ry, 2 Le Soleil de Colombie, Vendredi 28 Janvier 1977 LE SEUL JOURNAL LE SPELL ve conompre DE LANGUE FRANCAISE DE LA COLOMBIE-BRITANNIQUE Conseil d’administration A. Piolat J. Baillaut N. Therrien PUBLIE PAR ’ DIRECTEUR: André Piolat REDACTEUR: MISE EN PAGE: Danielle Leclaire Jean-Claude Arluison LE SOLEIL DE COLOMBIE LTEE, 3213 rue Cambie, Vancouver, C.B., V5Z 2W3 Téléphone: 879-6924 Courrier de deuxiéme classe sous le numéro d’enregistrement 0046. LES | | CANADA x. cach Politique de nivellement Le reméde économique classique pour le ch6mage est Vinflation; pour l’inflation, le chomage. eee C’est au mieux une justice sommaire, mais particuliére- ment sommaire pour un pays aussi vaste et diversifié que le Canada. Des situations différentes appellent un traitement différent. Si les économies de !’Ontario et du Canada occidental sont sur- chauffées, Ottawa pourrait les rafraichir en réduisant les dépenses publiques et en res- serrant le crédit. Mais appli- quer le méme traitement aux économies chancelantes du Québec et du Canada atlan- tique serait désastreux. Ce qu'il faut donc ce sont des politiques flexibles pour _ convenir aux différentes cir- constances: controler le cré- dit 1a ot les affaires sont flo- rissantes; faciliter les préts 1a otrelles sont en dépression. Voila comment le systéme fédéral peut étre inestimable pour renforcer les liens éco- nomiques entre les régions. Et c’est possible. Le moyen c’est le secteur de petites firmes. Le dévelop- pement régional devrait se ’ concentrer sur la croissance de petites firmes, axées sur la main-d’oeuvre, basées sur les marchés, les ressources et les aptitudes locaux. L’aug- mentation de l’autarcie ré- gionale est le moyen de ni- veler les hauts et les bas de P’économie. eee Dans une présentation a Ottawa, la Fédération cana- dienne de l’entreprise indé- pendante a recommandé Padoption d’une double poli- tique qui convienne’a la di-’ *' controler linflation par des politiques économiques con- servatrices et compatibles - ‘i- miter les dépenses gouveriic- mentales et les emprunts). Pendant trente ans, le Ja- pon s'est consacré a la créa- tion d’un secteur de petites firmes le plus puissant du -monde. Son livre blanc de 1976 sur les petites et moyen- nes entreprises déclare que la fonction essentielle d’une en- treprise gérée par son pro- priétaire est de “‘servir de noyau pour le développe- ment économique régional’”’. En prenant cet exemple, la Fédération a également re- commandé de détacher la section des petites entrepri- ses de Leonard Marchand, le ministre d’état, du Ministére de l'industrie et du commerce et de la combiner avec le département de l’expansion économique régionale dans un nouveau Ministére des petites entreprises et du dé- veloppement régional. Les deux fonctions sont naturel- lement liées et les provinces devraient accueillir favora- blement cette fusion. Ainsi, au lieu de politiques de couverture pour tout le pays, les outils économiques ~ pourraient étre adaptés aux conditions régionales. Un crédit facilité, des taux d’in- térét plus bas et davantage de préts garantis pourraient con- venir aux régions 4 croissance lente; en méme temps on pourrait appliquer des poli- tiques restrictives dans les régions développées en cas de pressions inflationnaires. "La Fédération canadienne ‘\ -versité..du Canada, Hl ~ faii{—-—..- de J'entueprise indénendante © BOYCOTTONS LE CAFE! Le prix du café continue 4 augmenter; certains prévoient que le prix pourrait monter jusqu’a six ou sept dollars la livre. Profitant d’une série d’événements agricoles adverses dans les principaux pays producteurs de café: gelées au Brésil, inondation en Colombie, tremblement de terre au Guatemala, plus une augmentation grandissante des consommateurs, les spéculateurs et les importateurs, de connivence avec les exportateurs, font grimper les prix 4 un rythme qui devient de la pure exploitation. I] n’en tient qu’aux consommateurs d’enrayer cette exploita- tion. Déja, aux Etats-Unis, certaines chaihes de magasins encouragent leurs clients 4 boycotter le café en se servant de substituts. Nous devons sirement avoir parmi nos lecteurs et lectrices un grand nombre qui ont vécu les années de la grande dépression, alors que, par manque d'argent, ne pouvant acheter du sats, l’on se servait, aprés les avoir fait griller, de substituts: blé, orge, avoine, seuls ou en mélange. Nous invitons nos lecteurs et lectrices 4 nous faire. parvenir leurs anciennes recettes de substituts du café. Nous les publierons, afin d’en faire profiter la nouvelle génération et les aider 4 combattre les profiteurs. André PIOLAT UN PARTI PRIS FLAGRANT Un tout petit article Ala une du quotidien “The Province” du samedi 22 janvier, a appris au monde stupéfait que, la plupart du temps, l’auditoire de CBUFT — la station de télévision francaise de Radio-Canada 4 Vancouver — ne remplirait pas un autobus! Pour plus de détails, voir page 5. Et quels détails! L’article, écrit par Dennis Bell, couvre toute la page. Il convient de — ‘remercier “The Province” pour cette excellente publicité gratuite: une foule de gens qui n’avaient jamais regardé les programmes francais sont appelés a devenir de fidéles _ téléspectateurs... Un simple coun d’oeil sur cette page donne une impression purement négative: tout d’abord, le titre de l'article. bien sar: ... plus de personnel que de téléspectateurs..., deux citations: l'une de Gary Begin. président de la Commission Scolaire de Burnaby, qui, apprenons-nous est d’origine canadienne-frangaise: “La station n’est pas une entreprise valable en raison du petit nombre de Canadiens-Francais en Colombie-Britannique.” Et l'autre citation est de John Reynolds, membre du parlement, que les francophones connaissent, hélas. Chose intéressante a noter, ces deux citations sont en gros caractéres et chacune est accompagnée d’une photo de I’auteur. En haut de la page figure une photo, plus petite, de M. Jacques Landry, directeur des services de Radio-Canada pour la région du Pacifique, et qui est dans larticle rabaissé au rang de “spokesman” [porte-parole]... Fn bas de Ja nage, bien en évidence, en gros caractéres, deux phrases accroche-loeil. Les _ propos d’un technicien: nous diffusons des programmes de haute qualité a l’intention de peut-étre quarante téléspectateurs... et: l’expérience de CBC de $2.5 millions a été lancée sur les ondes en septembre dernier, au milieu d’une tempéte de protestations. L’article contient de nombreux éléments qui appellent des commentaires. D’autre part, ne condampons pas Dennis Bell sans lui donner la chance de fournir certaines précisions. Fp attendant. il est permis dés 4 présent de condamner ce grand quotidien quest “The Province”, et cela sans le bénéfice d’aucunes circonstances atténuantes, pour la maniére dont il a présenté l'article. et qui démontre un parti pris flagrant. La communauté | a le droit de décider Lettre adressée. le 14 janvier 1977, a 'Honorable John Roberts Secrétaire d’Etat.] Cher Monsieur Roberts, dernier. Il m’est évident que vous n’avez pas su entendre nos revendications, mais plutét pré- féré de défendre une position arbitraire prise par vos fonction- naires, Par ailleurs, Ja présente vient vous informer que lors du Collo- que Culture] de l'Ouest, tenu a Fort San (er Saskatchewan) du 5 au 9 janvier inclusivement, les délégations représentant le Ma- nitoba et la. Colombie-Britanni- que ont fermement rejeté le programme de diffusion cultu- relle nationale tel que présenté par Monsieur Jean-Maurice Oli- ‘vier, du Secrétariat d’Etat. — J’accuse réception de votre - lettre en date du 24 décembre | Nous voulons vous faire part de la réaction du Comité d’orga- nisation des Tournées Nationales face a cette position. Nous réité- rons le droit de la communauté canadienne-francaise a décider ce dont elle a besoin en matiére de tournées nationales. Ces deux provinces canadien- nes n’ont-elles pas le droit d’étre en désaccord avec le programme - ci-haut mentionné? Que’ prépose t Jean-Claude ARLUISON faire le Secrétariat. d’Etat en réponse a ces objections? N’y aurait-il pas lieu de remettre a ces provinces Jes fonds prévus pour défrayer Jes dépenses de tournées dans Jeurs provinces? Ceci permettra done au Manitoba — et a la Colombie-Britannique d’organiser leurs vropres tour- nées, répondant ainsi aux besoins régionaux. Veuillez agréer. Cher Mon- sieur Roberts, l’expression de mes sentiments respectueux en attendant une réponse accep- table. Norman A. Dupasquier, Président par intérim, Comité d’Organisation des ~~" “Tournées Nationales, i i bogs an Stacie ha setae eae Meh Pi ND io Ny SHE ORS ARES CE SER ia Gi. ne ape SE hla i. us b sak ct "Cn eae Nair Pay