| | 14 - Le Soleil de Colombie, vendredi 10 novembre 1989" INFORMATION a a te i th tet hn nt tae ach ott atta FT ee en Votre argent Par Rick Peterson On parle beaucoup, ce temps-ci, du «portefeuille- équilibre». De quoi, en fait, s’agit-il? Si vous posez la question a 10 personnes, il est fort possible que vous entendrez dix répon- ses différentes. En fin de compte, un «portefeuille-équilibre» a pour but de construire une base d'investissement diversifiée afin de pouvoir mieux traverser les hauts et les bas des marchés financiers. Mais la construction d’un tel portefeuille s‘ivrait un chemin différent selon les_ investis- seurs. Le montant d’impéts que vous payez chaque année, votre age et, surtout, le niveau de risque que vous étes prét a accepter sont, de loin, les facteurs les plus importants a prendre en compte lorsqu’on - décide d’embarquer dans cette exercice. En fait, un «portefeuille- équilibre» cherche un mélange des investissements qui offrent la sécurité, le revenu et la possibilité de croissance. Pour ceux qui cherchent la sécurité de leurs investisse- ments, des obligations du gouvernement sont indispensa- bles, ainsi que les GICs (guaranteed investment certifi- ‘cates). Les investisseurs qui cherchent un revenu_ stable pourraient regarder de prés un ensemble d’obligations, de bons du Trésor, et les actions de sociétés trés solides comme les principales banques canadien- nes. En ce qui concerne la croissance, les actions ont toujours connu un rendement plus favorables a long terme par rapport aux obligations et aux bons du Trésor. N’oubliez pas, par contre, qu'un «portefeuille-équilibre» n'est pas forcément un porte- feuille quinechangepas. Au fur et & mesure que vos objectifs changent, et compte tenu des évolutions dans |’économie, un tel portefeuille subira les changements inévitables. Alors, par ou commencer? Pour ceux qui sont au début de leurs investissements, il existe plusieurs fonds mutuels qui ont pour but d’investir d’une fagon «équilibrée» avec un mélange d’actions, d’obligations, et de bons du Trésor. Parmi eux, on trouve les fonds mutuels suivants: Trimark Income Growth; Sunset; Mackenzie Mortgage and Income; Integra Balances; Industrial Income; Bolton Tremblay Canadian Balanced; and Waltaine Balan- ced funds. Mais, les fonds mutuels ne peuvent pas, bien sar, satisfaire tout le monde, car tout le monde n’a pas les mémes intéréts. Donc, si vous avez environ 100,000$ ou plus, vous pouvez . peut-étre bénéficier de la gestion individuelled’un «porte- feuille-équilibré» qui sera cons- truit selon vos intéréts et vos -objectifs. Appelez-moi au 669-6262 et je vous enverrai des renseigne- ments sur un tel portefeuille, avec des exemples montrant comment un tel portefeuille sera différent pour trois situations différentes : un porte- feuille de $1 million pour un couple retraité; un portefeuille _de 500,000$ pour un couple avec ‘deux enfants ; et un portefeuille de 250,000$ pour une veuve de 70 ans. LJ Rick Peterson est conseiller en investissements avec Walwyn Stodgell Cochran Murray Limi- ted. Il est au 669-6262. INVITATION A CONCOURIR AU PRIX CHAMPLAIN 1989 33e édition Le Conseil de la vie frangaise en Amérique invite les écrivains de langue frangaise a participer ala33e édition de son concours littéraire annuel pour le Prix Champlain. Grace a une aide financiére du Conseil de la- langue’ frangaise, ce prix est d’une valeur de 1 500 000$. Ayant pour but d’encouragerla production littéraire chez les francophones vivant a |’exté- rieur du Québec et d’intéresser les Québécois a écrire sur des thémes ayant trait aux franco- phones hors Québec, le concours littéraire du Prix Champlain est ouvert, cette année, aux oeuvres de création. Les réglements du concours veulent en effet que le prix soit attribué, alternativement, une année a une oeuvre d’érudition et |’autre a une oeuvre de fiction. Les travaux soumis doivent avoir été publiés ou faire l’objet d’un contrat d’édition. Les candidats doivent faire parvenir quatre exemplaires de leur ouvrage au Conseil, avec leur curriculum vitae, avant le 31 décembre 1989, le timbre postal en faisant foi. On peut se procurer tous les renseignements nécessaires, les réglements et les formulai- res d'inscription au concours en s’adressant au secrétariat du Conseil de la vie frangaise en Amérique, 56 rue Saint-Pierre, ~ Suite 301, Québec, G1K 4A1, Tél. : (418( 692-1150. Par Pierre Sejournet «Enfant, j’ai toujours chanté, surtout dans les _ chorales déglise...» Bien plus tard, le chant est devenu |’expression d’une certaine joie de vivre pour cette Franco-ontarienne venue enseigner a Vancouver. Marie Tassé apprend le frangais aux petits de |’Ecole Trafalgar. Mais cela n’occupe que la moitié de son temps. Brune, la voix et le geste calme, elle explique que la premiére partie de sa carriére d’enseignante a coincidé avec l’arrét de ses activités musica- les. Dans l'Est, du cété de Sudbury dont elle est originaire, Marie Tassé a tenté d’inculquer les arts aux enfants et «a beaucoup donné». Puis, délais- sant un petit peu cette vocation pédagogique, elle est venue s’installer au Pays du Lotus. Et - puis des _ recherches personnelles l’ont conduite a l’écriture. «Ce qu’on dit crée notre réalité. Lamour est A l’ere du «New Age»... Marie Tassé, la musique et les mots... associé au drame dans la plupart des chansons contem- poraines. Si je change ma fagon de dire les choses, je change aussi ma facon de vivre» affirme Marie. L’écriture semble donc avoir en quelque sorte une fonction thérapeutique: la mise en musique des mots permet alors d’exprimer une joie de vivre. «Les chansons quejécris, ce sont des choses dont je souhaite me rappeler. Cv’est comme une partie de moi-méme qui parle a une autre partie de moi-méme». Exemple tiré d’une des chansons de Marie Tassé: Oui, ellenous habite tous, un et chacun, ‘On I’appelle conseil ou encore Sagesse, Jamais elle ne nous quitte cette chére déesse. Cela fait trop longtemps qu’on ne l’entend pas. «Les 6tres humains savent comment vivre simplement et naturellement», commente Ma- rie. Mais ils’ l’oublient sou- vent... Elle essaie en tout cas de mettre en pratique ses paroles. Ses projets: aprés quelques concerts «new age» au Vancou- ver East Cultural Centre et au Kits House, elle prépare une cassette d’enregistrement de ses compositions, alademande de ses auditeurs. Marie Tassé envisage aussi de «monter» un spectacle pour enfants, destiné sans doute au public de l’immersion. Avec |’idée en téte qu’a terme, elle pourrait se consacrer entiérement a la chanson. Stre de sa voix et de son talent, adepte de la méditation, des ‘techniques d’éveil et de relaxation, Marie Tassé n’en est pas pour autant anti-matérialiste: «C est bien de ne pas vouloir vendre son esprit, mais a quoi ¢a sert si tu créves de faim...» Ah! si quelques artistes «maudits», ~devenus célébres aprés leur déchéance, avaient entendu ces _ paroles toutes empruntes de... sages- | O OTTAWA (APF): Statistique Canada songe a ne demander qu’a un Canadien sur cing de préciser sa langue matemelle dans le prochain recensement de 1991. suggeérent que les réponses aux différentes questions linguisti- gues sont plus fiables quand celle-ci sont posées consécuti- vement. Nous croyons donc quil serait préférable que les trois questions linguistiques soient regroupées dans le questionnaire long», a expliqué le statisticien en chef Ivan Fellegi, alors qu’il comparais- sait devant le comité mixte permanent sur les langues officielles. Lors du recensement de 1986, recensement de la mi-décennie, Statistique Canada avait inclu pour la premiére fois les trois questions linguistiques. La premiére portait sur la langue maternelle. La seconde établis- sait la capacité des Canadiens a soutenir une ccnversation en anglais et en tiangais, et la troisiéme s'intéressait a la langue parlée le plus souvent a la maison. Normalement, ces trois questions ne figuraient par le passé: que. dans- les recensements décennaux. Le questionnaire long, plus complet, n’est acheminé en temps normal qu’a un Canadien sur cing. Les autres-Canadiens recoivent des questionnaires agrégés. M. Fellegi considére qu’un échantillonnage de 20 pour 100 est assez important pour ne pas. fausser les «Les résultats des analyses: Statistiques Canada veut questionner la langue des Canadiens | données. Mais en bout de piste c'est le Cabinet, et non Statistique Canada, qui choisit les questions qui seront posées lors du recensement, a indiqué M. Fellegi, qui soumettra ses propositions au gouvernement en décembre. La suggestion de ne poser les questions linguistiques qu’a un échantillonnage de 20 pour 100 de Canadiens n’a pas fait sourire le député libéral et porte-parole pour les langues officielles Jean-Robert Gau- thier, d’autant plus que des contraintes budgétaires ont affecté la qualité du recense- ment de 1986. M. lvan Fellegi a d’ailleurs donné raison au veérificateur général du Canada, Kenneth Dye, qui a-relevé dans son dernier rapport annuel que les restrictions budgétaires impo- sées par le gouvernement conservateur avait nuit a la qualité du dénombrement. . Le député libéral Jean-Robert Gauthier, qui siége sur le comité mixte, s’est ouvertement inquiété des constatations du vérificateur. «Les chiffres ser- vent aux minorités d’assises pour se défendre. C'est impor- tant pour nous d avoir des chiffres exacts et fiables», a-t-il poursuivi. M. Gauthier veut bien sr que les questions linguisti- ques soient posées a tous les Canadiens. Dans un communiqué, M. Gauthier affirme qu'il est «impensable» de ne pas inclure la langue lors du_ prochain recensement, compte tenu de l’importance de ces données sur l’'application de l'article 23 de la Charte en ce qui a trait aux droits a l’enseignement dans la langue de la minorité «/a ou le nombre le justifie». M. Gauthier réclame méme l’ajout d’une autre question, cette fois portant sur la langue la plus fréquemment utilisée au travail. Dans son rapport. annuel, Kenneth Dye indique, sur la foi des données de Statistique Canada, qu’environ 889,000 personnes n'ont pas été dénombrées. Combien de fran- cophones figurent parmi ces oubliés? Evidemment,. nul ne ‘sgaurait le dire. La comparution du Statisti- cien. en chef a d’apprendre qu’on exigeait que les commissaires au recense- ment maitrisent les deux langues officielles, seulement: dans les régions du pays ou la population de langue minoritai- re était de 10 pour 100 et plus. A moins de 10 pour 100, les commissaires peuvent 6étre unilingues anglais. A titre de comparaison, Elections Canada exige des directeurs de scrutin un service bilingue dans les circonscriptions fédérales, si trois pour 100 ou plus de la population parle l’une ou |’autre des deux langues officielles. Ce pourcentage, arbitraire, était de cing pour 100 par le passé, mais avait été ramené a 3 pour 100 lors des derniéres élections... a la lumiére du recencement de 1986! permis —