A Re ee et Oe aoe ie ccm PRC Se ee ae a ogi fos tah tilts Ll sas ia Aaland ity. grep Dia deities Ai. gis! \*"s woth aeraneiniganensorennsieisis vita naitnaney bhi einai it \ m * ah ~ oppenpmeeican! * Seve : ~ PORE ADE EN TE ROT CO me Edith Butler — a rete au Salon du Livre du 2 au 7 avril, au Robson Square “Si je prends la peine de chanter, C’est pour vous dépayser, C’est vos violons, c’est votre voix Qui sont montés du fond de moi.” Ainsi chante, parle et pense Edith Butler, cette perle d’Acadie. Elle est née 4 Paquetville au Nouveau-Brunswick, a Vintérieur de la terre aca- par Wolfgang EBERT [traduit de l’allemand par Leon HURVITZ) En Asie, on a 'impression que quelque chose va mal. Pourtant, il n’y a pas de certitude. A la télévision, on ne voit presque rien. Nous avons donc téléphoné a no- tre correspondant. — Pékin, vous nous enten- dez? — Oui, nous vous entendons bien clairement. — Harry, qu’est-ce qu'il y a chez vous? —Chez nous? En effet, rien. — Avez-vous quelques dé- tails sur cette guerre viet- namienne, dont tout le mon- de parle, ou, tout au moins, sur celle qui est en cours au Cambodge? — On entend tant dire, mais rien de concret. — Est-ce que les Chinois vont étendre l’envergure de leurs actions militaires? , — Non, deca on n’entend pas du tout parler. — Les Vietnamiens arrivent- ils 4 repousser les Chinois, ou est-ce que ceux-ci se trou- vent déja dans les environs de Hanoi? — De ¢a, on n’en sait rien ici. Si vous posiez cette question directement 4 Hanoi? — Allé, Hanoi? Vous étes tous toujours 14? — Oui, mais nous n’avons rien 4 annoncer. — Merci, Frank, pour cette information exhaustive. Qu’ est-ce qu’on entend dire chez vous au sujet de la guerre? — Rien ou presque. Et chez vous? — Est-ce que les Chinois ont déja oui ou non bombardé ~ Haiphong? — Bonne question, mais ceux qui doivent étre au courant ne disent rien. ' — Est-ce que les Chinois ont. effectivement conquis Ha dienne ou, dit-elle, “la misé- re et le plaisir se mélangent et se partagent le temps”. Comment a-t-elle fait son chemin cette Edith Butler dont tous les Canadiens connaissent la pétulance et la perpétuelle juvénilité? On la remarque d’abord a la télévision de Halifax. Elle participe a l’émission Sing along Jubilee. Elle fera ses débuts la méme année que Anne Murray, A partir de cette année- la, elle prend la route. Elle se fait entendre de Halifax a Vancouver, descend en Loui- siane, se rend en Irlande et se retrouve un jour au Japon. Elle ne s‘arréte plus. Elle participe aux festivals de Washington et de Mari- posa aux cdtés de Bob Dylan, Joni Mitchell, Gordon Lightfoot. Elle court ainsi le monde pendant dix ans. Et puis un jour, elle rentre enchanter ceux qui, comme elle, sont d’expression frangaise. Elle se souvient de ses origines, de ses bonnes et belles années de son enfance et de sa prime jeunesse. Ses études, elle les fait Ténebres en Asie Giang? — Peut-étre que oui, peut- étre que non. Nous autres, en tout cas, nous n’en savons rien. _— Qu’est-ce qu’on entend depuis Lang Son? — Rien! — C’est vrai, que Hanoi retire ses troupes du Cam- bodge? — Ace sujet, on ne sait rien ici. Si vous posiez cette ques- tion 4 Phnom Penh? — Allé, Phnom Penh? Vous pouvez m’entendre? — Qui, mais ici on n’a pas la moindre information. —On dit que les Khmers rouges se sont relancés en marche, qu’ils sont appa- rus méme 4 Phnom Penh. C’est vrai? | — Ah, oui? Merci mille fois pour l'information. Ici, une telle rumeur ne nous est pas du tout parvenue. — Que feront les Cambod- giens si Pol Pot revient? —Le moins possible. Mais pourriez-vous nous indiquer quelle serait la réaction de Moscou? — Un moment. Allé, Mos- cou? Tom, c’est vous? — Qui, mais ici non plus on n’a pas d'information préci- se. — Est-ce que les Russes font des préparatifs 4 leur fron- tiére orientale? — Ace sujet, on ne sait ici rien du tout. Aimeriez-vous vous renseigner sur la météo?.II fait trés froid. — Tom, que deviendra SALT-II, et comment? — C’est une question qu’il faut plutét poser 4 Washing- ton, car ici je vous assure qu’on ne sait rien. — Allé, Washington? Harold? Savez-vous quoi que ce soit de précis sur cette guerre en Asie? — Non, c’est nous en fait qui étions sur le point de vous demander si vous saviez n'importe quoi. En tout cas, la guerre semble continuer, mais sans escalade. — En voila plus que ce qui était connu de nous. Sait-on quelle sera la prise de posi- tion du gouvernement Carter dans toute cette affai- re? — Il le saura lui-méme quand il saura tout ce qui se passe la-bas. d’abord 4 Moncton jusqu’au baccalauréat. Elle s’installe ensuite 4 Québec pour y compléter une licence en lettres, et obtient une men- tion en ethnographie tradi- tionnelle. — Edith Butler trouve sa voie: la musique. Au collé- ge, elle fait des gammes et apprend la danse. Par oreil- le, elle se met a tater du piano, de l’accordéon, du vio- lon, du saxophone, de la contrebasse, de la batterie, de la clarinette. Une femme- orchestre, quoi. Ses études terminées, Edith Butler devient profes- seur tout en s'adonnant a la sculpture, un autre de ses dadas. Elle se décide a écrire ses propres chansons avec la collaboration de Daniel Deschénes. Edith Butler est en pleine ascension. Mieux, comme el- le dit: “Je ne fais que com- mencer a vivre.” — Merci, Harold. Ah, c’est Londres. All6, George? Ov étes-vous? Et qu’est-ce que c'est ce dréle de bruit dans l'arriére-plan? —Je me trouve dans le cimetiére de Highgate, et le bruit que vous entendez, c'est Karl Marx, se retour- nant dans sa tombe. C’est un événement a enregistrer, n’est-ce pas? En Phonneur de George Vancouver | On invitera bientét les sculpteurs. de la Colombie- Britannique a participer a un concours pour créer un “mo- nument bien spécial” en ‘Yhonneur du capitaine Geor- ge Vancouver. Hugh Faulkner, ministre responsable pour Parcs Ca- nada, a dit que la compé- tition serait ouverte aux seuls sculpteurs qui demeu- rent en Colombie-Britanni- que. Le maire Jack Volrich et la Commission des Parcs et Loisirs de la ville de Vancouver sont d’accord pour placer le monument au pare Vanier, prés du Plane- tarium et du St. Roch. Dés que les conditions seront établies, le concours sera annoncé dans les jour- naux de la province, a dit M.- Faulkner. “Ce projet, ap- prouvé par le maire Volrich et les membres de la Com- mission des Pares et Loi- sirs, sera sous les auspices de Parcs Canada”, a dit le ministre. Réflexion. — On a trois, ou quatre fois dans sa vie, l'occasion d’étre brave et, tous les jours, celle de ne pas étre liche. [René Bazin) — Que les autres meurent, rien de plus naturel. Mais mourir soi-méme, mourir en personne, c’est un peu fort! [Xavier de Maistre] _GINETTE PELLETIER 682-3741 pour tous vos wow Ire de. yoyages 817 Burra “ Lisezles écrivains . francophones — Joseph Kessel Ce romancier et journalis- te francais est né de parents russes 4 Clara (Argentine) en 1898. Fils d’un médecin, il passa sa jeunesse dans !’Ou- ral puis en France. Jounalis- te, acteur, il a 18 ans quand il s’engage en 1916 dans I’avia- tion ot il se couvre de gloire. Cette expérience lui fournit la matiére de son premier grand succes: L’équipage (1923). En 1918, parti en Extré- me-Orient avec son esca- drille, il fit son premier tour du monde. Pendant la se- conde guerre mondiale, il s’engagea dans la Résistance puis reprit son rang d 'offi- cier aviateur dans les Forces Francaises Libres. Elu a l’Académie francaise en 1962. Virtuose du reportage, grand voyageur, polyglotte, “cosmopolite”, c’est-a-dire partout chez lui, amateur des expériences les plus ris- quées, il a inauguré une littérature de l’action qui s'est développée avec Malraux, Saint Exupéry, J. Roy et beaucoup d’autres romanciers francais moder- nes. EDITEURS: Gallimard, Rombaldi, Livre de Poche. PARMI SES MEILLEU- RES OEUVRES: L’Equipa- ge, roman exaltant la fra- ternité des aviateurs de guerre. Un drame supplé- mentaire: le hasard réunit dans un méme combat le mari trompé et le jeune amant. Roman deux fois lions? dit Patricia. langue. La voiture ralentit, s’arréta. Aussitét King fut contre elle, debout, et ses pattes de devant sur les épaules de Bullit. Avec un rauque halétement de fatigue et de joie, il frotta son mufle contre le visage de Vhomme qui avait abrité son enfance. Criniére et cheveux roux ne firent qu'une toison. — Est-ce que vraiment on ne croirait pas deux Elle avait parlé dans un souffle, mais King avait entendu sa voix. Il étendit une patte, en glissa le bout renflé et sensible comme une éponge énorme autour de la nuque de la petite fille, attira sa téte contre celle de Bullit et leur lécha le visage d'un méme coup de (Le Lion ) a’ ae Settee porté a l’écran avec grand succés. Le Coup de grace: en Sy- rie aprés 1918, la folle riva- lité amoureuse d’un soldat et de son chef. Tous n’étaient pas des an- ges: souvenirs romancés de voyages (Russie, Ethiopie, Maroc) et de la seconde guerre mondiale. Les Cavaliers, oeuvre forte, épique, envofitante: en Afghanistan, avee des hom- mes violents qui s’affron- tent dans des tournois cruels. Un orientalisme au- thentique, fruit d’une pro- fonde connaissance de ]’Asie musulmane. Roman porté a l’écran avec Omar Sharif. LISEZ POUR COMMEN- CER: Le Lion: au pied du Kilimandjaro, dans un pare national du Kenya, lamitié entre les animaux sauvages et une extraordinaire petite fille. Un récit rapide, musclé, coloré. Des régionalismes un peu archaiques Relisons La Fontaine. “Un jour sur ses longs pieds, allait, je ne sais ol, le héron au long bec, emmanché d’un long cou.” Le verbe emman- cher n'est plus guére emplo- yé de nos jours dans ce sens. Cependant en Anjou et au Québec, on l’emploie avec le sens de: arranger, disposer, parer, affubler. Il est souvent pronomi- nal: “Je n’ai jamais vu quel- qu'un s’emmancher de mé- me”, s’écrie la mére québé- coise devant son enfant qui ne sait pas s’habiller. De plus, le substantif em- manchure, ou souvent aman- chure, signifie en patois québécois: combinaison, combine, histoire qu’on a inventée, et méme une trom- - perie. “La belle emman- chure”, entend-on parfois, au lieu du frangais correct: la dréle d'histoire, ou quelque chose de ce genre suivant le cas. Emmancher et emman- chure sont done des ré- gionalismes un peu archai- ques, un peu dialectaux. {Louis-Paul Béguin, Le Mot du Jour].