12, Le Soleil de Colombie, Vendredi 5 Novembre 1976 L’ ILE AUX OISEAUX par Roger DUFRANE Sous un ciel couleur de mouette, l’idée nous est venue d’aller visiter l’Ile aux Oiseaux. Par temps gris, Vancouver dégage une atmosphére nordique et canadienne. Alors les montagnes paraissent plus Sauvages et plus brous- Sailleuses les prairies. Des troupeaux de nuages se bousculent dans plaines grises du ciel, a- lors que, par-dessous, d’autres troupeaux, mou- tons et vaches, paissent les verts paturages.- Les granges délavées par les pluies font la sieste du dimanche.. Passé le tunnel sous le Fraser, on tourne a droite vers l’Ouest. Une bande orangée_ dore I|’ho- rizon- Allons, le temps peut-€tre s’éclaircira! La réserve ornithologi- que de l’Ile Westham, si- se non loin de ‘Ladner, m’apparait comme un parc encerclé de fils ot passe un courant électrique. Les Oiseaux s’ébattent -Al’aise dans un habitat naturel. I- Maginez un maraissillon- né de ruisseaux, parsemé a’flots posés 1a comme des nids. bondent, riers. de graines achetées “a: l’entrée du domaine et les Oiseaux s’approchentense ° les, Les sentiers~ ais bordés deéis'‘mfa- 24 Secoueztle sachet: © dandinant. Canards sauva=" > ges et oies du Nord. quit- tent leur fle, ‘sortent de l’eau en battant des ailes et dodelinant de la téte, avec des coin-coin qué- mandeurs. ou agressifs. Leur bec orange ~ s’ou- vre, comme assoiffé. Le ‘*George -C. Reifel Water Fowl Refuge’’ n’est pas encore g&té par l’inva- sion des touristes. Ici, on peut se croire en pleine nature, loin dela civilisa- tion et de ses artifices. Les oiseaux, quoique en- tourés de barbelés, occu- pent un espace assez vaste’ et calme pour se croire li- bres. Ils sont libres, com- me nous le sommes dans les limites d’un pays. Dou- ce illusion et bien propre a nous rassurer comme elle les rassure. On est loin de l’encagement des jardins zoologiques, oules animaux vont et viennent, la téte basse; oi les singes méme, si comiques lors- qu’ils imitent les hom- mes, entre deux cabrioles froncent le front. Ici, rien de tel. Les oiseaux circu- lent . librement, sur l’eau, sur la terre, dans les airs. Et comme les visiteurs ne portent ni fusil, ni gibe- ciére, ils les approchent sans crainte et se laissent admirer. Ricnde pittores- que comme le plumage d’un _ né.perce pas:. canard tigré, au bec jaune et au col vert, les_ pieds roses palmés etsilencieux sur le chemin humide. Et les grandes oies blanches qu’on observe 4 la jumelle sur les fles! Tantét elles picorent entre les herbes, tantdt elles se proménent 4 demi cachées par les a- joncs, graves comme des docteurs en robe d’appa- rat. Secouant nos graines, nous les avons apprivoisé- es. Leur long col, leur fierté, leur plumage de neige avec dunoir 4 la_ queue, elles forcent le respect. Etnous_ allons, cueillant les derniéres mg- res, nous retournant sur le cortége ailé qui nous suit, écoutant ici et 14 les bruits buissons peuplés de rats musqués. Mon compagnon, qui lit dans la nature comme _ je lis dans les livres, ce qui vaut mieux, ensait plus que moi sur les’ migrations des oiseaux, sur la lutte des males pour les femel- les, sur la ponte, sur la couvée. Pour moi, réveur égaré par les chemins, je le fond des " choses. ‘Le moindre phé- homéne ee ou ie. ‘ports de Zeelande. pire avec volupté les re-— n’ar- “site Sais “rien. Ce canara ‘qui trem- pe le bec dans la vase, qu’ “est-ce qu'il péche.! “Cet ar- bre qui pleure sés feuilles, comment _Vappelle- t-on. Et cet échassier lointain, debout et patient au bord d’une mare, n’éveille en moi qu’une fable: celle du héron au longcol em- manché d’un long cou! Au retour, mon _ compa- gnon me detourne vers Steveston. Les mats des bateaux. de péche, leurs couleurs gaies et I’ho- zon éclairci ot rougeoie le couchant, rappellent 4 mon compagnons les petits mugles de saumure. Quant a moi, je m’empresse de m’éloigner. Et déja se lévent dans ma pauvre té- te de réveur les images qui embellissent la réa- lité grise de cette jour- née, des images fuyantes et ailées, d’oiseaux bleus et de poissens d’or! mystérieux des - Langues modernes (Suite de la lére page) trés enthousiastes et leurs parents en sont trés sa- tisfaits; de plus, puisqu’ aucun livre n’est néces- saire, le cours n’entraf- ne aucune dépense, pour les parents aussi bien. que pour les commissions sco- laires. _ Les ateliers. concernant l’enseignement de la lan- gue frangaise comprenai- ent: - projet dans une classe de francais - - expérience franco-cana- dienne - - écoles bilingues - ~ chansons frangaises pour la classe - - jeux pour le frangais au niveau secondaire - - le frangais international. - chansons francaises pour la classe - - films frangais pour la classe - ~ programme d’été de fran- c¢ais (Trois-Riviéres) - - le passeport francais. M. Georges Desmoulins,: l’un des organisateurs de la conférence nous a fait part de sonoptimisme: Des éléments favorables, en effet, se sont produits. L’attache culturel de canadiennes-. l’Ambassade de France, a Ottawa, était present 4 la conférence et l’on peut prévoir un développement des accords culturels en- tre la France et la» Co- lombie=Britannique (bour- ses d’échanges), missions de professeurs frangais au Canada). L’année derniére et les années précédentes, des missions de professeurs frangais venant au Canada, s’arrétaient en Alberta. Elles ne sont jamais ve- nues en Colombie-Britan- nique. Le fait est que 1’on ne leur avait pas demandé d’y venir. Elles le feront l’avenir. M. Lucquet est l’attaché culturel pour les provinces de l’Ouesté Il réside A Winnipeg. Chaque provin- ce canadienne ades ac- cords culturels avec la France... C’est M.. Cyril Fournier qui est le coor- donnateur pour les ~pro- grammes. .de_ francais; c’est lui qui distribue l’ar- gent vernement fédéral. L’un des ateliers tait intitulé le “frangais inter- national’’: il était animé accordé * par le GOUR par Jacques Loubaton, qui est le directeur du service de marketing du Centre Educatif et Culturel de Montréal. Il s’agit d’une méthode du francais qui utilise des films 4 vues fixes et deux livres de Guy Rondeau et Jean-Paul Vinay, illustrés admirablement et avec beaucoup d’humour par A. Lemieux et R. Terin- go. Une autre méthode,’ de l’Encyclopédie Britannica utilisant des livres etdes films, soulignait le fait que la langue francaise ‘est parlée ailleurs qu’en France et au Canada; des livres et des films étaient consacrés 4 la Suisse, 4 la Belgique et 4 la Cdte d’Ivoire. Encouragez nos annonceurs d’enseignement ~ Tl as-* MERCI Le ‘Soleil de Colom- bie’’ continue a pu- blier gratuitement vos petites annonces. Nous vous prions d’avoir la gentillesse de nous. té- lephoner dés que vous n’avez plus besoin de ce service. un isadiictour élatieoniques ‘pour la météo — 4) uot TRE: Sieear ¢ ive’ jebogscstetscnction utomatia di le vot, , ? diuniversite:de Montréal a remporté” Une oo aa . victoire eh mettant-sur pied un r Systeme de traduction, électronique qui’ 'fournit: 3 automatiquement. en frangais toutes les informations qu ‘il regoit en anglais au: é: sujet des conditions météoraldgiques Su: ae québecoises, Canadiennes ats ameri- 9s poy ¢ainés! Arnica Ce systéme‘de‘traduction a ate congu | et mis:au point entiérement a |’ université de Montréal, aussi bien le langage que fez programme pour l’ordinateur. les dépouillements Monsieur Richard Kittredge a procédé "A un premier:dépouillement des textes et a l'analyse. préliminaire qui a permis de’ mettre en évidence la difference entre’ tes textes: méterologiques et les: eoties i ’ textes. Le dépouillement ermine lente a ete ‘-effectué par madame Monique Chevalier. D'aprés Jean-Yves Collette, qui a écrit un article sur ce sujet dans Je journal «Forum »,.de l’universite de Montréal, ce second dépouillement s'est avéré assez ~— _ compliqué parce que, dans les deux lan- gues, les textes comprennent. beaucoup de termes idiomatiques. Ainsi, heavy storm, heavy rain et heavy fog se tradui-: sent respectivement par violent orage, forte pluie et brouillard généralise: donc trois adjectifs frangais différents pour le méme adjectif anglais. L’analyse linguistique a été réalisée * par monsieur Jean-Marie Chandious pour l'anglais et par monsieur Jules Danse- ‘reau pour le frangais. Monsieur Danse- reau a également mis au point la gram- maire pour ce systeme. les difficultés | La traduction des textes de météo peut sembler facile a premiére vue. En fait, elle était difficile 4 automatiser, principa- lement a cause du fait que le style des bulletins en anglais est trés télégraphi- que. L’escamotage en anglais. de certains mots fonctionnels complique |’analyse Fe : n tutta Il faut donc que ateur tienrie* compte a la fois d >-gens‘ét ‘de ta grammaire. Autre obstacle: les mots anglais\peuvent étre placés un ‘peu;dans n'importe quel ordre, ce qui * rendJianalyse encore plus deélicate. chat oy oubiss - _ les avantages..... Il ya de: nombreux:avantages a recou- ° -/rir a un ordinateur pour ce genre de tra- duction. Le volume des bulletins de me- ; _ téo est trés considérable. || en arrive de nouveaux a toutes les heures soit vingt- quatre fois par jour, ce qui représente environ 30-000 mots, le travail de dix traducteurs a plein temps. Les services de ces traducteurs, en ' traitements-et autres frais, coutent envi- “ron: $200 000'par année. Et il est difficile de: trouver. des.candidats pour ce genre de travail.plut6t monotone et routinier.. Or, le systéme: mis au point, par le _ Groupe: de traduction automatique de l'université de Montréal assure une tra- duction plus rapide, aussi bonne eta un cout moindre. : Toutefois, l’ordinateur ne veut pas tout traduire. ll rejette les fautes d'anglais; les mots mal‘orthographiés, Ceux qui ne sont pas dans son dictionnaire, les tournures de phrases bizarre$ et les caractéres brouillés,.. | MOSTLY CLEAR AND COLD WITH PERIODS OF VERY LIGHT SNOW TODAY AND WEDNESDAY. HIGHS NEAR MINUS 10 BOTH DAYS. LOWS TONIGHT MINUS 20 TO MINUS 22. AUJOURD'HU! ET MERCRED! GENERALEMENT CLAIR ET FROID AVEC TRES FAIBLES CHUTES DE NEIGE PASSAGERES. MAXIMUM POUR LES DEUX JOURS ENV! RON MOINS 10. MINIMUM CE SOIR MOINS 20 A MOINS 22. Exemple de traduction automatique d'une , partie de bulletin météorologique. — (Reproduit du journal FORUM). "en. “Consequence. AE eaiaag