iene es : = | : aah : : | : , * Bee tt ce Information Chronique La publicité: art ou bourrage de crane Dommage... il aurait pu m/’ai- der J’ai emmené mon petit bonhomme de 21 mois faire une excursion en voiture 4 Pember- ton. Au retour, entre Squamish et Horseshoe Bay, il s’est mis a hurler; traduction : il vient, ce casse- croute? Je me suis arrété a un «balcon panoramique»; la nuit venait de tomber. Pendant que je servais biscuits et biberon 4 mon client, une voiture s’est glissée silencieusement tout prés de la mienne : c’était une voiture de police. Le policier m’a demandé si j'avais besoin d’aide, si j’avais des ennuis avec la voiture. Je lui ai fait part de la raison de mon arrét, et il m’a répondu bles. Voici actuellement, mes annonces préférées : je décerne la médaille d’or 4 B.C. Tel pour ses trois annonces mettant en scéne des animaux (des vautours, un requin et un crocodile), médaille d’argent a l’annonce pour le beurre (dessin animé et musique entrai- nante), médaille de bronze 4 une annonce de Petro Canada, oti 1’em- ployé de la station- service ne parvient pas a prononcer un mot, étant constamment devancé par des cris d’animaux. Les messages publicitaires télévisés durent généralement 30 secondes et leur coit est trés éle- vé, surtout aux heures de grande écoute. C’est pourquoi des jours ou des semaines de travail sont cette catégorie de personnes «moins jeunes» pour qui le terme retraite ne signifie pas inactivité et ennui. * kK kK *K La palme de ’ humour Je la décemne, cette semaine, au Pére James Tate, ancien pré- tre de l’église catholique Saint- Augustin, située dans le quartier de Kitsilano, 4 Vancouver. C’est lui qui a célébré mon mariage. Au cours de la répétition, nous sommes sortis de la sacris- tie, lui et moi, bras dessus, bras dessous et nous nous sommes dirigés vers l’autel. La, nous nous sommes agenouillés.-Le Pére Tate a €prouvé de la difficulté a se relever, car il souffrait de rhumatismes. / would make qu’il comprenait pourquoi mon passager avait piqué une crise. J’ai bien regretté que ce policier ne m’ait pas of- fert son aide & notre arrét précédent, car je lui aurais demandé de m’aider 4 chan- ger la couche. * KKK * La cascade des alcooliques \ Je suis allé voir, pour la premiére fois, une cas- cade impressionnante d’une hauteur de 70 m, située entre Jean-Claude : Arluison a lousy bride (je ferais une pittre mariée), m’a-t-il dit. Au cours de la cérémonie, juste avant de me poser la question fatidique, le Pére Tate m’a dit 4 voix basse : That's your last chance (c’est votre derniére chance). Le Pére Tate est mort le 23 juillet dernier, 4 Vancouver, a l’Age de 81 ans. * OK OK OK Coincidence Est-ce une heureuse coin- cidence? Je vous avais par- lé du drapeau du Canada, Whistler et Pemberton. Cette cascade devrait inconstesta- blement devenir un lieu de péleri- nage pour les alcooliques du monde entier, puisqu’elle a été baptisée Brandywine Falls. * KK OK * Il ne faut pas se fier aux appa- rences Quelqu’un m’a_raconté avoir vu un jour un écriteau BEWAREOF DOG. Ens’appro- chant, il a constaté que trois mots avaient été rajoutés, en petits caractéres. L’inscription com- pléte se lisait comme suit : BEWARE OF wife, DOG is al- right. %* Kk OK La publicité, un art et une science Généralement, lorsque commencent les messages publi- Citaires, les téléspectateurs se précipitent soit a la cuisine soit a la salle de bains. Pas moi; j’en regarde le plus possible. S’agit-il de publicitomanie ou de publici- todépendance, je l’ignore. Mon mal s’est aggravé aprés plusieurs cours de publicité a B.C.1.T. (British Columbia Ins- titute of Technology) ot l’onnous a enseigné I’art et la maniére de concevoir puis de réaliser des annonces publicitaires pour la presse, la radio et la télévision. Les annonces télévisées ne sont pas toutes brillantes; certai- nes sont franchement insupporta- nécessaires pour aboutir finale- ment a un «courtissime métrage» de 30 secondes. Chaque année, les mania- ques de la publicité se retrouvent dans des salles de cinéma pour se gaver des meilleurs messages publicitaires réalisés pour la télé- vision, un peu partout dans le monde. J’y suis allé une année; la projection durait quatre heures, et j'ai quitté la salle, rassasié, au bout de deux heures et demie. Parfois, on voit des messa- ges publicitaires splendides ou désopilants, mais, juste aprés, on se demande quel étaitlenom dela compagnie ou du produit. Con- clusion : il s’agissait de trés mau- vais messages publicitaires, puis- que l’objectif est de faire rentrer le nom du produit et de la compa- gnie dans la mémoire des télé- spectateurs. * KK OK Le coup de chapeau Je le donne, cette semaine, a M. Alexandre Spagnolo, qui a fété son 90e anniversaire le 29 aout. Pensionnaire au Foyer Maillard, rue Alderson, 4 Maillard- ville, M. Spagnolo continue a occuper son temps a lire et a écrire des articles 4 caractére histori- _que. Depuis son arrivée 4 Van- couver dans les années 70, il donne un bel exemple. I] fait partie de Vendredi 6 septembre 1991 déchiré, qui flottait sur le toit de la gare de VIA Rail, a Vancouver. I] a été remplacé. KK OK OK Une logique indiscutable Un petit garcon savait que son grand frére avait une petite amie et il était curieux de savoir ce qui se passait. Il s’est donc caché dans la voiture de son frére. Ce dernier est allé chercher sa petite amie et a conduit jusqu’a une forét, 4 10 km de la ville. Il s’est arrété, a regardé sa petite amie et lui a dit : -- Aujour- d hui, il va falloir que tu te déci- des. C'est oui ou c’estnon? --C’ est non!, arépon- du la fille, d’une voix ferme. -- Descends; je ne veux plus te voir, a répliqué le grand frére, en ouvrant la portiére. Le lendemain, le petit gar- ¢on a sorti sa bicyclette du ga- rage; il est allé chercher sa petite copine, qui a pris place sur le porte-bagages. Il a pédalé, péda- lé, le pauvre, jusqu’a la forét et s’est arrété a l’endroit que son frére avait choisi, la veille. Le petit gargon a posé la question fatidique : -- C’ est oui ouc’ est non? Innocente, croyant qu’il s’agissait d’un jeu, la petite fille a répondu joyeusement : -- C’est oui! Le petit gargon a pous- sé un gros soupir : -- Bon. Prends le vélo; moi, je rentre a pied. Le Soleil de Colombie Courrier Une touriste francaise en Colombie-Britannique Avant de repartir pour la France, je souhaite vous faire part de mes impressions sur la Colombic-Britannique ou j’ai séjourné cet été. Il me semble tout d’abord que cette province du Canada, et peut-étre I’cnsemblc du pays, ne correspond pas tout a fait a Vimage que s’en font les Fran- cais. Ma déception fut grande de constater que certaines ré- gions tendent a s’américaniser insconscicmment. Grace au commerce du «libre-échange», vos voisins déversent allégre- ment sur votre marché unc quantité de produits dont la qua- lité est plus que douteusc. Re- gardcz les rayons alimentation des supermarchés: connait-on toujours l’orogine des fruits et légumes? II est vrai que ces magasins ¢tant pour la plupart gérés par des sociétés améri- caines, on y trouve moins sou- vent des produits canadiens. II suffit en principe de lire Ies notices en frangais pour dissi- per le doute... D’autre part, peut-Cire pour payer cette manne essen- ticllement chimique, il parait normal de vendre les ressour- ces naturelles trés bon marché. A cet égard, le Canada garde des caractéristiques de pays en voie de développement: com- bien de cartes postales ou de bricks de lait sont-ils imprimés a létranger? S’il s’agit de diminuer Ile nombre d’indus- trics polluantes, on aurait cer- tainement beaucoup a gagner enréfléchissant aux moyens de produire chez soi, en respec- tant l'environnement. Quelles sont donc les li- mites de l'exploitation des res- sources qui constituent indubi- tablement le patrimoine et la beauté de votre vaste pays? On croit, a l’évidence, séduire le touriste en brilant des pans enticrs de forét pour accélérer, mais cn fin de compte détruire, le processus naturel de renou- vellement de la végétation. Le voyage de trois se- maines que j’ai entrepris en stop a travers la Colombie-Britan- nique m’a permis de faire con- naissance avec la variété de ses habitants. Il résulte parfois des rencontres furtives mais ami- cales. Une interrogation: le Canada a-t-il une unité? Beau- coup critiquent au détour d’une conversation une situation, des politiques, 1a ol, en France, on descendrait dans la ruc en masse ou On se mettrait en gréve. Ce n’est pas sans agir, je crois, que l'on pourra changer quelque chose, d’autant plus que son niveau de vie étant relativement élevé, le Canadien moyen n’a pas de pensée politique: tant que I’économie va, tout va. Espérons que vous en particulier, Canadiens franco- | phones, ne vous laisscrez pas engloutir dans un marché con- quérant et sauvage a force d’étre libre, car cela ruincrait & coup sir votre identité et votre ri- chessc pluriculturelle. Bonjour de la France! Valérie Bensadom Interglobe Travel 2128 Kingsway Vancouver, V6N 2T8 Tél.: 439-0080 Téléc: 439-0822 Le Soleil de Colombie Le seul journal en francais de la Colombie-Britannique Président-directeur: Jacques Baillaut Gestion, administration, publicité: Jacques Tang Journalistes: Daniel Bélanger, Frangois Limoge, Renaud Hartzer Réalisation, mise en page: Suzanne Bélanger Correspondant national: Yves Lusignan (Agence de presse francophone) Collaborateurs: Claudine Lavallée, Claudine Letoumeur, Tima Sekkat, Jean-Claude Arluison Collaborateurs Arts et spectacles: Marie-Louise Bussiére, Nigel Barbour Ouverture du journal: 9h a 17h, du lundi au vendredi ~ Toute correspondance doit étre adressée au Soleil de Colombie, 980 rue Main, Vancouver, BC, V6A 2W3. Les lettres a la rédaction seront publiées a condition que leur contenu ne soit pas diffamatoire et qu’elles soient.signées. Tél: (604) 683-7092 ou 683-6487. Fax: 683-9686. L'abonnement annuel coite 21,40$ au Canada, 26,75$ a l'étranger. 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