Le Soleil de Vancouver, page 8, 5 décembre 1969 aad D’UN — par Roger DUFRANE ty A la sortie, j'écoutais les com- ef AON sya en mentaires des habitues.Plusieurs deni- . ys s graient 2a piéce pour ne l'avoir pas comprise, les sous-titres manquant de netteté. D'autres, dans le meilleur jargon des critiques d'art, désaprou- vaient le "happy ending", la conclu- sion 4 l'eau de rose, qu'ils ace-ztent dans les drames américains et désa- vouent dans les productions européen- nes. Un jeune homme loyal, victime d'un ordre social corrompu, et devenu crocheteur de coffres-forts, aime une jeune orpheline maltraitée dans l'a- sile oi des déclassés de tcutes sortes tournent "comme des cloportes sous la LES BAS = FONDS pierre". Il attend de la jeune fille _ le professeur Monica Behrend entou- fi Le dimanche 16 novembre, vers un tenolgnage d'amour pour fuir avec rée de ses éléves,fort studieuses com | deux heures de l'aprés-midi, je me suis elle. Et tous deux partent, le balu- me on le voit, sous les poutres d*une soudain rappelé l'annonce d'un film chon sur l'épaule, vers une vie nouvel- belle maison du Vieux-Montréal, celle francais.Un ciné-club allait projeter le,La marche sur la route ov ils croi- de Mme Rolande-V.- Pager. BEEMEE Se. bonest \de alesaeRcngiret an sent eos gendarmes (pandores trop Oe a as Planetarium, a deux heures trente. arenes . a Beene arPer ek Une initiative de la SEC Un saut dans la voiture par un POR EP eb sro tzariste),fait Songer aur t temps sec et bleu, et nous arrivons. fins de films de Charlie Chaplin. A "Habiter un pays, c'est partici- . Voici la rotonde, toute blanche, son part ce denouement, banal, le film a- per socialement, culturellement et po- tapis épais, son comptoir aux souve- teint son but: un tableau des moeurs litiouement 4 son devenir,dans la lan- nirs o grimacent des totems. Quelques © parmi les sans-espoir de L'ancienne gue de la majorite", douzaines de personnes attendent dans société russe. AS. Cette phrase n'est pas un slo- cis ee : En marge de la critique et de gan politique. C'est la réponse d'une Ce qui me surprend partout au l'eloge, ce film aux images vassées femme d'une cuarantsaine d'années, an- Canada, c'est une atmosphére de disper- m'a jeté dans une vague melancolie. glophone de Westmount, oui participe sion, imputable 4 l'immensité du pays Jten ai longtemps cherché la cause, depuis cuelcues semaines 4 un cours et 4 l'éparpillement de la population. que voici: cette resurgence du passé | collectif de langue frangaise. i que la princesse Margaret visite 1'U. par la magie du cinema, cette renais- __ Ctlest la Société d'étude et de B.C. par un jour radieux de juillet, sance d'acteurs, dont quelques-uns vi- conférences qui a pris l'initiative de petits groupes sty rendront pour a- vent encore, mais dont la plupart ne d'intéresser certains de ses membres giter des drapelets ou braauer des ca- sont plus,m'ont rappele ce que le jeu-- de langue anglaise a une meilleur com- méeras; fe Ss pas, nine ne HRonsard rappelait a sa belle: préhension de la langue de Moliere. - faudrait pour contenir les foules _ Que pas 4 pas nous suit 1'importune quelques groupes ont ete formés, d'au- d'Europe ou de Grande-Bretagne, de bar- vieillesse tres doivent attendre,faute de nrofes- ricades. Qu'un romancier, et des meil- Et qu'Amour et les fleurs ne durent seurs .Toutefois, a ce sujet, plusieurs leurs, débarque d'avion pour venir par- qu'un Printemps. offres de la part d'enseignants de ler a l'Alliance Francaise de Vancou- te ere ae oe eee de “) as enemas eas mh ne : collaborer avec la SEC ont été epues. ee oe eee Nos publications officielles a Berlin AJjoutons que ces cours’ scent a peu sanne ses admirateurs s'écraseraient OTTAWA- Un accord a eté conclu récem- pres gratuits: les membres ne paient pour l'entendre. ment a Ottawa entre le Canada et la. que Certalnsieoiais, pour seSBUler Tes Le film valait vourtant le de- République fedérale d'Allemagne de depenses normales du professeur matie- rangement; et j'aime 4 croire ovele l'Quest pour l'échange de publica- ve audiorisnelie, retess ; soir dl a attire plus.de monde.. Ne- tions. officielles. Gest a la suite... °.~~-bes-mobivetions: ‘sont, mltiples fut-ce ane pour l'art de la photogra- d'un séjour en Allemagne du conserva- mais un fait demeure: ces fennes sen- vhie et le jeu de deux interpreéetes teur de la Bibliothégue nationale,M. PERY poser Bee = OES PeRREONE £05 hors pair, Louis Jouvet et Jean Gabin. Guy Sylvestre,que cet accord a éte si- clale, culturelle oe politique d¥ap- Sans egaler "La Grande Illusion",chef- | gné. La Staatsbibliothek de Berlin re- Prendre le frangeis. Certains y ver- d'oeuvre du ueme metteur en scene, "Les cevra les publications officielles ca- pone Laie Se en aa ae Bas-Fonds"offrent auelques sequences nadiennes,Les Allemands oui parlent — Tans amun gees pap ondeas I HOUNE reniarcuables. soit le frangais ‘ou l'anglais auront gui_est des identifier a une majo- D'ou vient le charme des films surement beaucoup de plaisir 4 lire rite.Une chose est centaineste snobis- d'autre temps et d'autre pays? D'un les débats du Parlement. me quisetait autrefois le principale motivation des dames d'une certaine société pour apprendre le frangais double décalage,1'un historique, l'au- fea i > 5 " a oe ee 4 Weer et Une bonne source de revenus est en train de feire place 2 une. mo-~ Gorki reuortant a 1902, a pris ici un OTTAWA- Grace 4 la biére, l'industrie tivation plus en accord avec les pre- caractére francais. Sorti en 1936, il du "champagne du pauvre"au Canada,rap- occupations actuelles de la majorite rappelle les guinguettes des bords de porte $252,000. au Trésor en impots et des Quebécois. la Seine et la node des jupes longues droits de douane. L'augmentation de et etroites de l'epoque. On y voit un ces impdts et droits de douane est de Jean Gabin jeune, figure de bel ouvrie $31,000,000. sur l'année précédente, des faubourgs. Ce bon acteur est écra- soit 14 p.1l0.Cette augmentation paie sé par la stature de Louis Jouvet. Ce en grande partie les $50,000,000. que baron blasé qui devient clochard, avec lu. Gérard Pelletier’ aura a dépenser ses maniéres déguingandées,son frac é- comme prime au bilinguisme. légant et son ton’sarcastique, mérite la palme. Est-il Frangais? Est-il Rus- x eae ’ se? Ni l'un ni l'autre, car son genie b Prop.: JBauché cree des caractéres universels. Il a toujours: l'air absent. On dirait que ' pour lui le drame se déroule ailleurs. ( Fatigué d'une vie inutile, il marche f comme un automate dans son destin, A cote des deux premiers, Pie:r: Larquey, _ de famille-Prix raisonnables dans le role d'un vieillard raisonneur iNo ‘2 \ i 5 et destructif; Suzy Prim, la soeur ma- on parle frangais | aS IRE a RR chiav@liques ot ute Asters, 16 Ce Vazoassorr emer ot | Curopean S2etus e) 3 NCOU ‘We. Gee : d'une fagon quelque peu theatrale. Be CONVER 3... sen eseel“GLh 1044, rue Robson