Fe INFORMATION rg Reece ee ee SnD ee Le Soleil de Colombie, vendredi 8 septembre 1989 - 5 La fin d'une longue bataille? Gestion scolaire «par et pour les francophones» en Saskatchewan REGINA (APF): Le 25 aodt dernier, le ministre de |’Educa- tion Lorne Hepworth acceptait et rendait public le rapport Gallant qui propose un modéle de gestion scolaire par et pour les francophones de la Saskat- chewan. Selon M. Gallant, le rapport a été accepté dans son ensemble par le gouvernement de la Saskatchewan. En d'autres mots, il faut s’attendre a voir la création de conseils scolaires locaux dans les mois a venir, et l’ouverture d’écoles fransaskoi- ses fonctionnant d’aprés le nouveau modéle d'ici septem- bre 1990. Les réactions sont positives De fagon générale, les Organismes fransaskois oeu- vrant dans le domaine de l'éducation se sont dits satis- faits de la réaction du ministre Hepworth. Le président de l’Association culturelle franco- canadienne (A.C.F.C.), Rupert Bandais, ajoutait «quiil va y avoir un travail de collaboration a faire et que tout n'est pas gagné a présent.» Gérard LeBlanc, . président...de.la ~ Commission des écoles fran- saskoises (C.E.F.), s’est dit heureux de l’adoption du rapport Gallant et parle du réle de la C.E.F. comme étant plus politique, «/a C.E.F. va conti- nuer a oeuvrer pour | 'implanta- tion du _ systéme_ scolaire fransaskois; il faut informer et sensibiliser les gens.» L’accés aux écoles fransaskoises D’aprés le rapport Gallant, les parents dont les enfants s'inscriront dans les nouvelles écoles, les comités de parents des écoles fransaskoises exis- tantes et ceux démohtrant un intérét pourront demander de s'intégrer au nouveau systéme, et par le fait méme, d’élire le premier conseil scolaire dans leur communauté. Contréle local des écoles Les conseils scolaires locaux seront responsables du contré- le et de la gestion des écoles fransaskoises. Ces conseils auront les mémes pouvoirs et responsabilités que les com- missions scolaires anglopho- nes, sans avoir aucun pouvoir de taxation. On prévoit aussi la création d’un Conseil général chargé de l’embauche du personnel, de négocier le financement avec le ministére, de consulter les organismes provinciaux en éducation, et doffrir de l’aide aux conseils scolaires. Le financement . La formule de financement proposée prévoit trois sources ; les commissions _ scolaires publiques et séparées, le ministére. de |’Education, et l’entente auxiliaire entre la province et le fédéral. Selon Raoul Granger, membre du comité Gallant, «i/ est important de retenir que le mode de financement .a pour — effet d’assurer que les éléves soient identifiés comme appartenant aux conseils scolaires fransas- kois.» En effet, ce sont les conseils scolaires locaux qui recevront les fonds provenant des commissions scolaires. Les commissions scolaires conti- nueront a percevoir les taxes — des contribuables, et les transféreront selon le nombre d’éléves inscrits a |'école fransaskoise. De plus, le ministére de |’Education appli- queralaméme formule que celle utilisée avec les commissions scolaires pour financer les conseils scolaires. Pour répondre aux besoins spécifiques des Fransaskois, a travers l’entente auxiliaire entre _ la province et le fédéral, le fédéral contribuera pour un maximum de 3 millions de Pour recevoir Rayon Jeunesse abonnez-vous au Soleil Canada 1 an 20,00$ Etranger 1 an 25,00$ ou abonnez-vous a2 Rayon Jeunesse «Canada 10 numéros 10,00$ Etranger 10 numéros 12,00$ Prix spécial de groupe Les écoles, associations et collectivités peuvent recevoir Rayon Jeunesse 4 demi-tarif a partir d’une commande _minimum de 30 abonnements soit 150$ pour 300 Rayon Jeunesse par an en 10 livraisons. Code Postal Tel é bax dollars par année jusqu’en 1993, et diminuera le montant jusqu’en 1998. Les besoins de fattrapage seront financés parle fonds de développement de 2 millions de dollars par an pour une période de 5 ans. Une période de transition de 5 ans Les écoles fransaskoises existantes ont jusqu’en 1995 pour adhérer au nouveau systéme. Aprés cette date, elles seront considérées comme écoles d’immersion. Le modéle proposé permet cependant une grande flexibilité et peut étre modifié au besoin. Le comité de mise en oeuvre Plusieurs détails demeurent en plan, en outrele transfert des professeurs d’un systéme a l'autre; certains aspects finan- ciers tels |'immobilisation; et la fagon d’établir le nouveau systéme. Ces taches seront la responsabilité du comité de mise en:oeuvre. Neuf membres siégeront sur ° ce comité dont cing représen- tants la communauté fransas- koise; et un membre des organismes suivants: le minis- tére de |’Education, |’Associa- tion des commissaires de la Saskatchewan, la Fédération des enseignants de la Saskat- chewan et la Ligue des administrateurs, directeurs et surintendants de |’éducation. C’est au ministre de |’Education que revient ladécision de mettre en opération le comité de mise en oeuvre, et d’en nommer les représentants. La prochaine étape Michel Dubé, membre du comité Gallant et directeur de {’éducation a 1’A.C.F.C. expli- quait que «/a prochaine étape du cété des francophones consiste a déterminer quelles seront les responsabilités de chacun dans le dossier.» Trois organismes partagent a I’heure actuelle les mémes dossiers et risquent de voir leur mandat se chevaucher. Ensuite, il faudra déterminer qui seront les représentants qui siégeront sur le comité de mise en oeuvre. Ce comité, selon le rapport, devrait fonctionner dés le ter octobre prochain. Le rapport prévoit que les modifi- cations législatives soient adoptées au printemps 1990. ETATS-UNIS 3, CANADA 1. LAmericain moven donne trois fois plus tux Oeuvres de charité que le Canadien moven : le saviez-vous? Et ce mest pus parce qu il gagne mieux sa vie. A vous de donner. apr iB ed we fe Travaux publics Public Works Canada l’adresse ci-dessus. Chef de projet Tél: (604) 666-8933 soumissions. APPEL D’OFFRE LES SOUMISSIONS CACHETEES, visant les entreprises ou services énumérés ci-aprés, adressées le Gestionnaire régional, Politique et administration des marchés de la Région du pacifique, Travaux publics Canada, 601, (Colom bie-Britannique) V6GE 3W5 seront regues jusqu’a|‘heure et la date limite déterminée. On peut se procurer les documents de soumission par |'entremise du bureau de distribution des plans, a PROJET Projet No 70M-89-0037: Péhes et Océans, Aire 8, Rampe d’accés et flotteurs, port de Steveston [site Paramount] Richmond, C.-B. Date limite: le 28 septembre 1989 a 11h00 (11 A.m. PDST) Les documents de soumission peuvent étre aussi consultés a Amalgamated Construction Assn. de C.-B., Vancouver. Pour renseignements techniques appeler: M. G. Gill Pour informations sur l‘appel d‘offres appeler: (604) 666-0185 Le Ministére ne s ‘engage a accepter ni la plus basse ni aucune des Canada 1166 rue Alberni, Vancouver, Etre ou ne pas étre... membre d’une association Telle est la question que bien des francophones se posent. Quels en sont les avantages? Quelle en est la nécessité? Le Canada est un _ pays multiculturel; chaque groupe ethnique s’identifie pas sa culture; nous, francophones sommes fiers de notre culture latine, nous nous glorifions de nos auteurs, de notre patrimoi- ne littéraire, de notre langue harmonieuse et subtile. Pourquoi donc avons nous alors tant de mal a nous rassembler lorsque nous som- mes en minorité? Quelques aventuriers ont bati différentes associations pour nous regrouper, échanger nos vécus, parler la méme langue, propager notre culture mais seuls 2% des francophones deviennent membres de ces organismes. - Que recouvre le fait d’étre membre? Lorsqu’un francopho- ne arrive dans un endroit ou il est minoritaire, il recherche naturellement la compagnie de ses compatriotes et se dirige alors vers une association, mais n’éprouve pas systématique- ment le besoin d’étre membre. Il a peur de s’impliquer. Etre membre, c’est prendre conscience, c'est affirmer haut et fort son identité et son Origine. Les francophones clament qu’ils sont détenteurs d’une culture impressionnante par sa diversité et sa qualité. Il se disent descendre de_ leurs ancétres qui eux, la propage- rent. Qu’attendent-ils pour en faire autant? Francophones, comment une association peut-elle vivre et se battre pour la promotion d’une culturesi vous, qui la possédez, n’étes pas 1a. Vous vous rengorgez de la prolifération culturelle de votre _ province ou de votre pays investissez - d'origine, alors, votre savoir dans votre commu- nauté. ; Offrez-vous une heure de culture frangaise par semaine. Encouragez ceux qui font des efforts surtumains pour exister en frangais. Participez aux activités. Allez aux concerts, n’oubliez pas que la demande crée l’offre et réciproquement. Agissez Le fait d’étre minoritaire n’est pas une faiblesse lorsque nous possédons une telle culture, c'est une force. Patrick B. de Montmorency *