” St pment ST Tt ee - — . = — Ceara ann ee eee '% VOUS MEN Louis- Paul Béguin _ |DIREZ TANT. LA QUILLEUSE ‘Armée du Vocabulaire tech- nique des quilles que vient de lui envoyer l’Office de la langue frangaise, Délima, suivie de Rosaire et de sa voisine Fleurette, a décidé de refranciser tous les jou- eurs du Modern Bowling mo- derne de son quartier. Les trois quilleurs commencent 4 jouer et, pendant qu’ils s’activent autour de la piste d’élan, Déliman’épargne pas ses commentaires. -La quille no 1 s’appelle la quille-reine et non la quille maftresse, déclare-t-elle & la cantonade tout en réussis= sant un lancer magnifique qui se termine en abat. Rosaire prend la suite, et ne réussit qu’A marquer un demi-abat. -Ton lancer est trop mou, déclare notre héroine péremptoire, 4 Rosaire qui lui jette un coup d’oeil ré- signé. Fleurette essaie sa chance enmurmurant qu’elle aime bien se _ refranciser mais que les commentaires de Délima la rendent nerveuse et qu’elle va sQ- rement perdre* des points & cause de cela. -II ne faut pas dire des points, rétorque notre Délima, car pointage n’a pas ce sens en fran- ¢ais. Le compte s’inscrit sur une feuille de marquage. -Tu vois, s’écrie, désolée, Fleurette qui vient de rater son lancer, avec ton placo- tage, j’ai pas observé la ligne rouge! -Calque del’anglais, impardonnable, réplique Dé- lima; en francais, observer la ligne rouge se dit: ne pas franchir la ligne de jeu. Tu l’as franchie, donc ton lancer est annulé. Si tu re- gardais ot sont les points 'de repére, ces marques ins- crites au départ de l’avant- piste avant de lancer, tu n’aurais pas franchi la ligne de jeu. Le jeu continue. Rosaire gagne le match et tous les trois se préparent a partir. Mais pas avant que Délima ne fasse pro- mettre au patron du Modern} Bowling moderne de rem- pices bientdt son enseigne: alon de quilles par une ins- cription plus conforme au francais: Salle de quilles. ‘Le brave patron s’est méme engagé 4 faire venir des exemplaires du vocabulaire technique des quilles pour ses clients. fMOTS A _ [CORRIGER ‘FORME FAUTIVE La champlure Le pole - Le remover \F ORME CORRECTE Le robinet La tringle ‘Le décapant LA QUINCAILLERIE: FORME FAUTIVE Le pipe Le tuyeau La plug La prise ‘Le washer La rondelle FORME CORRECTE ‘ILE COIN _ |PHILATELIQUE OTTAWA: Les Postes cana- diennes ont émis le six juillet deux timbres de 8c. qui représentent les objets faconnés par les Indiens des Plaines du Canada et le mode de vie de ceux-ci. H s’ agit des deux premiers tim- bres d’une série de vingt qu’on émettra au cours des qui sera consacrée 4 la cul- Indiens du Canada. LES INDIENS DES PLAINES Les iiene des Plaines prairies d’Amérique du 4 Nord, étaient divisés en de nombreuses tribus faisant partie de divers groupes lin- guistiques. surtout du bison pour leur ‘subsistance. Ils se nourris- Saient de sa viande et-se -servaient de sa peau pour’ .confectionner des vétements et des accessoires. Ils tail- laient des outils et des poin- tes de fléche dans les os du ‘bison et ils utilisaient ses excréments pour alimenter leurs feux. - Les tribus des Indiens des | Plaines comprenaient entre ‘autres, les Pieds-Noirs, les Sarcis, les Cris des Plaines, les Assiniboines et les Ojib- was des Plaines. Leur cul- ture était Apeuprés sembla- ‘ble, mais leurs langues qui ‘différaient, provenaient de ‘trois sources : l’athapas- kan, le sioux et l’algonquin. Leur territoire comprenait ‘toutes les régions ot vi- lvait le bison au Canada, initoba, de la Saskatchewan et’ ide l’Alberta, jusqu’au pied’ ides montagnes Rocheuses. ' Le groupe social de base. des Indiens des Plaines était l’antilope, mais le bison était- ‘leur principale source de nourriture. Ils mangeaient sa viande frafche ou trans- formée en pemmican. La trois. prochaines années et . ture des divers groupes d’ © qui vivaient dans les vastes ‘ Ils dépendaient . ic’est-A-dire, le sud du Ma-- ‘poil apprétée viande frafche était placée dans des contenants de cuir . vert, puis elle était rdtie ou bouillie au moyen de pierres chauffées. Pour pré- parer le pemmican, les In- diens coupaient de minces tranches de viande qu’ils faisaient sécher au soleil sur des cadres de bois. Une fois que la viande était sé- che, ils la faisaient légére- ment rotir, la pilaient, la mélaient A de la graisse (parfois aussi 4 des baies), puis l’emballaient dans de grands sacs qu’ils scellaient | avec du suif. Les Indiens des Plaines d’épaisse couverture pour Vhiver. On amincissait la peau et on1’épilait pour faire des jambiéres, des mocas- ‘sins, des chemises et des couvertures pour les hom- “mes et des robes longues, des jambiéres et des mocas- sins pour les femmes. Cel- -les-ci tannaient les peaux et les cousaient ensemble avec des tendons de bison. Elles ornaient les peaux de _Magnifiques dessins faits de ‘la bande, ou groupe local qui campait et chassait ensem- ble pendant une grande partie de 1’année sous la direction ‘d’un méme chef. A 1’été, les naaraet tes evens Canada 8 -habitaient dans des tentes . ‘couvertes de peaux et mon- itées sur de poteaux pla- cés en forme} de cone. Les. femmes taillaient et cou- saient le revétement de peaux de bisons et l’ornaient souvent de dessins repré- sentant les exploits et les ' visions du propriétaire. Le foyer occupait le centre de la tente et d’autres poteaux commandaient l’orifice qui. laissait passer la fumée. Les accessoires étaient fort simples : des couvertures de peau de bison pour dor- mir et des sacs de peau verte pour ranger la nour- riture et les objets person- nels. Les vétements étaient con— fectionnés dans des peauxde bison apprétées. La peau en servait bandes d’une tribu se ras-. ‘semblaient en grands cam- pements et les affaires so- ciales et religieuses de la tribu étaient alors gérées par un conseil 4 caractére politique des chefs. Les Indiens des Plaines’ étaient des nomades et leur mode de vie était étroitement lié aux habitudes des trou- ‘_peaux de bisons. En autom- ne et en hiver, les trou- peaux se dispersaient en pe- tits groupes pour chercher un abri et de la nourriture le long des cours d’eau ou pour se diriger vers le sud. _Les Indiens les imitaient : chaque bande se rendait pour Vhiver dans sa région ha- bituelle of ils trouvaient des ‘combustibles, un abri et du gibier. Quand venait 1’été - et que les bisons formaient * pouvoir s’approcher des ani- de grands troupeaux pour s nourrir et pour s’accoupler les bandes tribales se réu nissaient pour former u seul campement et chasse ensemble. Avant l’arrivée du cheval les: Indiens des Plaines de- _vaient chasser @ pied. II formaient des lignes con vergentes pour pousser 1 gibier vers des enclos o pour le précipiter du hau d’une falaise ou bien encor ils faisaient des feux pour l’encercler. Grace au che- val, les Indiens mirent a point une technique de chas- se hautement efficace : le chasseurs 4 cheval encer- claient le troupeau afin de maux et les abattre avec leurs fléches. Les Indiens des Plaines} chassaient aussi le cerf ey Piquants de porc-épic, de ‘dents d’orignal, de poils de pisen et plus tard de per- es. Le cuir vert, solide et raide, servait A faire des boucliers, de grandes cais- ses d’emballage et des se- melles de mocassins. Cou- pé en laniéres, il devenait une corde solide. Les In- diens se servaient du poi ‘du bison pour rembourrer les coussins et les selle et pour’ décorer les véte ments, les boucliers et le carquois. Ils se servaien souvent des tendons po renforcer les arcs et le ‘rendre plus élastiques.\J faisaient de la colle 4 par- tir des sabots et ils ramo- lissaient les cornes en les} faisant bouillir pour y tail- ler des cuillers et des lou- ches. Les Indiens se ser- vaient des os pour fabriquer des outils pour appréter le peaux. Avant de coerce le fer, ils s’en servaient ‘aussi pour faire des poin- tes de fléche. . a semaine la rédaction du 3éme gagnant du concours | de composition francaise.’ pauol je tiens tellement 4 ap- prendre le Francais/ La premiére idée qui me vient 4 V’esprit est que mainte- “nant les personnes bilin- gues ont beaucoup plus de facilité A trouver du travail que les personnes qui ne ‘je pense que la raison la 'NDLR - Nous publions cette ~ | Vous me demandez pour-" -parlent qu’une langue. Mais ~ ‘plus importante est que le Francais est une clef pour _comprendre beaucoup de. “pays et leurs différentes cul- tures. "Le Francais est parlé par 77 millions de personnes ! On ne le parle pas seule- ment en France, mais dans. beaucoup de pays, comme la ‘Suisse, la Belgique, l’Algé- ‘rie, la moitié de 1’Afrique -et, -naturellement, le Ca- nada Francais. Imaginez de pouvoir écouter et compren- ‘dre cette immense popula- quer immédiatement avec eux. Vous pourrez étudier ‘et comprendre leur cultu- re... Tout simplement parce ‘que. vous possédez cette clef, vous parlez Frangais. Pour comprendre les gens, il faut d’abord pouvoir les ‘écouter et leur parler, si- ‘non, .il n’y a pas de commu- nication. Une situation qui s’est présentée il n’y a pas trop longtemps est dans ce genre. Des Québécois vou- laient se séparer du Canada. aS tion ; de pouvoir communi- lls pensaient qu’ils étaient de la population du Canada. trop ‘‘différents’? du reste Ils ne pouvaient pas commu- niquer. Est-ce leur faute? Pas totalement. Depuis long- temps on aurait dQ appren- dre le Frangais et eux 1’An- glais pour étre un seul peuple, un seul Canada. Unifions le Canada... apprenons le Francais. ' Dominique Massot X 16 ans ), Iléme année, ;Vancouver College. LE SOLEIL, 14 JUILLET 1972, Xill_ aw