12— Le Soleil de Colombie, vendredi 19 novembre 1982 Lettres, arts et spectacles Un auteur par semaine Paule Daveluy DAVELUY, Paule [1919- }. Ecrivain pour la jeunesse, née a Ville-Marie (Témiscamin- gue) . Elle poursuit des études _ en service social et de créa- tion littéraire a l'Université de Montréal. D’abord secrétaire au poste CKAC, elle devient par la suite rédactrice de textes. Collaboratrice 4 maints pé- riodiques et journaux [Notre Temps, Hérauts, 20e stécle, etc.), Paule Daveluy est mem- bre de la Société des écri- vains canadiens et fondatrice de “Communication-Jeunes- - se” (1971), organisme créé en vue de favoriser et de sti- muler la production et la diffusion de la littérature de jeunesse au Canada francais. En 1958, L'Eté enchanté obtient le Prix Littéraire-Jeu- nesse ACELF: puis la médail- le du “Livre de l'année pour enfants” (CLA) vient, 4 deux reprises, récom L'Eté enchanté (1960) et Dréle dau- d'automne (1963). En 1968, enfin, Paule Daveluy recoit le Prix littéraire de la Province de Québec (section jeunesse) avec Cet hiver-la. Son style captive par la simplicité et par l'expressivité dans la descrip- tion des paysages. OEUVRES Chérie Martin (roman). Les Gutnots, chroniques de la maison heureuse. L’Eté enchanté (roman). Dréle d'automne (Roman). Sylvette et les adultes (ro- man). Sylvette sous la tente bleue (roman). Cing filles compliquées (ro- man). Cet hiver-la (Roman). With Pipe, Paddle, and Song, a Story of the French-Cana- dian Voyageurs, Circa 1750. En avant voyageurs. OOO ETUDES Joseph D’Anjou, Trows écri- vains pour la jeunesse. Béatrice Clément, Un roman et son auteur. Odette Leroux, Cet hiver-la. Marguerite Polnicky, Paule Daveluy [Profile], dans In Review. Festival francophone Section Arts visuels A l'occasion du Festival francophone qui aura lieu au Robson Square Media Centre, du lundi 7 au samedi 19 mars 1983, le Centre Culturel Colombien organise une exposition d’Arts Visuels(peinture, gravure, tapisserie) . Tout artiste francophone et professionnel peut soumettre sa candidature avant le 23 décembre 1982. Un jury se chargera de la sélection. : Les formulaires sont disponibles sur demande au Centre Culturel Colombien. Information: Elizabeth Chedanne. Tél: 874-9105. ‘Histoire de Julie qui avait une ombre de garcon”’ UNE PRODUCTION DE LA TROUPE DE LA SEIZIEME 2 représentations 4 Vancouver Dimanche 5 décembre a 14h00 et 16h00 au Firehall Theatre, 280 Est Cordova Réservations: 682-2628 1795 Par Annie Granger Ah mes amis quelle soirée! Ils sont partis en laissant _derriére eux une souvenir de cette soirée virevoltante, plei- ne d’entrain et de musique. “1755” est revenu. Ils étaient venus nombreux, les Aca- diens, applaudir ce groupe de six musiciens du Nouveau- Brunswick. Si, il y a deux ans et demi, “1755” montrait encore de Vhésitation sur leur futur, ce | groupe fait désormais partie des meilleurs groupes cana- ‘diens. Du folklore au rock, du country au boogie, et du bluegrass a la musique cajune “1755” a soulevé l’enthousias- La francophonie débordée me du Soft Rock Café de Vancouver, tout comme a Victoria qu’a Comox ou. a Prince George. Commencé par des “tunes” trés folklores, le spectacle a pris une allure de volcan pour arriver a l’apothéose avec “Maudite guerre” pour finir par une performance remar- quable du batteur, Ronald Dupuis. Il est certain que “1755” a pris un tournant vers la réussite en se servant de son bilinguisme. “Si nous voulons continuer a faire de la musi- que et pour des raisons finan-. ciéres, nous devons faire un disque en anglais” nous a fait remarquer Roland Gauvin, fondateur avec Pierre Robi- chaud du groupe. Voila pour- quoi, leur prochain disque — le cinquiéme — sera en anglais. Mais ce bilinguisme les a servis dans une des villes de C.B., puisque, lors du specta- cle a Prince George, organisé par le Cercle Canadien fran- cais de cette ville et en collaboration avec la Fédéra- tion Culturelle des Canadiens Francais, sur les cent-dix spec- teurs, quatre-vint-dix étaient anglophones. Un exemple unique, mais un exemple tout de méme de l’apathie de notre population francophone! Au Vancouver East Cinema Le réalisateur francais Jac- ques Tati vient de mourir a l’age de 74 ans. Pour ceux qui ont apprécié le talent original de l’auteur de “Mon oncle”, «Playtime» Comme peu de réalisateurs avant lui avaient réussi a le faire, Tati a utilisé toutes les: ressources techniques du film pour produire une image tendre, délicate et totalement personnelle de la vie comme il la voit. Les effets comiques ne viennent pas de l’exagération ou de farces mais d'une observation qui met en scéne © les travers de chacun et ceux des autres, avec un regard ironique sur la vie. L’écran présente largement l'image de touristes américains déshuma- nisés par le luxe prétentieux du Paris moderne, mais c'est dans les coins que Tati a placé ces précieuses manifestations de la gaieté humaine. “Trafic” ou qui ne le connais- sent pas encore, le Vancouver East Cinema présente du 26 au 28 novembre “Jour de féte” a 19h00, “Les vacances de «Les vacances de Monsieur Hulot» Tati démontre ses talents de mime et de créateur de situa- tion de comédie en interpré- tant un Monsieur Hulot essa- yant de se détendre dans une ville balnéaire. Un film qui a gagné le Grand Prix de Cannes. «Jour Jacques Tati était mime avant de devenir metteur en scéne et cette premiére oeuvre rappelle les vieux films muets par la place qu'elle accorde a lhumour visuel. L’action se passe dans un village francais le jour de sa foire annuelle. Le cinéma itinérant projette un A l’Alliance Frangaise «A nous les petites Anglaises» Film francais en couleur (1975). Comédie de moeurs écrite et réalisée_par Michel | Lang. Aprés avoir échoué a leurs examens, deux collégiens, Alain et Jean-Pierre, sont envoyés en Angleterre par leurs parents ‘pour y parfaire leur connaissance de la langue de Shakespeare. Ils espérent bien conquérir facilement quelques jeunes Anglaises, mais doivent vite déchanter. Ils s'intégrent alors 4 un groupe de leurs compatrio- tes dans la méme situation - qu’eux et s'éprennent tous les deux de la jolie Claudie. Celle-ci, aprés s'étre attaché a Jean-Pierre, plus entrepre- nant, se tourne vers Alain le romantique. 2 Ce film sur les jeunes Fran- Cais, situé en 1959, est un peu comme un croisement des Monsieur Hulot” a 20h35 et “Playtime” a 22h20. Vancouver East Cinéma: 7éme et Commercial. documentaire sur les métho- des hyper-modernes utilisées par les Postes américaines, au grand dam du facteur du village (Jacques Tati) moqué et raillé par ses concitoyens. Ses efforts pour battre les Américains sont d’un comique inimitable. Zozos avec American Graffiti. Il y a vraisemblablement des réminiscences autobiographi- ques dans les observations de moeurs de Michel Lang, nou- veau venu au talent promet- teur bien qu’un peu super- ficiel. ete A l’Alliance Frangaisse, 6161 rue Cambie, Vancouver, le mercredt 24 novembre a 19h30. Du nouveau “Révélations d’un survenant du cinéma’’ sur les rayons de Jean-Pierre Desmarais Jean-Pierre Desmarais est un collaborateur du Soleil de Colombie. Il écrit des compte- rendus de sport aprés avoir recueilli de la publicité pour le journal. Il vient de publier un livre “Révélations d’un sur- venant du cinéma” sur sa carriére de distributeur de films au Québec. - C'est un témoignage trés vivant sur ce métier trés parti- culier, ot plusieurs fois Jean-' Pierre Desmarais fit figure de précurseur. Il fut ainsi le premier a distribuer la version originale, sans coupures, de “Et Dieu créa la femme” avec Brigitte Bardot au début de sa carriére de nymphe interna- tionale. Il fut également le premier, et peut-étre le seul, a filmer dans un but publicitai- re le cardinal Paul-Emile , trés ému a la suite d’un film (“Maria Goretti”) diffusé en projection privée. Ce recueil d’anecdotes, qui rendent bien l’4me de 1’épo- que, longtemps dominée par Tabsence de la télévision, montre bien aussi les condi- tions de travail en ce do- maine: la situation de mono- pole dans l'importation et la projection de films, l’obliga- tion d’aller se fournir au Mexique et en Argentine, ~ aprés les avoir fait doubler sur place, et l’épreuve finale de la censure, dont le conservatisme et le puritanisme firent long- temps obstacle a toute évo- lution. Cette longue carriére de petit commergant entrepre- nant, faisant fi des régles instituées par les grandes com- pagnies ou s’alliant a elles, s'achéve sur une note mi- comique, mi-dramatique. Mi- dramatique, parce que l’évé- nement poussa l’auteur a se retirer. Mi-comique, parce qu'il s’agit des trajets invrai- semblables que subit un colis indispensable a la projection d'un film déja programmé dans trois salles de cinéma, venu de New York = pour Montréal, mais embarquant \ ensuite pour Liverpool a bord d'un cargo... Ce colis arriva évidemment trop tard pour permettre les projections prévues. L’auteur se retourna donc contre Air Canada, le transporteur, mais perdit son procés contre la compagnie nationale, qu'il accuse de sabotage, au bout de 10 années de procédures. Un livre publi¢é aux édi- tions “Lumiére”, Montréal, 1982-270 pages. MG La Raiatowlle Des clowns pas comme les autres Les enfants étaient beau- coup plus nombreux que Whabitude, dimanche der- nier, au “café-concert du dimanche” au Queen Eliza- beth Playhouse. Il y avait une bonne raison a cela: “La Ratatouille” était a l’affiche. Groupe de clowns de thé- atre bilingue, La Ratatouille a recu sa formation a Paris et son répertoire comprend des spectacles pour les adultes aussi bien que pour les en- fants. Se produisant dans I'intimi- té d'un théatre, les trois membres du groupe — Michel Dallaire, James Keylon et Doug Vernon — n’ont pas besoin d’employer le maquil- lage et le costume du clown de cirque qui, lui, doit étre _ visible 4 une grande distance. Interpelant les enfants, se jetant méme parfois parmi les ~ spectateurs, ces trois clowns pas comme les autres ont fait la joie des petits et des grands par leurs mimiques, leurs acrobaties et leurs jeux de scéne qui réservaient bien des surprises. La Ratatouille présentera “Batteries comprises”, piéce pour enfants, et “Trés profes- sionnel”, spectacle de clowns pour adultes dans le cadre du festival de théatre “Fresh Pro- duce” parrainé par Tamah- nous Theatre a Presentation House, a North Vancouver, du 24 novembre au 12 décem- "Jean-Claude Arluison A VOrpheum Un opé€ra _ de Berlioz Le “Vancouver Bach Choir”, dirigé par Bruce. Pullan, présentera le 26 no- _vembre a 20h30, a l’'Orpheum de Vancouver “L’Enfance du Christ”, un oratorio du com- positeur francais Berlioz. L’oeuvre sera chantée en fran- cais. Le choeur sera augmenté de membres du “Vancouver Symphony Orchestra” et de quatre étoiles internationales de l’opéra. En écrivant cette oeuvre, Hector Berlioz a été influencé - par la musique folklorique de son pays ainsi que par la musique jouée dans les églises ' de son enfance. Le résultat est une piéce qui évoque la magie et le mystére de la naissance de Jésus. ; Les billets sont disponibles au Vancouver Ticket Centre, Concert Box Office et aux guichets — d’Eaton’s et Woodwards. Ou téléphonez au 687-1818. ooo - Vous n‘avez rien a perdre, si vous vous endormez dans votre chaise. Mais vous avez tout-a-perdre, si vous vous endormez au volant. ooa VANCOUVEr - ach Choir Dirige par Bruce Pellan Le chief-d’oeuvre de Noél de Berlioz. L'Enfance du Christ Tickets*VTC erie cBo outlets, Woodwards, Eaton's ' Vendredi 2.610vembre 20 \ Orpheum Vancouver