adresse en anglais. Les livreurs, les voisins, les amis ne parlent qu’anglais. Radio et T.V. ne transmettent que de l'anglais. Au coin des rues, les indications sont uniquement anglaises. Dans les écoles, magasins, théa- tres, hétels, restaurants, bu- reaux, autobus régnent I’an- glais. Mon fils et ma fille voudraient parler francais quand ils se rencontrent mais leurs conjoints se plai- gnent de n’y rien compren- . dre. Baignés, immergés dans l'anglais, comment conser- ver sa langue? Autant de- mander a un poisson de vivre hors de l'eau. Cela me rappelle une fa- mille anglophone 4 Kénoga- mi dont les membres parlent maintenant francais sauf une des filles qui s’entétait a parler et répondre en an- glais. Et sa mére de me dire: “Ca lui donne l’air d’étre mentale mais elle ne l’est pas, c'est simplement une toquade”. ‘ Ainsi pour les francopho- nes de l'Ouest, c’est impos- sible d’utiliser leur langue. Leurs descendants n’auront pas le probléme de perdre leur langue frangaise, ils ne l'auront jamais ni parlée, ni écrite. (Suite p.5) a Jean-Claude ARLUISON s ey i pone ess e a : gata si sili | . en Nos lecteurs nous écrivent q “They don’t deserve the c’est qu’un béotien du genre nuer de progresser, je vous’ Bien votre, 4 recognition. They're a small risque d’étre 14 encore long- trouve bien courageux dans ; if political faction that has temps. - cette lutte presque sans -Mme Henri TREMBLAY 4 already received too much Quelle belle lecon de civis- espoir que vous livrez pour St-Vital de Clermont, a publicity” de dire Ian Bain, meadonneranosenfants! la langue et la culture cana- Abitibi, Qué. % ‘président de la commission Les salons de massage com- dienne-francaise. = municipale des pares, 4 un _paré a pareille masturbation * : 4 journaliste du Vancouver intellectuelle, ce n'est rien! UTOPIE DU BILINGUIS- 4 téléphone, 4 la porte, on ‘ RAO BE + Saas Casta Sg is | A Ca has i mm, 8 s x ‘ SR RT a