18 — Le Soleil de Colombie, vendredi 4 novembre 1983 Lettres, arts et spectacles (suite) Dictionnaire des anglicismes Par sa situation dans un milieu nord-américair majoritairement anglopho- ne, le Québec, est-il be- soin de préciser, est sou- mis a des pressions lin- par Ghislaine Pesant guistiques qui s’éten- dent dans toutes les sphéres de _ /i’activité: médias, publicité, travail, enseignement supérieur. Dans le but de contrer ces influences, |’Office de la langue frangaise met a la disposition de. la population québécoise des lexiques et vocabu- laires spécialisés, de méme qu’une banque de données terminologiques. A ce dirigisme linguisti- que de l’Etat s’ajoutent quelques initiatives pri- vées dont celle de Gilles Colpron qui nous don- nait, avec Les Anglicis- mes au Québec (1970), le premier répertoire ciassi- fié de nos anglicismes. Récemment, Beauche- min publiait un Diction- naire des anglicismes du méme auteur. C’est, en fait, une édition mise a jour et augmentée de louvrage précédent et qui s’en distingue encore par une physionomie complétement renouvelée. Bien que la présentation soit désormais plus sim- ple et plus agréable, il demeure que, pour ex- ploiter au maximum tou- tes les ressources de ce dictionnaire, il est indis- pensable de lire |’intro- duction. Cet ouvrage est divisé en deux parties princi- pales. La premiére con- tient les anglicismes de sens et les locutions cal- quées. Les anglicismes de sens, ou sémanti- ques, sont entendus com- me des mots frangais employés dans un sens qu’ils n’ont pas (agressif au sens de dynamique, énergique, persuasif; four- naise au sens de chau- diére). Quant aux locu- tions calquées, ce sont des expressions faites de mots frangais qui n’existent pas dans is frangais universe! et qui ont été créées par tra- 2868 W. 4th 738-5335 2 coin de rue a l’ouest de l’avenue cassettes. Vancouver Kidsbooks La seule librairie de Vancouver spécialisée dans les livres pour enfants, en frangais et livres pour adolescents, Chaque samedi un événement gratuit duction littérale d’ex- pressions anglaises (mu- sique en feuilles pour musique écrite ou ca- niers de musique; compte passé du pour compte en souffrance, échu). La deuxiéme partie présente les anglicismes de voca- bulaire, c’est-a-dire des mots anglais et des ex- pressions anglaises qui sont, soit empruntés in- tégralement (running shoes, check-up), soit munis de terminaisons frangaises (speedé, snif- fer), soit transformés phonétiquement (smatte, tinque, gamique). Enfin, une troisiéme partie re- groupe les autres types d’anglicismes: les angli- cismes syntaxiques (les derniers dix jours pour les dix derniers jours), morphologiques (voteur odour votant, vitaminisé pour vitaminé), phonéti- ques (thermostat en fai- sant entendre |’e final) et graphiques (language pour langage). L’ouvrage est complété- par un index des termes spécialisés regroupés par domaines. Certains penseront d’emblée que voila un outil de travail indispen- sable a tout communi- cant qui veut partir a la ‘chasse des anglicismes.. Et cela est, en partie, vrai. Je crois surtout que ce dictionnaire, en don- nant le comment et le pourquoi de_ certains mots de notre langue permet au lecteur de re- monter aux sources de la langue frangaise et d’accroitre ainsi sa cons- cience linguistique. Car nest-ce pas a lui qu’il revient, en définitive, de choisir, a travers l’usage, ses formes ou contenus linguistiques? Dictionnaire des anglicis- mes, par Gilles Colpron, Beauchemin, 199 pages, 31,80$, ISBN 2-7616-0068-1. Un auteur par semaine Léon Dierx DIERX [Léon]. La Réunion, 1838 - Paris, 1912. - Modeste fonctionnaire, 11 a été toute sa vie un fidéle disciple de la Muse. Aprés un premier recueil: Les Aspira- tions poétiques (1858), qui révéle tout a la fois l’influen- ce de Musset, de Lamartine et d’Hugo, il participe au mou- vement du Parnasse avec Poé- mes et Poésies (1864) et surtout les Lévres closes (1867), un chef-d’oeuvre de poésie suggestive. Il fait parai- tre aprés 1870 divers recueils dans lesquels l'influence de Leconte de Lisle parait pré- dominante: Paroles d'un vaincu (1871), Poésies (1872), La Rencontre (1875), Les Amants (1879), puis il recueille ses vers sous les titres de Poésies completes (1888-1896) et d’Oeuvres completes (1894-1896) . Il est a la mort de Mallarmé sacré ‘Prince des Poétes. Chambre de commerce franco-colombienne “Le petit déjeuner de la Chambre” se tient tous les vendredis matins a 7h30, au restaurant Bogart’s si- tué au 750 rue Pender ouest, Vancouver (prés de la rue Howe). _La C.C.F.C. y a réservé un espace qui tient lieu de rencontre pour ceux et celles qui aiment échanger “affaires” avant le travail, tout en dégustant un bon petit déjeuner. Tozzi, l’un des solistes les plus populaires Plus de 26 millions ‘de disques vendus dans le monde entier a fait de ce chanteur soliste l'un des plus populai- res. Umberto Tozzi sera a Vancouver le 13 novembre et donnera deux concerts 4a l'Orpheum ce jour-la. “Le phénoméne Tozzi” a balayé le marché européen mais également le marché australien. Avec “Ti amo” qui s'est vendu en Europe a 12 millions de copies, et “Gloria” en anglais, Umberto Tozzi, un Italien qui parle francais, vient de féter récemment son vingt et uniéme disque d’or. Umberto Tozzi, présenté par la Ionica Musica, sera a lYOrphéum, 865, rue Seymour a 13h30 et 20h00, le 13 novembre. Réservation des billets: 253-3633 ou 254-0306 La différence entre les bavar- dages et les informations est que les premiers viennent d’autrui et les secondes de vous-méme. La “‘Ionica’’ Musica ~~ présente une soirée le13novembre avec ~ Umberto Tozzi a ’Orpheum 865, rue Seymour 15h30 20h00 Billets et renseignements: Joe Muia 1789 Commercial Drive, 4 Vancouver Tél. 253-3633 ou 254-0306 disques et Umberto Tozzi Boutique Croque-Bouquins vous attendent! ‘ librairie francophone SOLDES... SOLDES... SOLDES... Réductions de 15% a 30% * Sur des livres francophones * Sur des disques francophones * Sur des cartes de Noél en francais * etc... etc... etc... Avez-vous déja joué avec un “Playmobil”? Connaissez-vous la brosse a dents magique? Faites des économies pour Noél! Venez découvrir le charme de notre petit magasin francophone. Des surprises 795, 16@me avenue ouest y; Vancouver, C.B., V5Z 1S8 i C x > XN Tél. [604] 874-9433 Eatett os en q fo) 4ogoX iv Conseil de la radiodiffusion et des Canadian Radio-television and At a ; C 3 avis d’audience publique Allarcom Ltd.: Audience publique devant étre tenue a Vancouver (C-B) le 29 nov. 1983, en vue de réexaminer la modification de la licence de radiodiffusion d’Allarcom Ltd. autorisant la prestation de services de télévision ayante pour Sask., Man., et les T-N-O: Le 18 mars 1982, e C.R.T.C. publiait la décision CRTC 82-240 qui octroyait les premiéres licences de radiodiffusion autorisant au Canada des services de télévision payante et qui précisait les objectifs, la structure et le cadre réglementaire de l'implantation au pays d'un réseau de télévision payante discrétionnaire. Six licences avaient initialement été . délivrées pour les services suivants: un service national d’intérét général assuré dans les deux langues officielles, un service national spécialisé (arts d'interprétation), un service régional multilingue pour la (C-B) et des services régionaux d'intérét général distinets pour !’Ont., ’Alta. et la région de l’Atlantique. Comme il est pré_cisé dans sa décision, le Conseil a jugé qu’un service national d’intérét général dans les deux langues officielles était essentiel pour donner une forte dimension nationale a la télé- vision payante au Canada. Aussi, le Conseil a assu- jetti la titulaire, la Premier Choix a la condition qu'elle assure son service de langue francaise séparément e son service de langue anglaise, et qu'elle loffre a |’échelle nationale, 24 heures par jour, pendant les deux premiéres années d’exploitation, “ou une période plus longue que le Conseil peut prescrire.” En méme temps, le Conseil a souligné que les services régionaux dintérét général devraient fournir de nouveaux débouchés a |’expression régionale “en encourageant le recours aux talents créateurs et aux installations de production dans les diverses collectivités du pays.” On s’attendait donc a ce que toutes les titulaires régionales remplissent certaines obligations concernant la réalisation d’émissions régiona- les distinctes. Le Conseil a annoncé dans la décision CRTC 82-240 qu'il ferait des appels de demandes pour deux autres services régionaux de télévision payante d’intérét énéral: un service de langue frangaise pour le Qué., Ont. et la région de |’Atlantique et un service de langue anglaise pour la C-B et le Yukon. De plus, le Conseil a déclaré qu’il étudierait également des moyens d’offrir des services de télévision payante a d’autres régions du pays, y compris l’extension des aires de desserte Het be dans les demandes de services de télévision payante | autorisés par la décision CRTC 82-240. Subséquemment, le Conseil a publié trois décisions autorisant la prestation des services additionnels régionaux d’intérét général envisagés dans sa décision initiale relative a la télévision payante. Les services en question étaient les suivants: un service régional d’intérét général de langue frangaise pour l’Ont., le Qué. et les provinces de |'Atlantique (décision CRTC 82-1023) du 23 nov. 1982), un service régional d’intérét général pour la C-B et le Yukon (décision CRTC 83-115 du 21 fév. 1983), et un service régional d'intérét général pour la Sask., le Man. et les T-N-O (décision CRTC 83-576 du 27 juillet 1983). Dans la décision CRTC 83-576, l’autorisation d’assurer un service de télévision payante aux régions en question a été accordée par voie de modification a la licence de télévision payante initialement délivrée a Allarcom Ltd. (Allar- com) l’autorisant a offrir un service régional d’inté- rét général pour Alta. Le 20 sept. 1983, le décret C.P. 1983-2878, publié en vertu de l'article 23 de la Loi sur la radiodiffusion, renvoyait la décision CRTC 83-576 au Conseil aux fins de réexamen et d’audience, pour le motif que le Conseil n’avait pas considéré ou n’avait pas considéré de facon satisfaisante: “si cette modification ne place pas le titulaire dans une position concurrentielle lus avantageuse que celle envisagée par la décision RTC 82-240 par rapport au titulaire de la licence du service national d’intérét général, sans l’assujettir 4 des conditions comparables a celles que le Conseil a imposées au titulaire de la licence du service national d’intérét énéral en vertu de sa décision CRTC 82-240, notamment Noblization d’assurer un service national d'intérét géné- ral en francais;’ et “si et dans quelle mesure la modification corres ae aux objectifs du systéme de téléivision payante décrits par le Conseil dans sa décision CRTC 82-240 et les décisions subséquentes relatives a la télévision payante, et plus particuli¢rement, aux roles et obligations dun titulaire de licence de service d’intérét régional et d’un titulaire de licence de service national d'intérét général relativement a ]’évolution apparente de la structure globale du marche du systéme canadien de télévision payante”. L’audience publique: Le Conseil annonce qu'il tiendra une audience publique a Vancouver C-B commencant le 29 nov. 1983, afin de réexaminer la modification a la lience d’Allarcom |’autorisant 4 étendre son aire de desserte afin d’inclure la Sask., le Man. et les T-N-O. Ce réexamen tiendra compte aussi des réles et obligations des titulaires de licences d’exploitation de services nationaux et régionaux de télévision payante, tel qu’envisagé initialement dans la décision CRTC 82-240 et 4 la lumiére de l’évolution de la structure de l'industrie de la télévision payante. Le Conseil étudiera lors de l’'audience des demandes de modification des licences de certaines titulaires de télévision payante, lesquelles ont également des ipligntions sur ]’évolution de la télévision ayante au Canada. Toutes les parties intéressées sont invitées 4 déposer leurs mémoires écrits concernant les questions susmentionnées. Ces mémoires doivent étre adressés au Secrétaire général, CRTC, Ottawa (Ont.), K1A ON2, et étre recus au plus tard le 16 nov. 1983. (PN-83-238). Canada