RS a : S$. Mates Suite de la page 17 10 juin: Conrad Dubé, poliomyéli- tique de cinquante-seft ans, passe pour la quatriéme fois 4 Vancouver. Parti du Québec il y a 33 ans, il a parcouru 371000 kilométres et traversé 81 pays. A vélo! ¢ 11 juin: L’exposition intitulée Le destin tragique de Ilexpédition Lapérouse ouvre ses portes au musée maritime de Vancouver. ¢ 21 juin: La Paciféte a lieu cette année sur la Place des Nations dExpo 86. Les Danseurs du Pacifique, Rachel Paiement, Joélle Rabu donnaient le ton, devant 6 000 spectateurs. e 24 juin: La St-Jean n’aura jamais été aussi fétée 4 Vancouver que cette année. Le 20 juin, sur le Britannia, la “Croisiére de la St-Jean” organisée par le Centre culturel colombien est un réel succés. Sur le site d’Expo, c'est I’ébullition. Le 23, Robert Bourassa premier ministre du Québec, assiste au Théatre Expo a “Québec en féte”, une superproduction retransmise en direct sur les ondes de Radio-Canada. es, : 4 de Kelowna, il a été financé Enfin, le 24, la _ paroisse St-Sacrement féte ses quarante ans. e 28 juin: Le Centre francophone de _ Campbell River ouvre ses portes. “Contrairement 4 son homologue {pour moitié par les membres “de Ja communauté. fe 8 juillet: Ouverture de la AROUND THE WORLD Librairie francaise de Vancou- ine WOR Cut (2 RAKES VET, aU Centre culturel colom- bien, qui succéde au Croque- bouquin. Le 15 septembre, le CCC se_ dotera également d’un club vidéo (plus de cent films en frangais). ¢ ler juillet: Vancouver Pacifique, un film de Georges Payrastre et Claudine Viallon, est diffusé sur Radio-Canada, aprés étre passé sur le réseau anglais le 29 mars. e 4 juillet: Yves Merzisen, nouveau président de la Fédération des Franco-colombiens, annonce dans Le Soleil que le pavillon du Québec a été offert ala FFC. Aprés étude, le pavillon se révélera cependant intransportable. Il sera parmi les premiers a étre détruits aprés la fin d’Expo. e 7 juillet: Sur la Place des Nations, le superbe spectacle d’Urban Sax conclut la journée francaise 4 Expo 86. Véronique Sanson a pu voir pour la premiére fois le port de: Vancouver, scéne d’un de ses premiers grands succés, lors d’un concert au Théatre international Xerox. é e 14 juillet: Le Concorde d’Air France atterrit pour la premiére fois 4 Vancouver. Mais il avait été devancé de quelques semaines par celui de British Airways ¢ 26 juillet: Joélle Rabu donne en Chine son premier concert outre- mer. Au programme, l’espéranto et, bien sfir, Piaf! e 8 aofit: Premiére parution dans e 15 janvier: “Nous ne pourrons pas interdire a des éléves anglophones d’entrer dans le programme-cadre”. Cette phra- se du sous-ministre provincial de |’Education, Jack Fleming, au cours d’une session de formation de l’Association des parents du programme-cadre de francais (APPCF) suscite un tollé. L’'APPCF menace d’aller en cour pour faire respecter article 23 de la Charte des droits et libertés. Deux semaines plus tard, le 3 février, nouvelle déception de YAPPCF: alors qu'une rencon- tre devait avoir lieu avec le ministre provincial de l’Educa- tion, Jack Heinrich, c'est le sous-ministre Jim Carter qui se présente: entre-temps, un re- maniement ministériel a eu lieu et M. Heinrich n’est plus ministre. L’APPCF et la Fédération des Franco-colom- biens devront encore attendre prés d'un an avant de rencontrer Anthony Brummett, ministre de l’Education du gouvernement Vander Zalm, le 11 décembre. e Une soixantaine d’enfants venus de sept écoles d’immer- sion participent pour la premié- re fois 4 UBC a un concours oratoire en francais. C’est une “expérience pilote” organisée dans le cadre du programme FoPIC (Programme de forma- tion des professeurs d’immer- sion et du programme-cadre). Education: un ministre trés attendu e Toujours au mois de janvier, on apprend que deux classes d’immersion de l’école Alderson 4 Coquitlam ont battu un beau record, récoltant plus d’argent (3550$) pour le Fonds des enfants des Nations-Unies qu’aucune autre école au Canada. ¢ 8 mai: L’école Victor Brodeur de Victoria ouvre officiellement ses portes. Mais avec 207 €léves, elle était depuis un an déja la plus grosse école frangaise de CB. e A la rentrée scolaire 1986, le nombre d’éléves étudiant le francais en CB continue d’aug- menter réguliérement. Ils sont 18 879 en immersion et 1 738 pour le programme-cadre de francais. Le Soleil du Quartier, un supplément de quatre pages du Centre culture] colombien qui sera désormais publié sur un rythme mensuel. e 16 aofit: Jean-Pierre Perreault, chorégraphe montréalais, est le maitre d’oeuvre du “Highway 86 Event”: cinquante danseurs tout de gris vétus investissent pendant 35 minutes l’autoroute futuriste d’Expo. e 22 aofit: Bernard Bourgoin et Patrick Benoit passent la Hell’s Gate a la nage, franchissant le passage-clé d’une descente de 800 km qui les a conduits de Prince George a Vancouver. Le Soleil titre: “Deux fous ont ouvert les portes de |’Enfer...” e 28 aofit: Interférence, une piéce de théatre bilingue, est présentée dans la nouvelle salle du Centre culturel colombien. Suite page 19 fa) Depuis des siécles Noél se féte un peu partout dans le monde. Pour certains, le jour de Noél signifie la Nativité avec une réjouissance religieuse, pour d'autres, la féte de Noél est traitée de facon paienne le but principal étant Tachat_ et léchange de cadeaux. Le mot Noél en lui-méme c’est des proverbes qui se sont transmis de générations en générations comme “Quand Noél a son pignon, Pa&ques a son tison” c'est-a-dire, quand il fait assez doux 4 Noél pour ouvrir sa fenétre, on se chauffe 4 Paques; “Quand on voit a Noél les moucherons, @ Paques on voit les glacons”. le peuple poussait autrefois a loccasion d'un événement heu- spirituels en Vhonneur de la Nativité, des chansons folklori- ques, des recueils de Noéls dont les plus anciens datent du XIéme siecle, des contes et légendes. L'institution de la féte de Noél qui se célébre le 25 décembre est attribuée au pape Télesphore (an 138). Dans l’origine, la féte de Noél était confondue avec celle de l’Epiphanie. Ce jour-la, : . Société Historique q RRA Célébrations deNoél /AQYy ‘Noél c’est le cri d’allégresse que _ reux, c'est des airs de cantiques Ls ¥ ancussbaueteat i cnn > a Franco-Colombienne Ow. eg on dit trois messes: la messe de minuit, celle de l’aurore et celle du jour pour honorer les trois naissances (temporelle, spirituel- le et éternelle) de Jésus-Christ. Sous Charlemagne, l’année com- mencait a Noél. Cette féte a Yoccasion de toujours été réjouissances particuliéres. Au Moyen-age, on représentait dans les €églises les mystéres de la Nativité. Dans les familles, on bénissait la biche de Noél (que lon mettait dans la cheminée la 9, Broadway Est, Vancouver, C.B. VST 1V4 veille de Noél au soir afin qu’elle entretienne le feu toute la nuit) et on mangeait des gateaux appelés “nieulles”. L’arbre de Noél, le sabot de Noél, le _ réveillon continuent ces traditions. En Colombie-Britannique, lorsque les autochtones commen- cérent a se rallier a la religion’ catholique, les missionnaires en place dans les missions indiennes devaient faire preuve d’une grande imagination et d’une grande flexibilité d’esprit pour amener leurs “ouailles”’ non seulement 4 comprendre mais a célébrer les fétes religieuses. Le Pére Honoré Thimothée Lemp- frit était arrivé au Fort Victoria le 11 juin 1849 et s’acquittait de son ministére non seulement auprés des Canadiens-francais engagés par la Baie d’Hudson mais aussi auprés des Indiens de I'Ile et ce jusqu’a juillet 1852. Dans l'une de ses lettres 4 la Mére supérieure des Soeurs Grises de Montréal il racontait son Noél de 1849: “..Ma Révérende Mere, comment vous remercie- rat-je de toutes les bontés que vous avez eues pour mot; c’est par vos soins que fat pu orner dignement ma petite chapelle. Nos soeurs de Longueuil y ont -ausst contribué. Mazs le petit Jésus que vous m'avez donné a fait des merveilles, les Sauvages Vauraient mangé si je les avats latssé faire, encore tous les jours, als demandent a le voir; pour la messe de minuit, j'avais préparé une pauvre mais bien naturelle petite créche, Venfant Jésus étazt couché dans Vobscurité tout a coup je sors de ma petite sacristze _ptastres. Nos e précédé de 8 enfants avec chacun un flambeau de Sauvage a la main, nous allons chercher la créche, et deux enfants se tiennent a la téte du berceau, alors on apercut Venfant Jésus dans toute Sa beauté. Nous chantons alors Christus natus est nobis, puts le beau Venite enfin la Grande Messe de Noél. Presque tous ces MM les officiers des forts avaient voulu voir la cérémonie; . jadressai un mot & mon auditotre pour la _ circonstance. Nos Canadiens vinrent faire loffran- de ainsi que tous ces MM je suzs vraiment honteux de le dire il y eut 66 piastres. Un de ces MM donna une préce de 5 piastres, un autre donna 7 piastres, mon interpréte Thomas dit, moi je donneraz plus que luz, zl donna 8 pauvres Peéres étaient dans le besoin, j achetat des provisions que je leur envoyat car nous sommes tous fréres...” Dans un autre passage il écrit: “..Ces bonnes gens ne compren- nent pas le latin, hé bien ils ont un plaisir incroyable a chanter le Kyrie, le Credo mats surtout les litanzes de la Ste Vierge... Je me tuais au commencement a leur faire prononcer R comme en francais, mats les Sauvages de tous ces pays ne le peuvent pas, ainstj at du transiger avec eux et nous chantons Sancta Malia, Ola plo nobis, ils ne peuvent prononcer non plus la lettre F ni Les Vows. i Entonnons tous Jesous Ahatonhia, Joyeux Noél, Heu- reuse Nouvelle année! Nous rappelons que le journal du Pére H.T. Lempfrit, OMI, a été tradutt en anglais et est disponible ala — S.H.F.C ie oii