Les activités référendaires Depuis !’Accord du Lac Meech, en passant par Charlottetown, la Fédération des francophones de la Colombie-Britannique milite en faveur d’une réforme constitutionnelle pour un Canada uni et une reconnaissance des peuples fondateurs du Canada. L’appui de la Fédération au camp du NON lors de la campagne référendaire a l’automne 1995, loin d'une adhésion au statu quo, a permis aux francophones de véhiculer leur message auprés des gouvernements afin qu’ils amorcent une réforme constitutionnelle et administrative pour répondre aux besoins des provinces et territoires en tenant compte des aspirations de leurs minorités de langues Officielles. La Fédération a profité de la période référendaire pour mettre en place un exercice intensif de sensibilisation a la position des francophones de la Colombie-Britannique auprés de la popula- tion. Les porte-parole accordaient alors plus d’une centaine d’entrevues. A l’aube du référendum, comme les sondages signalaient l’avance impérieuse du camp du OUI, le conseil d’administration décidait de déléguer un groupe de francophones au ralliement a La Fédération et la politique fédérale AAAAAAA pour le NON a Montréal, le 27 octobre 1995. De plus, les représentants de la Fédération ont participé 4 des forums publics sur |’unité canadienne tels celui organisé par le People’s Voice Forum, le 16 octobre 1995, et celui organisé par la députée libérale Mme Anna Terrana, le 24 janvier 1996. Les porte-parole de la FFCB ont également rappelé a différents députés que le message sur l’unité canadienne doit s’accom- pagner de gestes concrets démon- trant la légitimité des francophones partout au pays. Parmi ces rencon- tres, on compte une présentation a M. Marcel Massé, président du Comité du Cabinet sur I’unité canadienne, le 28 janvier 1996. D/ailleurs, c’est dans le but de pour- suivre son travail de réflexion et de prendre part aux discussions sur le type d’offres a faire au Québec afin de répondre a leurs besoins et 4 ceux de l'ensemble des francophones, que la Fédération participait, le 18 février 1996, a une rencontre nationale organisée par la Fédération des communautés francophones et acadienne du Canada. Depuis les débuts de la campagne référendaire, la Fédération poursuit la mise en place d’une stratégie d’actions avec d’autres organismes tels le «Constituant Assembly Now» et le Conseil canadien de l’unité canadienne, qui sont en faveur de l’unité canadienne et de la dualité linguistique. La directrice générale, Yseult Friolet de méme que la présidente et la vice-présidente de la Fédération, Diane Cété et Andrée Leduc-Johansson, représentaient les francophones au sein de la délégation de la Colombie-Britannique lors du ralliement pour le NON @ Montréal, quelques jours avant la tenue du référendum québécois. Revendication pour les services en francais Au niveau fédéral AAAAAA A Initiative 41 La politique gouvernementale sur V'article 41 de la partie VII de la Loi sur les langues officielles engage le gouvernement fédéral a favoriser l’épanouissement et le développement des communautés de langue officielle du Canada. Les institutions fédérales visées par cette mesure, annoncée en aout 1994, doivent tenir compte des projets de la communauté francophone et présenter, sur une base annuelle, un plan d’action faisant état de ce qu’elles entendent faire pour répondre a leurs obligations. Les représentants de la Fédération ont participé a des rencontres dans les trois secteurs jugés prioritaires en ce qui a trait a l’initiative 41, soit le domaine économique, le 19 avril 1995, ainsi que les domaines des ressources humaines et du culturel, le 17 mai 1995, afin de sensibiliser les ministéres aux besoins de la communauté francophone. Des rencontres exploratoires ultérieures ont été tenues avec des représen- tants des ministéres des Ressources humaines, d'Industrie Canada, de la Citoyenneté et de l’Immigration, de l’Agriculture et de l’Agro-alimentaire Canada afin de discuter de leur plan d’action et de leurs services. En juin 1995, le ministére du Patrimoine canadien, responsable de la coordination de I'initiative 41, produisait un document intitulé Plan d‘ac- tion — Mise en oeuvre de l'article 41 de la Loi sur les langues officielles. En décembre 1995, la Fédération participait 4 une rencontre AAaAA AAA A interministérielle pour discuter des activités de collaboration possibles et présenter son plan de développement global aux coor- donnateurs des ministéres et agences visés. Etant donné le peu de collaboration résultant de ces nombreuses rencontres, la Fédération recommandait un nouveau mode de fonction- nement et c’est avec satisfaction qu’on arrivait a une entente avec le ministére du Patrimoine canadien pour l’embauche, des I’été 1996, d’une personne-ressource qui travaillera exclusivement a appuyer les associations francophones dans leur soumission de projets a l’intention des ministéres visés par J'initiative 41 et 4 informer ces derniers sur les besoins particuliers de la communauté francophone. PHOTO: YVON OUELLET