= . signalent, A maintes fo coin de loffice de la langue francaise Ous men VA direz tant par Louis-Paui Béguin DELIMA CHEZ LA COUSINE SNOB En visite toutes les deux chez Véronique Ragondin, la cousine snob de Délima, celle-ci et Fleurette se rongent les. sangs. Pas moyen de placer un mot. Le flot de paroles de Vé- ronique est un torrent fu- rieux. - “Mettez vos manteaux sur la patére’’, dit-elle, _ Sans se soucier qu’ils’agit ‘d’un portemanteau et non ‘dune patére. “Et passez dans la salle 4 déjeuner’’. - **A déjeuner’’, demande interdite Délima, toujours sensible au bon francais. - “Eh bien oui, puisqu’on ~.doit dire petit dé jeuner, déjeuner et dmer comme A Paris, réplique notre snob, et que nous, nous ne pre - fhons que notre déjeuner dans cette salle, je l’appel- le salle 4 déjeuner et non Salle 4 dMher. Voila’’. - ‘*Mais non, Véronique, l’endroit of l’on prend ses repas, c’est lasalle a man- ger. Et au Québec, — nous disons déjeuner, dfner et souper’’. Véronique entame la con- versation devant un café noir servi dans des petites tasses de porcelaine si mi- nuscules que nos deux a- mies ont peur de les sai - sir. Dans une cage dorée, le perroquet de Véronique s’agite et caquette. - ‘Nous allons refaire no- tre living-room, avec des tapis mur 4 muretundres- sing room en plywood’’. Véronique se croit obli- _ gée de glisser dans la _ conversation des mots an- glais qui, d’aprés elle, font bien. : * j Délima remue sur sa _ chaise. Elle pense que li- ving-room, c’est la_ salle _ de séjour ou le vivoir, et MARY STEINHAUSER .. Mary Steinhauser, (32 ans) fut tuée dans la nuit du 10 au ll juin, au Péni- _ tencier Provincial de -New-Westminster, aprés avoir été retenue captive _ comme otage, pendant plus de 40 heures, par trois pri- _ sonniers révoltés. Mary fut au-nombre. de nos premiéres éléves de notre école, durant les an- ~ nées 1955-56. Elle eut com- me professeur §. Louise de Savoie, qui fut la Fon- ‘datrice de l’Ecole St-Sa- ‘crement en 1954. Les Ephémérides — sco- laires de ces années-lA re- prises, le nom de Mary _ §teinhauser comme une _ é@léve assidue et pleine de = talent. En 1956 plus par- ticuliérement, elle s’est _ Classée bonne premiére en _ 8&me presque toute l’an- # née. De plus, auxexamens du Département provincial _ d’Education de juin 1956, Mary s’est de nouveau _ classée premiére A l’Eco- _ le St-Sacrement. que le dressing-room c’est tout simplement la pende - rie. Quant au tapis mur A mur, tout le monde sait, pense-t-elle, que c’est de la moquette. Au lieu de ply- wood, contreplaqué serait mieux. - ‘‘Oui, chéres, et nous al- lons donner une Surprise- Party pour des amis, qui , Ont un ‘one, level house’? dans les Laurentides et qui ainsi nous inviteront cet é- fe". Le perroquet reprend comme un écho: ‘cet été, cet ete’... Le mot ‘one level house’’ a fait tiquer Délima qui croit que c’est maison de plain-pied que Véronique le pense, Véronique est dé- ja loin. - ‘“*Pour mon régime, je fais du footing tous les ma- tins, et aprés mon five a clock tea, je prends des le- gons de yoga. Il faut étre de son temps, n’est-ce pas. Le perroquet reprend A&A l’unisson ‘‘ce pas, ce pas, ce pas’’. : Délima en a assez. Le footing, c’est dela marche, et five aclocktea se traduit par prendre le thé, tout simplement. Elle se léve. - ‘*Tu viens, Fleurette, il faut rentrer’’. Elles sont suivies par Vé- ronique qui continue son monologue avec l’accom- Pagnement du perroquet? ‘fEt surtout, revenez vers le mois de juin, je donne chaque dimanche une gar- den party’’. Le perroquet surenchérit: ‘‘Party, par- ty’’. - ‘*Méme son perroquet qui est snob’’, gémit Délima en tournant le coinde la rue, 4 Fleurette qui opine du bonnet. - Sa soeur Margaret, main- tenant Mrs. Haronitis, de Toronto, fut également u- ne excellente éléve 4 notre école, en 1956-57, se clas- sant elle aussi souvent par- mi les premiéres de sa division. Les funérailles de ‘Mary Steinhauser furent célé- brées en l’Eglise St-Sa- crement, le lundi 16 juin, 4 14h00. L’abbé J.M. Bar- ry, aumdnier du Péniten- cier provincial, fut le prin cipal concélébrant, assis- té des PP. Robert Go- dard et Jean-Louis Lemi- re, S.S.S. Vie Littéraire En Pays Minoritaire - Le Conseil de la Vie Fran- is a fondé, en 1956, un rix littéraire de cing cents dollars, destiné A “€ncourager les écrivains franco-américains et ca- nadiens-francais hors du Québec. Il visait aussi A faire mieux comprendre , au Québec,les groupes de Vextérieur, car il pouvait étre mérité par un écri- vain du Québec mais, pour une oeuvre sur les minorités’’. Il a donné 4. ce Prix le nom deSamuel Champlain . Outre son ti- tre de fondateur de Qué- bec et de Pére de la Nou- velle-France, celui-ci fut le premier écrivain *‘ca- nadien’’ d’envergure et il a laissé une oeuvre consi- dérable. : Le premier titulaire du Chronique du Canada Francais Prix Champlain fut le re- gretté chanoine Lionel Groulx, pour les nombreux écrits qu’il avait produits sur les Acadiens, les Fran- co-Ontariens et les Cana- diens-frangais de 1’Ouest. Mademoiselle Antonine Maillet recut ce prix en 1960 pour son premier ro- man: Pointe aux Coques. Elle a accédé depuis 4 la célébrité. L’Historien Gus- tave Lanctot, décédé ré- cemment, fut titulaire du F ~ l’année suivante. Le Prix Champlain a été décerné 18 fois depuis sa fondation: 6 fois en Onta- rio, 4 fois en Acadie et en Nouvelle-Angleterre, 3 fois dans 1l’Ouest canadien et 1 fois au Québec. La plus récente remise du Prix a eu lieu 4 Moncton, en no- vembre 1974 et prés de 200 invités. titulaire fut le R.P. Le Ca- a réuni - mille Antonio Doucet pour sa biographie de Mgr Fran- ¢ois Marcel Richard. C’est le seul prix littérai- re qui soit destiné exclu- sivement aux écrivains ca- nadiens-francais et fran- co-américains de la ‘‘Dis- persion’’. Ces écrivains Ont maintenant des maisons d’édition 4 eux: Les’ Edi- tions du Blé, 4 St-Boniface, Manitoba et les Editions de l’Acadie, A l’Université de Moncton. Ils publient. cha- que année une cinquantaine de volumes. C’est une con- tribution appréciable A la littérature frangaise nord- américaine. Certains de ces auteurs, comme Gusta- ve Lanctot, Gabrielle Roy, Antoine Maillet, ont atteint la grande notoriété. La re- léve s’annonce promet- teuse. : Le Conseil de la Vie Fran- gaise. - LES FEMMES- ALIBI “LE DROIT A LA DIFFERENCE”. Il y a deux semaines, en page 13, on appre - - nait qu’une femme avait ete élue ‘‘président de l’ordre des Ingénieurs du Québec’’. Il est évident que le sexe de l’intéressée était l’uni- que raison d’étre de l’ar- ticle. ; Imaginez qu’unhomme eut été élu a sa place. Onn’au- rait certes pas titré: ‘‘Un homme, président de 1’Or- dre des Ingénieurs’’. Aucun journal ne s’y serait d’ail- leurs intéressé. - Qu’est-ce que cela prou- ve donc. - Enpremierlieu,que c’est un événement peu ordinai- re, puisqu’on prend la peine d’en parler: la porte du succés s’entrouvre et se referme bien vite devant le long troupeau de *‘femmes anonymes du salaire mini- mum’’. Notre église était rem- plie au complet. Des__ re- présentants des Gouverne- ments fédéral, provincial et municipal, de méme que plusieurs autres personna- lités, y étaient présents. La Chorale de notre Eco- - le, sous la direction de Sx. Jacqueline Desjardins, as- sura le chant, avec l’aide de quelques membres de la chorale paroissiale. L’or- ganiste était M. Thomas Schall. La Paroisse St-Sacre- ment et le personnel’ de l’Ecole en particulier of- frent aux parents de Mary, M. & Mime August Stein- hauser, de Sechelt, Asa soeur Margaret, ainsi qu’autres autres parents et amis de la défunte, leur plus religieuses condolé- aaces, avec’ l’assurance d’un. souvenir fidéle dans leurs priérespourle repos REMIER ican to Gee ORLA e en copose daus la peic du * Christ’’. Sr Suzsaaa Leblanc, Direscis2de PEscle .- - En second lieu, qu’il faut s’empresser de ne pas ra- ter une occasion de félici- ter et d’encourager ces courageuses exploratrices des hautes sphéres de la ‘*Réussite’’, selon les cri-. téres masculins: elles ont V’inestimable mérite de donner bonne conscience en faisant croire que l’égalité est une chose acquise. Qu’en est-il d’ailleurs de cette Egalite - . Vouloir faire ce que les hommes (ceux de notre so- ciété) ont toujours fait, les égaler ou les battre sur leur propre terrain, n’est- ce pas reconnaftre leur monde, le systéme qu’ils ont mis en place au cours des siécles comme le seul valable. Rien de trés cré- atif dans tout cela. Ce mimétisme ressemble beaucoup 4 celui de ces immigrants qui veulent A tout prix se fondre dans le melting pot de la culture dominante, quitte Arenon- cer totalement 4 leur i- dentité originale. : Le probléme des fem- mes ressemble sibien 4a celui des minorités qu’on a crQ devoir leur concéder une année a I’ONU: une an- née spéciale pour un spécial! Au lieu de revendiquer une ~ prétendue égalité qui n’est en fait que l’assimilation au systéme existant, n’est- ce pas plutdt le ‘‘droit 4 la différence’’ que nous’. de- vons proclamer. - Colette BELLOT Meld dial Aili ( lila ECOLE ST-SACREMENT 3020 Heather, Vancouver, C.B. - Jardin d’Enfants: Programme d’Immersion en Francais = Grade 1 4 7; Programme Bilingue - Tél: 876-7211 ou 876-6894 - 44. Mae AN QZ Glacier Bay - Leos TFL ‘Suite 102, 423 West Broadway, Vancouver, B.C. V5Y 1R4 _ Tel:.879-6858 (Monday thru Friday: 10:15 to 18:15) Croisiéres de 8 jours en Alaska - Mai - Septem- bre - Départ presque tous les jours - Itinéraires;: - Vancouver - Ketchikan - Juneau - Skagway - Sitka - Vancouver - Aubaines, aubaines, pour les Francophones de C.-B. - par VOYAGES KAEGI, Tél: 879-6858 (soir:224-6762) *** Voyages individuels ou en groupes*** cas.