Atlanta 19% : vol 29 n° 11 Courrier 28me classe/Second Closs Mai m 0046 1645, Same Ave. 0., Vancouver, (604) 730-9575. Fax : (604) 730-9576. adresse électronique: 102627.2172@compusarve.com Canada-Etats-Unis : La Menace de la Loi Helms-Burton. Des entreprises canadiennes dans I’ oeil PAR MAMADOU GANGUE Letorchon brile depuis quel- ques mois, entre le Canada et son grand voisin du Sudausujetdel’éven- tualité de l’application prochaine de laloi HELMS-BURTONinterdisant tout commerce avec Cuba. En effet, Canadiens et Améri- cains sont en train de se livrer un véritable bras de fer juridique avec l’embargoaméricain contre Cuba en toile de fond. Depuis le débarquement raté de la Baie des Cochons, les Améri- cains digérent mal la pérennité du régime communiste de Cuba. Fidel Castro, le “lider maximo”, se main- tient a la barre de la Grande Ie, au _granddam des Aménicains.La Havane communiste demeure l’ennemi-juré de Washington et cela de John Kennedy a Clinton. Cuba est considé- ré, depuis l’accession de Castro au pouvoir, comme une épine au pied du grand géant américain. Aprés avoir essayé tous les stratagémes possibles pour étouffer et déstabiliser Cuba par une kyrielle de représailles, de sanc- tions et de boycotts, les Américains en étaient venus, en pleine guerre froide, a |’idée jugée saugrenue 4 l’époque, de vider I’fle de ses habi- tants. En octroyant, 4 tout Cubain réussissant 4 sortir de “l’enfer cubain”, l’asile politique aux USA, et la citoyenneté américaine au bout du compte, les USA ont effectué une véritable saignée dans la population cubaine opposée aux idées castristes. Ainsi, durant ces trois derniéres dé- cennies, la Floride est devenue peu 4 peu, une énorme base ariére de la lutte contre le régime de Castro. Le groupe de pression anti-castriste, for- mé de citoyens américains d’origine cubaine, constitue |’illustration par- faite dela diabolisation 4 outrance du demier régime communiste dans le continent américain. La force de ce groupe de pression réside aujourd’hui, d’une part dans son poids électoral; le nombre d’élus d’ascendance cubaine dans les deux chambres, |’allégeance naturelle de cette population aux Républicains et d’autre part, contex- te électoral oblige, la course aux voix des démocrates dans ce bastion répu- blicain. Tout ceci fait que la loi HELMS-BURTON reléve plus d’un agenda de politique intérieure avec des répercussions extraterritoriales. En revanche, |’entétement des Américains a clouer Castro au pilori s’oppose diamétralement a la posi- tion adoptée par le Canada a travers ses différents gouvernements succes- sifs. De Trudeau a Jean Chrétien, en du cyclone americain Vendredi 12 juillet 1996 60 ©" rs iadese passant par Mulroney, Cuba estresté une terre de proximité. En pleine guer- te froide, Trudeau, pourse démarquer des Américains, a initié et développé des relations de coopération écono- mique qui ont scellé pour de bon le profil des liens économiques existant entre les deux pays, et cela, au grand mécontentement de Washington. Cette tradition de bonnes relations économiques entre Cuba et le Canada a toujours été considérée comme une sorte de crime de lése-majesté contre les Etats-Unis quise voyaient prendre a rebrousse-poils par leur plus proche partenaire économique quisé refusait de s’aligner 4 leur rectitude. Aujourd’hui, en brandissantla menace de ]’entrée en vigueur le ler aoat prochain de la loi HELMS- BURTON, les Américains manifes- tent leur exacerbation devant!’ ineffi- cacité de l’embargo contre Cuba. Ils espéraient]’agonie de courte durée et une chute imminente de Castro. Les problémes domestiques, par exem- ple, l’impatience grandissante de la communauté cubaine de Miami con- tre ce régime qui chancéle mais quine trébuche, poussent les Américains a mettre en place cette loi qui provoque lire du Canada et des Européens. Ottawa dénonce |’extraterritorialité de la loi qui violerait sa souveraineté nationale et mettrait en péril une qua- rantained’ entreprises canadiennes qui serontaffectées par les conséquences (voir “cyclone” en page 2) Vue de La Havane Décision historique d’un juge ontarien: Le gouvernement ne peut arréter la construction d’une école francaise pour raisons budgétaires. OTTAWA (APF) : Le gouverne- ment ontarien ne peut pas arréter la construction d’une école de langue francaise sous prétexte qu’il est aux prises avec de graves difficultés fi- nanciéres, pour Ja simple et bonne raison que les droits linguistiques des francophones sont reconnus 4 |’arti- cle 23 de la Charte canadienne des droits et libertés. Dans un jugementhistorique, _ la Cour de]’ Ontario ordonneau gou- vernement Harris d’approuverla cons- truction de ]’école secondaire Sain- te-Famille de Dufferin Peel a Mississauga et de déboursersans plus tarderles 10,182,000 millions néces- saires a la réalisation du projet.Selon le juge, le droit constitutionnel des francophones a1 ’instructiondans leur langue, a préséance sur les restric- tions budgétaires. Le 6 mars demier, le gouver- nement Harris décrétait un moratoire d’unan sur toute nouvelle construc- tion d’école. Le gouvernement néo- démocrate avait déja autorisé la cons- tructiond’une nouvelle école de lan- gue frangaise 4 Dufferin Peel et ap- prouvéson financement, avant de per- dre le pouvoiraux mains des conserva- teurs. L’avocatdes parents, Me Paul Rouleau, a choisi d’obtenir un juge- ment rapide parla voie d’une révision judiciaire. Cette procédure, qui est beaucoup plus rapide qu’ une poursuite judiciaire, consistait 4 demandera un juge de réviser la décision du ministre de]’ Education d’imposerun moratoire sur toute nouvelle construction. Le jugea rendu son ordonnance au lende- main de ]’audition de la requéte. Selon Me Paul Rouleau, ce jugementconfirme que les gouveme- ments ne peuvent pas contoumer faci- lement leurs obligations 4 |’endroit des francophones, lorsqu’il est ques- tion de]’éducation en langue frangai- nes La construction dela nouvelle école, qui accueillera 300 éléves, de- vrait débuter au mois d’aoit. Le gou- vernement peut cependant en appeler de la décision de Ja cour.O PL. a NN ROI, fg POP a POI ANAND seg heating ede Preag ag ys Pee wn Rta a Rn RB PRA LI PPR PR A SILI I Bee ra ree ag ee ee eee rs