iach sapsiiieplitncepeieuiesipi tiie Noctastiit kid alanis tage ahineate mennasbainemhtitieetdie VOYAGES Le Soleil de Colombie, vendredi 4 aout 1989 - 11 Récit d'un tour du monde Fragment de séjour en Irlande Par Jean-Claude Boyer Dublin, lundi 3 septembre 1984, deuxiéme jour en sol irlandais. Ce n'est pas la féte du travail ici. Ciel couvert de nuages menacants. Petit déjeu- ner matinal. Je décide de prendre aujourd’hui du bon temps. Autre promenade soli- taire dans la grand-rue O’Con- nell. Que de voitures et de piétons! C’est une véritable explosion démographique par rapport a dimanche. Je m’aven- ture dans des quartiers ordinai- res. Des pintes de lait mal lavées attendent au pas des portes, me rappelant le début des années 50 a Mont-Laurier (Québec) lorsque, petit gargon, j'aidais mon pére a faire sa livraison de lait du samedi. C’était encore, j’ai du mal a le croire, al’époque moyenageuse des chevaux de trait. Me voila maintenant devant un café «mcDonaldien» sur table verte pour une mise a jour de journal et decorrespondance, stylo vert a la main. Sur la carte que j’envoie a ma mére (tous les trois jours), je résume les derniers «événe- ments» en style télégraphique. Mot de la fin: «Vo/s ici vie en vert.» L’espace me manque pour ajouter... foncé, tendre, chou, olive, épinard, pomme, bouteil- le. Prés du McDonald, je déniche ensuite un tablier blanc décoré d’un tréfle avec cette expression - en vert, bien entendu: A TASTE OF IRE- LAND (une... pincée d’Irlande). Je l’enverrai bient6t a une de mes soeurs, collectionneuse de «tabliers exotiques», pour son anniversaire. (Je suis de loin son principal _fournisseur.) Envoi, Ala grande poste, de ma petite pile de cartes postales. Cet édifice est, dit-on, le point de ralliement de toute manifes- tation, étant devenu le symbole de l’esprit républicain. Je me procure une enveloppe «premier jour d’émission» commémorant le centenaire de la «Gaelic Athletic Association». Les deux timbres portent le nom EIRE, appliqué a |’Etat libre d’Irlande. L’'un représente le hockey sur gazon, |’autre le soccer (foot- ball), «deux des jeux les plus passionnants et qui exigent le plus de dextérité», affirme la carte insérée dans |’enveloppe. En retournant a l’auberge, je prends une photo d’un «Dubli- ner» souriant en manteau d’hiver, assis sur un tabouret au milieu d’une rue piétonne fort - achalandée. II tient en main, bien droit, une grande perche... vert pomrne avec cette réclame: THE MINT: SNACKS, SNOO- KER (billard), AMUSEMENTS, » une fléche rouge indiquant la direction. Ce bougre se croit, dirait-on, a la téte d’une armée victorieuse. Repas de midi avec deux Australiennes, une mére de 74 ans et sa fille, qui en sont a leur premier grand voyage. La dame agée dit regretter de nepas avoir vécu sa vie plus passionné- ment, de ne pas avoir risqué davantage. «Je suis en bien meilleure forme que lorsque je suis partie, me confie-t-elle, le visage épanoui. |i n'est jamais trop tard pour prendre les bouchées doubles, n’'est-ce- pas?» Elle me conseille forte- ment d’acheter un «billet d’avion ouvert pour un an», histoire de me sécuriser. J’avoue préférer la liberté des oiseaux. Suit une sieste prolongée dans le petit dortoir, malgré le passage régulier des trains tout prés de |’‘auberge. L’un d’eux finira, me semble-t-il, par dérailler et foncer dans le batiment. De retour dans les rues animées, j’observe, devant un bel étalagede fruits et legumes, une vendeuse au teint terreux qui a lair fort intimidée par la présence d’un client policier au visage froid, casquette autori- taire, uniforme impeccable. Je revois la statue d’O’Connell, dans l’artére centrale qui porte son nom. (Cet homme politique catholique donna a l’Irlande l'impulsion qui la conduisit a |'indépendance.) Nombreux sens uniques. Nombreuses boutiques bruyantes. Autant je suis porté, a Dublin, a voir du vert partout, autant je remarque maintenant |’omniprésence de la publicité sur la Guinness, la Harp Lager, le whisky... Un «Dubliner» sans doute a la retraite, assis sur un banc public, lit THE IRISH INDEPEN- DENT avec des yeux angoissés, comme si le quotidien venait de lui apprendre |’imminence de la fin du monde. Je pénétre dans une librairie «vertissimo», ou la panthére rose ne_passerait sGrement pas inapergue. A cdté des oeuvres de Joyce, Yeats, Shaw, Wilde, Swift, je découvre bon nombre d’auteurs que je ne connais pas. En sortant, je m/’approche d'une boite aux lettres... verte: elle porte encore, de chaque cété de la couronne royale, les initiales VR (Victoria Regina). Collant sur un_ pare-brise: «Better good manners than good looks» (mieux vaut bien se conduire que bien paraitre). Trés juste. Un autre, sur la devanture d’un pub, que je traduirais ainsi: «Depuis ce matin, jen‘ai fait qu'une bétise: j'ai manqué de Guinness». J’attends les feux... verts pour traverser. Palais de Justice, banque de l'Irlande, Collége Trinité, qu’il me faudra visiter... J’aime cette architecture anglai- se diinspiration classique, colonnes aux facades. Une petite embarcation suit le cours tranquille de la Liffey, se moquant des rues a la circulation trop dense et de la foule ‘pressée des passants. Une autre affiche me frappe: «Black is beautiful», slogan accompagné d'une Guinness, cette boisson noire qu’on va jusqu’a qualifier de «grande richesse naturelle del '‘Irlande». J’'y pense, il me _ faudra également visiter la fameuse Brasserie Guinness ; mon guide la recommande comme étant la «plus grande brasserie d‘expor- tatibn au monde». Je retourne a l’auberge en passant par le quartier des portes aux couleurs vives («Georgian doors»), ol vécut Oscar Wilde enfant. Les petites décorations élégantes accro- chent facilement le regard. A l’auberge, je retrouve les voyageuses australiennes, heu- reuses de leur journée bien remplie... de magasinage. Elles me prétent leur guide. J’y lis le long passage sur Dublin, la seule grande ville du pays, sise entre mer et montagnes. Tout a commencé il y a mille ans avec l'arrivée de pirates vikings. Puis je regarde a la_ télévision britannique (BBC) un reportage sur les élections canadiennes (Mulroney-Turner). C’est cu- rieux comme les perspectives changent de ce cdté-ci de |’Atlantique. Aux nouvelles, on présente des images provenant de Montréal: une bombe a fait bb al As-tu ce qu'il faut? Tu as entre 17 et 20 ans? Tu es citoyen canadien ou immigrant regu? Tu veux sortir du troupeau et avoir ton mot a dire sur ton avenir? ' iD Jeunesse Canada Monde est un organisme privé sans but lucratif qui te donne l'occasion de tinitier aux réalités du développement au Canada et au Tiers-Monde. Intéressé?> Communique avec nous. Jeunesse Canada Monde 2330, Notre-Dame ouest Montréal, Québec H3J IN4 (514) 931-3526 trois morts alagare Windsor. Je suis étonné de constater le vif intérét que les jeunes autour de moi portent a tout ce qui concerne le Canada. Je m’appréte ensuite a une autre nuit de sommeil bienfai- sant, conscient qu’un réveil brutal, par le premier train, m’attend. Hélas! je me fais réveiller soudainement par un formidable accés de toux que déclenche le coucheur de lit supérieur. Toux persistante de fumeur invétéré, sans doute. Tout compte fait, une bonne demi-heure de «tremblement de fer», ébraniant et mon corps et mon ame. Sdrement huit a \’échelle Richter! Au petit matin, lever en forme, malgré tout. Temps toujours maussade. J’ai tét fait de me rendre a la gare Connelly, a proximité, et de miinstaller confortablement dans le train pour l'Irlande du Nord. Mon Eurailpass ne me permet pas, cependant, de visiter cette partie de l’ile - aux remous internes séculaires. Voyage agréable le long du littoral. A gauche défilent cottages et troupeaux. Dans le wagon: punk admirablement sage et parents aussi enjoués que leurs enfants. Parvenu a Dundalk, la ville frontaliére, je descends dans le vent froid, |’oeil observateur. Impression de pauvreté. De l'autre cété des voies, quantités énormes de barils de biére en aluminium. Je retourne a Dublin sur-le-champ, !’esprit concentré sur des mots croisés en francais, que je laisse dormir dans un recueil au fond de mon sac a voyage. Revenu a la station Connelly, je dois représenter mon Eurailpass pour vérification juste avant de descendre. Et je monte bient6t dans un autre train, cette fois pour Slifo (nord-ouest), le pays du grand poéte-dramaturge Yeats, que j’étudiais l'année deriére a |’Université. Ne tardent pas a défiler 4 nouveau cottages et troupeaux dans le décor harmonieux de la verte Irlande. | w& Conseil de la radiodiffusion et des y télecommunications canadiennes Canadian Radio-television and Telecommunications Commission AVIS CRTC - Avis public 1989-82 APPEL DE DEMANDES DE LICENCES D’EXPLOITATION D'ENTREPRISES DE RADIODIFFUSION POUR LA PRESTATION DE SERVICES AUX LOCALITES POUR LESQUELLES AUCUNE LICENCE N’A ETE ATTRIBUEE EN COLOMBIE BRITANNIQUE ET DANS LES TERRITOIRES DU NORD-OUEST ET DU YUKON. Le Conseil annonce qu'il est disposé a examiner des demandes de licences afin d'exploiter des entreprises de réception et(ou)d émission de radiodiffusion en vue de fournir des services de radio et de télévision a des localités pour lesquelles aucune licence n'a été attribuée en Colombie-Britanni- que et dans les Territoires du Nord-Ouest et du Yukon. Les personnes intéressées a présenter une telle demande sont invitées aladéposerauprés du Conseil au plus tard le 19 septembre 1989 et a fournirtous les documents techniques nécessaires au ministére des Communications dici la méme date. Compte tenu de l’évolution rapide des conditions au sein de |'industrie, le Conseil entend se préoccuper de la capacité financiére des requérantes et dela viabilité du service proposé. Le Conseil annoncera plus tard la date et le lieu des audiences publiques ou les demandes recues conformément au présent avis seront étudiées et les endroits ou le public pourra les consulter. L’essentiel de chaque demande sera également publié dans des journaux a grand tirage de la région a desservir. Le public pourra formuler des observations concernant l'une ou l'autre des demandes en déposant auprés du soussigné une(des)intervention(s) écrite(s) dont une copie conforme aura été signifiée a la(aux) requérante(s) au moins vingt (20) jours avant la Canada date de |'audience. CRTC Abonnez-vous ! Associ. : esate pga Financé par j Geté par l'Associat