12, Le Soleil de Colombie, 9 Janvier 1976 Le Canada propose la constitution d’un réseau de terminologie et de néologie sur ordinateurs LUXEMBOURG - Le main- tien des positions du fran- gais au Canada est, pour celui-ci, une exigence fon damentale. Le bilinguisme ou plus exactement la ‘‘di- glosie anglo- francaise de la Fédération est, eneffet, le trait essentiel de son i- dentité culturelle, face A l’énorme pression ‘‘anglo- phone’’ des Etats-Unis. On ne s’étonnera donc pas de voir M. Gérard Pel- letier, compagnon de lon- gue date du Premier Minis- tre, M. Pierre - E. Tru- deau, et ambassadeur du Canada en France, attacher une importance majeure a cette question. - C’est en particulier sous langle des ‘‘ressources terminologiques’’ et de la résistance aux anglicismes -dans la langue des affaires et de l’administration que M. Pelletier avait déja ex- posé son point de vue lors de la 6¢me Biennale de la langue frangaise 4 Luxem- bourg. Nous citons ses pro- pres termes: - Il importe souveraine- ment au frangais, comme langue internationale, que nous nous donnions au plus tdt les outils nécessaires 4 la coordination et a l’in- tegration des apports lin- guistiques des diverses communautés francopho- nes du globe. Et les mé- mes telécommunications qui ont créé cette urgence nous fournissent égale- ment les moyens d’y remé- dier. Grace Ala téléinfor- Matique, aux satellites de communications et aux su- per-cables transocéani- ques, nous pouvons désor- mais nous doter d’un im- mense dictionnaire élec- tronique, perpétuellement mis a jour et que l’on pour- rait enrichir et consulter des quatre coins de la fran- cophonie mondiale’’. Il s’agit, bien sQr, non d’un dictionnaire automati- que monolingue (comme pourrait liétre un diction- naire sur ordinateur congu pour des besoins purement frangais) mais de diction- naires bi ou plurilingues permettant aux commu- nautés francophones (et 4 la France en premier lieu) de mieux répondre 4a une demande d’information qui croft trés rapidement. - Dans ce domaine, le Cana- da est 4 l’avant-garde des recherches et des réalisa- tions. C’est que, a dit éga- lement le nouvel ambassa- deur, ‘‘dans certains sec- teurs scientifiques et plus particuliérement dans le domaine des sciences hu- maines, la littérature spé- cialisée, de méme que les manuels scolaires, sont presque exclusivement d’origine américaine. Ft, malgré les efforts remar- quables que nous avons dé- ployés depuis quelques an- nées dans le domaine de la traduction, la presque tota- lite de ces écrits n’est dis- ponible qu’en anglais. Dans le secteur de l’industrie et du commerce, nous impor- tons massivement au Ca- nada la technologie et les méthodes américaines d’administration et de mi- se en marché. Du méme coup, nous importons bon nombre de concepts et de termes techniques — dont nous sommes obligés de créer de toutes piéces les équivalents francais’’. L’urgence et ]’énormité des problémes 4 traiter sont sous-estimées en France ot 1’on ignore géné- ralement que l’outillage de traduction (et par consé- quent de terminologie auto- quent de terminologie au- tomatisée) dont le Canada s’est doté, sous la poussée des nécessités, est le plus important du monde avec celui des communautés eu- ropéennes a Luxembourg. Il existe actuellement au Canada trois banques' de données (de ‘ttermes’’), a Québec (Régie de la Langue Frangaise, Montréal (Uni- versité de Montréal) et Ot- tawa (Gouvernement Fédé- Poeésie L’?HIVER A VANCOUVER Il pleut sur Vancouver et Stanley Parc est triste. Il pleut sur les sentiers, il pleut sur le gazon. ~ La pluie tombe 4 torrents et mon esprit s’attriste. L’hiver 4 Vancouver, O mortelle saison. L’eau sale du ruisseau joint l’égoft qui jubile Car l’averse descend sur le trottoir urbain, L’essuie-glace danse sur les automobiles Et la ville assourdit sa rumeur dans le bain. ,Manteaux imperméables et chapeaux de plastique Aux feux du carrefour attendent patiemment. Objets trop familiers du décor aquatique Les. parapluies en fleur s’agitent. dans le vent. Parapluie noir ou gris, parapluie rose ou bleu, Jardin de parapluies le long de l’avenue, Je vous revols le soir quand je ferme les yeux, Vous hantez mon sommeil quand la nuit est venue. Il pleut sur Vancouver, le ciel sombre persiste. Je vois nulle éclaircie au loin 4 V’horizon, Derriére ma croisée mon esprit reste triste, L’hiver 4 Vancouver, O mortelle saison. Francoise Arnaud ral).. Les mémoires etles systémes d’exploitation de ces trois banques_ sont compatibles, si bien qu’on peut, (au point de vue tech- nique) les considérer com- me une banque unique dont le stock des termes, qui s’accroft trés rapidement, doit actuellement appro- cher quatre cent mille uni- tés. M. Gérard Pelletier a- vait, en tant que Secrétaire d’Etat, puis Ministre des Communications, soutenu et aidé trés activement les travaux de la Banque de 1’Université de Montréal. Celle-ci, a fait, durant la Biennale, une remarquable démonstration de ses pos- sibilités: en liaison avec les services de traduction et de terminologie de~- la C.E.E. & Luxembourg, di- rigés ect animés par M. Bachrach et M. Goetschalk les participants a la 6¢me Biennale du francais, ont vu Luxembourg ‘‘interro- ger’’ en lecture directe - (non numérique) la Banque © de Montréal pour recher- cher avec elle les équiva- lents admis a des termes scientifiques ou techniques anglais. Les pouvoirs publics francais, sans doute peu ct mal informés, — paraissent malheureusement peu dis- posés, c’est le moins qu’on puisse dire, 4 quitter Ic sentier traditionne] d’unc terminologie académique ct artisanale pour s’enga- ger dans la voie des_ han- ques de données et des dic- tionnaires automatiques. Son absence, difficilement explicable sur ces nou- veaux champs de bataille de 1l’indépendance nationa- le n‘empéchera pas le Canada, le Québec et d’au- tres communautés franco- phones de poursuivre leurs efforts. I] n’est pas douteux que le nouvel ambassadeur, spécialiste des communi- cations, partisan de lon- gue date d’un réseau fran- eophone de terminologie automatisée, de surcroit “*frangais’’ par la langue et la culture, donnera dans ses rapports avec le gou- vernement francais, une priorité toute particulié- re 4 ce probléme. Tiré d’un article - du Journal ‘*‘Le Monde’”’ - KELOWNA CENTRE CULTUREL FRANCAIS DE L’OKANA- GAN - * La randonnée de ski de fond eut lieu comme prévu le 14 décembre dernier; une vingtaine de personnes y prirent part et ont’ bien décidé dés que possible - * Le Souper Canadien- Frangais fut un vrai suc- cés; 117 personnes y sont venues, le repas était suc- culent et la gaieté régnait partout au cours de la soi- rée qui s’ensuivit et se termina assez tard ~ EESELEEEEEELELE LEE EE EES « Le Coin du Traducteur 2 EELELLELEELELELELELELELSE PREVALOIR (SE) Ce verbe s’emploie correctement 4 la forme pronominale, au sens de: A) Tirer avantage, tirer parti de quelque chose. Exemple: Se prévaloir de la faiblesse d’autrui pour im- poser ses idées. b) Faire valoir, invoquer. Exemple: Il s’est prévalu de sa fonction pour faire adop- ter son point de vue. c) S’enorgueillir, se glorifier. Exemple: il ne perdait jamais l’occasion de se prévaloir de ses titres. SSCLAIR*? Par contamination de l’adjectif anglais CLEAR, on tend 4-donner 4 l’adjectif ‘‘clair’’ lessens de net, libre, qui lui sont étrangers. (FAUTE) Mon salaire CLAIR est de $300 par mois. (CORRECT) Mon salaire NET est de $300 par mois. (FAUTE) C’est un profit CLAIR - (CORRECT) C’est un profit NET. (FAUTE) Grace 4 son esprit d’économie, il est aujourd’hui CLAIR de dettes. (CORRECT) par sonespritd’économic, IL A PAYE SES DETTES - IL S’EST LIBERE DE SES DETTES. INCOMING FEED Definition: Courant porteur de sons ou d’images en prove- nance d’un point déterminé. Traduction: SIGNAL D’ENTREE OVEREXPOSED PICTURE Definition: Image trop claire attribuable A une trop faible obturation de la lentille. Traduction: IMAGE SUREX POSER. Les ideogrammes par Ron HOLLAND chinoi Ss * Z fon ED es KD a 1. cheval . agate la fourmi NAYS vt. VAR By vt 2. certain, suinter secret a coup sur Boe soleil l'étoile chaud By L'extr@uite Aly i: la boite ae *bois de recommencer . Chaque idéogramme chi- nois comporte un radical (situé souvent 4 gauche) et un restant. Grace aux ré- formes récentes, le nom- bre. de radicaux en chi- nois s’est réduit 4 190. En général, c’est le radical qui pourrait éventuelle- ment faire allusion au sens du signe, alors que le restant nous en signale la prononciation. Par exemple, au No.l, le radical de ‘‘l’agate’’ sug- gére un joyau quelconque et celui de ‘‘la fourmi”’ si- gnale par contre un insec- te, tandis que le restant, dans les deux cas, nous renseigne sur la phonéti- que. De méme, 4 la fig. 2, la phonétique des 2éme et 3éme signes s’indique au moyen d’un restant & droite. La plupart des radicaux “sont eux-mémes des idéo- grammes. A titre d’exem- ple, les fig. 3 & 4 en il- lustrent deux que nous connaissons déja, avec, 4 _ coté, des caractéres qui les renferment. - ALLIANCE FRANCAISE DE VANCOUVER 6161 rue Cambie | 15 JANVIER 20h00 - LA LOL DU SURVIVANT Avec Alexandre Stewart Michel Constantin Réalisation: José Giovanni Sous-Titres anglais - Tél.: 327-020 29 JANVIER 20h0O0 TRAFIC Avec Jacques Tati Réalisation: Jacques Tati Sous-Titres anglais - aia tag: nil idl isin obama RET ae ee SR a ae