8 Le Soleil de Colombie-Britannique, vendredi Ter novembre 1996 Elektra, une chorale de grand talent PAR NIGEL BARBOUR Un concert de la chorale Elektra est toujours un événement en soi!Morna Edmundson et Diane Loomer, co-directrices de cet ensemble vocalse sonttaillé une réputation fort enviable dans ce do- maine. L’été dernier, la chorale féminine Elektra a représenté le Canada au Symposium mondial de la musique chorale en Australie: Leur premier concert de la sai- son, samedi dernier, offrait une belle gamme d’airs vénitiens du 18¢ siécle, notamment le magnifique “Gloria” de Vivaldi. Cependant, ilestregrettable qu’el- les aient choisi de se faire accompagner parun nouvelorchestre, le “Pacific Baro- que Orchestra” pour ce concert. Cet or- chestre nouvellement formé manquait de pratique et cela se voyait... surtout s’en- tendait! Le manque d’expérience de ce nouvel ensemble a fait qu’il y avait des changements imprévus du tempo, quel- quesinstruments étaient malaccordés, et le plus ennuyeux... les lenteurs inexpli- quées par rapport a la chorale! Bref!, lorchestre ne pouvait suivre la chorale! L’auditoire aurait sGrement préféré que la chorale chante “a cappella” commeelle le faisait dans le passé. Parmiles chanteuses, Madame Phoébé MacRae, dont nousavions déplo- ré le manque de présence en scéne lors de la soirée d’opéra-concert “La Somnam- bule” de Bellini, posséde une belle voix pure de soprano que nous avons bien appréciée. Une autre soliste, Madame Liz Hamel, un contralto a la voix riche inter- prétait “Quisedes...” au grand ravissement de l’auditoire. Ensomme, une grande soirée de chant baroque a son meilleur. On ne voudra pour rien au monde manquer le prochain concert de cette belle chorale. |! s’agit de leur concert de Noél qui sera présenté a l’Eglise Ryerson les 7 et 8 décembre prochain a 20 h. Elles seront accompagnées par la célébre harpiste Mme Rita Costanz. Pour billets et infor- mations, veuillez communiquer avec TicketMaster au 280-3311.0 La chorale Elektra 5566. Boucles d’Or et les Trois Ours Une fois de plus, pour le temps des fétes, la Fraser Valley Gilbert & Sullivan Society s’appréte a présenter son traditionnel spectacle de Noél. Cette année, la piéce choisie est Bouclesd’Or et les Trois Ours de Robert Marlowe. Une troupe de 35 danseurs, chanteurs et mimes sauront émerveiller et faire participer l’auditoire. Les représentations débuteront le 21 novembre et ce, jusqu’au 7 décembre. Le rideau se lve 19h 30. Pourplusde renseignements surles billets, communiquezavec le Centre des Arts de Surrey au (604) 501- Le Soleil s‘envole avec AIR CANADA pour Paris et Montréal. DONNEZ AFFAIRES! DES AILES A VOS ae -: 2, ea — Pe Tunisie, France, Belgique, 1996, 100 minutes Réalisé par Ferid Boughedir Un été a La Goulette PAR CHAKER AYADI Dans ce film eye Deuba Zp. CY, évidents: har- Gon oe i monie ettolé- rance entre chrétiens, juifs etmusulmans, dans La Goulette, banlieue de Tunis, avant la guerre arabo-israélienne de 1967. Le film semble dire que le multiculturalisme n’estni un phénoméne contemporain ni un concept occidental. Aucun des clichés ne m’inté- resse: jeux de cartes dans le café du quartier (comme un temps de loisir national), les fétes de mariage tradi- tionnelles (il y en a un presque dans chaque film tunisien), les bagarres (toujours exagérées et mal jouées), Si El-hajj (figure religieux habillé en blanc, mais discrétement pervers), etc. Ce qui enchante dans ce film est ce qui reste discret, libéré du sté- réotype. Parle biais d’images le film aménea La Goulette, aux beaux pay- sages quine peuvent se dramatiser. I] y a aussi la beauté des trois langues se mélant dans les rues de La Goulette, les visages, et le regard (toujours en- trainé dans les jeux de séduction) qui donnent 4 ce film la force de la jouis- sance pure. Une scéne de subversion: la mére arabe montre 4 sa jeune fille comment porter la voile (safsari). Le safsari,vucomme pursymbole d’op- pression de la femme arabe (le plus stéréotypé des signes), devientun sym- bole de transgression: la jeune fille demande 4 sa mére si elle pourrait enlever tous ses vétements avant de mettre le safsari et sortir en ville. Sa mére, perplexe, répond que “peut- étre ¢a trait s’il fait chaud”. Ce qui enchante encore plus c’est le déroulement chaotique des événements (rappelantles jubilations des films de René Clair et de Fellini). Iln’y apas vraiment d’histoire: que de nombreuses vignettes, l’unemenanta l’autre par un logique local (Boughedir tisse ce film de vignettes comme s’il écrivait sonscénario surle plateau de toumage). Les personnages (trés nom- breux) entrent et quittent les scénes comme dans un musical de Busby Berkley. Les spectateurs habitués aux scénarios bien finis devraient voir ce film comme une exposition (compo- sition) d’images et de son (dans le cinéma rien n’est plus primitif), ou comme un descendant de La Dolce Vita de Fellini (rien n’est plus con- temporain). Et puis il ya Claudia Cardi- nale. Elle ne joue pas; elle est seule- ment la. On la voit deux fois, et cha- que fois elle est sur scéne (la scéne dans la scéne). Du balconde son hotel ellesalue les foules en bas qui lui font féte 4 son retour au pays natal (Claudia Cardinale est née en Tunisie). Une deuxiéme fois (aussi sur scéne) avec des musiciens pendant les noces d’un couple juif: ici tous les groupes ethniques se rassemblent, dansent et se laissent étre séduits. Un été 4 La Goulette est une féte de cultures, un appel a |’harmo- nie, un peu naif et plein de stéréoty- pes, mais en fin de compte trés charmant.C) ‘New Westminster dans |’Esprit d’un artiste NEW WESTMINSTER, CB - “Spirit of Expression” est en montre a la Galerie Plaskett du Théatre Massey pour toute la durée du mois de novembre. Cette expo- sition, de I ‘artiste victorienne Anne Carlson, montre des sujets et moyens divers et dynamiques -des qualités qu‘elle admet qui ont des paralléles avecsa vie personnelle. La vigueur et |’enthousias- me retrouvés dans les oeuvres de Carlson garantissent une exposi- tion qui plairait méme aux criti- ques les plus cyniques. C‘est une exposition qui capte véritablement sonespritd‘expression. Changeant la perspective typique, Carlson a monté sur les toits 4 Victoria pour capturer l‘image intrigante “Bird‘s Eye View”, une toile en quatre panneaux. Parcontre, “That January Feeling”, représente un SOYEZ A “BORD DANS LES PAGES DU SOLEIL! APPELEZ-NOUS AU 730-9575 CTS Scenes eeeeeeeee eee cété plus humoristique de la vie avecle portrait d‘un cochon pensif assis en toute suffisance, a la ma- niére d‘un étre humainsurun banc de bois. “J aime aussi trouver des lieux pour faire la peinture. Des lieux auxquels beaucoup des gens prennent pour acquis.” explique Carlson. “Jele fais mon défi pour dessiner l‘observateur dans ces lieux, etavec mes peintures recréer les qualités uniques pour eux.” Carlson a facilement trou- vé des lieux comme ellea mention- né 4 New Westminster, aprés une journée en ville avec des amis de Royal City. Unaquarelle en trois parties représente le “Keg of the Station”, “La Rustica Res- taurante”, et “The Pen Coffee Shop’de New Westminster. Ces oeuvres nous montrent son cété plus pensif et serein. Carlson a obtenu son Bac- calauréat en Arts de I‘Université de Victoria ot elle a étudié avec l‘éminent professeur. Dr. Pat). Martin Bates: Elle a participé a lV’ exposition Pacific Rim Miniatu- re Art, ot elle a eu une Mention Honorable. En ce moment elle montre ses oeuvres a la Galerie “Michelle Foss” dans la région de Oak Bay, et a la Galerie “Auld Kirk” 4 Shawnigan Lake. Il y aura vernissage a la Ga- lerie Plaskett, du Théatre Massey, le jeudi, 7 novembre de 18h004 21 h00. La galerie est située au 735, 8e Avenue, New Westminster, et tout le monde est invité. L’ entrée est gratuite. Y (hia Saeed ica riomagtymnarmaaeie sree Nata =r poésie. Prix littéraires 1996 du Gouverneur Général Trois auteurs britanno-colombiens de langue anglaise pour- raient se mériter une bourse de 10 000 §. Ils sont en lice pour les Prix littéraires du Gouverneur Général offerts par le Conseil des Arts du Canada dans la catégorie romans et nouvelles et dans la catégorie poésie. Audrey Thomas, de Galiano Island, est en lice dans la catégorie romans et nouvelles, alors que Crispin Elsted, de Mis- sion, et Charles Lilliard, de Victoria, s’affrontent dans la catégorie Les Prix littéraires du Gouverneur Général sont décernés annuellement 4 sept auteurs de langue anglaise et 4 sept auteurs de langue frangaise dans les catégories suivantes: romans et nouvelles, poésie, théatre, études et essais, littérature de jeunesse (textes et illustrations) et traduction. Cette année, on retrouve 61 auteurs en lice, dont 25 de langue frangaise et 36 de langue anglaise. Le nom des Jauréats de chaque catégorie sera divulgué au cours d’une cérémonie qui aura lieu au Monument National de Montréal, le mardi 12 novembre, 4 14 h 00. M. Roméo Leblanc, Gouverneur Général du Canada, remettra les prixaux gagnants. Nonseeeneeeeeeeeeeeeeeeeneeneneeenens