VENDREDI 22 MARS 1985 Programme de la télévision francaise de Radio-Canada KELOWNA 1 KAMLOOPS 1 TERRACE 1 PRINCE DAWSON CHILLIWACK 1 | KITIMAT 1 Sur le cable 2 3 3 GEORGE 6 CREEK : 3 De la petite Sylvestre a Dodo ot i TP Fa \ i. SS Se pi BA a ¥ \ Dominique Michel 24 mars, 19h30 Les Beaux Dimanches rit» avec Paul Berval. A la méme époque, se forme un duo qui va devenir célébre, la grande et la pe- tite, Denise et Dominique. Une complicité qui a donné lieu 4 des heures mémorables: Moi et l’autre, les Bye Bye et, plus prés de nous, le 101, ouest, avenue des Pins. Mont-Royal, que de chemin elle a parcouru! Elle nous raconte son en- fance modeste. Ses parents sont la pour parler de leur petite Ai- mée..., de celle qui est devenue Dominique Michel, de l’artiste ac- complie qui a fait rire et qui a réus- si tout ce qu’elle a entrepris. Dodo nous raconte son ado- lescence, ses années de couvent. Le hasard a fait qu’elle est deve- nue artiste de variétés alors qu’elle se destinait plut6t vers une carriére de pianiste de concert... Des débuts dans les caba- rets de Montréal, dont au «Beu qui Aimée Sylvestre, vous connaissez? II faut avouer qu’elle - est moins connue que la Domini- que Michel qu’elle est devenue. . . Les Beaux Dimanches nous révéle- ront toutes les facettes de Dodo dans un portrait signé Jean Bis- sonnette, tout simplement intitulé La Petite Sylvestre. De la rue Wolfe, dans le quartier centre-sud a Montréal, jus- qu’a sa trés belle maison de Ville «C'est l'apocalypse»: infernal Nous verrons des extraits d'émissions, de son spectacle a la Place des Arts et des films aux- quels elle a collaboré; nous la ver- rons évoluer dans la vie quoti- dienne. Dominique au naturel, /a petite Sylvestre, quoi! Réalisation: Jean Bissonnette 24 mars, 20h50 : Les Beaux Dimanches 240 jours de tournage sur- humain dans la jungle indoné- sienne, deux mois de montage, un budget de 30 millions de dollars: voila une oeuvre capitale de Fran- cis Ford Coppola, C’est Il’apoca- lypse, présentée a Ciné-Festival dans le cadre des Beaux Di- manches, le 24 mars a 20h50. Imaginé dés 1970, entrepris en 1974, Palme d’or au Festival de - Cannes 1979 (ex aequo avec Le Tambour), Apocalypse Now fut produit grace aux profits réalisés avec Le Parrain et fut d’abord preé- senté en version intégrale de quatre heures. C’est la seconde version de plus de deux heures trente que nous verrons dimanche. L'oeuvre comportait également a sa sortie deux conclusions diffé- rentes: au spectateur de choisir le dénouement lui convenant le mieux. Une troisiéme conclusion, plus «abrupte», fut concoctée pour la présentation 4 Cannes, mais c‘est finalement un épilogue «adouci» qui fut adopte pour la sortie du film aux Etats-Unis. Au-dela des chiffres, il y a une oeuvre majeure de histoire du cinéma. La trame de C’est I’a- pocalypse est inspirée de Coeur des ténébres, une nouvelle de Joseph Conrad, et d’aventures vé- cues au cours de la guerre du Viét-nam par John Milius, co- scénariste. Cette trame est celle d'un cheminement douloureux vers l‘enfer au cours duquel démence et immoralité se déchaineront. Ca- pitaine de l’armée américaine au passé douteux, Willard (Martin Sheen) est chargé de retrouver et de neutraliser Kurtz (Marlon Bran- do), un colonel déséquilibré ré- gnant a la frontiére du Cambodge sur son petit empire. Avec le lieutenant-colonel Kilgore (Robert Duvall), Willard va vivre une série Martin Sheen et Dennis Hopper d’aventures dans |’horreur d’une guerre inhumaine. L’attaque d’un village au na- palm au son de la Chevauchée des Walkyries est maintenant célébre, mais d’autres sequences, tels ce concours de surf prés du champ de bataille ou la présence de Bun- nies de Playboy dans un camp mi- litaire, transposent implacable- ment a l’écran l’absurdité et la bar- barie de la guerre du Viét-nam. La démence atteindra son point culminant dans la confronta- tion finale d'un Willard morale- ment et physiquement ébranlé et d‘un Kurtz satanique, dont l’inter- prétation par Brando tient de l'archétype. Oeuvre monumentale aux connotations universelles, C’est l‘apocalypse nous renvoie entre autres au Rameau d’or, oeuvre de James George Frazer, a cause de ce theme sous-jacent de la quéte d'identité par un justicier et de la secrete complicité qui l’unit au ty- ran dans un univers chaotique. Cette allégorie que Coppola quali- fie «d’opéra filmique» s'éléve contre la barbarie et l’inutilité de la guerre et omet la critique de ses réels fondements. Elle semble ain- si adopter le postulat que le conflit du Viét-nam est moins une vraie guerre, avec quelque chose a conquérir, comme la liberté, qu’un bourbier historique. «Apocalypse Now atteint les sommets d'une parfaite maitrise du cinéma et apparait d’emblée comme une oeuvre magistrale». (La Revue du cinéma) Cette oeuvre magnifique- ment interprétée, scénarisée et réalisée, vous en découvrirez toute la grandeur a Ciné-Festival, dimanche a 20h50. jeudi 28 mars, 20h00 Les Grands Films Pollack et Redford. Ce duo prolifique du cinéma est en ve- dette dans Jeremiah Johnson, un western original présente aux Grands Films, le jeudi 28 mars a 20h00. C'est Robert Redford, vieil ami du réalisateur Sydney Pollack, qui soumit l'idée de tourner un western décrivant les exploits du héros légendaire Jeremiah John- son. Pollack, qui venait de terminer l'inoubliable On achéve bien les chevaux dans lequel I’action est presque entiérement confinée a uné salle de danse, eut envie d’uti- liser les grands espaces du nord de I’Utah. Cette amitié Pollack-Redford produira encore des films aussi dif- férents que The Way We Were (avec Barbra Streisand), Three Days of the Condor (avec Faye Dunaway) et The Electric Horse- man (avec Jane Fonda). Le réalisa- teur a réecemment ajouté a son oeuvre hétéroclite une étonnante comédie mettant cette fois en ve- dette Dustin Hoffman, Tootsie. La naissance d’unmythe Un western, mais aussi une saga de l'Ouest bien particuliére se nourrissant de la tradition mytho- logique des Etats-Unis. Le scénario est inspiré a la fois d'un roman et d'une nouvelle racontant la vie de Jeremiah John- son, héros du milieu du XlXe siécle. Ce jeune soldat, parti seul vendredi 29 mars, 21h00 L'Industrie du vivant La biotechnologie, cette science de I’avenir, est a nos portes. Le saviez-vous? Nous serions a l’aube d’une révolution qui laisserait loin der- riére celle qui fut causée par I’arri- vée des ordinateurs. Le reporter Alain Borgo- gnon et le réalisateur Jean Rémil- lard ont préparé un dossier-choc -sur cette science qui est appelée a bouleverser nos vies. Ce document percutant est diffusé le vendredi 29 mars a 21h00. Mais que nous promettent au juste les prophétes de la biotechnologie? Nourrir le monde, dépolluer nos villes, faire fonction- ner nos véhicules, guérir les plus redoutables maladies, et quoi encore? On décrit la biotechnologie comme étant «l'utilisation d’orga- nismes vivants pour produire des biens et des services». L'Industrie du vivant Pour l’instant, les gourous de Wall Street et les grandes multi- nationales investissent des cen- taines de millions de dollars dans la biotechnologie. C'est qu'on a dé- couvert qu’en gravissant l’échelle de I'‘ADN on peut y trouver des milliards. Dans un premier temps, le dossier fait le tour de cette indus- trie et en explore les aspects scientifiques et economiques. Le Canada veut également sa part du morceau de /‘industrie du vivant. L’enjeu est de taille: il est constitué de milliers d’'emplois, de bénéfices de milliards de dollars... _ Une légende de l'Ouest th = Robert Redford et Delle Bolton dans les Rocheuses pour y expeéri- menter la vie de trappeur, y fera un apprentissage difficile et y trou- vera epouse indienne et fils adop- tif. Mais, traversant par inadver- tance un cimetiére indien dans le but d’aider des pionniers en dé- tresse, il provoquera la colere des Crows: ceux-ci massacreront sa femme et son fils. Sa vengeance et son combat contre chacun des guerriers le feront entrer dans la légende. On trouve dans Jeremiah Johnson ce style ample et cette description grandiose de paysages uniques auxquels le western tradi- tionnel nous a habitués. Mais Pol- lack dépeint également le quoti- dien ae rice g om le’con- tact avec les forc anature et le combat contre l’adversité les pousseront au depassement et _ donneront au personnage princi- pal sa stature mythique. Une aventure passionnante dans |’'Quest majestueux, Jere- miah Johnson, aux Grands Films, jeudi a 20h00. Des bactéries peuvent changer nos vies Qui veut jouer a l’apprenti sorcier? Mais le dossier fait aussi ressortir les problemes moraux qui découlent directement de la bio- technologie et de ses applications a l'homme. L’Américain Jeremy Rifkin a posé la.question fonda- mentale dans son livre Who Can Play God? Si, aujourd’hui, on sait manipuler le code génétique d'une bactérie ou d’une plante, demain, nous saurons manipuler le code génétique des humains. li ne faut pas manquer ce dossier passionnant sur les enjeux scientifiques et les repercussions économiques et morales de L'industrie du vivant. Réalisation: Jean Rémillard