Ne ee ee ee ee ee ose Tepe tte peers ne et te te DE LA COLOMBIE-BRITANNIQUE Conseil d’administration A. Piolat J. Baillaut N. Therrien ee eee, PUBLIE PAR Téléphone: 879-6924 DIRECTEUR: André Piolat REDACTEUR: Jean-Claude Arluison MISE EN PAGE: Danielle Leclaire LE SOLEIL DE COLOMBIE LTEE, 3213 rue Cambie, Vancouver, C.B., V5Z 2W3 Courrier de deuxiéme classe sous le numéro d’enregistrement 0046 Les menpos fll = a ee DU CANADA Ottawa fixe le hut Par Kenneth McDonald Il se peut ‘qu’a l’avenir nous en venions 4 considérer l'année 1976 comme I’année de la renaissance canadienne. eee Les causes de !’inflation ont été épinglées fermement sur les politiques gouverne- mentales qui ont poussé l’éco- nomie trop fort et pendant trop longtemps. Ce fut la rai- son du déficit du commerce avec l’étranger et cela expli- que pourquoi les couts cana- diens n’étaient plus alignés sur les concurrents étrangers. eee Dans son document de dis- cussion “‘La route a prendre’, Ottawa reconnait ses erreurs passées et indique sa détermi- nation d’exercer a l'avenir une responsabilité fiscale et monétaire. © Néanmoins il existe tou- jours une marge entre les in- tentions du gouvernement et la mise en vigueur de mesures qui sont essentielles pour la guérison économique du Canada. °_ - eee Dans sa réponse au docu- ment du gouvernement, la Fédération canadienne de Yentreprise indépendante a insisté sur le fait que les poli- tiques appropriées pour sta- biliser le chémage et l’infla- tion sont doubles: d’abord, des politiques fiscales et mo- nétaires conservatrices pour controler inflation; et deu- xiémement, une politique ra- dicale de petites firmes pour stimuler l'emploi et réduire les disparités régionales. eee Un programme positif pour la création d’emplois dans le secteur privé dans une économie canadienne - plus décentralisée fera beau- coup pour apaiser la tension sociale et politique qui existe tant au Québec que dans les autres provinces. _e@@ee Pour le secteur de proprié- taires-gérants, qui emploie plus de la moitié de la force ouvriére canadienne, la dé- centralisation ne signifie pas nécessairement le transfert du pouvoir d’Ottawa vers les gouvernements provinciaux. Les provinces sont les vrais centralisateurs ou Canada. eee La solution, c’est moins de gouvernement a tous les niveaux. Qu’Ottawa fixe l’ob- jectif: accroitre le taux de formation de nouvelles af- faires. Au fur et a mesure que le secteur de propriétaires- gérants va s’agrandir, les ré- gions deviendront plus autar- -ciques et les importations seront remplacées par la pro- duction nationale. Le résul- tat: davantage d’emplois et une moins grande disparité régionale. Si Ottawa fixe le but, tous les. gouvernements peuvent mettre au point des politiques qui aideront 4 Datteindre. eee Parmi celles-ci: une législa- tion permettant des consor- tiums de petites entreprises pour rassembler les services; des encouragements fixcaux pour ceux qui investissent dans du capital-risque; de meilleurs préts garantis par Pintermédiaire de banques a charte; des dispositions pour transférer lentreprise aux membres de la famille ou a des employés-clé; l’abolition des impots commerciaux sur la propriété; des déductions d’imp6ts pour le revenu payé au conjoint qui travaille dans l’entreprise;l’encouragement d'une technologie de petite échelle appropriée aux ré- gions et aux communautés rurales; des politiques pour agrandir la part du marché pour les détaillants indépen- dants. eee Pendant une douzaine d’années. les Canadiens ont ' été a tort poussés a penser que les gouvernements pou- vaient créer de la richesse et que des réves d’opulence pou- vaient remplacer le travail et l'initiative. eee 1976 fut l’année oi les Ca- nadiens ont compris que rien nest gratuit; l’année ov ils ont commencé 4 se réveiller. hebdomadaire. populaires. étudiert... totalement découragés, pionniers ont dfi se passer? communauté. En ce déhut d’année, quel est |’état de santé de la francophonie en Colombie-Britannique? Faisons le hilan Tout bilan a un actif et un passif, un aspect positif et un aspect négatif: A l'actif: 38,000 francophones (d’aprés le recensement de 1971), mais l’on estime a 100,000 le nombre des habitants de la province qui ont une connaissance respectable de la langue francaise; trois media d'information .qui n’existaient pas il y a dix ans: une station de radio et une station de télévision: la Fédération des Franco-Colomhiens; des écoles francaises; des églises francaises; les centres culturels, clubs de l'age d’or, divers organismes et associations a buts culturels et sociaux; les caisses A Vactif également, lintérét manifesté par un nombre croissant d’anglophones a Yégard ae la langue et de la culture frangaises: davantage de parents désirent que leurs enfants les et désirent eux-mémes les étudier. Voila un élément trés encourageant. : Au passif, Je comportement d’un tout petit groupe d’anglophones, comprenant certains: politiciens. Malgré ses effectifs négligeables, ce groupe, lorsqu’il recoit le soutien de certains media, journaux radio, télévision, peut faire beaucoup de mal... Encore plus grave, figure au passif l’apathie de trop de francophones. Ils peablent Leurs enfants sont menacés d’assimilation rapide. disent-ils, c’est inévitable. Il est des foyers francophones ou l’usage de la langue frangaise est de rigueur. Mais dans d'autres, lorsque les parents posent en frangais une question a leurs enfants, ceux-ci leur répondent en anglais. Les communautés francophones vivant en-dehors “du Québec ont constamment été menacées d’étre assimilées dans la masse anglophone, et celle de la Colombie-Britannique plus particuliérement. étant, par sa position géographique, la plus vulnérable. Mais la francophonie atenu le coup. Pourquoi disparaftrait-elle maintenant, alors qu'elle posséde des puuils dont les L’averir de Ja francophonie en Colombie-Britannique dépend principalement des jeunes. S'ils se laissent assimiler, tout sera perdu. Les parents ont donc une lourde responsabilité en la matiére. C’est un défi qu’ils doivent accepter. : Fn ce début d’année, chaque francophone devrait faire son examen de conscience. Quiil y ait tant de milliers d’individus parlant la méme langue ne suffit pas pour constituer une. et il l’a prouvé. un journal Que faire?, Jean-Claude ARLUISON La Fédération canadienne de |'entreprise indépendante © Tarr. face au choix du Québec A la question que le reste du pays lui a maintes fois et sous diverses formes posée, le Québec’ vient de répondre démocratique- ment le 15 novembre dernier, et cela non en ressassant encore une fois jes griefs accumulés au cours d’un siécle de Confédéra- tion, mais en posant un geste qui fait histoire au lieu de regretter le passé. Il ne faudrait pas se mépren- dre: le Québec n’a pas voté pour l'indépendance. Mais qu’on ne se leurre pas non plus: le Québec a .décidé sereinement, par un vote démocratique, de porter au pouv- voir un parti qui représente maintenant toutes les régions du Québec et qui a inscrit 4 son programme de proposer un réfé- rendum a la population, au terme d'une vaste opération d’informa- tion ot toutes les parties intéres- sées pourront faire valoir leurs points de vue. En face du choix du Québec, en face de sa détermination sereine a poser des gestes significatifs et a traiter des vraies questions pour lui d’importance capitale, - les communautés francophones hors-Québec éprouvent tout d’abord un profond respect a l'égard de la population québécoi- se. Le Québec a. décidé de- participer activement a |’élabora- tion de son destin. En ce sens, son attitude est exemplaire et les francophones hors Québec la respectent et veulent s’en inspi- rer. Cette attitude, les franco- phones hors Québec la respec- . tent et veulent méme s’en mon- trer eplidaires’ Qu’on nous comprenne bien, toutefois. Ce que nous voulons signifier par cette prise de position, c’est tout d’abord un refus d’utiliser de facon machiavélique l’inconforta- ble position du gouvernement central en l’assurant de notre appui inconditionnel et en cher- chant a4 faire taire, cofite que cofite et sans Jes entendre, ceux qui, par leur vote démocratique ont obligé l’ensembble du pays a réviser la situation générale, a mener un débat vigoureux, soit, mais ouvert et a envisager les vraies solutions. Trop souvent et depuis trop longt mps, le débat constitutionne] s’est déroulé dans un cadre malsain, par l'utilisation d’un langage plus ou moins déformé par le mercanti- lisme électoral, ot les parties caricaturaient a loisir les posi- tions adverses, afin de pouvoir ensuite les repousser plus aisé- ment au nom d’idéologies politi- ques véhiculées comme des dog- mes. Les communautés franco- phones hors Québec tiennent a le dire sans ambages: elles ne joueront pas ce jeu. Au contraire, elles ont la ferme intention de participer au débat démocratique qui s’amorce. Ce que nous voulons signifier - aussi par cette prise de position, c’est en second lieu I’intention bien arrétée d’intervenir dans le débat avec toute la force du million de. personnes que nous. sommes et de faire savoir claire- ment a l'ensemble du pays nos aspirations fondamentales. Cest done le temps, et plus . que samals; de faire le point de la situation réelle des communautés francophones hors Québec. De- puis 1968, ces communautés se sont trouvées au centre des affirmations politiques comme une raison d’étre essentielle de Yunité canadienne. Depuis cette date, plusieurs politiques ont vu le jour qui semblaient promettre un avenir plus reluisant aux communautés de langue et de culture francaises. Or, qu’en - est-il aujourd’hui? L’heure a sonné ou il faut établir un bilan. Décrire le pro- cessus d’assimilation qui conti- nue de ronger les groupes franco- phones. Décrire les effets réels des politiques de soutien des communautés francophones. Cette heure a sonné parce que le temps est aux clarifications. Le Québec vient d’accepter de se pencher sur |’étude du dossier de lYindépendance. Toutes les pro- vinces sont mal a l’aise dans le revétement politique de la Confé- dération Quant au gouverne- ment fédéral, il doit établir la preuve de la validité du systéme confédératif. L’enjeu est grand parce que les remises en question portent cette fois sur des points fondamentaux et font poindre a lhorizon des possibilités irréver- sibles de rupture. Dans ce contexte ou les jeux de la persuasion sont a faire, les communautés francophones hors Québec n’ont pas le choix: comme toutes les parties intéressées, elles doivent participer étroite- ment au débat collectif et expo- ser leur version des faits: ce que personne d’autre ne saurait faire a leur place. ra teachin sane RE, "Se Be Nah eo he Sake tara ¥ <4 2 sad ne a SH Wks a nes wastes a a yD ae Hi Saga ree SL rie Rae Y hy gS T A de ae