FJCF Depuis quelques semaines, la FJCF sonde ses membres pour développer une position na- tionale face a la décision du gouvernement fédéral de ne pas renouveler le programme de Katimavik. Aprés mire réflexion, le conseil d’administration national de la FJCF a décidé de ne pas s'objecter alélimination de ce programme, bien qu'il aurait préféré con- naitre l’alternative du gouverne- ment avant la coupure. Les événements récents, en particulier la gréve de la faim du Sénateur Hébert et “la” lettre de MmeAndrée Champagne qui portait a différentes interpréta- tions, ne sont que des symptémes du malaise du gouvernement fédéral, a tous les niveaux, lorsque !’on parle de la jeunesse. Ces événements sont deux arbres de la méme forét. Interprétation Plusieurs personnes sont inter- venues auprés de notre Fédération dans les derniers jours pour connaitre notre point de vue sur ces événements dont voici notre interprétation : 1. Dans une société libre et démocratique, chacun a droit d'utiliser le moyen de pression qui lui semble le plus approprié. Dans ce contexte nous respectons le courage du Sénateur Hébert des jeunes Canadiens francais est un organisme national regroupant les neuf associations ou comités jeunesse provinciaux desservant les jeunes francophones vivant en milieu minoritaire. La FJCF est d’abord heureuse de constater que le Sénat canadien a pris l’initiative de mettre sur pied le comité spécial et ainsi permettre 4 beaucoup . d'intervenants de rendre public leur préoccupation par rapport a la jeunesse canadienne. Quant au rapport lui-méme, un - des chapitres traite de la situation scolaire en général au Canada. ae ae i Sa La FJCF désire souligner que les 7 jeunes francophones en milieu 7 minoritaire, outre le Nouveau- Brunswick, n'ont pas encore partout accés a un réseau d’écoles élémentaires et secondaires dans leur langue. D’ailleurs seul le 2 Québec et le Nouveau-Brunswick respectent pleinement les prévi- . sions de l'article 23 de la Charte . des droits et libertés du Canada. Chémage probléme de chémage chez les jeunes. A ce sujet, la FJCF recommande: 1. Que le minis- tére d’Emploi et Immigration change son orientation pour devenir un vrai ministére du travail, et non plus un ministére de chémage comme il est communément connu 4a l’heure actuelle. Ceci exigerait que ce ministére développe des politi- ques nationales de création . d'emploi pour les jeunes et joue : un rédle_ d'incitation dans . implantation de cette politique; 2. Le gouvernement fédéral dépense 11,000,000$ a chaque 24 heures pour soutenir quelques 600,000 jeunes canadiens sans emploi . Cet argent doit étre redistribué pour assurer la Un rapport bienvenu Un autre chapitre traite du_ 6— Le Soleil de Colombie, vendredi 28 mars 1986 sans nécessairement partager ses objectifs. Le débat doit étre élargi car le probléme réel de la jeunesse du pays dépasse largement la remise sur pied ou non de Katimavik. 2. Quant a la lettrede Mme Champagne, il faut dire que nous soupconnons qu'elle avait en- tiérement raison lorsqu’elle dé- non¢ait son gouvernement pour une baisse de 100 millions de dollars dans les programmes visés a la jeunesse canadienne. Par contre les solutions aux pro- blémes des jeunes vont exiger beaucoup plus que de simples sommes d'argent. 3: Ce que demande la FJCF au gouvernement fédéral: a) La mise sur pied-immédiate d’un groupe de travail qui aurait comme mandat non pas d’étudier les problémes de la jeunesse, mais de recommander des solutions; le comité consultatif national du ministre de la Jeunesse pourrait trés bien jouer ce réle avec un -appui administratif du ministére. Le premier mandat de ce comité pourrait justement étre la proposition d’une alternative au programme Katimavik. b) Que le ministére d’Emploi et Immigration réoriente ses pro- grammes de création d'emploi pour accueillir des projets demplois conjugués avec du développement communautaire. Ceci voudrait dire que le création d’emplois pour la jeunesse. Au niveau social, le comité spécial fait beaucoup référence a la “génération perdue” des jeunes chémeurs. Malheureusement, la FJCF doit admettre que le comité a pleinement raison de décrire ainsi la situation des jeunes sans espoir. Méme dans notre réseau, ou les influences familiales et paroissiales sont encore trés fortes, nous voyons réguliérement les conséquences tragiques de cette situation. Recommandations Pour pallier a cette situation, la FJCF fait des recommandations qui dépassent celles du comité sénatorial, soit: 1. La mise sur pied immédiate par le gouverne- ment fédéral d’un groupe de travail sur la jeunesse avec le mandat, non pas de réétudier le probléme, mais de cerner des éléments de solution; 2. Le développement et l’implantation par le gouvernement fédéral d'une politique d’intégration sociale de la jeunesse, qui dirigerait les efforts de la société canadienne pour les dix pro- chaines années dans ce sens. L’aboutissement final de ce genre de politique serait, comme exemple, la création de centres de jeunes, de services sociaux visés aux jeunes, d’alternatives de création d’emploi pour jeunes, et tant d'autres. Ce genre de politique gouvernementale inci- terait, nous croyons, le secteur. privé a préter une attention, spéciale 4 la jeunesse. Citons comme exemple, la Banque Continentale du Canada, qui malgré les problémes sérieux de lan dernier, a consacré un chapitre entier de son rapport annuel a la jeunesse canadienne pour sensibiliser ses membres sur les problémes des jeunes. gouvernement fédéral accep- terait le principe que le secteur volontaire au Canada, en plus de l'industrie privée, peut devenir un moteur de relance économi- que. c) Que le bureau du Premier ministre guarantisse immédia- tement la tenue du forum national de la jeunesse en avril. Annulé Ce forum était sensé avoir lieu en mars mais fut annulé. Pour éviter toute teinte de partisanerie dans les dossiers jeunesse, nous recommandons que le comité consultatif du ministre soit le corps désigné pour choisir les 200 participants(tes) et pour orga- niser le contenu -du forum. D’ailleurs ce forum offrirait au Sénateur Hébert une excellente occaison de mettre a profit pour la jeunesse sa grande expérience dans le monde du_ gouver- nement. d) Que le gouvernement fédéral, plus spécifiquement le bureau du Premier ministre, annonce immédiatement la structure qui sera mise sur pied pour remplacer le ministére d’Etat a la jeunesse. Que cette structure, qu’elle soit un minis- tére de la Jeunesse ou autre, atteigne les objectifs suivants: 1. informer les jeunes sur les programmes gouvernementaux a leur disposition ; 2. faciliter l’accés des jeunes a tout l'appareil gouvernemental ; 3. consulter la jeunesse canadienne sur les. préoccupa- tions de l’heure et sur les 6léments de solution proposés par les jeunes; _ Des mesures pour les jeunes s’imposent 4. développer et implanter une politique d’intégration de la jeunesse canadienne sur le marché du travail. Moyens Les moyens pour atteindre ces objectifs devront étre développés avec des groupes représentant la jeunesse du pays. Il nous semble que ces mesures, dont certaines peuvent étre implantées immédiatement, con- firmeraient que le gouvernement fédéral est désireux d’attaquer sérieusement les problémes de la jeunesse et démontreraient aux jeunes Canadiens et Canadiennes que les principaux intervenants politiques peuvent mettre de cété leurs intéréts partisans lorsqu_ils - elles parlent du bien étre de la jeunesse. permanents | Conseil de la radiodiffusion etdes | Canadian Radio-television and télécommunications canadiennes Telecommunications Commission Avis public Nouveau Régiement sur la radiodiffusion [M.A. et M.F.] Le C.R.T.C. a annoncé qu'il proposait un tout nouveau Réglement sur la radiodiffusion (M.A. et M.F.). Le Conseil propose également des dispositions applicables a la réclame en faveur de la biére et du vin (Avis publics CRTC 1986-66 et 1986-68). Pour des motifs d’efficacité et de commodité administratives, le Conseil propose d’appliquer un seul jeu de réglements régissant la radio, intitulé Réglement concernant la radiodiffusion, quis’appliquera a la radio M.A. comme a la radio M.F. Le projet de nouveau Réglement se compose de trois parties: les dispositions applicables 4 la radio M.A. et M.F., celles qui s'appliquent exclusivement a la radio M.A. et celles qui visent uniquement la radio M.F. ‘ Le Conseil a supprimé du projet de Réglement les dispositions qu'il estime étre dépassées, de méme que les dispositions visant des questions qui sont autrement réglementées ou celles qui ne sont pas indispensables 4 l’atteinte des objectifs de la Loi sur la radiodiffusion. Parmi les dispositions qu'il se propose d’éliminer, on trouve celles qui concernent les émissions portant sur la limitation des naissances et les maladies vénériennes, la réclame au cours d’un bulletin de nouvelles, les demandes de dons et souscriptions, les loteries, les concours radiophoniques, les émissions publicitaires offensantes, les ententes d’affiliation de la Société Radio-Canada, les retransmissions et les rapports financiers. LaradioM.A._ saan aside aii radiodiffusées par une station doivent étre canadiennes. Cette exigence est conforme a l'important objectif du Conseil de voir a ce que les artistes canadiens jouissent de temps d’antenne aux stations canadiennes et de ethnique, toutefois, le Conseil propose de modifier l’exigence actuelle en matiére de teneur en émissions canadiennes, de maniére a permettre un niveau de 7%. Cette modification est conforme aux constatations du Comité consultatif de la radiodiffusion a caractére ethnique, qui a présenté ses recommandations au Conseil en 1985. Brae Le Conseil souligne qu'il considére ce pourcentage comme étant un niveau minimal et qu’il s'attend a ce que les radiodiffuseurs n’épargnent rien pour relever progressivement les niveaux de teneur canadienne de leurs émissions 4 caractére ethnique. : Une autre importante modification proposée a trait 4la suppression de toutes les restrictions imposées au temps de réclame a la radio M.A., pour une période d’essai de deux ans. Le Conseil est préoccupé de ce que les dispositions actuelles qui limitent les niveaux de réclame puissent nuire 4 la viabilité financiére de certaines titulaires en particulier les stations dont la marge de profit est trés faible, et constituer un fardeau inutile de réglementation pour les pratiques de vente de l'industrie. La radio M.F. Au fil des ans, on a élaboré un certain nombre de réglements et de pratiques administratives visant a garantir que les émissions M.F. soient essentiellement différentes, tant par leur forme que par leur fond, des émissions M.A. Plus précisément, le Conseil a établi des dispositions concernant la radio M.F. qui exigent la présentation d’émissions de formule premier plan thématique et des lignes directrices visant la radiodiffusion d’émissions enrichies. Afin de maintenir les objectifs de la politique en matiére de radio M.F., de favoriser l'industrie canadienne de la souscription d’émissions et d’encourager de nouveaux interprétes canadiens, le Conseil propose les dispositions ci-aprés: : a) les lignes directrices globales visant les émissions de formules premier plan et enrichie combinées resteront a 50% pour les titulaires de licences jumelées (détenteurs de licences M.A. et M.F. dans le méme marché) et 433% pour les titulaires de licences indépendantes (détenteurs d'une seule licence M.F. dans un marché donné); b) les limites horaires imposées au contenu commercial seront supprimées; c) le pourcentage requis des émissions de formule premier plan sera réduit de 20% aA 15% dans le cas des titulaires de licences jumelées et de 12% a 9% dans le cas des titulaires de licences indépendantes; d) la limite quotidienne imposée au contenu commercial restera de 150 minutes; les titulaires de licences jumelées qui atteignent ou dépassent 20% d’émissions de formule premier plan et les titulaires de licences indépendantes qui atteignent ou dépassent 12% d’émissions de formule premier plan auront droit a 250 minutes par jour et les titulaires de licences jumelées et de licences indépendantes qui dépassent 22% et 14%, respectivement, d’émissions de formule premier plan n’auront plus de limite a leur contenu commercial. Les titulaires qui voudront se prévaloir de l’inventaire commercial supplémentaire devront respecter les niveaux plus élevés d’émissions de formule permier plan qui devront mettre en vedette un interpréte canadien ou provenir de souscripteurs ou de réseaux canadiens ou étre des émissions de formule enrichie produites par un Canadien. Réclame en faveur de boissons alcooliques Dans un avis public distinct que le Conseil a publié aujourd’hui (Avis public CRTC 1986-68), le Conseil propose plusieurs modifications aux dispositions actuelles qui dans certaines circonstances, interdisent la réclame radiodiffusée en faveur de spiritueux et qui permettent la réclame radiodiffusée en faveur d'autres boissons alcooliques dans les provinces ot cette réclame est autorisée. Tout en continuant de réglementer la réclame en faveur de boissons alcooliques, le Conseil propose de ne plus s‘occuper de |’autorisation des textes de réclames préalablement 4 leur radiodiffusion. Les modifications préserveraient le principe général selon lequel ce genre de - réclame ne doit pas viser 4 encourager la consommation en général de biére, de vin et de cidre. Dans I'avis, le Conseil demande 4 ses titulaires et aux autres parties intéressées de se pencher sur la question en établissant un comité chargé de I’élaboration d’un code. ; Le Conseil a invité le public et les parties intéressées a lui formuler, au plus tard le ler mai 1986, des observations sur toutes ces propositions, pour une audience publique qui se tiendra le 21mai 1986. Renseignements: Services d'information, Ottawa (Ont.), K1A ON2, (819) 997-0313, Visuor (819) 994-0423; ou a l'un de nos bureaux régionaux: Tour Barrington, Piéce 428, Halifax (N.-E.), B3J 2A8, (902) 426-7997; Complexe Guy Favreau, Tour de !’Est, 200 ouest, boul. Dorchester, piéce 602, Montréal (Qué.), H2Z 1X4, (514) 283-6607; Edifice Kensington, 275, avenue Portage, Winnipeg (Man.), R3B 2B3, (204) 949-6306; 700, West Georgia, Suite 1180, Case postale 10105, Vancouver (C.-B.), V7Y 1C6, (604) 666-2111. Canada 22 erro RS. oS ATi ee a aa. Le Conseil ne propose pas de modifier l’exigence actuelle selon laquelle au moins 30% des piéces musicales maintenir l'appui au développement des talents musicaux canadiens. Dans le cas des émissions a caractére- oe en ca aS