2'Le Soleil de Colombie, Vendredi 26 Mai 1978 LE HEIL PUBLIE PAR Téléphone: 879-6924 a: = LES HEBDOS REGIONAUX LE SOLEIL DE COLOMBIE LTEE, 3213, rue Cambie, Vancouver, C.B., V5Z 2W3 , Courrier de deuxiéme classe - sous le numéro d’enregistrement 0046 ‘ = DE COLOMBIE DE LA COLOMBIE-BRITANNIQUE . Directeur: André Piolat Rédacteur: Jean-Claude Arluison Secrétaire: Lyne Paradis Mise-en-page: Richard Lussier EK LE MINI-QUOTIDIEN DE LANGUE FRANCAISE i i Association de la Presse francophone Hors-Québec | Pensez aux petits La loi de la jungle Les chances de survie de Pespéce humaine, selon lhis- torien anglais Arnold Toyn- bee, étaient bien meilleures au temps ou nous étions sans défense contre les tigres, qu’elles ne le sont aujourd*- hui, 4 une €époque ot nous sommes livrés a la hargne de nos semblables. Réflexion profonde, d’autant plus qu’- elle €mane d'un homme qui navait jamais eu l’occasion d’étudier de prés les graves problémes économiques de notre pays. Il faut bien l’avouer, les Canadiens n’ont pas lhabi- tude de lutter pour survivre. Ce que nous désirions nous a toujours été remis sur un plateau d’argent. Tandis que les autres nations luttaient pour améliorer leur niveau de vie sur des territoires pauv- res en ressources naturelles, au Canada ila suffi que quel- ques entrepreneurs coura- geux creusent des trous, abat- tent quelques arbres et plan- tent des semences pour que leurs concitoyens vivent dans le confort. Aujourd’ hui, nous commencons a payer le prix de cette insouciance et de ce laisser-aller: nous sommes pratiquement sans défense sur le plan du commerce in- ternational. De tout temps, ce sont des étrangers qui ont pourvu a nos besoins. Des investis- seurs étrangers (américains, allemands, britanniques, hol- landais, frangais et arabes) ont pris les risques et fourni Pimpulsion nécessaire au dé- veloppement. C’est d’eux aussi que nous tenons nos connaissances techniques (souvent dépassées, bien sir). Bref, les Canadiens avaient la vie belle. Seulement, voila; la loi de la jungle — “ne survivent que les plus aptes” — joue aussi sur le plan du commerce in- ternational. Quand des pays en voie de développement — comme Taiwan, la Corée du Sud et la Malaisie parvien- nent a faire concurrence aux nations occidentales les plus avancées, quelles chances a le Canada de vendre ses pro- duits trop chers? D’ailleurs, dans quels sec- teurs pourrions-nous étre compétitifs? Au début de notre histoire, ce sont des grandes sociétés comme la Compagnie de la Baie-d’ Hud- son et la Compagnie du Nord- Quest qui nous ont ouvert des marchés al’étranger. Plus: récemment, d’autres sociétés multinationales leur ont suc- cédé. Nous n’avons jamais produit, en quantités impor- tantes, de biens manufactu- rés qui soient concurrentiels sur les marchés mondiaux. Les pays sont comme les athlétes: ceux qui s®ntrai- nent le plus réussissent le mieux. Mais tout n’est pas perdu, et le Canada peut en- core se classer honorable- ment pour peu qu'il ait la volonté de vaincre. Si nous prenons seulement quelques industries dans lesquelles nous avons des chances-de nous distinguer sur les mar- chés mondiaux, et si nous faisons le nécessaire pour les développer a fond, nous réus- sirons a créer un secteur ma- nufacturier économiquement viable. Nous pourrions pren- dre la premiére place dans des _ . domaines comme la péche et: la conserverie. (Mais oui: la péche pourrait devenir pour le Canada une industrie aussi importante que le pétrole! ) Avant tout, nous devons remplacer le systéme de filia- les rendement médiocre par une industrie purement cana- _ dienne, Le Canada est aux abois: il est temps de mon- trer que nous savons nous défendre. ~Penseéz aux petits” est un message adresse sous forme d'éditorial parla Federation canadienne de Ventreprise indépendante “Explosion Jeunesse78” 33i@éme Con orés dela F.F.C. La Fédération des jeunes canadiens-fran¢ais organise un grand rassemblement de la jeunesse francophone hors Québec, en fin de semaine, a Ottawa. Le rallye “Explo- sion Jeunesse ’78” va re- grouper plus de 500 jeunes délégués francophones, re- présentant toutes les provin- ces sauf le Québec. Le rallye a pour buts de sensibiliser, de politiser et d’éveiller (par l’action) les jeunes, et de démontrer la solidarité qui existe parmi ' la jeunesse canadienne-fran- caise a l’échelle nationale. Le rallye débutera, ven- dredi 26 mai, 4 15h00, par une marche regroupant plus de mille jeunes étudiants, universitaires et travailleurs qui se rendront 4 la Colline Parlementaire. La Fédéra- tion des Jeunes Canadiens- Francais a demandé aux quatre chefs politiques de prendre la parole a cette oc- casion et de présenter leurs- plans d’action vis-a-vis du plein épanouissement de la communauté francophone hors Québec. La F.J.C.F. profitera de l’occasion pour leur faire connaitre les re- vendications des jeunes francophones, contenues dans “La Derniére Jeunes- se?”, A la suite des ateliers, une pléniére de l’assemblée gé- nérale recevra toutes les re- commandations pour en fai- re un plan d’action pour la Fédération pour 1l’année 1978-79. “ils sont parfaitement amorphes...” Cher Monsieur Piolat, Les tristes réflexions de Jean-Claude Arluison dans son éd itorial “Ce sont tou- jours les mémes...”. confir- ment d’aussi tristes observa- tions que j’accumule depuis des années et qui m’aménent a formuler des généralisa- tions plus tristes encore. Ce que M. Arluison, fai- ° sant écho a M. Marcoux, dit des Franco-Colombiens qui semblent, dans une majorité de 90%, étre indifférents 4 leur propre avenir, s’appli- que, a ma connaissance, a toute autre “communauté” ou organisation de notre Californie canadienne. Il en est ainsi de la “communauté” juive de Van- couver, il en est ainsi d“Amnesty International” dont je suis le responsable local, il en est ainsi de tous les groupes et organisations avec lesquels je suis en rapport: ce sont toujours les mémes, a savoir moins de 10% des membres qui s’en- . gagent et portent le poids du travail et des responsabili- tés. Et pourtant, je sais qu'il n’en est pas ainsi partout ailleurs; ainsi les groupes “Amnesty” dans l’Est du pays débordent de vitalité, les juifs de Winnipeg for- - ment authentiquement une communauté dans laquelle chacun se sent engagé. Je m’interroge souvent avec peine sur les raisons possibles et plausibles de cette étonnante absence de vitalité des gens de Vancou- ver et, n’arrivant 4 aucune conclusion ferme, les bras m’en retombent. Dans leur majorité, les gens ici me paraissent autant dépourvus de colonne vertébrale que d’émotions et d’imagina- tions; ils sont parfaitement amorphes; le plus triste est que les jeunes sont les plus inanimés de tous: il suffit de travailler 4 UBC pour s’en rendre compte — un vérita- ble cimetiére ! Nous vivons dans un pays au potentiel inimaginable, mais jamais réalisé. Amis lecteurs, s'il en est parmi vous qui, a l’appui d’exemples opposés a ceux que j'ai produits, veulent contredire mes généralisa- tions, j’en serais ravi. René GOLDMAN, Vancouver Meilleurs voeux Chers Messieurs, Je suis en retard mais mieux vaut tard que jamais. C’est de tout coeur que je souhaite a notre journal beaucoup d’autres dizaines d’années de vie. Veuillez accepter un petit don pour aider notre journal. Si nous aidons tous un tant soit peu, nous aurons longtemps notre journal. Bien a vous, Mme José Peeters’ Abbotsford. Concours du drapeau Le conseil municipal de Vancouver recherche un dessin graphique approprié qui deviendra le drapeau officiel de la ville. Un concours a été lancé, et le maire, M. Jack Volrich, a invité tous les Vancouverois a envoyer leurs: oeuvres avant le 30 juin a l’adresse suivante: Civic Flag Compe- tition, Vancouver City Hall, 453 West 12th Avenue, Van- couver, V5Y 1V4. Les -concurrents doivent présenter leurs projets sur une feuille de papier blanc 8/2” x 11”, en indiquant les couleurs; inscrire au verso leurs nom, adresse et numé- ro de téléphone, ainsi qu’une bréve explication du sens du dessin et des couleurs. Un jury étudiera toutes les suggestions et fera une. recommandation au conseil’ municipal pour la sélection” finale. Les projets (un par concurrent) devront parve- nir le vendredi 30 juin 1978 au plus tard. Un bon d’ épargne du Canada de $300 sera remis au gagnant. Tous les projets soumis devien- dront la propriété de la Ville de Vancouver. Pour de plus amples ren- seignements, appelez le 873-7415. (Suite de la p.1) cation et avoir recu des réponses courtes et imper- tinentes. Voila l'histoire tragique de “la patience et de la coopé- ration” dont l’Honorable Mi- nistre a parlé. Et un journa- liste de la C.B.C. a raconté que le maire Volrich, de plus, a dit les mémes choses que samedi, il y a une semaine, Quelle répétition, n’est-ce pas? De telles choses sont dé- courageantes. Mais il est encore vrai que, méme si nous sommes vus comme une minorité par le gouver- nement provincial et comme un probléme par le fédéral, la population des Franco- Colombiens, comme I’a souli- gné le Dr. Charles Bouton, augmente. Et avec le talent et le temps des Franco-Co- lombiens, le futur des Fran- co-Colombiens s’améliorera, du point de vue de la reconnaissance comme une force politique et culturelle. On sait, de plus, que les événements et le référen- dum qui aura lieu au Québec, ont tourné les yeux de la nation vers les groupes fran- cophones et leur sort, leurs idées et leur progrés. Tout ca, c'est une bonne chose. Le congrés a eu des ate- liers — politique-juridique, éducation, culturel, social- “communication, économie — qui ont essayé d’apporter des réponses aux multiples questions que nous. affron- tons. Les résolutions princi-- pales ont été celle de l’atelier | d’économie: qu’un inventaire des entreprises, commerces, professionnels et hommes d’affaires francophones soit exécuté; celle de l'éducation, , que la F.F.C. garde comme - objectif principal |’établisse- ment d’écoles francaises dans la province, et celle du’ social-communication qui voudrait que des pressions - soient faites auprés du Pre- mier Ministre Bennett afin que les francophones aient le droit de passer leur examen de permis de conduire en | francais. On peut y ajouter les résolutions suivantes: que la FFC inventorie les ressources francaises en C.B. et qu’elle en fasse la diffusion dans les centres francophones et anglopho- nes; d’autre part, que Radio- Canada prépare et distribue “un sondage pour déterminer les intéréts des auditeurs et modifie sa programmation selon la demande; finale- ment que 1’on accroisse le contenu local de la program- mation de la télévision de CBUFT tel que promis par le Vice-Président des services francais en ondes lors de l'émission de l’ouverture du poste francais 4 Vancouver. Durant le banquet de clé- ture, des délégués de la Fédération Jeunesse Colom- bienne ont donné une petite présentation. Et c’est vrai, de plus, que les membres de la F.J.C. d’aujourd’hui se- ront les directeurs et les secrétaires des associations de notre province. On de- vrait donc leur donner toute Vaide nécessaire. A la fin du banquet, trois personnes ont été honorées pour leur contribution a la cause francophone et ont recu des diplémes de fidéli- té: M. Hubert Gauthier, directeur-général de la Fé- dération des Francophones Hors Québec (qui quittera son poste le 15 juin pour re- prendre ses études); Mme Blanche Lambert, qui fonda la troupe Moliére et en fut la directrice, et l'Abbé Nestor Therrien, ex-président de la E.F.C. Lundi, on procéda aux élections de quatre conseil- lers généraux. Les heureux élus ont été Mlle Céline Zirnhelt (de Prince George); Mme Louise Merler (de Van- couver); M. Rosaire Trem- blay (de Nanaimo) et M. Guy Latendresse(de Vancouver). La présidente, Mme Marie Warzecha, a admirablement dirigé toutes les affaires du congrés et M. Jean Riou l’a trés bien aidé dans cette tache. LIBRAIRIE~ GALERIE FRANCAISE: hei vres Disques “Mag azines ae de VOEUX cop ae © Lundi au samedi: 10h00 a 18h00 Jeudi-et vendredi: 21h00 Dimanche: 12h00 a 18h00 Le dimanche, venez déguster un hon café, une eracieuseté du Bouquineur! 1222 ROBSON STREET VANCOUVER, 8.C. 687-5936 le francais, je le parle par SP i wre ii aS Aa ia aR AR os 2 , 4 ities inte ibamsoahaa chase sagt? eh enchendigecianisad