f Nformation Plan d'action 1994-97 de |'ONF L'ouest est en reste «Et I'Oscar du meilleur do- cumentaire est accordé a...». Cette petite phrase tient les Canadiens enhaleine chaque année. C'est l'un des rares moments, avec les Olym- piques, ou, le coeur des Canadiens bat a l'unisson. Et plus souvent qu'a son tour, l'Office national du film (ONF) en était le récipiendaire. En cinquante ans d'exis- tence, l'ONF s'est vu décerné pas moins de neuf oscars, dont un ho- norifique en 1989. Celui-ci était probablement le plus important et a la fois le moins surprenant. De- mandez an'importe quel cinéphile étranger s'il connait notre institu- tion nationale et vous serez surpris de les entendre répondre par l'af- firmative la majorité dutemps. Sans compter qu'ici au pays, la plupart des films présentés en milieu sco- laire sont des productions de l'ONF. Qui ne se souvient pas de cette voix chevrotante, due a l'age de la pellicule, qui disait solennellement: «Z'Office Natio- nal du Film présente...» Bien sir, c'était avant l'arrivée de la vidéo. Et bien sir, notre ambassadeur culturel par excellence ne fait pas exception a la régle et a toujours été a l'affiit des nouvelles techno- logies. Par contre, cet enfant du fédéralisme n'a jamais eu a subir les contraintes du marché. Son bienveillant pére 4 Ottawa voyait asasubsistance. L'enfant estmain- tenant adulte et voit ses subsides diminuer. L'Office annongait en mai dernier dans son plan d'action 1994-97, que sept millions de dol- lars seront amputés de son budget global pour la méme période. Pour les amateurs de statistiques, c'est 13.7% de l'effectif permanent qui quitte en pré-retraite ou en départ volontaire. Du cété de l'Office, on parle de nouveaux défis mais il s'agit plutét de nouvelles réalités. Des choix se sont imposés et c'est ainsi que dorénavant on met l'ac- cent sur la distribution de ce patri- moine cinquantenaire. Pour y arri- ver, en plus des 400 points d'accés existants, onest afinaliser letrans- fert sur vidéodisque de toute la collection 4 laquelle vous pourrez avoir accés dans votre foyer. L'avantage de ce systéme, c'est qu'il pourra, si tout va bien, véritablement compétionner avec les plus que redoutables distribu- teurs américains et ainsi diffuser cette identité canadienne qu'on dit la nGtre. En cette période d'incerti- tude nationale, une pareille idée fait sourire mais le bagage artisti- que ainsi diffusé est indéniable. Le patrimoine, c'est une chose mais pour survivre il faut également agir. Se tournant vers l'avenir, l'Office aégalement choisi des ave- nues trés précises. Tout d'abord un retour marqué au documentaire. L'expérience d'un film comme Le sexe des étoiles, merveilleuse pro- duction qui n'a été a l'affiche que deux semaines 4 Montréal et qui n'a été vue que par les festivaliers du reste du pays, a fait mal. L'im- portance du déficit était directe- ment proportionnelle au pouvoir des méga-distributeurs américains en sol canadien. C'est pourquoi I'ONF veut consacrer 25% de ses fonds de production 4 lajeunesse et plus précisément le milieu éduca- tif qui est un support de distribu- tion efficace et qui leur permettra d'expérimenter avec de nouvelles technologies telles quele CD-Rom, laréalité virtuelle et les jeux vidéo. On est loin de I'époque oi le réali- sateur partait caméra a |'épaule explorer le grand nord canadien. Pour conserver cette vita- lité, on veut donc accorder une place plus importantes aux fem- mes, aux autochtones et aux mino- rités visibles. Le programme fran- ¢gais va jusqu'a mettre sur pied un programme de trois ans, compre- nant formation, recherche et pro- duction, pour les autochtones dont la seconde langue est le francais. Le nouveau directeur du pro- gramme francais, Claude Bonin, doit donc jongler avec toutes ces nouvelles orientations en plus d'as- sumer la fermeture du studio R qui était consacré aux productions fran- cophones de l'Ouest. Les bureaux de Moncton et Toronto se voient donc accorder plus d'importance pour leur section de production francophone. La redistribution des prio- rités et la fermeture du studio R laissent l'Ouest un peu en plan. Ce studio de Montréal était de toute évidence sous utilisé. L’équipe du programme frangais a donc taté le poulx des francophones de l'Ouest par l'entremise de leur fédération respective. C'est ainsi que Pierre Houle de la F.F.C.B. a transmis a I'ONF de nombreux thémes reflé- tant la réalité des franco- colombiens et cela gréce au con- cours des associations francopho- nes d'ici. De cette fagon, ils espé- rent bien ainsi convaincre le pro- gramme frangais de l'ONF que cette réalité justifie ici les services qu'on accorde aux autres franco- phones hors Québec. Si tout se déroule selon le plan d'action de I'ONF des trois prochaines années, il faudra compter sur les réalisa- teurs permanents del'Office a Mon- tréal ou sur leur programme d'aide au cinéma indépendant canadien pour voir des productions qui trai- sie ah Sh ea Toronto. C'est bien mince pour Robert Maurais de la Maison de production vancouveroise Le Chéne et le Saule. Pour lui, le support technique de l'ONF pour- rait étre une alternative au financement de son film mais I'ar- gument de la production franco- phone ne garantit plus de support du programme francais. Ce qui fait dire a Robert Maurais qu'il est préférable, dans l'Ouest, de faire du documentaire en anglais pour attirer la curiosité de l'ONF. En fait, comme le soulignait Pierre Houle dela F.F.C.B., il faut talon- ner les politiciens et les initiateurs, pour préserver cette identité cultu- relle canadienne. L'Office Natio- nal du Film n'en est qu'un outil. Pour éviter l'envahissement cultu- rel, il faut plus que quelques outils, il faut des politiques bien aigui- sées. Richard Thériault Le SoLei, veENDRED!I 5 aout 1994 - 3 Profil René Goldman habite Vancouver depuis 30 ans. Pendant toutes ces années, il s’est bien sir créé des racines et un attachement particulier pour cette partie du monde, mais il a également pu observer une métamorphose de la ville alors qu’elle devenait ce qu’elle est aujourd”hui. Alors que Robson Strasse devenait petit a petit Robson Street, René Goldman était également témoin des changements qui s’opéraient a l’Université de la Colombie-Britannique (UBC) ow il enseigne I’Histoire des Civilisations chinoises depuis son arrivée 4 Vancouver. Il fait ses débuts 4 UBC trois ans aprés la fondation du Asian Centre, en 1961, et aprés avoir fait des études al’ université Columbia, a New York, «laoi le pire etle meilleur se cétoyaient», se remémore-t-il. Certes, la vie culturelle et la violence omniprésente de la «Grosse pomme» contrastaient largement avec la naive insouciance de la pure Vancouver. 2 Mais la vie de René Goldman n’ a toutefois pas commencé au Canada. Cet amoureux des études chinoises est né au Luxembourg qu’il a quitté a’ ge de huit ans pour aller vivre en France et plus tard en Pologne, puis 4 Pékin, en Chine, oi il entreprend ses études universitaires. Nul besoin de dire qu’il parle couramment le chinois, une langue qu’il a appris de maniére intensive lors de son séjour en Asie. Outre le francais, l’anglais, bila ok ie chica 0 nombreux voyages ont permis a René Goldman de se familiariser avec d’autres langues comme le polonais, le russe, l’italien et espagnol. Bien sir, il aime profiter de ce que lui offrent les sites naturels de la Colombie-Britannique, mais il a aussi d’ autres plaisirs comme la lecture, les concerts et le «bon théatre», lorsque le temps le lui permet. Encore aujourd”hui, il aime bien les voyages et les déplacements mais Vancouver reste l’élue deson — ’ coeur: «J’y reviens toujours avec plaisim, déclare-t-il, et ses 30 années d’existence en font foi. oy CHRETIEN EVANGELIQUE Expérimentezladifférence ! René Goldman Genevieve Gouin CARREFOUR Contactez Pasteur Robert Lapointe au 525-1705 pour plus d'informations Service tousles dimanchesa !0h Du 18 au 26 aoiit les Jeux du Commonwealth ca se passe au Ce Soir en Colombie-Britannique. Prenesz Pierre Claveau rendez-vous Joyce fanvier avec Jac Dufresne Ce Soir du lundi au vendredi 18h30 Reprise 22h50 SRC @ Victoria 94. XVeJeux du Commonwealth. Television Colombie-Britannique t | , | | ee r el arr a a et i Nth het ry ae ae eae eee I EEE eee ye ne KS eas er oi ae ee |