Les problémes et le renouveau de la Fédération En 1961, agée d’un peu plus de quinze ans, la Fédération était devenue une institution solide, efficace et fiable représentant des francophones de la Colombie-Britannique. C'est du moins ce qu’en pensaient les gens de I’extérieur de la province. uant a ses membres, c’était autre chose. Q Nul n’est prophéte dans son pays! En effet, de la part de ses membres, la Fédération recevait plus de critiques que de considéra- tions, si bien que pour préparer le congrés annuel, les dirigeants firent parvenir des ques- tionnaires de plus de 100 questions 4 chaque cercle. Les questions portaient sur la nécessité de la Fédération, ses membres, son exécutif, gon secrétariat, les cercles locaux, le finance- ment, ses relations avec les différents pro- grammes scolaires et post-secondaires, et ses prévisions d’avenir. Quelques-unes des ques- tions suggéraient que l’on dissocie la culture et a Pens x section financement, on En 1964, le dynamisme et la vitalité de nouveaux jeunes membres de mr LU lusieurs années. inistration de la Fédération amenérent un langement d'orientation au sein de |’orga- hisme. On voulait une fédération représenta- five non seulement sur le plan provincial }Mais aussi sur le plan national. Pour pouvoir gtandir et plaider la cause des francophones en Colombie-Britannique, il fallait laisser le noyau Paroissial. La Fédération demanda une charte Comme organisme provincial sans but lucratif et Pobrint. |Promotion de la langue francaise en présentant Elle continua son programme de “des mémoires au ministére de |’Education et a la Commission royale sur le bilinguisme et le jbiculturalisme, en fournissant des bourses aux |éves étudiant le francais, en organisant des activités socioculturelles, et en continuant les Emissions de radio et le recrutement. Grace 4 l’aide financiére du Québec, du Conseil de la vie frangaise et de ]’Association canadienne d’éducation de la langue frangaise, la Fédération créa son premier secrétariat perma- nent a Maillardville et embaucha un agent de liai- son, M. Roméo Paquette. Tous désenchantérent vite, aussi bien !’agent de liaison que les membres de la Fédération. Ce que l’on demandait a l’agent de liaison était presque impossible. I] lui fallait étre agent de liaison, administrateur, agent de relations internes et publiques, spécialiste en ani- mation, en éducation, en coopération, rédacteur du magazine L’Appel, bref, il lui fallait faire le travail de dix et plus. C’est 4 ce moment également qu’il y eut une résolution des membres mandatant la Fédération de revendiquer |’école publique de la langue frangaise, et ceci, malgré l’opposition des paroisses. Pour la premiére fois, la Fédération dissociait l’éducation en francais de la religion catholique. Ce fut la scission entre la Fédération et les paroisses de Maillardville qui croyaient que |’organisme qu’ils avaient aidé a créer en 1945 reniait et abandonnait les écoles catholiques. Les mémoires et revendications auprés du ministére de |’Education portérent finalement fruit. Le ministére accepta, en 1968, de créer un secteur francais 4 l’école publique 4 Coquitlam. On souhaitait que cette expérience débouche sur la création d’un programme offi- ciel d’enseignement en francais pour la province. Heélas, le programme devint un pro- gramme d’immersion. L’année suivante, |’adoption de la Loi sur les langues officielles insuffla une nouvelle énergie dans la communauté francophone de la province. La Loi donna naissance 4 |’action socioculturelle du Secrétariat d’Etat et aux subventions pour les groupes. Ceci permit la formation d’animateurs communautaires et la Fédération put rejoindre et former nombre de leaders qui redonnérent un élan 4 la francophonie de la Céte Ouest. On opta égale- ment pour une nouvelle structure de fonction- nement et une nouvelle orientation. On changea de nom en passant de la Fédération Canadienne-Francaise de la Colombie- Britannique a la Fédération des Franco- En 1964, le dynamisme et la vitalité de nouveaux jeunes membres de l’administration de la Fédération amenérent un changement d'orientation au sein de l’organisme. On voulait une fédération représentative non nt sur le plan ial mais aussi sur le plan national. Colombiens. On déplaca le siége social a Vancouver et on créa le poste de directeur général. On se distanca également du member- ship individuel pour aller vers un membership associatif. On confirmait le caractére fédératif de l’organisme en remplagant |’association d’individus dans une grande corporation par Punion d’une variété d’organismes et d’institu- tions locales et régionales, une « Fédération de mouvements pour des fins particuliéres ».