Ministére des Affaires Exterieures iConnaissez_ votre Gouvernement La Direction du protocole a deux fonctions principales. La premiére a trait, d’une part, A l’accréditation et a la nomination des représen- tants des pays étrangers et des pays du Commonwealth au Canada puis 4 l’accrédi- tation et 4 la nomination des représentants du Canada au- prés d’autres pays et, d’au- tre part, aux questions rela- tives aux priviléges et im- munités diplomatiques dont jouissent les missions é- trangéres au Canada et les missions canadiennes 4 I’ étranger. L’autre grand do- maine d’activité de la Di- rection, est l’organisation des visites royales et offi- cielles ou autres visites d’ Etat et l’hospitalité qui s’y rattache. L’accréditation des ambas- sadeurs et hauts commissai- res de 1’étranger, celle des représentants du Canada au- prés d’autres pays, lanomi- nation des agents consulai- res, étrangers et canadiens, sont de la compétence de la Section. des accréditations, priviléges et immunités de la Direction du protocole. Cette section joue le rdle d’agent de liaison et de con- sultations auprés des auto- rités gouvernementales et auprés des représentants é- | trangers et du Common- wealth pour toutes les ques- tions relatives aux privilé- ges et immunités et A d’au- tres aspects des relations diplomatiques que prévoit la Convention de Vienne.Elle tient aussi les missions di- plomatiques des autres pays au courant des lois et des réglements canadiens perti- nents et les aide 4 résou- dre les problémes découlant de l’application de ces lois et réglements. La- Section des visites of- ficielles renferme le secré- tariat du Comité des visites Officielles du gouvernement canadien; elle assure ainsi une base, permanente de con- tacts et de collaboration avec les divers ministéres de 1’ Etat 4A Ottawa et avec les autorités provinciales dans la mise au point des pro- grammes des visites impor- tantes du Canada. La sec- tion surveille aussi la ges- tion de la Maison des in- viteés du Gouvernement au 7 Rideau Gate 4 Ottawa, la-- quelle constitue un centre d’accueil et une résidence pour certains dignitaires de passage. La Direction de l’inspec- tion pourvoit 1’examen mé- thodique et indépendant ainsi ‘qu’a 1’évaluation des opéra- tions du Ministére. Elle aide tous les échelons de la ges- tion A s’acquitter efficace- ment de leurs responsabili- tés en leur fournissant des analyses objectives, des é- valuations, des commentai- res et recommendations tou- chant les activités de 1’étu- de. Elle s’efforce entre au- tres d’analyser les activités par rapport aux program- mes: elle formule des re- commandations constructi- ves et réalistes visant 4 améliorer les opérations du Ministére au Canada et 4 l’étranger. Vérifie le degré d’exécution des lignes de conduite et méthodes éta- blies, mais aussi fait con- naftre aux échelons supé- rieurs de la gestion les cas od l’adhésion A une ligne de conduite déterminée peut nuire 4 la réalisation géné- rale des objectifs du Minis- tére; elle analyse la valeur et l’application des méthodes existantes de contrdle de la gestion; elle examine et éva- lue l’efficacité des commu- nications tant sur le plan vertical que sur le plan ho- rizontal afin que les besoins du ministére soient compris, coordonnés et recoivent sa- tisfaction; elle veille A ce qu’il soit fait fait un usage efficace et économique du personnel, des fonds et du matériel dont dispose le Mi- nistére pour l’ensemble de ses opérations et vérifie si les objectifs comptables sont atteints, s’il est suffisament rendu compte des biens et avoirs et sices derniers sont bien protégés contre tout risque de perte. Dans le ca- dre de ses fonctions, la Di- rection de l’inspection s’ef- force d’améliorer le moral des fonctionnaires affectés A l’étranger en surveillant 1’ installation matérielle et les conditions de travail dans les postes, et aussi de faire mieux comprendre 41’admi- nistration centrale les pro- blémes d’ordre profession- nel et personnel que les fonc- tionnaires rencontrent A |? étranger. La Direction des affaires consulaires s’occupe de tous les aspects des affaires con- sulaires. Son rdle est multi- ple défendre les droits et les intéréts des sociétés et des citoyens canadiens 4 l’étranger ; veiller 4 leur protection et A leur évacua- tion en cas de crise ou de conflit ; porter secours 4 ceux qui sont dans une si- tuation difficile ou qui ont de graves ennuis, y compris ceux qui sont détenus ou pro- visoirement sans ressour- ces et, s’il y a lieu, leur accorder des préts rem- boursables afin de les tirer de leur embarras immédiat ou, le cas échéant, de les ‘rapatrier ; préter son con- cours en cas de décés d’un citoyen canadien 4 1’étran- ger et A l’occasion de ré- glements de successions ; participer A la recherche des personnes disparues ; s’occuper de tout ce qui touche 4 la marine .mar- chande et aux marins cana- diens ; répondre aux deman- des de renseignements et jouer un role d’intermé- diaire dans les questions de voyages A l’étranger, de citoyenneté canadienne, d’entrée des immigrants et des non-immigrants, de sé- curité sociale, de fiscalité, d’activités de la Croix-Rou- ge, d’obligation de faire du service militaire, et de sé- pultures de guerre canadien- nes ; renouveler les visas de courtoisie et les visas diplomatiques ; venir en aide 4 ceux qui doivent se procu- rer des certificats de nais- sance, de mariage et de dé- cés et d’autres documents Officiels des pays étrangers. La Direction est en outre chargée de négocier des en- tentes avec les autres pays en vue de faciliter l’entrée des citoyens canadiens qui désirent y séjourner : dis- pense de visas, élimination ou réduction des droits de visa, ou établissement de visas autorisant plusieurs entrées. Les Grands Courants VOICI CHRONIQUES ECONOMI- QUES DESTINEES AU SOLEIL ET SIGNEES PAR L’EMINENT ECONOMISTE LA SEIZIEME DES QUEBECOIS LAURENT LAUZIN. : SOQUEM A SU S'INTEGRER — A NOTRE REGIME ECONOMIQUE Au cours de 1971, plusieurs grandes sociétés miniéres investiront des centaines de millions au Québec dans la mise en chantier de projets qui élargiront considerable- ment le rendement de notre potentiel minier. La plupart de ces projets sont dé ja con- nus, notamment ceux qui concernent la mise en valeur de nouveaux gisements de minerai de fer et d’amiante. Les travaux qui seront con- duits pour permettre 1’ex- traction de nouvelles res- sources naturellescondui- ront aussi 4 l’installation d’ affineries, le tout devant se traduire non seulement par la création de nduveaux em- plois mais encore par une valeur accrue de nos expor- tations de minéraux. Ces développements sont significatifs & plus d’un point de vue, surtout dans le con- texte actuel. Ils indiquent que les investisseurs sont loin d’avoir perdu confiance dans notre province et qu’ils sont satisfaits des mesures prises pour rétablir la sta- bilité politique et 1’exercice légitime du pouvoir élu. Ils confirment d’autre part, que la politique de relance éco- nomique pratiquée par le gouvernement recoit un appui d’importance du sec- teur privé dont les prévi- sions sur le comportement futur de 1l’économie s’avé- rent maintenant plus favora- bles. Un secteur clé' La mise en valeur de nos Trressources miniéres, dont l’ampleur et la diversité sont de mieux en mieux connues, a constitué depuis longtemps déja le principal pilier du progrés industriel de la pro- Vince. Au fait, on peut affir- tmmer que la prospection mi- niére a été le principal fac- teur de découverte de notre pays, ouvrant 4 la civilisa- tion cet immense territoire que 1’on appelle le Nouveau- Québec,, qui est méme en train de devenir le principal réservoir de minerai de fer pour toute la grande indus- nord-américaine. Notre province est aussiconnue dans le monde entier pour sa production d’amiante et pour une foule d’autres mé- taux dont certains jouent un role essentiel dans les tech- niques nouvelles de fabrica- tion et la conception de nou- veaux véhicules lancés a la conquéte de l’espace. Toute cette richesse qui nous est gratuitement donnée par un sous-sol dont 1’ex- ploration est encore loin d’ étre compléte est générale- ment mal connue du grand public quise préoccupe, sur- tout de nos jours, de questions et de problémes qui accor- dent peu d’importance A ce véritable potentiel de notre’ é@économie notamment au point de vue de la stabilité économique qu’il peut nous procurer comme fournis- seur de matiéres premiéres essentielles aux pays dont Viidustrialisation est de p us en plus avancée. Une formule idéale L’importance du secteur minier, qui était sans dou- te autrefois reconnues par les dirigeants de la province, a conduit il y a quelques années, & la formation d’une société de la Couronne, la Société Québecoise d’explo- ration miniére (Soquem) qui vient de rendre public son rapport annuel pour l’année 1969-1970. Ce n’est cependant pas sur la valeur des résultats ob- tenus que nous désirons in- sister aujourd’hui mais sur la philosophie qui a guidé la direction de Soquem dans son développement et surtout dans ses relations avec le secteur privé engagé dans l’exploitation miniére. Il est .déja connu que dans le do- maine de la production ma- nufacturiére, le gouverne- ment québécois a mis sur pied une société, le SGF, qui connaft présentement de sérieuses difficultés au point qu’une reorganisation de 1’ entreprise sera vraisembla- blement conduite par le gou- vernement. Bénéficiant de fonds assez abondants, la SGF a surtout effectué des prises de contréle, suivant ainsi une voie qui l’obligeait 4 assurer elle méme le fi- nancement des entreprises dont elle assumait la direc- tion. Il semble que la direction de la Soquem ait rapidement compris la legon qui se dé- gageait de cette pratique et, _qu’en conséquence elle ait choisi une autre voie, celle d’une cesse accrue dans le sec- teur privé. Au fait, comme l’indique le dernier rapport de l’entreprise, la société -multiplie ses contrats de recherche et de prospection avec les grandes sociétés miniéres, pratique qui lui procure non seulement des collaboratin sans © revenus substanciels mais qui lui evite surtout les ris- ques qu’elle devrait prendre Si elle agissait d’une fagon indépendante. I] importe de noter que cette formule a déja permis A la société d’ effectuer un travail fort ef- ficace dans la prospection dont bénéficient déja de grandes entreprises minié- res et que dans certains secteurs, elle est méme pas- sée au stade de la produc- tion. On a reépété A satiété de- puis une dizaine d’années que 1’Etat québecois devait jouer un role déterminant dans le développement in- dustriel de la province, Nous avons, croyons-nous, dans la formulation de Soquem une formule de travail excessi- vement heureuse et promet- teuse qui, loin de susciter l’opposition du secteur pri- vé, lui apportera une colla- boration essentielle tout en permettant 4 1’Etat d’exer- cer une influence efficace sur le développement minier dans la province. Nous avons insisté au cours de cette chronique sur la phi- losophie adoptée par Soquem 4 l’egard du secteur privé, cette entreprise s’inspirant surtout de l’esprit et des pratiques administrati- ves qui ont cours chez les grandes sociétés. Nous som- mes d’avis que cette philo- sophie est 4 la base méme des progrés remarquables de Soquem parce qu’elle lui a permis de s’intégrer ra- pidement et sans difficulté au milieu ot elle développe ses activités. “X, LE SOLEIL DE VANCOUVER, 2 AVRIL 1971.