Ms BS 24 Le Soleil de Colombie, vendredi 7 mars 1980 Les Sports En Bref Le réputé promoteur new yorkais Don King a déclaré que le Panaméen Roberto Duran avait signé un contrat stipulant qu’il croisera le fer avec Sugar Ray Leonard, en mai ou juin, vraisemblable- ment a Las Vegas. Duran n’a subi qu'un seul revers en 67 com- bats professionnels. I] a détenu durant six ans la couronne mondiale des poids légers. Depuis son entrée chez les mi-moyens, il est demeuré invaincu. Leonard, le titulaire mondial des mi-moyens, version du Conseil Mondial de la boxe, empochera plus de $2.5 millions pour cette défense de la kk Ski alpin : Au Mont Ste-Anne, prés de Québec, avaient lieu les championnats de ski alpin, comptant pour la Coupe du Monde. Chez les hommes, Ingemar Stenmark de Suéde a encore montré sa supériorité. Tandis que chez les femmes, le slalom géant a été remporté par M. Thérése Nadig,Suisse, devant Hanni Wenzell du Liechtenstein. kk Aprés avoir appris que le Comité interna- tional olympique avait rejeté a 1l’unanimité sa proposition d’annuler ou de retirer de Moscou les Jeux qui doivent s’y tenir l’été prochain, le président Jimmy Carter a insisté auprés du Comité olympique des Etats-Unis pour qu’il boycotte ces Jeux. ‘‘Nous sommes peinés de la décision du CIO de laisser les Jeux olympiques d’été de 1980 a Moscou et d’avoir rejeté la proposition du Comité olympique américain de transférer, remettre ou annuler les Jeux, a déclaré le secrétaire de presse. wk Formule Un :René Arnoux, France, sur Renault Turbo, a remporté le Grand Prix de Formule Un qui se disputait 4 Johannesbourg, Afrique du Sud, devant les deux autres francais, Jacques Laffitte et Didier Pironi, sur Ligier. Gilles Villeneuve, de Berthierville, Qué, n’a pas terminé la course. Aprés ses 2 victoires en Afrique du Sud et au Brésil, René Arnoux se trouve en téte du Championnat du Monde des Conducteurs. Un juge fédéral a libéré le lanceur Ross Grimsley de |’accusation d’avoir intentionnelle- ment blessé un spectateur du Fenway Park en langant une balle dans les gradins, mais un jury aura a trancher si Grimsley est coupable de négli- gence ou pas. Les six jurés ont entrepris les délibérations apres que... le... juge G. Joseph Tauro eut annoncé sa décision, qui a du méme coup libéré Grimsley d’une poursuite au civil pour voies de fait. / Division Smythe le P = cP Chicago «64.20 21 14 183 186 72 St.Louis 63 27 2610 201 207 64 Edmonton 65 20 3312 233 264 62 Vancouver 63 20 3211 201 225 51 Colorado «63. 17 36 10 196 240 44 Winnipeg «66:15 41 10 175 268 40 (Division Patrick: Philadelphia 6241 615 262 186 97 NY Rangers 64 30 25 9 246 228 69 NY lsi'ders 64 29 26 9 213 206 67 Atlanta «62. 27 2411 211 203 65 Washington 64 19 3510 190 237 48 ‘Division Adams Buttalo - 65 39 1610 246 166 68 Boston 64 37 18 9 247 168 89 Minnesota 63.29 21.13 254 203 71 Toronto 64 28 31-5 247 262 61 Quebec 63 2233 6 189 227 62 Morirat OSES SDs 197 82 Los Angeles 66 2631 9 251 271 61 Hartford 62 23 2712 234 235 58 Pittsburgh 63 23 2812 200 232 58 Detroit 63 2331 9 215 223 55 Salon Lucien Bellin _ Coiffeur pour dames 3 1212 Denman, Vancouver. 4 Les professionnels du:camion vous invitent : a venir rencontrer ses représentants © 2410 Broadway est (coin Nanaimo). Vancouver, C.B. Tél. 255-1111 Telex: 04-54363 André Turcotte. — ‘Camions Usagés — UNE FIGURE DU PASSE: ALEX. MACKENZIE (1764-1820) par Alexandre J. SPAGNOLO Président du Cercle Francais de Coquitlam De 1804 a ‘1808, Sir Alexander Mackenzie demeura a Montréal et siéga a l’Assemblée du Bas-Cana- da en tant que représentant de Huntingdon, puis retour- na définitivement en Angle- terre. MORT DE SIR ALEXANDER MACKENZIE LE MARIAGE DE SIR ALEXANDER MACKEN- ZIE En 1812, Sir Alexander Mackenzie, agé de 48 ans, convola en justes noces avec Geddes Mackenzie, la fille d’un commergant écossais, domicilié 4 Londres. Une veuve réputée d’étre d’une grande _ beauté, suivant le R.P. D. Masson. Le grand-pére de Geddes avait une belle propriété a Avoch qu'il céda 4 Macken- zie, mais le couple n’y passait quuue relativement peu de temps chaque année, préférant la propriété de Mayfair 4 Londres, afin de participer aux fastueuses réceptions de la noblesse, grace a l’amitié du Duc de Kent, Edward, fils du Roi Georges III. Ils eurent deux fils et une fille: Margaret (1816) Alexander (1818) - Georges. Signalons que suivant une tradition de l’époque des ' explorateurs, coureurs de bois, voyageurs ete, il était d’usage de prendre femme, non une épouse, de race indienne ou métisse. Mackenzie suivit cette tradition en prenant la fille offerte par un chef indien. Ce fut une union relative- ment dépourvue de super- sentiments d’amour, mais ils eurent un fils, Andrew, qui devint un employé de la North West Company. I) -mourut trés jeune. Tandis .que ses enfants: Alexander, qui devint lieutenant-colonel mourut en 1894, a 76 ans. Margaret, peintre aquarel- liste célébre mourut en 1888, 4 72 ans. Georges, qui fit le commerce du vin, mourut en 1880. - Alamort de Sir Alexan- der Mackenzie, la Hudson ‘Bay Company versa la som- me de 10.000 livres sterling a sa veuve, a titre de compensation. Mackenzie était un char- meur, un beau type de High- lander. Elégant, trés recherché par la société, tant A Montréal qu’a Londres, il faisait le déses- poir des méres aux filles nubilles. Ils aimait les soupers, les - danses privées, les bals publics, etc. II parvint, toutefois 4 éviter le “fil 4 la patte” jusqu’a l’age de 48 ans, soit 8 ans avant son décés. La maladie se fit sentir assez t6t pour cet homme vigoureux. On diagnostiqua la maladie de Bright, soit la dégénérescence des reins. Il mourut.le 12 mars 1820, a lage de 56 ans. Douze ans plus tard, un incendie ravagea le Manoir d’Avoch, calcinant ses docu- ments. LES POINTS CARACTE- RISTIQUES DE MACKENZIE Le caractére de Mackenzie avait deux cétés: un public, un autre person- nel, Il fut un héros national d'un genre simple et indis-- cutable. Ce fait ne lui a pas été reconnu au Canada. Ce qui est remarquable, il n’appartenait pas 4 une classe d’hommes, née et élevée dans ce pays, qu'il quitta fortune faite; sa vie, un terrifiant exil. Sa célébrité repose sur le fait, qu'il travailla pour le bénéfice de l’humanité, sans pour autant avoir en vue la conquéte ou le pillage. Pour les Canadiens d’ori- gine écossaise, il fut le type de la force d’me des Ecos- sais et des succés honnétes: pour tous les Canadiens britanniques, le symbole de lentreprise britannique: pour les Canadiens frangais, il fut associé 4 la grandeur des décennies prospéres de Montréal, débutant en 1790 quand le commerce des fourrures atteignit le climat de la prospérité (Roy Daniells dixit). Mackenzie eut |’heur d’étre associé avec l’esprit des Canadiens francais, non avec celui des Canadiens anglophones basés 4 Montréal, mais avec des noms comme: Fraser, Vancouver, Cook, la Véren- drye, Jolliet, Marquette et La Salle. Son tempérament’ semble complétement formé par la tradition, l’éthique de son clan, les vertus des High- landers. Les deux voyages, une entreprise héroique, sans ambiguité morale ou complexité politique. Un triomphe de volonté individuelle. d'une -maniére honorable, un engagement. de rivalités sans rancunes, le tout fondé sur un désir d’étendre le commerce au-dela de certaines frontiéres. Le commerce des four- rures, dés 1613, fut blamé par Samuel de Champlain, qui se lamenta de constater la folie des commercants francais pour devancer leurs concurrents. _ Les tueries étaient atroces, on tuait, tuait sans discernement, sauvagement, ce qui fit dire: “Cet animal est trés méchant quand on l'attaque, il se défend”. Le déclin du commerce des fourrures porta la North West Company a jeter un coup d’oeil au-dela de la muraille cachant des terres inconnues, soit les Montagnes Rocheuses. Alexander Mackenzie et Peter Pond furent des hommes neufs pour ces territoires neufs. SIR ALEXANDER MACKENZIE et : NAPOLEON BONAPARTE ~— Ce titre pourrait étonner le lecteur: associer un explo- rateur, si célébre soit-il, avec un empereur, cela semble bizarre... mais penchons- nous sur ce que l’historien Roy Daniells, de l'Université de Colombie britannique, mentionne dans son ouvrage déja cité. = Un éventuel lecteur des Voyages de Mackenzie futy— dit-on, Napoléon Bonaparte. Une des descendantes de ~ Vexplorateur prétendait étre en possession d’une édition des trois volumes, traduc- tion frangaise: volumes trou- vés dans la bibliothéque de Napoléon, aprés sa mort, a — I'Tle de Sainte Héléne. Nous sommes déja au courant qu’un incendie, en 1832, ravagea le Manoir d’Avoch, détruisant la plu- part des documents, papiers, livres, objets de la collection Mackenzie, mais lhistorien Daniells ajoute que ladite traduction de l’ouvrage, qui était entre les mains de l’Empereur, et qui portait sur sa couverture les Aigles Impériales, semble étre™ revenue au Manoir d’Avoch © — et avoir été sauvée du sinistre. Nous arrivons au point culminant: histoire de cette traduction frangaise telle : que racontée a un parent de — Mackenzie, lors de son voya- ge a Stockholm (Suéde), en 1824: Le narrateur n’était autre que le Roi de Suede, 2 yaa OP Charles XIV, l’ex-Maréchal — de France, Jean Bernadotte, — mis sur le tréne par le Roi déposé Gustave IV et son _ successeur qui a abandonn son droit. ; Quelques mots sur Jean’ Bernadotte, Maréchal de — France, Prince de Ponte- — corvo; ilse distingua dans ~ les guerres de la Révolu- tion et de l"Empire. Adopté, en 1810, par le roi de Suéde — q Charles XIII, il se joignit aux Alliés contre les Fran- cais, ce qui fit dire 4 Napo- — léon Bonaparte: “Je ne puis — dire qu’il m’ait trahi; il était — Suédois en quelque sorte...” — {A suivre] 3 ta tan EAN LE Rt