ae Le S Colombie Hebdomadaire fondé en 1968 60 cts par André Piolat TPS incluse Courrier 2éme classe/ Second Class Mail n° 0046 vol 25 n°3 980 rue Main Vancouver Tél:683-7092 Fax:683-9686 Vendredi 15 mai 1992 La Colombie-Britannique et la dualité linguistique Appui sans équivoque de Mike Harcourt — t was a good talk» a déclaré Mike Harcourt. «Ca a été une bonne rencontre» a déclaré Marie Bourgeois. C’est par ces propos identiques que le premier ministre de la Colombie-Britannique et la présidente de la Fédération des Franco-Colombiens ont rendu compte de leur rencontre du 11 mai & Vancouver. «/] nous a indiqué que nous pouvions compter sur lui pour appuyer la dualité linguistique» a expliqué une Marie Bourgeois, visiblement _gadieuse et qui a avoué sa surprise _ d’avoir regu cet appui «si ouvertement» au cours de l’entretien de 45 minutes. Mike arcourt que les gouvernements provinciaux devaient jouer «un réle pro-actif» dans la promotion de leurs minorités de langue officielle. Raymond Bisson, le président de la Fédération des’ communautés francophones et acadienne (FCFA), qui participait également a la rencontre, s’est dit heureux d’avoir recu “l’appui sans équivoque” du premier ministre, - Jorsqu’illuiademandés’il pouvait le compter parmi les premiers ministres qui appuieraient la (nner meen ine BIER = ‘déclarait peu aprés Moment historique: pour la premiére fois, la FFC rencontre le premier ministre de la C.-B. protection et 1’épanouissement des communautés minoritaires de langue officielle 4 la table des négociations. Mike Harcourt s’est dit d’ailleurs plutot “surpris” des inquiétudes des francophones a ce propos. “Dans les négociations constitutionnelles, il y a eu des discussions difficiles dans certains domaines et la dualité linguistique n’en faisait pas partie” a précisé le premier ministre, révélant ainsi que la dualité linguistique semblait faire Vobjet dun “consensus substantiel” et qu’ainsi, elle ne constituait pas un “sujet majeur” dans le débat-actuel. Le premier ‘ministre a qualifié de simple “point de départ” \e rapport constitutionnel de la Colombie- Britannique, dont l’absence de toute référence a la dualité linguistique avait suscité une réaction virulente de la FFC. L’avenir de lacommunauté franco-colombienne a également il attend néanmoins été évoqué au cours de la rencontre. Mike Harcourt a rappelé que le dossier scolaire était déja en cours et s’est déclaré en faveur de l’amélioration des services d’interprétation dans les tribunaux. “Je l’ai trouvé trés ouvert” aajouté Marie Bourgeois, qui entrevoit la possibilité de nouvelles relations de “partenariat” entre la communauté francophone et la province. Le méme jour, quasiment au. méme moment, les représentants de la FCFA continuaient leur série d’entretiens avec les premiers ministres provinciaux en rencontrant le chef du gouvernement de la Celui-ci s’est déclaré pret a soutenir la clause de la dualité linguistique et a donné son appui de principe 4 la fameuse notion d’épanouissement pour laquelle des “précisions” .LaFCFA peut donc désormais aligner sur son tableau . d@’honneur neuf des dix premiers ministres. II lui reste néanmoins a s’attaquer a un morceau de choix, le premier ministre de 1’ Alberta, Don Getty. Renaud Hartzer Liberte Alors que les émeutes raciales se calment peu a peu aux Etats- Unis, le Vancouver Playhouse présente la piéce d’Athol Fugard, My children! My Africa! qui évoque le racisme en Afrique du Sud. Le théatre vancouvérois vibre sous le texte puissant de cet auteur africain qui confronte les idées divergentes de trois personnages pour mettre fin au régime d’apartheid. Emotions, envolées oratoires et brio des acteurs nous font réfléchir sur cette situation et soutirent quelques pleurs ou quelques soupirs prolongés. Page 14. | Et aussi: Chefs liberaux: Gordon Wilson, chef de l’opposition officielle dans la province, préte une oreille attentive a la dualité linguistique tandis que la tournée de Robert Bourassa dans |’Ouest canadien n’a rien apporté de nouveausur cet aspect. Page 2. Peinture: -Lexposition consacrée a la peinture au Québec de 1820 a 1850 temoigne d’une société qui, déja, se voulait distincte. Page 12. Musique: Le chansonnier et poéte Serge Kerval promene sa guitare et sa voix a travers le monde pour faire connaitre les chansons du folklore francais. Page 13. vm oh P Ns li, ty