UN VOEU DU MINISTRE /F.CLOUTIER UNE BANQUE INTERNA= TIONALE ES TERMES TECHNIQUES DE LA LAN~ GUE FRANCAISE. Québec - ‘Le Québec pos- séde déja une banque de ter- minologie sur ordinateur. Il Souhaite qu’il soit possible un jour de greffer cette ban- que 4 un véritable réseau in- tégré d’informatique qui rassemblerait tous. les termes techniques et Semi- techniques de la langue fran- gaise avec ses équivalents anglais, ainsi que ses va- riantes locales. C’est 1A une trés vaste opération qui sup- pose le cancours actif de tous les pays d’expression francaise.’’ Le ministre de l’Educa- tion du Québec, M. Fran- ¢ois Cloutier, responsable de 1’Office de la langue fran- gaise, a formulé récemment cette remarque A Baie Saint- Paul. Le ministre a expliqué la nécessité d’une collabora- tion internationale sur le lan de la terminologie fran- _|LEJOUR _ [DU SOUVENIR Ottawa- Le jour du Souvenir : de qui, de quoi faut-il se sou- venir? Du vieillard aux joues creu- ses qui git sur un lit d’hdpi- tal et fixe le plafond? Il se souvient de la détonation des canons, des gaz Acres et ortels, de la solitude res- sentie dans une tranchée noi- re et boueuse. Et que dire de la peur accompagnant chaque nouvelle nuit. De l’homme d’Age mor qui regarde s’élancer un avion A réactions Ce dernier lui rappelle de nombreux décol- lages opérationnels ; prison- nier de son poste de pilo- tage il se retournait pour je- ter un coup d’oeil sur la nuit anglaise. : Il se souvient des projec- teurs scrutant le ciel, du bruit des canons antiaériens, de la silhouette des chas- seurs nocturnes et .des voix résonnant dans sa téte. I] se souvient d’avoir été seul et d’avoir eu peur. Un homme, penché sur son établi, s’occupe A construi- re un petit vaisseau de guerre. Il revoit en pensée d’énormes vagues noires, un navire en flammes sur le point de couler ; c’était son navire. C’est bien involontairement qu’il tremble en se rappe- lant le froid mordant de I’ Atlantique Nord ; il a failli y. mourir de froid, mais il a prié ; il se croyait perdu quand le miracle s’est pro- duit: on est venu A son secours. Tout cela n’est maintenant que vagues sou- venirs, mais la peur existe toujours. . Une infirmiére a terminé son service et prend le der- nier autobus pour se rendre 4 la maison ; elle pense aux autobus A impériale, ceux qu’on trouve A 1’étranger. Elle se rappelle le premier hdpital of elle ait travaillé €n pays inconnu, les corps mutilés qu’on ramenait- du champ de bataille. Il y a presque trente ans, mais le sentiment de peur demeure vivant. Le mess est vide ; un mi- litaire est assis devant une biére. C’est un autre lieu, un autre temps qui occu- pent ses pensées. Il est en Corée, il fait nuit. Perdue, Sa patrouille tombe dans une embuscade ; iltrébuche dans: le noir ; il fait froid, il a peur. Pourquoi sont-ils allés? La plupart ne pourraient vous le dire, on se rappelle aucun dictionnaire ne suffi 4 combler les besoins env cabulaire. Il faut des mo nouveaux. I] faut des équi valents dans le domaine d la technologie.’? toutefois que c’était po une bonne cause : il s’agis- sait peut-étre d’idéologie, di paix, de liberté, de sécurité ou avait-on peur de la ty. rannie? Ils savaient qu’ils devaient se battre. Que pouvait-il le arriver: c’était - toujour l’autre qui encaissait. Premiére guerre mondiale ; 59,544. Seconde guerre mondiale ; 42,022. Corée : 309. Plus de 100,000 Canadiens sont morts au champ de bataille. Vous en souvenez-vous’ Capitaine Craig G. Mills COMBAT TRE LA PIRATERIE AERIENNE Ottawa - Le ministre des son, et le ministre des Af- faires extérieures, Mitchell Sharp, ont annon- cé le 27 octobre que le Canada a chargé ses diver- ses ambassades 41’étranger de persuader les pays quine l’ont pas encore fait de si- sur la sécurité de l’aviation civile. Transports, M. Don Jamie- © M. gner les trois conventions- Dans 61 pays, les ambassa- des canadiennes doivent faire des démarches auprés des ministéres concernés ‘pour indiquer que, selon le > Canada, il importe que ces pays se portent signataires des conventions qui, A cet effet, ont été approuvées A Tokyo, La Haye et Montréal. La Convention de Tokyo, signée le 14 septembre 1963, prévoit des dispositions relatives au retour des avions, de leurs passagers et cargaison en cas de pira- terie aérienne. La Convention, signée A La Haye le 16 décembre 1970, fait obligation aux Etats contractants d’extrader les pirates aériens ou de les traduire en justice. La Convention de Montréal, approuvée le 23 septembre 1971, oblige les Etats contractants A extrader ou traduire en justice les sabo- teurs d’avions ou de toute autre installation de l’avia- tion civile. Mais, A ce jour, moins de 10 pays, dont lesEtats- Unis et le Canada, ont ratifié ces trois conventions. LES EMPLOIS |IDETE POUR ETUDIANTS | Les étudiants qu’engage- ront 1’été prochain les mi- fnistéres et les organismes du gouvernement fédéral dans le cadre duprogramme d’emploi d’été préparant A une carriére seront rem- boursés de tous les frais réels et raisonnables de transport aller retour qu’ depuis l’endroit of ils étu- dient jusqu’A leur lieu de travail, pourvu wils comptent reprendre leurs études une fois l’emploi d’été terminé. L’ancienne politi- que prévoyait un montant ils subissent lors du voyage © déductible de $ 30 sur les frais de transport aller re- tour, 1’étudiant devant dé- bourser les premiers $ 15 de chaque billet simple. La nouvelle politique, qui entre en vigueur le ler jan- vier 1973, s’applique aux t4- ches qui mettet A profit ou complétent la formation scolaire de 1’étudiant et qui ont pour but de l’initier “4 une carriére éventuelle dans la Fonction publique du Ca- nada. Dans l’énoncé de sa poli- tique, le Conseil du Trésor établit le chemin de fer com- . ront @tre remboursés me mode de transport nor- mal mais prévoit l’utilisa- tion de 1’autobus ou de la voi- ture privée lorsque ceux-ci s’avérent plus avantageux. L’avion peut étre autorisé lorsqu’il est économique et justifiable dans les circons- tances. : La politique prévoit égale- ment ave les étudiants qui poursuivent leurs études A l’étranger et qui acceptent dans l’administration fédé- rale un emploi d’été prépa- rant 4 leur carriére pour- de leurs frais de transport réels jusqu’A concurrence du prix du billet de train or- dinaire entre Ottawa et Vic- toria (C.B.). Auparavant, les étudiants recevaient le rem- boursement des frais de transport du port d’entrée jusqu’a leur lieu de travail seulement. En 1972, le gouvernement fédéral a engagé environ 4,500 étudiants dans le ca-]. dre du programme d’emploi d’été préparant A une car- riére, programme quiacot- té la somme de $ 6,750,000, soit une moyenne de $ 1,500! par étudiant. L’ONF EFFACE LE PASSE L’époque ot le tournage d’une scéne de cinéma dé- butait par le cérémonial de la traditionnelle claquette semble’ révolue. En effet, grace 4 la mise téme ‘‘Time Index System’? par Leo O’Donnell de 1’Of- fice national du film, la cla- quette, cet accessoire de plateau bien connu et qui au point d’un nouveau sys-. permet le repérage des films image et son, le monteur se fiant au ‘‘clap’’ pour situer avec précision le début dela scéne, serait appelée A dis- paraftre. Dévoilé ces jours derniers au cours de l’Assemblée an- nuelle de la Society of Mo- tion Picture and Television Engineers qui se tenait 4 Los Angeles, le ‘*Time In- dex System’? assume cette fonction de repérage grAce 4 un dispositif rendant pos- sible de relier avec la plus grande exactitude les débuts de prises image et son au 24éme de seconde ; il pré- sente en outre l’avantage in- contestable d’éviter de faire entrer dans le champ visuel le machiniste qui opére la claquette classique et qui dans bien des cas représent un élément perturbateur principalement dans le tour- nage des films d’actualité ou de ‘‘cinéma vérité’’. Il s’agit 14 sans doute 1’Office national du film d’ nouveau pas franchi dans 1 domaine de sa contributio 4 l’avancement des techni- ques cinématographiques. POPULATION AGRICOLE | Moins de 1.5 million de Canadiens vivaient dans une ferme en 1971, annonce Sta- tistique Canada dans une pu- blication indiquant la popula- tion agricole, le mode d’oc- cupation, l’age et la rési- dence des exploitants agri- coles ainsi que d’autres don- nées recueillies au cours du recensement de l’agri- culture de 1971. Les nouveaux chiffres de population font apparaftre une baisse de 24% depuis 1966, ce qui signifie que moins de 7% des Canadiens vivent maintenant dans une ferme contre 10% en 1966 et 12% en 1961. La plus forte baisse a été enregistrée au Nouveau- Brunswick ; cette province a en effet perdu 45% de sa population agricole entre 1966 = (52,042) -et 1971 (27,453). Le nombre d’exploitants | agricoles ne vivant pas dans leur ferme est passé de 35,226 en 1966 A 40,154 en 1971, c’est-a-dire de 8% a 11% de l’ensemble des ex- ploitants agricoles. La Sas- katchewan posséde 12 plus fort pourcentage d’exploi- tants non résidents (24%) et la Nouvelle-Ecosse le plus faible (83%) ; cependant, 1’ augmentation du nombre de fermes ayant un exploitant non résident était évidente dans chacune des provin-f, ces. De nouvelles données, qu’on’ ne pouvaitobtenir des recen- sements précédents, font ap- paraftre que 92 % des fer- mes de recensement étaient exploitées par des particu- liers, 2 % par des entre- prises constituées en cor- poration et le reste par des sociétés en nom collectif ou des entreprises ayant une autre forme juridique. 'Malgré tout, la politique sur le bilinguisme concer- nant les employés_ civils A Ottawa a semé la rancune. C’est tout de méme triste que dans un pays bilingue ce soit si difficile d’avoir dans notre capitale des em- ployés parlant Anglais et Frangais. Le Ministre Jean Marchand a dit ‘‘Les Québecois pen- lsaient qu’ils étaient bien re- présentés 4 Ottawa, tandis que les gens de l'Ontario n’étaient pas heureux de la maniére dont Québec était représenté.’? Le Secrétaire d’Etat Gé- rard Pelletier a dit : ‘*Les Libéraux ont perdu parce que les riches n’aiment pas Payer pour les pauvres’’. Les gens de 1’Ouest pen- Saient que ceux de l’Est recevaient plus d’aide du Gouvernement Trudeau. Sile Québec semblait Plus qu’une autre province, c’est parce qu’il y a 1a- est toucher - bas beaucoup plus de chd- meurs, vu qu’ils sont plus pauvres et que la province “plus” grande. La ja- lousie peut tout engendrer ! On a reproché aussi A Mon- sieur Trudeau ses lois sur Vimmigration (c’était trop fa- cile de passer de‘‘ Touriste’”’ a immigrant) son généreux accueil des Asiatiques de ‘l’Ouganda, la drogue, et sur- tout le chOmage. il ne nous reste plus qu’A attendre et voir ce qu’il va arriver maintenant que n avons un Gouvernement mi- noritaire et que ce seront les Socialistes qui feront pencher la balance. Courage, Monsieur Trudeau, vous seul, pou- vez créer un Canada uni. Edith Huish) LE SOLEIL, 10 NOVEMBRE 1972, III