Be a Lettres, arts et spectacles Le Soleil de Colombie, vendredi 19 avril 1985 —5 es A l’Alliance } ee Vancouver East Cinema L’ambassadeur des arts Par Alexandre Spagnolo S'entretenir avec Emile Walter, c’est une évasion vers un autre horizon que celui du terre-a-terre, du quotidien: car, avec lui, c’est l’art qui prime, particuliérement celui de la peinture et son corollaire, la sculpture, puisqu’il vient de s'intéresser 4 Serge Petit, de passage au Centre culturel colombien. Né, en 1918, a Strasbourg (Alsace), cette région, des années durant, en porte-a- faux entre deux civilisations, deux cultures,E.Walters’enest tiré, allant a Paris chez. le célébre Rodier dont les tissus ont paré les plus élégantes femmes du monde. Emile Walter passe plus tard chez Rodier, Londres, et enfin Rodier, New-York. “L’Amérique c'est, se plait-il a dire, un monde différent, mais, je suis devenu aussi un homme différent -(probable- ment par symbiose...) Sachant pertinemment bien, comme disait ‘l’humoriste Alphonse Allais, que seul 1’art culinaire nourrit son homme, E. Walter brava ce mot, I’art pictura! peut le faire aussi. Un mordu de la peinture, dés son jeune age, il jugea que les tissus Rodier par la variété -des couleurs, c’est aussi de la peinture, tét fait, pour inau- gurer sa “Emile Walter Galle- ries of New-York”, son princi- pal objectif, la promotion des peintres francais contempo- rains: le succés était au bout. Pas assez riche, pour consti- tuer en propre une collection, il organisait des expositions mensuelles, attirant une clien- téle trés avertie, comptant Richard Nixon, les Kennedy, regu a la Maison Blanche. D’autre part, il organisa des tournées dans les principales villes des Etats-Unis, en somme un ambassadeur des peintres francais. Vingt années de cette vie plongée dans l'art, marque son homme, mais enfin le fait se ressaisir, l’art, c’est bien, mais la famille aussi: une femme, d’ailleurs américaine, deux jeunes filles a élever. II leur devait plus d’heures d’atten- tion. Il jugea que pour ces jou- vencelles, ce New-York, Me- tropolis ahurissante n’avait pas Common Ground présente ne pas manquer. un gymnase etc... Trois jours complets de séminaires, ateliers, démonstrations et attractions ™ pour stimuler.vos corps, esprit et fme. Plus de 150 exposants, présenteront leurs produits, services et idées. Des plats délicieux de tous les pays du monde seront sur place. Un week-end a Aucentre communautaire Riley Park, prés du pare. Queen Elizabeth et Stade Bailey. Ily a galerie, sauna et piscine, stationnement, des salles pour séminaires, J Ht | Vancouver, . : Exposants attention ! Des kiosques sont a louer, mais dépéchez-vous, ils partent trés vite. Appelez pour information: [604] 733-4415 669-5175 ou écrivez: Common Ground, Special Events Ltd, Box 34090, Stat. D, , C.B. V6J4M1 la sérénité du Canada, qui lattira. Il me souvient d’avoir visité, il y a bien dix ans, sa belle galerie d’art aA Kerrisdale (Vancouver) et admiré les tableaux exposés au milieu de connaisseurs. En 1976, alors 4 la Galerie d’Art du Four Seasons Hotel, West Georgia, ot Walter était attaché comme promoteur d’art, j'ai assisté a l’exposition des oeuvres d'art de Marc- Hioni (pseudonyme de Mr. Marchioni, alors Secrétaire Général de l’Alliance fran- ¢aise) qu’Emile Walter avait organisée avec l’expérience qui le caractérise, en présence du Consul Général de France, Jean-Jacques Galabru. Se tenir “peinard” n’est pas dans les cordes de notre consultant et expert en art, pour lui, c'est presque un sacerdoce, il donne des cours aux jeunes fréquentant nos écoles d’immersion, notam- ment sur l’art Inuit. Membre de 1’Art Appraisers Association of America, ses entrées au Vancouver Art Gallery, The Vancouver Museum, U.B.C. Museum of Anthropology, lui font orga- niser des tours pour les tou- ristes venant en notre métro- pole, en trois langues: fran- aise, anglaise et allemande, a titre gracieux. Allant plus loin, son désir actuel d’orga- niser de grandes tournées dans les musées de New-York et Paris, est un projet a l'étude. Le mercredi 24 avril, E. Walter donnera une confé- rence a l’Alliance francaise, le sujet étant “la Révolution Impressioniste ’’ L’'Impressionisme, ce nom proviendrait d’un tableau du célébre Claude Monnet, en 1874, “Coucher de Soleil sur Teau” dénommé “Impres- sion”. Cette école fut plutét un groupe de peintres. D’abord, ridiculisé, l’Impressionisme: a fini par s'imposer comme une conception nouvelle de la peinture passant de I’art classi- que vers l’art moderne, des galeries vers une bonne place au Louvre et dans des grands | musées du monde. Sa princi- pale caractéristique: con- damner le mélange des cou- leurs sur la toile pour l'emploi des couleurs pures. A l’Alliance francaise, 6161 rue Cambie, mercredi 24 avril .@ 19h30. vendredi. Le profit de la vente des livres de la Librairie Colombie. Cet argent est ensuite distribué a des -Lalibrairie Le Soleil 3283,rueMain | Vancouver V5V 3M6 Tél. 879-6656 La Librairie Le Soleil a actuell dessinées, des romans policiersete... aux alentours du dollar. Venez-y faire un tour, nous sommes situés au coin de la 17éme avenue et de Main [autobus 3 et 5], de ; ement des romans, des handes & vendre a des prix trésbas, | 9h & 17h du lundi au est versé a la Fondation Le Soleil de étudiants qui ont excellé en francais. «Lesnuits de la pleine lune» Aprés “La femme de I’avia- teur’ et “Pauline a la plage”, Eric Rohmer signe le troisiéme volet de la série des contes et proverbes. “Les nuits de la pleine lune” sont la suite plaisante et intelligente du tableau dressé par Rohmer de la jeune bourgeoisie francaise contemporaine. Louise se proméne entre Paris et la banlieue, entre Rémi et Octave, entre l’indé- pendance et le réconfort d’une présence. A force de tout rechercher, de tout vouloir en méme temps, elle perdra fi- nalement tout. “Les nuits de la pleine lune” est le portrait féroce d’un personnage et d’un milieu, mais reste un film fragile et touchant. Comme toujours les acteurs oscillent entre le natu- rel et la préciosité, sans jamais basculer dans l’un ou I’autre. (Pascale Ogier, Louise, a obtenu pour ce film le prix de la meilleure actrice au festival de Venise 1984). Eric Rohmer a ses incondi- tionnels et ses détracteurs, il enchante ou il irrite, mais son style est unique. Avec “Les nuits de la pleine lune”, il a réalisé le meilleur film francais de l’année demnite DD. «Les compéres» Il était une fois un scénariste connu, auteur de la “Cage aux folles” (Francis Veber), un acteur comique (Pierre Richard) et un acteur polyva- lent (Gérard Depardieu). Les trois avaient fait ensemble un film dréle qui avaient eu beaucoup de succés (“La chévre”) - fin du premier épisode. > La recette ayant marché une fois, pourquoi ne pas recom- Joélle Rabu Joélle Rabu présente son Nouveau spectacle, “A plein coeur”, dont le Festival fran- cophone avait eu la premiére. Elle y interpréte ses chansons les plus récentes, que l’on retrouve sur le mini-album qui vient de sortir. Mais on peut aussi entendre certaines des chansons d’Edith Piaf qui ont fait son succés, ainsi que des extraits de “Cabaret” qu’elle avait joué au festival de Nanaimo. Elle sera accompa- gné par ses musiciens ha- bituels. / Au Vancouver East Culturel Centre, les 22 et 23 avril a 20h00. Billets: 6.50$ et 8.50$. «Fantasio» La Kitsilano Theatre Com- pany présente (en anglais) son spectacle de printemps, “Fan- tasio”, €crite par Alfred de Musset. “Fantasio” est une piéce légére et fantasque sur l'amour, les mariages arrangés et l’hypocrisie. : Le personnage principal, endosse les habits de l’ancien bouffon du roi de Baviére et s'arrange pour faire échec aux projets de mariage de la princesse et du prétentieux Prince de Mantua. Fantasio est un personnage a la Hamlet, plein d’ironie, spirituel et philosophe. Quant ala piéce, elle est l'une des plus populaires écrites par Musset. Mise en scéne par Kico Gonzalez-Risso, cette présen- tation de “Fantasio” a été mise en musique par Chantal Morin, l'une des meilleures musiciennes francophones de _ Colombie britannique. Au Kits House Hall, 2305- 2325 Je Avenue Ouest [et Vine]. Du 18 avril au 11 mai, les mercredi, jeudi, vendredi, samedi et dimanche. Réserva- tions et informations: au 736-3588. mencer, se sont dit les trois hommes et leurs producteurs. Alors, Francis Weber a écrit un autre scénario sur mesure, Pierre Richard est de nouveau le grand blond-distrait-mal- chanceux, Gérard Depardieu est toujours le gros dur au coeur tendre. Ensemble, ils partent a la recherche d’un garcon dont chacun est peut étre le pére. Il leur arrive plein d’aventures, ils rencontrent En ville «A nos amours» Suzanne, 16 ans, erre d’un garcon a un autre, sans jamais s'attacher a aucun. Son pére, qu'elle adore, est parti de chez lui, et Suzanne se retrouve entre une mére hystérique et un frére qui la bat. Interprété par Suzanne Bonnaire, César du meilleur espoir féminin, Dominique Besnehard et Maurice Pialat, “A nos amours” a obtenu le César du meilleur film en 1984 et le prix Louis Delluc. Maurice Pialat, le metteur en scéne ne s'est jamais pris pour Steven Spielberg. De toute facon, personne ne ]’au- rait cru. Ses films sont anti- spectaculaires au possible, les dialogues a la limite du com- préhensible, les décors rame- nés au strict minimum. Quant a la chronologie, elle est plus qu’étrange, et on passe d'un €pisode a l'autre en »sautant plusieurs semaines ou plusieurs mois sans que l’au- teur ne daigne nous prévenir. Pourtant, “A nos amours”, comme la plupart des films de Pialat, a le mérite de montrer de vrais personnages. Et de ces protagonistes, on conserve le souvenir, longtemps aprés étre sorti de la salle. C'est assez rare pour étre noté. F.B. Au Cineplex, Lower Mall Royal Centre, 1955 rue Georgia Ouest. Tél: 669-9791 «La guerre * des tuques» . “La guerre des tuques”, a toujours lieu au Cineplex. Ce film québécois, lauréatd’un Génie, raconte la mini-guerre que se livrent deux bandes d’enfants a coups de boules de neige. Simple, naif mais bien réalisé, le film en francais a Vorigine, est doublé en anglais. mais n’est pas sous-titré. Au Cineplex, Lower Mall Royal Centre, 1955 rue Georgia Ouest. Tél: 669-9791. plein de gens étranges, gentils ou méchants. Leur histoire est ponctuée de rebondissements et de gags (?) ., les acteurs ont lair de bien s’amuser. Tant mieux pour eux. F.B. Films frangais, sous-titres anglais, au Vancouver East Cinema, 7e Ave. et Commer- cial Drive. Les 19 et 21 avril, a 19h30 [“Les compéres”] et 21h15 [ “Les nuits de la pleine lune”). Serge Dubé Serge Dubé, artiste peintre et lauréat de Paciféte, expose pendant un mois dans divers endroits de Grand Vancouver. Tout d’abord dés le 22 avril, Serge accrochera, en compa- gnie d'autres artistes, ses aqua- relles dans le Mail Guildford a Surrey. Il y sera présent jusqu’au 27 avril. Ensuite du 15 mai au 22 mai c’est dans le Mail Brentwood a Burnaby que Serge exposera. Vous pourrez voir et acheter ses aquarelles aux heures d’ouver- . ture de ces centres commer- ciaux. Et puis les 10, 11 et 12 mai de dix heures 4 18 heures, Serge vous invite 4 venir dans son studio de White Rock, ov il exposera ses derniéres toiles. Il est situé au 15501 Marine Drive 4 White Rock, (studio 8). Les subventions du Conseil du Maurier Le Conseil du Maurier des arts accordait récemment un total de 287,000$ en subven- tions a trente et un organismes canadiens afin qu’ils puissent réaliser leurs projets au cours de la saison 1985-86. D’autres demandes de sub- ventions seront étudiées au cours de la prochaine réunion du Conseil du Maurier des arts" Les groupes suivants ont recu des subventions: Colombie britannique. Anna Wyman Dance Theatre, Vancouver Ouest ... 7,000$ Okanagan Symphony, Kelowna ... 6,000$ Sunshine Theatre, Kelowna ... 2,000$ Vancouver Recital Society ... 10,000$ Vancouver Symphony Society ..- 15,000§ Victoria Symphony” iety ... 9,000$. _ eee Les Ballets Jazz de Montréal ... 13,000$ Orches- tre Symphonique de Montréal . 25,000$ Le Théatre de Marjolaine, Eastman... 6,000$ Le Théatre des Mar- guerites, Trois-Riviéres ... 4,000$ Le Théatre du Bois de Coulonge, Québec ... 9,000§.