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Le Soleil de Colombie, vendredi 5 juillet 1985

—5

Lettres, arts et spectacles

Vancouver East Cinema

«Un dimanche
a la campagne»

Bertrand Tavernier aime se
promener dans le temps. Du
XVIlIle siécle (Que la féte
commence) a notre €poque.
(La mort en direct, une
Semaine de vancances), en
passant par le XIXe (Le juge
et l'assassin) ou 1’Afrique des
années 80 (Coup de torchon),
il s'est attaché a décrire des
athmosphéres ou des situations
toujours différentes. Avec Un
dimanche a la campagne, il
emmeéne sa caméra au début
de notre siécle pour une
nouvelle étude de comporte-
ments.

Cette fois, son film est
l’observation intimiste des re-
lations familiales, de la créa-
tion et dela mort dans un petit
village prés de Paris. L’ensem-
ble est concentré sur une
journée de la vie de monsieur
Ladmiral (Louis Ducreux),
vieux peintre dont le travail
n’est interrompu que les di-
manches, lorsque sa famille lui
rend visite. Et Bertrand
Tavernier s’attarde plus volon-
tiers sur la complicité qui unit
le vieil homme et sa fille
(Sabine Aséma qui a remporté

Les ripoux sont toujours au
Dunbar Theatre, 4555 rue
Dunbar, a 19h30 et 21h30,
matinées 4 13h45, 15h40 et
17h30.les samedi et dimanche.
Galerie d’ Art

La Galerie d’art de Vancou-

ver présente jusqu’au 25 aoat:

l’exposition “Les jeunes ro-
mantiques” regroupant les
oeuvres de huit jeunes peintres
de Vancouver dont le Francais
Philippe Raphanel. Parrallé-
lement ont lieu les expositions
“L’Europe a Vancouver” et
“Les envahisseurs de l’espace”
(sculpture), avec (peinture)
des artistes allemands,
italiens, britanniques, cana-
diens, américains et francais
(Claude Viallat, Jean-Luc
Vilmouth, Bertrand Lavier).

Festival de
musique folk

Le 8e Festival annuel de
musique folk de Vancouver
aura lieu les 19, 20 et 21 juillet
prochains au Parc de Jericho
Beach. Comme d’habitude,
des artistes venus de tous les
pays du monde se retrouveront
pendant ces trois jours, avec
une importance spéciale ac-
cordée a l’Amérique latine.

Cété francophone, Ia liste est
courte puisqu’elle ne comporte
qu'un seul nom, celui du
groupe Folle Avoine. Venue de
la Saskatchewan, il se compose
de 10 chanteurs et musiciens,
la plupart issus de la commu-
nauté francophone de Willow
Bunch et plus particuliére-
ment de la famille Cham-

' pagne. Leur musique met

l’'accent sur les harmonies
vocales et les arrangements et
utilise de nombreux instru-
ments.

Les billets sont déja en vente.
Les prix des réservations sont
de 17$ (vendredi), 25$ (sa-
medi ou dimanche) ou 45$
(pour toute la durée du
festival). En vente a VTC-
CBO, Black Swan Records,
Zulu _— Records, Highlife
Records, Victoria Folklore
Centre. Pour tous renseigne-
ments, contacter le Vancouver
Folk Music Festival, 8271 rue
Main, Vancouver, V5V 3M6.
Tél: 879-2931.

pour ce réle le césar de la
meilleure actrice en 1984).

Méme si Un dimanche a la
campagne a connu un succés
appréciable en Amérique du
Nord, et s'il a été nominé, pour
loscar du meilleur film étran-
ger, on est loin du cinéma
hollywoodien. L’action y est
ramenée a sa plus simple
expression et tout l’intérét du
film réside dans les dialogues,
les sentiments et les attitudes.
Au milieu d’un trés beau cadre
et de décors superbes,
Bertrand Tavernier appose sa
“touche” habituelle, en com-
binant son souci d’une qualité
technique irréprochable et
affection qu'il a toujours
pour ces personnages. Un
dimanche a la campagne se
révéle souvent un véritable
tableau en mouvement, il a
tout pour ravir l’oeil.

Au Vancouver East Cinema,
7e avenue et Commercial
Drive, les 12-13 et 14 juillet a
19h30. Au méme programme,
le film italien La nutt des
étoiles filantes des fréres
Taviani.

Canada Place

Pacific Cine Centre

La maison
du cinéma

“Le premier centre culturel
du Canada consacré aux arts
cinématographiques”. C'est
ainsi que ses responsables
qualifient le nouveau Pacific
Cine Centre dont le projet est
maintenant au point grace a
Tassistance de la ville de
Vancouver et de la First Cana-
dian Lane Development Cor-

- poration. Une campagne de

fonds est a présent lancée dont
Vobjectif est de réunir les
500,000$ nécessaires a l’amé-
nagement des locaux.

Le Pacific Cine Centre sera
installé au 1125, rue Howe,
dans le downtown Vancouver,
et accueillera les programmes
et les services de trois organisa-
tions a but non _ lucratif:
Canadian Filmaker’s Distribu-
tion West, Cineworks Inde-
pendant’s filmaker’s Society et
la Cinémathéque Pacifique.

L’ouverture du Centre est
prévue pourledébut 1986, et
les responsables espérent une
affluence annuelle de 200,000
personnes. Le Centre se com-
posera d'une salle de 220
siéges, d’un studio de produc-

tion, d'une bibliothéque,
d'une cinémathéque et de
bureaux pour l’administra-
tion. Il devrait devenir un lieu
de rendez-vous pour les spec-
tateurs et les professionnels, au
travers de projections et d’ate-
liers. De méme, il permettra
l’accés 4 un nombre important
desources concernant les films
canadiens grace a ses biblio-
théques, a ses archives et a son
centre de distribution.

Les responsables ont fixé a
500,000$ la somme dont ils ont
besoin avant l’ouverture des
portes. La campagne de fonds
lancée prévoit l’obtention de
225,000$ des différents ni-.
veaux de gouvernements, de
60,000$ de la vente de siéges
dans la future salle et des
campagnes “Amis du PCC”, et
enfin de 15,000$ des manifes-
tations organisées cette année.

Des brochures sur le centre
sont disponibles. I suffit d’ap-
peler le bureau du Pacific Line
Centre, au ° 689-5346. Des
visites peuvent aussi étre orga-
nisées en appelant le méme
numéro.

Une révolution cinématographique

L’un des meilleurs réalisa-
teurs du pays va tourner pour
le Pavillon du Canada d’Expo
86 un film utilisant un procédé
cinématographique _révolu-
tionnaire et hyper-réaliste:
Showscan.

Selon Richard Lott, coordi-
nateur de la conceptualisation
du pavillon-héte national de
Exposition internationale de

1986, l’oeuvre en préparation -

revétira une importance toute
particuliére dans le monde du
cinéma canadien: “C’est la
premiére fois que le Centre du
film et de la vidéo du gouver-
nement canadien - l’agence
fédérale responsable de 1’ac-
quisition des films et vidéos -
commande au secteur privé un
grand projet destiné a une
importante manifestation in-
ternationale”.

Le film du cinéma Terravi-
sion du Pavillon canadien sera
réalisé par Donald Brittain,
salué par le magazine New
York comme “l’un des trois
meilleurs réalisateurs de do-
cumentaires du monde.”
Showscan - la projection accé-
lérée d’un film en 70 mm - est
une création de Douglas
Trumbull, qui a supervisé les
trucages de Rencontres du
troisiéme type et de Star Trek -
le film.

“Je crois que nous avons
réuni le meilleur procédé
cinématographique et le meil-
leur conteur”, confie Dick
Lott. “Showscan produit des
images d’un réalisme jamais
atteint a l’écran. Et c’est en
grande partie grace 4 Donald
Brittain que le Canada s'est
bati une flatteuse réputation
internationale dans le do-
maine du film documentaire.”

Le projet a été confié aux
Productions Prisma de
Montréal a qui l’on doit déja
de nombreux documentaires,
feuilletons télévisés et films.
Deux
Prisma, Les ordres et Bon
débarras, ont été distribués

longs-métrages de-

dans le monde ‘entier et
comptent, au dire de nom-
breux critiques et du public,
parmi les dix meilleurs films
du cinéma canadien.

Les visiteurs d’Expo verront
donc au Pavillon du Canada
une percée importante de la
technologie cinématographi-
que. Showscan projette ses
gigantesques cadrages en 70
mm a 60 images par seconde,
cest-a-dire 4a une cadence
deux fois et demi plus élevée
que ce qui se fait traditionnel-
lement. Les dimensions et la
luminosité sont du méme coup
quadruplées. “La différence
est proprement renversante”,
raconte le Washington Post.
“La profondeur de champ, la
précision, et la luminosité de
limage, le réalisme, tout at-
teint de nouveaux sommets.”

Comme l'explique le créa-
teur Douglas Trumbull, “nous
pensons que la cadence de 60
images-seconde reproduit le
rythme de perception normal
de l'oeil... Au lieu de vous
sauter au visage, comme le
relief par exemple, l'image
showscan semble s’ouvrir et
vous inviter a entrer dans
l’écran”.

Le choix de Donald Brittain
garantit que la haute-voltige
technologique du film de
Terravision sera solidement
soutenue par un _ scénario
passionnant. M. Brittain a
remporté 16 Génies de:l’Aca-
démie du film du Canada, et
cing des films qu'il a écrits ou
tournés ont été sélectionnés
pour un Oscar.

“Terravision sera a la fois un
captivant hommage aux
paysages et aux habitants de ce
pays et une étude historique de
la victoire du Canada sur les
contraintes climatiques et to-
pographiques de son immense
territoire”, précise Dick Lott.
“L'hyper-réalisme du procédé
Showscan garantit des résul-

tats encore plus spectacu- _

laires.”

Le Pavillon du Canada pré-
sentera aux visiteurs deux
autres nouveautés cinémato-
graphiques. Aucinéma IMAX
de CN, le film du réalisateur
Colin Low mariera l’impact
d@IMAX - un procédé cana-
dien utilisant la plus grande
image du monde - et les effets
vertigineux du relief. De plus,
le magicien du septiéme art,
Emil Radok, présentera au
cinéma Téléglobe un film
révolutionnaire qui sera proje-
té sur neuf écrans rectangu-
laires et une sphére rotative.

Le Pavillon du Canada fait
partie de Canada Place, le
projet du gouvernement fédé-
ral en cours de construction
sur le front de mer du quartier
d'affaires de Vancouver.
Canada Place cemprendra
une gare maritime réservée
aux navires de croisiére, un
hétel de 505 chambres, 1’édi-
fice du centre du commerce
international et divers lieux
publics. A la mi-1987, le
Pavillon du Canada deviendra
le Palais des congrés et du
commerce de Vancouver.

Théatre francophone

La situation des
troupes Hors-Québec

L’Association Nationale des
ThéAtres Francophones Hors-
Québec vient de préparer un
document sur la _ situation
économique, les conditions de
fonctionnement et la réalité
spécifique a l’ensemble de ces
théatres. Il ressort de cette

étude que les douze théatres-

professionnels emploient une
cinquantaine de permanents
et auront fait participer du-
rant la saison 1984-85 pas
moins de 200 contractuels
pour rejoindre durant la mé-
me période un public d’envi-
ron 300 000 personnes a
travers le Canada.
Contrairement a l'idée fré-
quemment répandue que la
création et le théatre franco-
phone Hors-Québec sont por-
tés a bout de bras par le
gouvernement fédéral, et spé-
cialement par le Secrétariat
d'Etat, les théatres franco-
phones Hors-Québec ne re-
coivent globalement qu'une
contribution totale de 650 000
du gouvernement fédéral, ce
qui représente un peu moins
de 30% de leur budget global.
De plus, ledocument souligne
l'incohérence de l’aide fédé-
rale qui semble plus s’appuyer
sur des cadres d'action bureau-

Troupe de la 16@me
Auditions
en septembre

Le Théatre de la Seiziéme
tiendra des auditions générales
au début de septembre afin de
recruter des comédiens et des
comédiennes pour la saison
1985-86.

Tous les comédiens et les
comédiennes intéressés a faire
du théatre pour enfants et de
la tournée dans les milieux
scolaires sont priés de faire
parvenir leur curriculum vitae
en y incluant leurs expériences
théatrales, la liste des spec-
tacles auxquels ils ont par-
ticipé (réles, metteurs en
scéne), ainsi que leur forma-
tion s'il y a lieu, ainsi qu’une
photo a La Seiziéme, 280 E.
Cordova,. Vancouver, V6A
113:

Les personnes qui ont soumis
leur curriculum vitae au cours
des douze derniers mois n’au-
ront qu’a faire parvenir une
lettre avisant La Seiziéme de
leur intérét a participer aux
auditions.

cratique que sur une apprécia-
tion réelle de la portée de ces
institutions théatrales.

Au dela des chiffres, ce
document met en évidence la
contribution extraordinaire
que réalisent l'ensemble de ces
théatres au développement
culturel et artistique de la
francophonie canadienne, et
les difficultés  spécifiques
qu'il rencontrent a travailler et
a s’épanouir dans un contexte
minoritaire.

Ce document essentiellement
devra servir de porte d’entrée
pour mettre sur pied une
plate-forme de discussion avec
le Secrétariat d’Etat, le Conseil
des Arts du Canada et le
Ministére des Communica-
tions. L’Association Nationale
souhaite obtenir de ces diffé-
rents paliers de gouvernement
une politique de développe-
ment concertée et une recon-
naissance plus tangible du réle
et de la vitalité des Théatres_
Francophones Hors-Québec.

Pour de plus amples rensei-
gnements: Réjean Poirier, La
Seiziéme tél: 682-2628.

LES MEILLEURS
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avenue et de Main [autobus 3 et 5], de 9h a 17h du lundi au

Le profit de la vente des livres de la Librairie est versé 4 la Fondation Le Soleil de
Colombie. Cet argent est ensuite distribué 4 des étudiants qui ont excellé en francais.

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