ne fh eg Pe te fa ee Poe Ra — = ea ee pe ae ea iil Se me a ia i i aioe ee ew tL Nae (ster ani Diogerve WM par PERNELLE SEVY La nouvelle robe de Diogéne Nous sommes partis en vacances sans nous soucier des chats. Aprés tout, ils avalent une maison, un maftre qui les nourtissait et les caressait, un jardin dont ils avalent la jouissance gratuite a titre amical, beaucoup n’en ont pas autant! Ils n’étaient pas a plaindre. notre retour, Chinette était la méme: drole, un peu fofolle, toujours préte a n’importe quelle fantaisie. Mais qu’étalt- il artivé & Diogéne? Maigre, le poll rare et teme, il ne voulait plus de caresses, et nous lui trouvions le regard angoissé de ceux qui ne peuvent pas expliquer leur peine. Un examen plus attentif nous fit découvrir qu'il avait le corps couvert de plaies. Nous avonsd’abord supposé que le chat avait dO Vivre d'une maniére un peu sauvage pen- dant notre absence, et que son maftre ignorait son état. Mais si! Il le savait! Ce chat Gtait malade, répugnant! Il ne voulait plus le voir réder autour de sa maison! Nous avons eu l’impression d’étre rentrés chez nous juste 4 temps pour lui éviter la piqOre définitive. C’est A ce momenta que nous avons décidé de l’adopter. Puisqu’il nous avait choisis pour amis, nous n’allions pas le trahir . Diogéne se jeta d’abord sur la nourtiture, en affamé qu’il était. ll subit avec beaucoup de courage les é6preuves infli- gées par la science: la pommade sur les plaies, les shampoings désinfectants qui le faisalent ruer comme un étalon au 4 Le Soleil de Colombie-Britannique, vendredi 26 janvier 1996 “stampede”, les antibiotiques, et méme les piqQres. Sans parler de la blessure d’amour- propre d’un “snowshoe” birman se retrou- vant sans poils, avec les cétes dessinées sous la peau pour qu’on pulsse bien les compter. Il n’osait méme plus faire sa cour aChinette. Mettez-vous a sa place! Aprés quelques semaines de soins quotidiens, il retrouva la joie de vivre et un aspect moins pitoyable, Il osa méme grim- per sur nos genoux pour quelques pru- caresses, le vétérinaire lui ayant affirmé qu'il n’étaitpas contagieux. Diogéne, deux mois plus tard, vit avec soulagement sa fourure repousser, mais il se passe un 6trange phénoméne. Sur chaque plale fer- mé6e, les poils repoussérent noirs, et non de cette délicate couleur de fumée si jolie chez les siamois et les birmans. Diogéne devrait attendre une saison avec le renou- vellement de son pelage. C’est ainsi qu’il se trouva habillé, tout géné et confus, d’une fourrure a pois. Nous lui avons expliqué que c’était parfait, que justement cette année c’était la mode des pois, qu’il risquait seulement d’étre considéré un peu snob par son entourage. Ne voulant pas nous contrarier, il a fait semblant de nous croire. N'emp&che que plusieurs mois plus tard, lorsque Chinette mit au monde une portée de quatre chatons, il n’y avait aucun “snowshoe” birman! Mais ceci est une autre histoire. (a suivee ...) Suave, beau ef sonore... PAR NIGEL BARBOUR Bonne nouvelle pour les mélomanes vancouverols. Sergiu Comissiona est de retour! Notre trés apprécié directeur de l’Orchestre symphonique revient pour diriger quelques concerts. De plus le VSO viet de recevoir un des meilleurs violon- Cellistes au monde: monsieur YO-YO MA. YO-YO MA (notre photo) peut prétendre occuper la chaise lalssée vide par le regretté PABLO CASALS sans souffrir d'infatuation. Le son de son instrument est velouté; sous son archet, les envolées lyriques naissent pour aller capter dans son essence, l’oeuvre du compositeur qu'il interpréte. I s’agit l4 d’un lyrisme intelligent et il est clair qu'un esprit musical des plus subtil habite ce tout jeune musicien. Lors- qu'on parle de violoncelliste, il est rare que on utilise le mot “subtil”. Mais les change- ments multiples de coloration, les riches- ses émotives qu’exige cette partition de Schumann (Concerto pour violoncelle et orchestre en La mineur, opus 129), oeuvre difficile, requiert de la subtilité. Monsieur MA surmonte les nom- breuses difficultés que présente cette oeuvre avec une facilité, presque une allé- gresse 6poustoufiante. De plus, pour le grand plaisir des spectateurs, il se dégage STEINER Proto: CHristiAN YO-YO MA une tonalité, une magie musicale, roman- tique, tout a fait palpable entre ce musicien etle VOS., Dans une reprise inattendue, en réponse a une foule surexcttée de méloma- nes, monsieur Ma nous a offert le beau petit “Chant des Oiseaux” arrangé par nul autre que le grand Casals lul-méme. Moment é6mouvant de toute beauté... Ceci dit, on comprend mal pourquoi, pour arriver a ces moments sublimes, le VSO nous a imposé le long, absurde et cacophonique “Mémorial 4 M. Luther King” de Morawetz. Monsieur Ma était “tout perdu” dans ses fortissimi sans bon sens, ce manque total de ligne harmonique. De grace, un pro- gramme un peu plus cohérent svp!. SPECTACLE PROFOND PAR SARA LEA THE CRUCIBLE de Arthur Miller est la meilleure mise en scéne de Susan Cox depuis son arrivée 4 Vancouver il ya2ans. Comme d’habitude elle apporte beaucoup de soins 4 1’as- pect visuel et au mouvement sur scéne. Une diffrence toutefois, cette fois-ci les acteurs mettent de P’ame dans ]’interprétation de leur personnage dans cette piéce. oT or FO ee Ce texte fort traitant de fagon toute spéciale, de l’intolérance, dela peur, de la manipulation.dumenson- ge nous rappelle les atrocités de la chasse auxsorciéres du 17e siécle, et méme la chasse aux communistes durant les années quarante. L’histoire est une mise en garde contre notre tendancea vouloirimposer notre vo- lonté et nos croyances 4 nos amis, notre famille, nos voisins, nos collé- gues, la population, etc. Cing jeunes filles dansent nues CHEF-D’OEUVRE DE BIZET, CARMEN ALOPERA DE VANCOUVER PAR JEANNE BAILLAUT C'est l'un des opéras les plus con- nus et probablement les plus populaires! Nombreux sont ceux qui sans avoir jamais assisté 4 une représentation d'opéra, fre- donnent les premiéres paroles de «l'amour est enfant de Bohéme» ou celle du célébre «toréador, mot qui a peut-8tre été inventé pour les besoins de la musique puisque logiquement on devrait dire toréro ou encore matador. C'est que dans Carmen, la musique se fait l’interpréte éloquente de la pshycologie du drame. Peut-@tre est-ce aussi que le récit d'amour et de mort de Prosper Mérimée se déroulant dans une athmosphére de violence, de sensualité, de passion et d’amour de la liberté trouve en nous une raisonnance toujours actuelle. Tour a tour, par sa vivacité, son ronflant, ses accents de passion et de suplication la musique de Bizet colle mervellleusement aux situations du dra- me, qu’elles se déroulent a la sortie de la fabrique od travaille Carmen, sous le grand soleil de l’aréne, ou dans la gedle solitaire de Don José. A lui seul le tyrisme de Bizet fait passer ce qui en fin de compte doit nous émouvoir. Nul n’est prophéte en son pays dit le proverbe et l’on pourrait ajouter, en son temps. Combien d’artistes peintres, d’écri- vains et de grands compositeurs illustrent ce dicton? Modigliani, Mozart... Bizet ne connaitra de son oeuvre, CARMEN, que la controverse qu’elle soulévera. Le succés viendra plus tard. Mais il n’aura pas le temps de le voir. Né a Paris en 1838, il mourra a Bouglval non loin de la capttale en 1875, plus précisément durant la nuit de la trente-et-uniéme représentation de CARMEN. CARMEN est le troisiéme opéra de la programmation du «Queen Queen Elizabeth Theatre» de la salson 1995-96, Dans cette nouvelle production, MAGALI DAMONTE, mezzo-soprano francaise ori- ginalre de Marseille et déja acclamée aussi bien 4 Monte Carlo, Séoul, qu’a Londres, interpréte le réle de I'aguichante gitane, CARMEN. Les roles de DON JOSE, ESCAMILLO -FRASQUITA, et EL REMENDADO sont respectivement inter- prétés par le ténor RICHARD DI RENZI, le baryton GREER GRIMSLEY, la soprano MONIQUE PAGE et le ténor DAN CHAMANDY, tous nouveaux venus sur la scéne de l’opéra a Vancouver, De retour au Q ET et dans le réle de MICAELA, nous retrouverons avec plaisir LYNE FORTIN que les Vancouverols avaient eu l’occasion d’applaudir au cours de la demiére saison, alors qu'elle interprétatt LEILA dans une autre trés belle oeuvre de Bizet: LES PE- CHEURS DE PERLES, NORINE BURGESS (KAROLKA dans JENUFA, 1994), tiendra le role de MERCEDES, JAMES PATTERSON (SARA-STRO dans LA: FLUTE ENCHAN- TEE, 1986) celui de ZUNIGA, et CURTIS SULLIVAN (SAMUEL dans LES PIRATES DE PENZANCE, 1995) celui de DANCAIRE, BERNARD UZAN Directeur Géné- ral et Artistique de l'Opéra de Montréal réalise cette production, alors que Maestro JOHN KEENAN dirige cette demidre mais non moins populaire oeuvre de BIZET. dans la forét. Dans cette société ot la peur méne, elles ne veulent pas étre accusées d’attentat 4 la pudeur ou, plus grave encore, desorcellerie. Alors, elles inventent une histoire et portent des accusations sur la moitié des ha- bitants du village. C’est le temps des vengeances, soixante-dix personnes seront donccondamnées 4 mort. Tom McBeath interpréte avec simplicité et brio le rdle d’un ministre dela justice qui comprend ce qui se passe et tente de sauver ceux qu’il a d’abord condamnés. Randy Hughson préte sa belle stature et son charisme au héros, celui qui reste jours des personnages auxquels on jours facile. C’est le genre d’actrice CARREFOUR CHRETIEN EVANGELIQUE La Vie ada sens.” du 12 au 17 mars Rev. Raymond Bourgier a Millside Elementary School 1432 Brunette, Coin Schoolhouse Coquitlam ___ Service tous tes dimanches matina | 0h30 Contactez Pasteur Robert Lapointe au 525-1705 - Fax: §25-0758 ENWVOLEZ-vYous VERS LW’ARIZONA AVEC CBUF-BONJOUR Ecoutez I’émission CBUF-Bonjour du 15 janvier au 9 février 1996 et vous pourriez vous envoler de Vancouver sur les ailes d’America West Airlines pour un séjour d’une semaine (6 nuits - 7 jours) a Phétel Hampton Inn de Tucson en Arizona. Une voiture sera fournie par Dollar Rent A Car et les gagnants auront accés gratuitement 4 différentes - attractions touristiques. Pour étre admissible au concours «Envolez-vous vers l’Arizona avec CBUF-Bonjour » les participants doi- vent répondre correctement a la question posée chaque matin 4 CBUF-Bonjour et poster leur réponse a l’adresse suivante: Envolez-vous vers |’Arizona CBUF-Bonjour 700, rue Hamilton Vancouver, C.-B V6B 2R5 Une seule réponse par enveloppe ou carte postale affranchie sera acceptée. Mode d’attribution du prix: Le 14 février, pendant l’€mission CBUF-Bonjour nous effectuerons Je tirage du gagnant parmi toutes les bonnes réponses recues. Les participants doivent résider en Colombie- Britannique et étre 4gés de 18 ans et plus en date du 14 février 1996. Les employés de la SRC, d’America West Airlines, du Hampton Inn, de Dollar Rent A Cal et de Melaine Communications ainsi que leurs sociétég et agences affiliées, de méme que leur famille immédiate ou les personnes vivant sous le méme toit ne sont pas admissibles 4 ce concours. Le prix devra tre accepté comme tel et ne pourra étre échangé contre une somme d’argent, ni vendu, ni transféré. Aucune substitution ne sera accordée. Les gagnants pourront se prévaloir de leur prix entre le ler avril 1996 et le 31 décembre 1996. Les réglements complets du concours sont | disponibles auprés du Service des communications de la Société Radio-Canada, 700, rue Hamilton Vancouver, C.-B. V6B 2R5 Tél.: (604) 662-6135 ou 1-800-961-6161 CBUF-FM Colombie-Britannique debout, honnéte jusqu’au sacrifice de sa vie. Wendy Noel est la femme du héros. Elle comprendetsoutient “son homme” jusqu’au bout. Wendy est tarement médiocre. Elle crée tou- Un décor sévére, fait de bois non veri, de grosses poutres ot la paille est répandue sur le plancher, rappelantla vie triste et sombre dans ce village. Un trés bonspectacle qui fait réfléchir. A voirau Vancouver Playhouse jus- qu’au3 février. peutcroire. Ce qu’elle fait parait tou- que 1’on ne remarque pas trop au dé- but, puis on découvre parlasuitequ’on lasuit toujours des yeux. Allan Morgan jouelerdle d’unhomme pris dans les méandres dupouvoiretsouffrantd’tn excés de zéle. Il ne changera pas d’idée méme si cela signifie tuer des innocents. ee Se Leno Se ae ea Se aie wee