at Arts et Spectacles 11 Exposition photographique Vancouver s‘étale sur Robson La rue Robson s’est trans- formée, depuis le 15 aoiit, en une des plus grandes galeries d’expo- sition en plein air du monde. Jus- qu’au 15 septembre, 253 photo- graphies de l’exposition Vancou- ver’s Vancouver sont affichées sur les devantures des boutiques de la rue la plus commergante de la ville, entre les rues Hornby et Jervis. Les organisateurs prévoient qu’unmillionetdemi de person- nes devraient admirer cette expo- sition gratuite, qui se propose de montrer le Grand Vancouver et la vie quotidienne de ses habi- tants. Les 253 photos exposées ont été soigneusement sélection- nées par un jury de 15 personnes au début du mois de juin. Une tache difficile, puisque 6142 pri- ses de vue, en noir & blanc ou en couleur, avaient été envoyées par des amateurs ou des profession- nels. Marie-Frangoise Aupecle, une Frangaise installée a Van- couver depuis 5 ans et qui colla- bore parfois pour /e Soleil de Co- lombie, n’en revient pas encore de voir deux de ses photographies sélectionnées. Une véritable per- formance, vu le nombre impor- tant de photographies en compé- tition, pour quelqu’un qui consi- dére la photo comme un «hobby» etnon comme une profession. La jeune photographe préfére d’ailleurs laisser libre cours a son inspiration . «/l n’y avait pas de régles précises: le but, pour les photographes, était de montrer de quelle fagon ils voient la ville» explique celui qui est a l’origine de l’exposition, le Québécois Marc Cété Pouliot. «Nous avons voulu faire une sorte da’ album de famille de la ville» poursuit-il. Aprés l’exposition, les photographies seront d’ailleurs remises aux Archives de la ville de Vancou- ver, afin de constituer un témoi- gnage de la vie de cette cité au début des années 90. Et la plupart de ces photos seront regroupées dans un livre publié au printemps 1992. L’idée, plutét originale, de réaliser une exposition en plein air dans la rue, a germé dans 1’es- prit de Marc Cété Pouliot, pour tenter, comme il le dit, de «rame- ner la culture dans la rue, de sensibiliser le public». Le Qué- bécois avait tenté pour la pre- miére fois l’expérience en 1982 a Montréal, puis 4 Toronto, Ottawa et San Diego. Particularisme de l’exposition de Vancouver: le nombre de photos couleurs, beau- coup plus important que le noir et blanc. «Peut-étre que cela refléte la qualité et le style de vie uniques de Vancouver» avance Marc Cété Pouliot. Les commergants Michel Chartrand Un homme de parole Michel Chartrand, homme de gueule: le personnage est bien connu. Mais qui le sait homme de parole et, surtout, homme de coeur? Qui sait que son parcours méne | dela Trappe d’Oka aux tribunaux de province, en passant par la ligne de front de toutes les luttes sociales du Québec et plusieurs séjours en prison? Dangereux agitateur pour les uns, héros po- pulaire ou amuseur public pour les autres, la vérité de Michel Chartrand se situe ailleurs. Sous l’oeil de la caméra de son fils Alain se manifestent les nuances du protagoniste, d’un gabarit plus grand que nature. Toute sa vie, Michel Char- trand n’a fait qu’obéir a ses idéaux de justice, de liberté et de partage. Mais plutot qu’un étre unidimen- sionnel strictement préoccupé par son engagement politique et so- cial, nous découvrons ici un homme complexe, lettré, philo- sophe, aussi fin poéte que fin gourmet. Un humaniste fait de tendresse, de générosité, d’inté- grité, sans rancune ni rancoeur. «J’ai un coeur pour aimer,» af- firme cet amoureux de la vie, dont les lettres 4 Simone, sa femme, révélent les élans lyriques. Ce passionné au langage corsé, ce tribun charismatique dont la parole caustique et railleuse souléve les foules, s’est consacré a défendre les droits et la dignité des moins bien nantis. Sans ja- mais faillir a la tache, sans jamais chercher la gloire ni le profit per- sonnel et, surtout, sans jamais se démentir. Car c’est le coeur qui méne Michel Chartrand d’une croisade a l’autre. Nationaliste avant l”heure, Michel Chartrand est néanmoins tout le contraire d’un chauvin. Estimant que la justice n’a pas de frontiéres, il se fait solidaire des luttes menées ailleurs pour des causes qu’il croit justes. Chez les Chartrand, le quotidien se vit a la lumiére de principes dont on ne déroge jamais. Ce qui ne tempére enrien la joie ni le sens de la féte, puisque «le but de la vie, c’ est le bonheur.» Plus qu’un portrait, Un homme de parole résume des épisodes cruciaux des aléas poli- tiques et de l’action syndicale au Québec. C’est que la vie de Mi- chel Chartrand est imbriquée a histoire du Québec des cinquante Michel Chartrand derniéres années. Et a soixante- quatorze ans, il poursuit inlassa- blement sa recherche d’absolu. A la fois document politi- que et film d’amour, Un homme de parole suscite le questionne- ment. En cette fin de siécle mar- quée par l’individualisme et le capitalisme effrénés, n’y a-t-il pas lieu de revoir I’héritage spirituel de Michel Chartrand, cet homme qui s’est en quelque sorte fait la conscience morale d’une nation? Sa parole mérite qu’on y préte Voreille. Claire Thivierge Film présenté a la Ciné- mathéque du Pacifique, 1131 Howe Street, samedi 21 septem- bre 1991 4 19h30 dans le cadre des FrancoFolies de Vancouver. Le Soleil de Colombie de la rue Robson ont volontiers accepté d’afficher les photogra- phies dans leur magasins. Cha- cuna choisi ses photos et certains ont méme modifié leur vitrine pour harmoniser leur devanture avec les affiches. Dix-neuf prix, d’une va- leur de 50,000 S et qui consistent surtout en des appareils-photo de grande qualité, seront décernés | aux auteurs des meilleures photos choisies par le jury. Les noms des gagnants ne seront pas révélés avant le 10 septembre. S’il se refuse bien sir a révéler les résultats, Marc Cété Pouliot nous a néan- moins confié que le grand prix serait remporté cette année par un amateur. Renaud Hartzer Du méme producteur que Jean de Florette et Manon des Sources «LUMINEU xX» : -TIME MAGAZINE «Un enchantement glorieux» - Bill Diehl, ABC NETWORK RADIO «Le film le plus triomphant de l'année» -Andrew Sarris, NEW YORK OBSERVER “he ee ae” (HIGHEST RATING) —-William Arnold, SEATTLE PIL MARCEL PAGNOL _LA GLOIRE DE MON PERE UN FILM DE YVES ROBERT Original Soundtrack available on DRG Compact Discs and Cassettes. PARK Whew merey 00, 1630, } : finissant SEES tants & 21100 3440 (At 18th Ave.) 876-2747 le jeudi 29 aodt | rossw'ceoncnsrecssre: MN pense OMMENCANT VENDREDI, LE 30 AOU ee, MARCEL PAGNOL’S “ ¥ , OTHER'S CASTLE A FILM BY YVES ROBERT , .v.p. tél. au theatre PARK ROYALCTR. & [Perens ‘atten Ave.) 1Shits & 21n30 LOE ER encIncy wa-3991 udité eccasionnelle 876-2747 ot langage grossier Vendredi 23-aoit 1991